Première Guerre mondiale
Dès la déclaration de guerre, beaucoup d’employés de la Banque Royale se sont immédiatement engagés. Au début, ils ont obtenu un congé assorti d’une indemnité et d’une garantie de réintégration à leur retour. Après septembre 1915, les membres du personnel durent démissionner. La réembauche leur était garantie si leurs services pouvaient être utilisés.
La poursuite des engagements, conjuguée à l’expansion continue de l’entreprise, créa progressivement des problèmes aigus de personnel et la Banque Royale dut faire appel à des femmes comme commis aux opérations bancaires, étant entendu qu’elles seraient remplacées par les soldats à leur retour du front. Cela marqua un changement fondamental pour la Banque, car les femmes n’avaient auparavant été employées qu’à titre de sténographes et de commis au classement.
Près de 1 500 membres du personnel de la Banque Royale se sont engagés dans le service actif. Parmi ceux-ci, plus de 300 employés ont perdu la vie. Parmi les anciens qui revinrent à la Banque figure l’éminent poète canadien, Francis Sherman, qui s’était engagé en 1915 et a repris du service à la Banque en 1919.
En 1928, la Banque a rendu hommage aux employés morts ou disparus sur les champs de bataille en érigeant de grandes plaques commemoratives dans le nouveau bâtiment du Siège social situé au 360, rue Saint-Jacques, à Montréal.
À la mémoire
À la mémoire de John d’A.H. Arundell, de la succursale principale de Montréal. Cent douze plaques de bronze semblables portant le nom des 191 employés de la Banque Royale qui ont donné leur vie pendant la Première Guerre mondiale ont été posées dans des succursales un peu partout au Canada en hommage posthume.
Seconde Guerre mondiale
Dès le déclenchement de la guerre, de nombreux employés de la Banque s’engagèrent dans les forces armées et continuèrent de s’engager pendant toute la durée du conflit. De tous les hommes employés de la Banque Royale en âge de combattre, au Canada et à Terre-Neuve, 74 % s’enrôlèrent. La Banque Royale accorda à tous un congé assorti d’une garantie de réintégration dans leur poste à leur retour.
Deux cent deux employés de la Banque Royale qui s’étaient engagés furent tués ou périrent en service actif. De nombreux membres du personnel ont obtenu un grade élevé et maintes décorations pour leur bravoure. En plus de l’effectif engagé, la Banque Royale a détaché plusieurs membres du personnel auprès d’organismes soutenant l’effort de guerre et de ministères, notamment le président de la Banque, Morris W. Wilson, président du conseil britannique des approvisionnements en Amérique du Nord, et le directeur général adjoint de la Banque, S.R. Noble, vice-président de la Commodity Prices Stabilization Corporation Limited et conseiller spécial auprès de la Commission des prix et du commerce en temps de guerre.
Les activités du bureau de la Banque Royale à Paris, en France, chutèrent à des niveaux négligeables pendant la guerre. Les locaux de la Banque furent occupés par les forces allemandes, qui installèrent une banque du Reich au rez-de-chaussée. Les employés des deux succursales de la Banque Royale à Londres, en Angleterre, firent l’admiration de leurs collègues pour la manière dont ils ont maintenu les activités pendant toute la guerre. La succursale West End fut d’ailleurs le lieu de rencontre non seulement du personnel de la Banque Royale, mais aussi des soldats canadiens en poste outre-mer.
La plupart des employés qui revinrent du front réintégrèrent le service de la Banque, alors que certains obtinrent un congé supplémentaire pour suivre des cours à l’université. Certains ont plus tard occupé des postes de haute direction à la Banque, notamment J.K. Finlayson, président de la Banque Royale de 1980 à 1983, et Rowland C. Frazee, président du Conseil d’administration de la Banque Royale de 1980 à 1986.
La composition du personnel de la Banque subit un changement remarquable entre le début et la fin de la guerre. À son déclenchement, les hommes, au nombre de 4 112, représentaient 79 % du personnel, alors qu’il n’y avait que 1 094 femmes. À la fin de la guerre, le nombre de femmes atteignait 4 639, soit 70 % de l’effectif, alors que les hommes n’étaient que 2 038. Non seulement les femmes ont pris le relais des hommes partis au front, mais elles ont aussi comblé les besoins d’effectifs supplémentaires de la Banque pour traiter le volume accru d’activité suscité par la guerre.
Tout au long de la guerre, la Banque Royale publia un tableau d’honneur à la mémoire de ceux qui perdirent la vie. À la fin de la guerre, elle mit en place des certificats de service sous les drapeaux encadrés dans chaque succursale, dressant la liste de tous les membres de son personnel qui s’étaient portés volontaires pour le service actif au sein des forces combattantes du Canada. Employés de la Banque Royale qui ont donné leur vie pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
Royal Bank of Canada certificate of active war service, 1945
Sherbrooke & Hampton branch, Montreal, certificate. Similar certificates were exhibited in most branches to commemorate and honour those employees who volunteered for active service during the Second World War.
Employés enrôlés
Liste des employés de la Banque Royale et de l’Union Banque du Canada en service actif pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale.