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Allocution à l'intention des actionnaires

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Gordon M. Nixon
Président et chef de la direction
RBC Groupe Financier
140e Assemblée annuelle de la Banque Royale du Canada

Vancouver
26 février 2009

Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs, et bienvenue à votre assemblée annuelle.

Nous avons décidé de tenir notre assemblée annuelle à Vancouver sachant que la ville serait en pleine effervescence à quelques mois à peine des Jeux olympiques d'hiver de 2010. Alors que l'attention du monde entier se porte vers cette ville, à RBC, nous sommes tous fiers de notre engagement envers le Mouvement olympique canadien, les athlètes qui aspirent à accomplir de grandes choses et le Relais de la flamme olympique qui réunira l'ensemble de la population canadienne dans la fièvre des jeux. Nous sommes fiers que les citoyens de Vancouver représentent le Canada. Et à nos athlètes, nous souhaitons tout le succès possible !

J'aimerais commencer mon allocution officielle en remerciant nos 80 000 employés. Il ne fait aucun doute que la prochaine année sera difficile pour notre secteur. Mais, grâce à l'engagement de nos employés, il y a fort à parier que nos clients et notre organisation pourront surmonter les obstacles avec succès.

L'année 2008 a été l'année la plus difficile pour le secteur des services financiers depuis la Crise de 1929. Et pourtant, RBC a réussi à s'établir comme la banque la plus rentable au Canada et l'une des banques les plus rentables au monde. Bien qu'il y ait certaines choses que nous aurions aimé faire différemment, je suis fier de ce que mes associés du monde entier ont accompli dans ces circonstances difficiles.

Depuis mon allocution de la dernière assemblée annuelle, les conditions du marché et de l'économie se sont aggravées en raison des difficultés éprouvées par le système financier mondial aux prises avec des problèmes de capital, de liquidité et de confiance.

Cette situation a entraîné l'effondrement des marchés. Peu d'investisseurs dans le monde ont été épargnés par cet effondrement : la grande majorité a subi des pertes importantes. Nos clients sont préoccupés par l'avenir et ils cherchent des réponses à leurs questions. À RBC, nous offrons à nos clients des conseils avisés pour les aider à se créer un plan d'avenir.

Dans plusieurs sphères de notre vie, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, le court terme occupe naturellement notre esprit. Je crois toutefois que nous avons intérêt à tenir compte des perspectives à long terme pour les décisions importantes. Les manchettes et les données financières sont peut-être sombres depuis un certain temps, mais grâce aux mesures rigoureuses prises par les principaux gouvernements et organismes de réglementation du monde, il y a tout lieu d'espérer que cette crise économique finira par s'estomper — et nous voulons nous assurer que nous sommes en bonne posture pour tirer avantage de la reprise.

RBC a pris de l'expansion et a prospéré en mettant l'accent sur sa principale force : servir ses clients comme il se doit et de manière avisée, à l'aide des meilleurs conseils et produits financiers. Servir nos clients comme il se doit signifie placer le client avant tout. Servir nos clients de manière avisée signifie offrir un service sans compromettre notre force et notre stabilité de longue date.

RBC a réussi à surmonter tous les revirements cycliques du marché et les ralentissements économiques depuis qu'elle a obtenu sa charte fédérale en 1869. Notre établissement s'est édifié à partir de solides principes commerciaux : la diversification, la gestion intégrée du risque, l'établissement d'une stratégie claire et le maintien d'un solide bilan.

Malgré la conjoncture et les défis que nous devrons relever en cette période de récession, je sais que nous avons les ressources et l'expérience requises pour assurer la réussite de notre organisation et de nos clients.

Lorsqu'on se penche sur la dislocation du marché au cours de la dernière année, on se rend clairement compte que la défaillance de notre système n'est pas attribuable à un seul raté.

Au cœur du problème se trouve une gigantesque faille dans la structure, les politiques et la réglementation du marché hypothécaire américain. Cette faille a mené à une augmentation considérable de l'endettement des ménages américains, sans que grand cas soit fait des normes en matière de risque. Des banques, des sociétés de placement et des investisseurs trop ambitieux, axés davantage sur le rendement que sur le risque, ont trouvé des façons d'exploiter un marché peu réglementé qui était stimulé par une politique monétaire accommodante.

Le monde disposait de liquidités abondantes, ce qui a engendré un endettement excessif et une croissance spectaculaire des fonds de couverture, des placements privés et des avoirs financiers de toutes sortes. L'éclatement de la bulle spéculative a mis l'intégrité des marchés mondiaux en péril et signalé la fin d'une période de robuste croissance économique.

Nous sommes passés d'un système en situation de surliquidité à un système marqué par une quasi-absence de liquidités. Aux prises avec des dettes excessives, le système a amorcé une phase de désendettement massif dans tous les secteurs d'activité. Le secteur bancaire a, en outre, dû composer avec de nouvelles règles comptables qui, bien que valables en théorie, n'ont pas été conçues pour des marchés inefficaces et illiquides, et ont eu pour effet d'entraîner une chute vertigineuse de la valeur des avoirs, indépendamment de leur qualité.

L'effondrement et la nationalisation d'un grand nombre de sociétés financières parmi les plus importantes au monde, la disparition des grandes banques d'investissement de Wall Street, la mise sur pied du programme TARP et l'adoption de mesures de stimulation économique ont marqué l'année 2008 et continueront d'avoir des répercussions sur notre secteur pendant des décennies.

Aujourd'hui, nous mesurons véritablement à quel point le monde est petit. Les problèmes survenus aux États-Unis se sont propagés et ont causé des dommages collatéraux à plusieurs pays, révélant au grand jour des faiblesses dans l'ensemble du système financier mondial qui ont par la suite accablé toutes les économies.

Des accusations seront lancées pendant des années : on cherchera à déterminer les causes et à dénoncer les coupables de la crise actuelle. Chose certaine, les responsables sont nombreux. Quoi qu'il en soit, le marché s'attend à ce que nous continuions d'élaborer des solutions, de créer de la valeur pour nos actionnaires et de fonctionner efficacement dans ce nouveau contexte.

En tant que banque canadienne exerçant des activités à l'échelle mondiale, RBC bénéficie d'un avantage concurrentiel par rapport à de nombreuses autres banques mondiales.

Les assises de notre économie intérieure, bien que fragilisées, semblent plus solides que celles de l'Europe et des États-Unis puisque nous avons bénéficié de politiques gouvernementales qui, pendant de nombreuses années, ont privilégié une gestion fiscale prudente.

Nos taux d'intérêt ont atteint des creux historiques et nos perspectives d'emploi, bien qu'affaiblies, sont beaucoup plus encourageantes que celles que nous avons observées lors de récessions précédentes.

Par ailleurs, les récents bouleversements boursiers ont mis en lumière la qualité de structure et de gestion des systèmes réglementaires et financiers canadiens. Le gouvernement canadien a mis sur pied des programmes appropriés pour soutenir le système, mais il n'a pas eu à sauver les banques canadiennes.

Selon le Forum économique mondial, le Canada possède le système bancaire le plus solide au monde et les banques canadiennes ne représentent qu'un infime pourcentage des institutions financières mondiales qui, l'année dernière, ont été à l'origine de plus de mille milliards de dollars de radiations.

De plus, la situation financière des consommateurs canadiens est relativement plus aisée que celle des Américains ou des citoyens d'autres pays : le niveau d'endettement net des Canadiens est plus bas et leur avoir net immobilier est important. Enfin, la plupart des entreprises canadiennes amorcent ce cycle difficile dotées de liquidités accrues et d'un niveau d'endettement réduit par rapport aux ralentissements précédents.

Bien que bon nombre de nos difficultés actuelles soient imputables au marché hypothécaire américain, le marché hypothécaire canadien est fondamentalement différent et plus solide que celui de notre voisin du Sud, ce qui explique en partie pourquoi le Canada n'a pas connu la même bulle hypothécaire que celle qui a touché les États-Unis et certains pays d'Europe.

Nos hypothèques, pour la plupart, demeurent dans le bilan des banques. Nos critères d'octroi de crédit sont donc plus rigoureux. De plus, les clients du marché bancaire canadien ont davantage tendance à rembourser leur hypothèque puisque, contrairement à ce qui est le cas aux États-Unis, les intérêts hypothécaires ne sont pas déductibles du revenu imposable et les hypothèques canadiennes prennent la forme de prêts avec recours.

Loin de moi l'idée de réduire l'importance des défis que doit relever notre économie et de sous-estimer le stress que vivent de nombreux Canadiens, l'incidence des pertes d'emplois et les complications associées à la baisse de l'avoir net. Il importe toutefois de remettre les faits en contexte même si, dans le monde d'aujourd'hui, la négativité est à l'ordre du jour. Pour réussir à renverser les tendances actuelles, nous devons commencer à susciter un renouveau de confiance dans le système et faire en sorte que les gens vainquent cette peur qui est aujourd'hui si répandue.

Alors que les événements de 2008 ont eu raison de certains de nos concurrents les plus puissants, RBC a généré plus de 4,5 milliards de dollars en revenus et un rendement des capitaux propres de 18 pour cent.

Notre rendement au premier trimestre de 2009 a également été solide. En dépit d'importants problèmes liés au marché, notre bénéfice s'est élevé à plus de un milliard de dollars grâce à la force de notre réseau canadien de vente au détail. Nos ratios de capitaux propres sont demeurés parmi les plus solides au monde, notre capital de catégorie 1 atteignant 10,6 pour cent et notre capital-actions ordinaire sur nos actifs rajustés en fonction du risque atteignant 6,8 pour cent. Cette situation est attribuable à notre émission d'instruments au premier trimestre, à l'accent que nous mettons continuellement sur la gestion de nos actifs rajustés en fonction du risque et à la contribution aux bénéfices de nos différentes entités.

L'importance de notre bénéfice d'exploitation et la solidité de notre profil financier devraient accroître la confiance de nos clients et de nos actionnaires dans la solidité et la stabilité de notre organisation, et assurer la croissance soutenue de nos entités.

Il est également important de s'attarder à la dévalorisation liée aux titres illiquides que nous avons subie ce trimestre et qui s'élève à quelque 1,3 milliard de dollars. Cette perte fait l'objet d'une explication détaillée dans notre Rapport trimestriel aux actionnaires.

Je tiens à rassurer tous les actionnaires : nous avons adopté une approche prudente à l'égard de l'estimation de la valeur de ces titres non liquides qui sont à l'origine d'une telle volatilité dans les bénéfices des institutions financières.

Malheureusement, bien qu'elles découlent d'une bonne intention, les règles comptables fondées sur la juste valeur ont des limites. N'ayant pas été conçues pour tenir compte du manque de liquidité dont nous avons été témoins dans le sillage de la crise actuelle, elles ont entraîné des conséquences imprévues pour les bénéfices des banques partout dans le monde. Elles ont également donné lieu à toute une gamme d'interprétations rendant difficiles les comparaisons entre les institutions financières.

Par exemple, certaines institutions ont choisi d'adopter une approche davantage axée sur les modèles pour évaluer leurs portefeuilles alors que d'autres ont eu recours à des facteurs de marché observables. Conséquemment, la valeur d'un même titre peut varier d'une institution à l'autre.

Bien que le recours à des évaluations externes liées au marché suscite une plus grande volatilité du revenu que le recours à des modèles internes, nous avons choisi d'utiliser des mesures du marché observables, dans la mesure du possible, car nos vérificateurs et nous-mêmes croyons qu'elles sont plus transparentes et prudentes, et qu'elles concordent mieux avec les meilleures pratiques.

Les institutions ont également fait des choix différents quant aux types de titres devant être considérés comme des placements spéculatifs, ce qui, je le répète, rend les comparaisons encore plus difficiles puisque les changements dans la juste valeur des titres ne se manifesteront généralement pas dans l'état des résultats trimestriels.

Bien que l'utilisation de mesures du marché observables et l'immobilisation de titres dans notre portefeuille de placements spéculatifs entraînent une volatilité accrue des revenus, nous croyons que cela assure une meilleure transparence relativement aux conséquences de la conjoncture. Cette volatilité ne nous plaît pas, mais avec le temps, nous devrions observer une convergence entre les différentes méthodologies utilisées, alors que ces actifs non liquides arriveront à échéance et que les valeurs réalisées seront déterminées.

En dépit de ces problèmes, toutefois, nous avons connu un solide trimestre et continuons à faire face aux obstacles avec efficacité.

Aujourd'hui, RBC est la quatrième banque en importance en Amérique du Nord, et la quatorzième dans le monde. Cela étant dit, je crois pouvoir affirmer au nom de tous mes collègues que nous ne tirons aucune satisfaction de notre situation financière relativement exceptionnelle parce que, bien que nous soyons fiers de notre solidité, de notre stabilité et du niveau constant de nos dividendes, nous savons bien que le rendement de nos actions n'a pas été aussi élevé que prévu.

Le monde est complètement différent de ce qu'il était il y a un an et les changements qui ont provoqué cette crise ont créé un nouveau modèle d'exploitation dorénavant utilisé par plusieurs sociétés de financement — une nouvelle normale, ainsi que je l'ai qualifiée il y a un an. Pour le secteur, l'époque des stratégies de levier importantes et des gains rapides est, à mon avis, révolue.

Aujourd'hui, réussir en affaires signifie être encore plus attentif à nos clients et à leurs besoins, adopter une attitude encore plus prudente dans la gestion de nos portefeuilles et être plus sélectif quant aux partenariats que nous tentons d'établir.

RBC mène des activités dans 54 pays partout dans le monde et sert 18 millions de clients. Chacune de nos cinq divisions a pour mandat de se développer ; ce mandat sera soutenu par une approche rigoureuse axée sur les occasions de croissance qui respectent nos critères économiques, stratégiques et culturels.

Nous avons réussi à réunir des capitaux de façon à pouvoir répondre aux attentes des organismes de réglementation et des investisseurs, investir dans nos unités opérationnelles et satisfaire les demandes de nos clients.

En tant qu'entreprise mondiale, RBC n'est pas sortie indemne de la crise actuelle, mais son approche lui a procuré la souplesse et les options nécessaires pour gérer ses activités et attribuer ses ressources avec prudence. Par ailleurs, nous mettons en œuvre un projet de gestion des coûts ambitieux qui constituera la priorité pour notre nouveau comité administratif, présidé par Janice Fukakusa.

Nous chercherons à atteindre nos objectifs stratégiques en accordant une attention prioritaire à nos clients, tout en diversifiant nos risques et en utilisant notre bilan de façon judicieuse pour générer des bénéfices de grande qualité.

Grâce à la solidité globale de notre entreprise, nous pouvons tirer parti d'occasions qui ne sont plus à la portée de bon nombre de nos concurrents. Sans sacrifier sa rigueur en matière de gestion des risques à la croissance, RBC demeure pleinement au service de ses clients et est en mesure de leur fournir de précieux conseils et services.

En dépit de ce qui est rapporté dans les médias, les activités de crédit des banques canadiennes n'ont pas connu de ralentissement en 2008. À RBC, le portefeuille de prêts des Services bancaires canadiens a connu une croissance de 13 % au cours de l'année. Récemment, les prêts aux particuliers et aux petites entreprises au Canada ont à nouveau progressé de 2,3 % au premier trimestre, par rapport au trimestre dernier.

Bien que les écarts se soient creusés, nous appliquons les mêmes politiques et pratiques en matière de crédit, et nous continuons de conseiller nos clients et de leur fournir des solutions de crédit adaptées à leurs besoins. Nous prévoyons continuer d'enregistrer, partout au Canada, une croissance soutenue du nombre de nouveaux financements hypothécaires ainsi que de prêts aux petites entreprises et aux consommateurs. Ces augmentations s'appuient sur des pratiques de crédit judicieuses et constantes.

Cependant, le retrait d'un grand nombre d'entreprises étrangères du marché, ainsi que la réduction importante des activités spécialisées, comme le crédit-bail automobile, signifient qu'il y a une diminution globale du crédit disponible dans le système.

Il est malheureusement peu probable que la situation se redresse rapidement, car dans un avenir prévisible, nos concurrents ne penseront qu'à rembourser les milliards de dollars en capital que leur gouvernement leur a consentis. Cette situation aura une incidence sur leur rendement, leurs investissements et leurs stratégies opérationnelles, de sorte qu'une importance accrue sera maintenant accordée à leurs marchés nationaux.

Nos clients, tant au Canada qu'ailleurs dans le monde, recherchent la stabilité et la constance, et nous intensifions nos efforts pour aller au devant d'eux.

Il va sans dire que nous nous entretenons avec des clients profondément différents de ceux d'il y a quelques années. Nos clients du secteur détail au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde affichent des résultats financiers qui démontrent de fortes baisses de leurs portefeuilles, et plusieurs vivent pareille situation pour la première fois. Ils voient leur épargne retraite réduite. Ils s'inquiètent du remboursement de leur hypothèque. Ils sont préoccupés par la perte éventuelle de leur emploi.

Les rêves de nos clients sont les mêmes, mais le parcours pour les réaliser comporte maintenant forcément un détour. Ils nous considèrent plus que jamais comme d'indispensables conseillers leur donnant accès à des recommandations, à des produits et à des services qui les aident à tracer leur voie.

De plus, au cours des derniers mois, nous avons longuement discuté avec les organismes de réglementation et les représentants du gouvernement. Nous avons investi ce temps ensemble parce que nous partageons les mêmes objectifs : assurer la bonne marche du secteur financier canadien et partager nos points de vue sur les mesures les plus efficaces et les plus pertinentes à prendre pour aider à rétablir la confiance et faire le meilleur usage possible du crédit disponible.

Chaque mois, au Canada, nous avons des échanges avec près de dix millions de clients. Qu'il s'agisse de répondre à des questions concernant leurs comptes ou de discuter d'un besoin, nous leur fournissons des moyens simples de faire affaire avec nous. Nous avons étoffé nos équipes de vente spécialisées et hors succursale, ouvert d'autres succursales bancaires et guichets automatiques, et augmenté le nombre de succursales offrant des heures d'ouverture prolongées, y compris le samedi.

Nos clients peuvent maintenant traiter avec les agents de nos centres de contact dans plus de 150 langues, et nos petites entreprises clientes ainsi que nos clients des services bancaires commerciaux situés dans toutes les principales régions économiques à l'échelle internationale peuvent aujourd'hui satisfaire tous leurs besoins opérationnels par l'entremise d'un seul et unique fournisseur. Nous avons en outre renforcé nos relations avec la clientèle et récompensé les clients pour leur loyauté grâce à des propositions novatrices.

En tant que plus grand fournisseur de services de gestion de patrimoine au Canada, nous continuons d'offrir une gamme complète de conseils en placement et de services de planification, grâce à une équipe de spécialistes en planification financière et de la retraite, en fiscalité, en droit, en fiducies et en successions.

Notre portefeuille de produits de placement en actions et en titres à revenu fixe, au rendement relativement solide, a enregistré une croissance considérable avec l'acquisition de Phillips, Hager & North au troisième trimestre de l'année dernière. L'acquisition de cette entreprise à succès de Vancouver a fait de nous la plus grande société de fonds communs de placement au Canada.

RBC est la principale banque au Canada à offrir un éventail de solutions d'assurance à la fois aux particuliers et aux entreprises. Nous nous classons au premier rang sur le marché canadien en ce qui a trait à l'assurance crédit et à l'assurance voyage, et nous sommes le deuxième fournisseur en importance pour ce qui est des produits d'assurance individuelle à prestations du vivant.

Nous demeurons également la plus grande banque d'investissement au Canada, et nous nous classons au premier ou au deuxième rang dans pratiquement tous les palmarès du pays, en aidant les entreprises à atteindre leurs objectifs de croissance.

Nous continuons d'accomplir des progrès dans toutes nos activités nationales pour mener à bien notre objectif d'être le leader incontesté dans tous les secteurs des services financiers au Canada.

À l'extérieur du Canada, nous avons affecté des ressources financières et des ressources de gestion importantes au développement de nos capacités, de notre clientèle et de notre marque, pour jeter les bases d'une croissance future des activités.

Au cours de l'année dernière, nous avons accru la portée de nos services de gestion de patrimoine aux États-Unis : RBC compte maintenant plus de 2 000 conseillers financiers pour servir ses clients dans 43 États, ce qui fait de nous la sixième société de conseils en placement en importance aux États-Unis.

Nos activités bancaires aux États-Unis ont été grandement touchées par la pression continue que subit le marché de l'habitation dans ce pays et par l'affaiblissement de l'économie américaine. Ce secteur est le plus faible de tous nos secteurs d'activité, mais heureusement, l'importance et l'envergure de nos activités nous ont permis d'en surmonter la détérioration.

Malgré le défi que représentent les activités bancaires aux États Unis, nous avons établi un réseau de près de 440 succursales dans le sud-est et nous développons nos affaires de manière à fournir aux clients une expérience intégrée et une gamme complète de produits pour répondre à leurs besoins en matière de services aux entreprises et de services de détail.

Notre équipe de gestion met l'accent sur l'amélioration des bénéfices tirés de nos activités bancaires aux États-Unis et a accompli beaucoup de travail pour créer une conjoncture favorable lors de la reprise.
Parallèlement, notre réputation de solidité et de stabilité a joué un rôle déterminant afin de permettre à nos unités des marchés de capitaux aux États-Unis d'acquérir de nouveaux clients, particuliers et entreprises. Alors que nombre de nos concurrents du secteur des services bancaires de gros ont réduit ou modifié considérablement leurs activités, nous avons embauché du personnel et des équipes remarquables, et nous faisons maintenant des affaires avec de nouveaux clients.

Le mois dernier, nous avons été heureux de découvrir le plus récent
indice révélateur de notre succès, c'est-à-dire l'obtention par RBC du titre de « Banque d'investissement de l'année sur le marché intermédiaire américain ».

Nous avons continué à accroître notre part dans les marchés de gros stratégiques sans modifier de façon fondamentale notre goût du risque ni notre profil de risque. Conformément à l'importance que nous accordons à une gestion prudente des risques et au maintien d'un bilan solide, nos activités dans les marchés des capitaux ont été axées sur l'investissement de capitaux uniquement dans les secteurs dans lesquels nous détenons un avantage concurrentiel et obtenons de solides rendements.

À l'extérieur de l'Amérique du Nord, je constate que l'acquisition de RBTT Financial Group (RBTT), conclue il y a moins d'un an, a permis à RBC de se hisser au deuxième rang des groupes de services bancaires de la région des Antilles.

Nous comptons maintenant 7 000 employés au service de clients dans 18 pays. À mesure que se poursuit l'intégration des unités, nos clients de la région auront maintenant accès à une plus grande variété de produits et de services, notamment des services fiduciaires, des services de gestion d'actifs et des services de banque d'investissement, tous offerts par une institution financière stable et d'envergure internationale.

Nos unités de gestion de patrimoine rayonnent aussi maintenant à l'extérieur de l'Amérique du Nord grâce à l'ouverture de nouveaux bureaux au Panama, au Chili, au Mexique et en Inde au cours de l'année dernière. Dans l'ensemble, la croissance de ce secteur est attribuable au recrutement de professionnels de la gestion privée et elle est soutenue par la réputation de RBC à titre de principal fournisseur de services de gestion de patrimoine à des clients partout dans le monde.

En tant que seule banque d'investissement mondiale au Canada, nous avons poursuivi notre croissance en 2008 et avons généré environ 50 % de nos revenus à l'extérieur du Canada, en appliquant une stratégie de croissance rigoureuse.

Nous avons ajouté une équipe de financement par emprunt à Londres pour appuyer nos activités de banque d'investissement en Europe, et nous avons élargi la portée de nos activités de financement des infrastructures, établies au Royaume-Uni, jusqu'en Europe continentale, ainsi qu'en Australie et aux États-Unis. Enfin, nous avons continué d'augmenter nos capacités à l'échelle mondiale dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et les mines.

Mesdames, Messieurs, nous nous adressons à tous nos clients partout dans le monde pour faire passer un message simple : nous sommes au service de nos clients depuis longtemps et les appuyons dans diverses conditions. Nous avons traversé d'autres périodes difficiles par le passé, et bien que la période actuelle présente des défis de taille, nous sommes persuadés que nous en retirerons de la force.

Ces temps difficiles mettront sans contredit à l'épreuve notre engagement et nos capacités. Toutefois, c'est précisément maintenant que les gens ont besoin d'un fournisseur de services financiers capable de les aider à voir clair dans un monde très complexe.

Durant de telles périodes, notre rôle d'entreprise citoyenne est primordial.

Sur le plan de la responsabilité d'entreprise, nous croyons que nous sommes tenus, d'abord et avant tout, d'offrir un service de qualité à nos clients ainsi qu'un bon rendement à nos actionnaires, de payer nos impôts et de créer des emplois au sein d'un milieu de travail qui respecte et favorise la diversité. Le seul moyen d'y arriver est de mener nos activités dans le respect de la déontologie, d'appliquer nos pratiques avec intégrité et de faire preuve de leadership en milieu de travail et sur le marché.

Les programmes communautaires et environnementaux, ainsi que ceux liés au milieu de travail, font également partie intégrante de notre capacité de bien servir les clients. Ils constituent un aspect important de notre approche en matière de responsabilité d'entreprise, et soutiennent nos efforts de création d'une entreprise internationale réellement durable.

En 2008, RBC s'est une fois de plus classée parmi les 100 entreprises championnes du monde du développement durable et a été inscrite au Carbon Disclosure Leadership Index ainsi qu'au Dow Jones Sustainability Index, entre autres. Je suis fier de constater que RBC demeure un chef de file mondial en matière de préservation de l'environnement, mais je sais que nous aurons continuellement du travail à faire dans ce domaine.

Par exemple, nous maintenons un dialogue suivi avec différents intervenants au sujet des changements climatiques. Nous prêtons attention aux demandes des groupes environnementaux, qu'il s'agisse de groupes ayant établi un programme réaliste et constructif ou de certains groupes dont l'approche est plus radicale.

À propos de cette question complexe, nous croyons que la seule approche durable en est une qui est axée sur les solutions et qui tient compte de l'importance économique d'un secteur de même que des préoccupations sociales et environnementales connexes.

Comme j'ai mentionné dans notre nouvelle Revue de la responsabilité d'entreprise, nous sommes persuadés que la seule manière pour une entreprise de réussir consiste à gérer ses rendements financier, social et environnemental ainsi qu'à surveiller de près ces trois aspects. Nos programmes philanthropiques et communautaires sont fondamentaux pour nous en tant qu'entreprise et, franchement, ils sont sans égal au Canada.

J'éprouve de la fierté à l'égard des programmes prioritaires de RBC tels que le projet Eau Bleue et le programme de subvention d'activités parascolaires. Je suis également fier de notre contribution à des milliers d'organismes de charité locaux tels que le Crabtree Corner Shelter for Women, le Portland Hotel Society and Arts Umbrella, tous ici, à Vancouver, et les centaines de campagnes nationales telles que celle de Centraide et À nous le podium. Et nous nous ferons une joie, dans les douze prochains mois, de contribuer de façon plus remarquée à accueillir le monde entier lors des Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et de célébrer avec les Canadiens d'un bout à l'autre du pays, durant le relais de la flamme olympique qui débutera plus tard cette année.

À RBC, 140 années d'expérience et d'histoire nous ont appris que peu importe les conditions, rien ne peut remplacer le travail acharné, l'intégrité et une approche en affaires fondée sur l'engagement de bien servir ses clients et de développer des relations durables.

Au fil des générations, nous avons appris que nos clients ont besoin des conseils honnêtes, transparents et spécialisés d'une société de services financiers stable et compétente, surtout en période difficile. À RBC, cela signifie que chacun de nous s'emploie à mieux comprendre les besoins de nos clients et à les aider à réaliser leurs projets, à court et à long terme.

Au nom de notre Conseil d'administration et de mes collègues du Groupe de direction, j'aimerais remercier tous nos employés dans le monde entier pour leur professionnalisme, leur dévouement et leur engagement à l'égard de nos clients. J'aimerais aussi remercier le président de notre Conseil, David O'Brien, ainsi que le Conseil d'administration pour les orientations qu'ils nous donnent. Je tiens également à exprimer ma gratitude à mon équipe de direction pour son soutien.

Par-dessus tout, j'aimerais remercier nos 18 millions de clients qui placent leur confiance dans notre effectif et dans notre société, tous les jours.

Comme je l'ai mentionné plus tôt, les événements des 18 derniers mois changeront à jamais le visage du secteur. J'ai toujours cru au savoir-faire de notre entreprise, et ce sentiment n'a fait que s'intensifier au cours des derniers mois.

Nous ferons davantage d'efforts pour profiter des circonstances et tirer parti de notre réputation internationale grandissante d'entreprise solide et stable. L'incertitude et l'agitation dissimulent d'excellentes occasions, et RBC est prête à aller de l'avant pour offrir une valeur ajoutée à ses clients et à ses actionnaires.

Mesdames, Messieurs, merci de votre présence ce matin, et merci de continuer à avoir confiance en RBC.

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