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Le présent bulletin tente de condenser en 3,000 mots l’essentiel de tout ce qui constitue notre manière de vivre au Canada : en vérité, plusieurs gros volumes n’y suffiraient pas.

En somme, la vie chez nous a du bon. Dans un monde compliqué par toutes sortes de nouvelles machines et continuellement en proie aux bouleversements, les Canadiens mènent une existence confortable mais pas au point de croupir dans l’aisance. Notre ambition à tous est de vivre dans l’aisance, plutôt que d’aspirer à la richesse.

Notre défaut, si cela en est un, est de trouver tout naturels les avantages dont nous jouissons. Ce remarquable état de liberté, dans lequel chacun de nous a les mêmes chances de faire son chemin dans la vie en toute sécurité, il a fallu que nos ancêtres le gagnent au prix de luttes et de sacrifices avant de nous le léguer.

Il y a à peine cent trente-neuf ans que le gouverneur général, lord Durham, écrivait au gouvernement britannique : « Ces petites collectivités négligeables (Haut et Bas-Canada, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ile du Prince-Édouard et Terre-Neuve) pourraient fort bien devenir des sociétés d’importance nationale. » Il est difficile de se rendre compte aujourd’hui combien ce jugement était présomptueux à l’époque.

Aujourd’hui, le Canada est au premier rang de la civilisation. Il y a sans doute des pays qui sont plus grands, plus riches, mieux armés et plus peuplés, mais sous le rapport des idées, de l’humanité et des conditions d’existence, le Canada ne le cède à aucun pays du monde.

La vigueur morale et intellectuelle du Canada se manifeste de façons assez particulières. C’est le seul royaume dans un vaste continent de républiques et, pourtant, ses habitants jouissent d’un degré de liberté égal, sinon supérieur, à celui de tous les pays d’Amérique. Il a atteint l’autonomie tout en appartenant à un système mondial de commonwealth, et entretient en même temps les relations les plus amicales avec les grandes nations indépendantes. Son dualisme interne, qui unit deux cultures différentes en une seule nation, le rend éminemment apte à prendre place dans le conseil des nations.

Quelles sortes de gens sommes-nous ?

Quelles sortes de gens sont les Canadiens ? Ils sont apparemment de toutes sortes. Les Canadiens de langue française habitent le pays depuis plus longtemps que tous les autres blancs au nord du Rio Grande, à part les Espagnols. C’est grâce à leur énergie, leur entrain et leur esprit de famille qu’ils sont parvenus à coloniser ce pays vierge. Puis vinrent les Écossais, les Anglais, les Irlandais et les Gallois avec leur esprit méthodique, leur sens inné de l’ordre et de l’épargne et leur respect absolu de la loi. Et depuis cent ans, des milliers d’immigrants sont arrivés de toutes les parties du globe. Aujourd’hui, il n’y a plus que des Canadiens.

Quand les premiers colons arrivèrent, les Français et les Anglais étaient déjà des peuples cultivés sous le rapport de la littérature, des beaux-arts, de la musique et de la science. Ils n’avaient pas fait de moindres progrès dans l’ordre social et avaient posé le fondement de nobles civilisations.

Ce sont ces grandes cultures qui ont servi à forger le caractère de la nation canadienne. Aujourd’hui, quelques-unes de leurs différences se sont fondues dans un mélange harmonieux et nous échappons à l’uniformité grâce à celles qui ont survécu. Il est remarquable de voir, dans le même pays, deux cultures distinctes marcher de pair dans l’amitié et la tolérance, partager les mêmes idées, conserver le même idéal et ouvrir les bras aux habitants d’autres pays.

Nous sommes donc une agglomération complexe de gens dans un pays de contrastes et ayant les mêmes problèmes à résoudre. Ce qu’il y a d’étonnant c’est d’avoir réussi à unir les cultures et les institutions de tous ces éléments en un tout admirable et bien agencé.

À part quelques périodes orageuses, nous avons entretenu des relations amicales et profitables avec le reste du monde. Nous avons puisé dans les autres cultures ; nous avons emprunté leurs meilleures idées aux pays étrangers ; les immigrants nous ont apporté leurs talents, leurs aptitudes, leur amour de la liberté et leur tolérance, et tout cela a enrichi notre démocratie canadienne. Nous avons appris qu’il y a dans toute question non seulement le pour et le contre, mais une multitude de facettes. Nous savons que ce n’est pas le nationalisme qui fait la grandeur d’un pays, mais le fait d’avoir des liens de sang, d’esprit et d’idéal avec les autres pays.

De la lutte au confort

Nous sommes réellement conservateurs par force et par habitude. La vie n’a pas toujours été facile pour nous. La glace du pôle est voisine de nos villes. Montréal, notre grande métropole – île de 1,839,212 habitants ; le plus grand port intérieur du monde, à mille milles de la mer ; la plus grande ville de langue française du monde, après Paris – n’est qu’à 45 milles des États-Unis. Un peu plus à l’ouest et à une distance de 120 milles se trouve Ottawa, capitale du Canada. Et au-dessus d’Ottawa, les collines et la toundra, à peine explorées, jusqu’à l’océan Arctique.

Pour survivre dans cette étroite bande de terre entre la plus grande nation industrielle du monde et les régions arides du Nord, il nous a fallu de la résistance et de la souplesse. Et il nous en faut encore.

Pourtant, notre pays est au centre des affaires internationales. À l’est et à l’ouest, au nord et au sud, nos portes sont ouvertes aux changements imprévisibles qui ont lieu dans les grandes nations. Nous sommes, littéralement, au carrefour d’un monde en mouvement.

Sur cette étroite bande de terre, nous avons fondé une nation dans laquelle il fait bon vivre. Il est absurde d’idéaliser le passé, parce que nous ne devons pas notre aisance et notre confort d’aujourd’hui au hasard, mais au travail et à la prévoyance de nos ancêtres.

Les premiers Canadiens défrichaient un lopin de terre, construisaient leurs propres maisons, faisaient leurs propres vêtements et vivaient des produits du sol. Les femmes et les enfants travaillaient dans les champs et le sommeil était leur seul délassement.

Par contre, lorsque Toronto a construit un chemin de fer métropolitain qui transporte des milliers de personnes rapidement et confortablement de leur maison à leurs affaires. Tout le travail s’est fait mécaniquement ; un seul homme a suffi pour guider chaque machine, et chaque machine accomplit plus de travail que des centaines d’esclaves et de manoeuvres armés de pelles et de pioches.

Nous avons des fils sur nos toits et les oiseaux y perchent pour chanter, mais les fils nous apportent des chansons de toutes les parties du monde grâce à la découverte de la radio. Nous captons les chutes d’eau pour produire l’électricité qui fait tourner les roues de nos usines sous l’oeil des ouvriers.

Aujourd’hui, tout foyer possède un réfrigérateur, une cuisinière et une machine à laver électriques. Quand nous comparons notre Canada moderne avec les débuts, nous avons bon droit d’être fiers.

La vraie démocratie

Dans les progrès de nos conditions d’existence, il faut faire une part de plus en plus grande aux services sociaux. La santé publique préoccupe tous les gouvernements. Les provinces, aidées par le gouvernement fédéral, accordent des pensions aux personnes âgées et aux aveugles. À cela s’ajoutent l’assurance-chômage, les allocations familiales, les pensions de guerre, les prêts pour la construction de logements et beaucoup d’autres formes d’aide financière.

Mais ce sont là des détails ; ce n’est pas par cela qu’on juge une démocratie. La vraie démocratie se mesure par le degré de liberté dont jouit le peuple. Cette liberté est un signe de maturité.

On peut dire sans crainte que les Canadiens ne désirent pas dépendre de leur gouvernement au point de perdre leur liberté politique, comme cela est arrivé dans d’autres pays. Tout ce qu’ils demandent est la juste récompense de l’initiative, de la compétence et du travail, avec des garanties pour ceux qui sont incapables de gagner leur vie.

La peur marche de pair avec la dépendance. Les peuples qui vivent dans la dépendance de l’Etat craignent toujours de déplaire aux autorités et d’être rayés des listes de distribution.

Dans un pays démocratique, le bon citoyen n’a aucune raison d’avoir peur. Il peut manger, dormir, travailler et se distraire en toute sécurité pour lui et sa famille. Il n’y a pas de chambres de torture ni de camps de concentration. Un nouveau Canadien, échappé d’un pays totalitaire, a décrit comme suit son idée de liberté : « Quand je suis réveillé le matin par des pas à ma porte, je me rendors immédiatement parce que je sais que ce n’est que le laitier. »

Liberté

Les Canadiens, nés au pays ou immigrants, sont libres de vivre et d’agir en toute sécurité dans le cadre de notre constitution. Nous protégeons non seulement les droits de l’homme, mais nous avons des lois fondées sur l’esprit de liberté.

Ainsi, au Canada, on ne dit pas aux citoyens ce qu’ils doivent faire, comme en Russie et autrefois en Allemagne. À la liberté de penser s’ajoute la liberté d’agir. C’est la seule manière de permettre à la personnalité de s’affirmer, et ce n’est que du libre exercice de leur personnalité que les hommes raisonnables retirent de la satisfaction.

Les gouvernements démocratiques estiment que c’est leur devoir de permettre aux hommes et aux femmes de choisir les carrières qui leur plaisent, et de s’ingérer le moins possible dans les entreprises. Ils laissent les hommes et les femmes libres de gagner leur vie dans le métier de leur choix et ne les contraignent pas au travail. Ils encouragent chacun à exprimer ses opinions.

La presse est libre au Canada. Les nouvelles sont recueillies par les agences, les reporters et les correspondants. Les journaux nous apprennent ce qui se passe au Canada et dans le monde entier. Nous n’écoutons pas volontiers les exhortations de ceux qui, animés par la peur, le fanatisme, l’opportunisme ou leur propre intérêt, cherchent à restreindre la liberté de parole et d’expression.

Les Canadiens croient à l’indépendance et au développement de la responsabilité personnelle. Ils rejettent l’idée qu’on peut faire de bons citoyens par la force ou par des lois. Ils estiment qu’on peut faire plus de bien en suivant les préceptes de l’Évangile qu’en édictant de nouvelles lois à tout bout de champ. Le respect d’autrui, considéré par beaucoup de gens comme la pierre de touche de toutes les autres vertus, est le principe cardinal de la vie canadienne, à l’intérieur du pays et dans les rapports internationaux.

Le bon citoyen

Tous ces droits, toutes ces libertés et tous ces avantages sont à la disposition et au service des bons citoyens. Pour être un bon citoyen au Canada il suffit d’avoir le coeur bien placé ; de reconnaître la dignité et la valeur de tous les genres de travail ; de se rendre compte que nous dépendons tous les uns des autres et que la prospérité nationale est fondée sur la collaboration et le travail de tous les citoyens ; de sentir le besoin de conserver nos ressources naturelles en hommes et en matières premières et de travailler à leur mise en valeur ; de prendre part aux affaires de sa municipalité, de sa province et du gouvernement fédéral ainsi qu’à celles de sa localité.

La participation des citoyens au gouvernement est une partie essentielle de la démocratie. On ne fait pas une démocratie en fabriquant une machine à gouverner, mais en créant l’esprit qui anime la machine.

Notre gouvernement

Le gouvernement démocratique est une forme de gouvernement dans lequel le peuple gouverne au moyen de discussions et de compromis. Les Canadiens attachent un grand prix au droit de vote qui leur permet d’élire leurs représentants et au scrutin secret qui leur donne le droit de choisir. Ce n’est que de cette manière qu’il est possible d’avoir un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Au Canada, tous les gouvernements sont élus et rendent compte au peuple de leur mandat. Le cabinet, qui veille sur toutes les phases de la vie nationale, économiques et sociales, internes et extérieures, est composé d’hommes pris parmi les représentants du peuple. Chacun d’eux est à la tête d’un ministère et relève directement du Parlement.

Il n’y a aucune distinction de classe ou de croyance dans les affaires publiques du Canada. Riche ou pauvre, chaque citoyen a voix au chapitre dans les affaires municipales, provinciales ou fédérales. Il n’existe pas de machines de partis, et les minorités ont toujours le droit de se faire entendre.

L’existence d’un parti d’opposition est nécessaire à notre système de gouvernement. Dans les pays totalitaires, il ne peut y avoir qu’un seul parti et il faut une révolution pour changer le gouvernement. Dans une démocratie, le peuple vote contre le gouvernement et met l’opposition au pouvoir.

C’est là une des raisons pour lesquelles les gouvernements démocratiques doivent franchement tenir le peuple au courant. Leur succès dépend du degré de confiance qu’ils inspirent à toutes les classes de la population.

Affaires extérieures

Les Canadiens sont intéressés au plus haut point à tout ce qui se passe dans le monde. La marche irrésistible des événements, les crises continuelles et les rivalités de continents exigent du jugement et de l’assurance plutôt que de l’éclat, et ce sont justement les qualités que possède le Canada dans le rôle qu’il est appelé à jouer dans les affaires internationales.

La paix internationale est plus nécessaire à la prospérité du Canada qu’à celle de la plupart des autres pays. Notre commerce extérieur constitue le tiers de notre revenu national. Si nos exportations s’arrêtaient ou diminuaient fortement, les feuilles de paie de tous les Canadiens en souffriraient. C’est pour cette raison pratique, aussi bien que par un désir naturel de voir régner l’ordre et la paix dans le monde, que le Canada fait partie des Nations Unies.

Religion et éducation

Les Canadiens pratiquent selon leur foi, et c’est leur croyance en Dieu, leur amour du prochain et leur respect d’autrui qui contribuent à faire d’eux de bons citoyens. Toutes les religions représentées au Canada, et librement pratiquées chez nous, enseignent la dignité de la personne et regardent tous les individus comme des membres importants de la famille humaine. L’église, quel qu’en soit le culte, est la voix de la conscience nationale.

Cette culture spirituelle, cette force interne qui crée et soutient les manifestations extérieures de la civilisation est le plus grand pouvoir que puisse posséder une démocratie. C’est une des raisons pour lesquelles les démocraties prennent tant de peine pour sauvegarder les droits des citoyens « de pratiquer selon la voix de leur conscience. » C’est une des plus importantes libertés de notre époque.

L’Église, au Canada comme partout ailleurs, réprouve l’athéisme et la tyrannie du communisme. Tous les gens bien pensants s’accordent naturellement à condamner tout système de gouvernement qui refuse aux citoyens le droit de pratiquer la religion dans laquelle ils ont été élevés.

Les possibilités de s’instruire ne manquent pas au Canada. À part quelques petites différences selon les provinces, il y a huit années d’enseignement primaire et quatre ou cinq d’enseignement secondaire dans les écoles publiques. Le point important est que cet enseignement est gratuit. Il existe également des écoles « séparées » pour les élèves catholiques.

Après les années d’école, l’enseignement adulte permet aux personnes plus âgées de suivre des cours de leur choix. Depuis quelques années, ce genre d’enseignement a fait d’énormes progrès. Il n’est pas destiné à permettre aux illettrés et aux retardataires de « se rattraper », mais à aider chacun à continuer à s’instruire. « Même si tous les Canadiens avaient un diplôme universitaire », dit un professeur d’université, « ils auraient encore besoin de l’enseignement des adultes. »

L’enseignement des adultes fait la principale force de la démocratie. L’ignorance est le meilleur terrain pour les doctrines subversives et totalitaires, mais la lumière de la vérité leur est funeste. C’est pour cela que tous les hommes éclairés dans les affaires, le gouvernement et les universités conseillent la propagation de l’enseignement postscolaire au moyen de cours du soir, de brochures, films, affiches, etc.

La justice et la police

L’intégrité et l’indépendance des magistrats et des juges ont toujours fait le plus grand honneur au gouvernement du Canada. Les juges ne sont pas élus, mais ils sont nommés à vie par le gouverneur général en conseil ou par le lieutenant-gouverneur des provinces, selon le rang et les fonctions de la cour. Ils n’ont pas le droit de s’occuper de politique ni de voter. Ils occupent un poste considéré par tous comme très honorable et responsable.

Le souverain donne le premier exemple du respect de la loi. En prêtant le serment du Couronnement il s’engage, dans toute la mesure de son pouvoir, à faire respecter la Loi, la Justice et la Miséricorde dans tous ses jugements.

De l’Atlantique au Pacifique, le code pénal du Canada est uniforme. Le but de la loi est de protéger les libertés de tous les citoyens. Dans une démocratie comme le Canada, chacun est libre de vivre à sa guise pourvu qu’il obéisse à la loi que lui-même, en sa qualité d’électeur, a contribué à faire.

Les membres de la police au Canada, peut-être mieux que quiconque, savent en quoi consistent les libertés civiles et les droits personnels, parce qu’ils ont pour tâche de les protéger contre les infractions. Ils sont les amis de tous les bons citoyens et les défenseurs de la liberté dont nous jouissons dans notre mode de vie démocratique.

La vie économique

L’économie canadienne est complexe. Nous avons des régions économiques très distinctes, les unes propres à l’industrie, d’autres à la production de ressources naturelles comme le bois, le blé et les minéraux. Il n’y a pas très longtemps nous produisions et nous exportions surtout des matières premières. C’était l’époque où les fermes et les petites collectivités arrivaient à se suffire.

Puis vint la colonisation de l’Ouest. La grande culture stimula le commerce et la croissance des villes. Quelques années après 1920, la population urbaine excéda pour la première fois la population des campagnes. Nous nous sommes de plus en plus industrialisés depuis, et nous transformons maintenant nos matériaux avant de les exporter.

La principale caractéristique de notre progrès individuel et industriel a été l’initiative, secondée par une abondante énergie. Depuis la conquête des forêts vierges par les premiers colons, l’esprit d’entreprise des générations suivantes nous a portés aux plus hauts jalons de la société. Le vicomte Alexander, gouverneur général du Canada, résumait ainsi l’esprit d’entreprise dans une causerie aux élèves de l’école préparatoire de Lakefield : « Il faut prendre quelques risques. Même vos tortues ne peuvent pas aller loin sans sortir leur tête de leur carapace et risquer leur cou. »

Notre avenir

À chaque instant, nous pouvons entendre autour de nous le bruit d’un pays en mal de croissance. L’air est riche de promesses. Nous pourrions dire aux enfants qui sortent cette année de l’école, ce que Voltaire a dit à sa mort en 1778, aux jeunes gens dans le coeur desquels il pressentait la grandeur du siècle suivant : « La jeunesse est heureuse ; elle verra de grandes choses. »

Nous ne désirons pas une utopie mécanique, ni un pays aux routes pavées d’or. Le Canada idéal sera l’oeuvre de son peuple, avec l’aide de la science, mais fermement enraciné dans le riche héritage du passé.

Un philosophe grec a dit : « L’existence est un don de la nature, mais une belle existence est un don de la sagesse. » Nous avons besoin, à notre époque, d’étendre notre fonds de connaissances et de perfectionner notre esprit, tout en pratiquant les simples vertus de la vie : l’honnêteté, la franchise, la maîtrise de soi-même, la justice, la loyauté, la ferveur et beaucoup d’autres.

Nous Canadiens, pays de 22 ½ millions d’habitants,. ne convoitons aucun autre territoire. Nous désirons la paix entre les nations et ne demandons pas mieux que de collaborer à cette fin.

Nous désirons contribuer à l’avènement du monde meilleur dont rêvent tous les hommes et les femmes de bien. Nous transmettrons aux futurs Canadiens le résultat de notre travail, dans l’espoir que le temps ne fera qu’en polir les défauts et conservera ce qui en vaut la peine.