Le Canada sera pendant six mois, en 1967, la capitale mondiale de la culture, du divertissement et de l’expansion des affaires.
Cet événement extraordinaire se produira à l’occasion de l’Exposition universelle et internationale, l’un des faits saillants des centaines de manifestations qui marqueront les fêtes du Centenaire de la Confédération. La ville où il se déroulera est Montréal, et la date fixée pour sa durée est du 28 avril au 27 octobre 1967.
Connue sous le nom abrégé d’« Expo 67 » dans le langage de la publicité, cette exposition n’est pas simplement une « foire mondiale ». Suivant la définition du Bureau international des expositions, la « foire » est un marché où les producteurs offrent des échantillons de leur marchandise. L’exposition répond à une tout autre idée. Sous un thème général, choisi par accord international, sont réunis des produits typiques de plusieurs pays, non pas dans le but de trouver des acheteurs immédiats, mais plutôt d’en démontrer la valeur et l’utilité pour l’homme grâce à l’originalité de la présentation. C’est la première fois dans l’histoire qu’une exposition internationale de « première catégorie » a lieu dans l’hémisphère occidental.
L’emblème officiel de l’Exposition de cette année s’inspire de l’une des représentations les plus anciennes et les plus universelles de l’être humain, soit une ligne verticale et deux lignes latérales figurant un homme aux bras élevés, dans l’attitude de l’adoration. Ces signes sont groupés par paires, ce qui symbolise la fraternité et l’amitié. Enfin, ces paires sont disposées en un cercle qui évoque l’interdépendance des hommes dans le monde.
Le thème de l’Exposition – Terre des hommes – est emprunté à l’ouvrage bien connu d’Antoine de Saint-Exupéry. « Être un homme, dit le célèbre écrivain et aviateur français, c’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à construire le monde. »
Les décors sont montés
Si Samuel de Champlain remontait aujourd’hui le Saint-Laurent, il serait étonné d’y découvrir une nouvelle île qu’il n’avait pas indiquée sur sa carte lors de son voyage en ces lieux en 1611. Pour construire l’île en question et agrandir en même temps celle que le fondateur de Québec devait baptiser « Sainte-Hélène », en l’honneur de sa femme, des millions de tonnes de pierre et de terre ont dû être draguées dans le lit du fleuve ou transportées de la rive par camions. C’est sur l’emplacement ainsi constitué, d’une superficie de quelque 1,000 acres, que se tiendra l’Exposition.
Les îles et les terres avoisinantes ont été aménagées en jardins paysagers. Quatorze mille arbres et d’innombrables arbustes rehaussent le paysage de leur écran de verdure. Les jardiniers y ont semé un million de plantes annuelles et un demi-million de plantes bulbeuses. À la Roseraie de l’Expo, on pourra admirer des roses de tous les coins du monde, réunies dans un jardin de 100 plates-bandes.
Les organisateurs et les artisans de cette exposition universelle ont donné libre cours à leur imagination. C’est ainsi, par exemple, qu’ils ont rassemblé pour la circonstance cent spécimens de ce que les architectes considèrent comme les meilleures parmi les tendances modernes de la construction et de la décoration dans tous les pays, de sorte qu’on pourra pour la première fois voir le tout réuni dans un même ensemble à l’Exposition.
Voilà pour le cadre matériel. Passons maintenant aux exposants. Il va de soi qu’une exposition mondiale n’a aucun caractère exclusif. Le Gouvernement du Canada a invité, par la voie diplomatique, quelque 150 pays et organismes internationaux à y participer. Environ soixante-dix y seront représentés, ce qui en fera l’exposition la plus internationale dans l’histoire. Le record précédent est celui de Bruxelles, en 1958, où 45 pays avaient des pavillons.
Les pavillons des pays exposants
Le pavillon des Nations Unies, réalisé avec le concours de huit sociétés canadiennes, est entouré des drapeaux des 117 pays membres. Il renferme un restaurant de toutes les nations, un théâtre et une aire d’exposition.
En y déployant le drapeau de l’ONU, M. Thant a affirmé que le but de ce pavillon était « d’exprimer le désir et la volonté du commun des hommes de voir leurs gouvernements utiliser l’ONU pour instaurer l’ordre, la justice, la paix et la bienséance dans les affaires de l’humanité ».
De l’autre côté du chenal, sur l’île Sainte-Hélène, se dresse un amphithéâtre en plein air, appelé la Place des Nations, où la fête nationale de chaque pays sera marquée par des cérémonies et des réjouissances appropriées.
Certains des pavillons nationaux tendent à illustrer le thème de l’Exposition. Le Canada, par exemple, retrace l’histoire de l’homme dans le milieu canadien en montrant comment il a fait face aux difficultés du climat, des distances et des communications. Les États-Unis nous font voir l’effort créateur de l’homme vivant dans une société prospère et automatisée. Le thème du pavillon des Pays-Bas est « l’Homme et la mer ». L’État d’Israël met sous nos yeux le combat de l’homme contre le désert. La France présentera dans un pavillon, orné de sculptures, le thème « Tradition et invention », consacré à la France moderne et à sa mission dans le monde.
Le gigantesque pavillon de l’Union soviétique a pour thème : « Tout pour l’homme par l’homme ». Il offre un voyage simulé dans l’espace, ainsi qu’une salle où les visiteurs pourront faire l’expérience de l’apesanteur.
Le pavillon des États-Unis d’Amérique est une énorme sphère en verre et en plastique, de vingt étages, où se reflètent les couleurs de la nature pendant le jour et où resplendit le soir la lumière créée par l’homme. Les étalages y sont d’une extrême variété ; on y trouve à peu près tout depuis l’art populaire jusqu’aux beaux-arts en passant par les trésors historiques et la technologie. À tout cela s’ajoute une reconstitution de la surface de la lune où sont posés des véhicules spatiaux. Le pavillon britannique, groupe impressionnant de structures à niveaux différents, tend à traduire la maturité, la force et les aspirations de la nation anglaise, de même que son rôle dans l’histoire.
Un toit en forme de voile de navire, tel est le trait dominant du pavillon italien, où sont présentés quelques-uns des célèbres chefs-d’oeuvre artistiques de l’Italie. La Corée a réalisé une construction, où s’allient la richesse des traditions et l’architecture moderne, le seul matériau utilisé étant le bois. Le thème de ce pays est « l’Homme et ses mains ».
La Grèce ne cherche pas à frapper le visiteur par l’évocation de son ancienne splendeur, mais plutôt à le pénétrer de l’intérêt primordial du peuple grec pour la liberté de l’esprit humain en tant que condition indispensable de l’épanouissement du génie créateur de l’homme.
Toutes les provinces du Canada seront représentées. L’Ontario et le Québec auront leur pavillon respectif. L’Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba et la Saskatchewan se partageront le pavillon des Provinces de l’Ouest, alors que l’Île du Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve présenteront en commun le pavillon des Provinces de l’Atlantique. Les Indiens du Canada auront aussi leur pavillon.
Sous le nom d’Habitat 67, on a édifié un grand ensemble domiciliaire où le toit de chaque habitation sert de jardin à celle du dessous. Cette construction de forme à peu près pyramidale, qui réunit au coeur même de la ville les principaux avantages de la vie de banlieue, groupe 158 logements d’une à quatre chambres à coucher aménagés selon quinze plans différents.
Le Centre du commerce international
On estime que soixante mille des principaux hommes d’affaires de tous les pays du monde viendront à l’Exposition. Le Bureau d’expansion économique, créé spécialement pour les accueillir et les renseigner, constitue le premier service à plein temps de ce genre dans l’histoire des expositions mondiales.
Le pavillon commandité par les huit banques à charte du Canada abrite un Club pour les hommes d’affaires de passage, de petites salles à manger, une bibliothèque ainsi qu’un cinéma pour la présentation de films commerciaux. On y trouvera aussi un service d’interprétation et de secrétariat, ainsi que des bureaux pour les représentants commerciaux du gouvernement fédéral et des dix provinces.
Une centaine de sociétés commerciales et industrielles du Canada ont fait construire un certain nombre de pavillons, dans lesquels elles présenteront leurs projets d’avenir.
L’homme et l’esprit
Par une initiative sans précédent, les huit principales églises du Canada seront réunies sous un pavillon unique : le Pavillon chrétien. Ce pavillon veut être une manifestation, non pas de cléricalisme, mais du rôle de la religion dans notre manière de vivre.
Les églises participantes sont, par ordre d’importance numérique : l’Église catholique, l’Église Unie, l’Église anglicane, l’Église presbytérienne, l’Église baptiste, l’Église grecque-orthodoxe, l’Église ukrainienne-orthodoxe et l’Église luthérienne. Ces diverses églises nous seront présentées non pas sous forme de chapelle ou de musée d’art religieux, mais comme une illustration de la vie de l’homme, et un appel à sa conscience. À mesure qu’il avancera dans ce pavillon, le visiteur aura de plus en plus le sentiment qu’il vit au sein de la famille, de la collectivité, de la nation et, sur le plan le plus général, de l’univers.
Selon les organisateurs, le Pavillon chrétien n’offre ni réponses toutes faites ni clichés liturgiques. Son message veut être stimulant et interrogateur ; ce que l’on désire, c’est qu’en sortant de ce pavillon, le visiteur réfléchi se rende compte que le Christ lui est offert comme l’espoir du monde.
Le Festival mondial
L’Exposition a réalisé le plus grand programme de spectacles culturels jamais offert au public, en un même lieu, au cours d’une période de six mois.
À quelques exceptions près, les spectacles seront présentés dans des centres situés à l’extérieur des terrains de l’Exposition, afin de ne pas obliger les visiteurs à payer leur entrée pour pouvoir y assister.
Les autorités de l’Exposition ont loué la Place des Arts pour six mois, ainsi que ses trois théâtres, soit la Salle Wilfrid-Pelletier de 3,000 places, le Théâtre Maisonneuve de 1,300 places et le Théâtre Port-Royal de 800 places. À l’Expo-Théâtre, érigé sur l’emplacement de l’Exposition et pouvant recevoir 2,000 spectateurs, auront lieu les festivals de cinéma, les concerts populaires, diverses représentations théâtrales et des spectacles spéciaux. Le Musée d’art, qui demeurera même après la démolition des autres bâtiments, a été construit d’après des normes rigoureuses. Il abrite quelque 200 des peintures les plus célèbres du monde, sélectionnées par un jury international en vue d’illustrer le sous-thème « Le Génie créateur de l’homme ». Il y aura également une exposition en plein air de cinquante sculptures contemporaines, choisies elles aussi par un jury international parmi les oeuvres marquantes des plus grands maîtres.
En plus des spectacles prévus à des dates déterminées, le programme du Festival comprend : *Le festival Ommegang du Benelux ; le Théâtre Kabuki (Japon) ; La Compagnie royale des danseurs thaïs ; le Ballet Bolshoi ; Les Grands Ballets canadiens ; le Mormon Tabernacle Choir ; la Philharmonique de Los Angeles ; *La Troupe nationale folklorique tunisienne ; l’Orchestre de chambre McGill.
Le plus grand Festival de cinéma jamais organisé en Amérique du Nord, auquel assisteront les vedettes, les directeurs et les réalisateurs de cinéma les plus réputés, présentera plus de 30 longs métrages, dont plusieurs en première mondiale.
Spectacles et divertissements gratuits
La plupart des pavillons offriront des spectacles gratuits. Marionnettes, ensembles de musique de chambre, comiques, chanteurs, danses folkloriques et théâtre amateur figurent parmi les attractions réservées aux visiteurs à l’intérieur des pavillons nationaux.
On prévoit qu’environ trois cents groupes d’artistes en provenance de toutes les parties du Canada participeront à des spectacles d’une demi-heure dans cinq kiosques à musique. Il y aura aussi des démonstrations mettant en vedette des équilibristes sur billots, des skieurs nautiques, des chansonniers, des joueurs d’accordéon, des magiciens et des ensembles de musique instrumentale.
Même ceux qui feront la queue pour entrer dans les pavillons n’ont pas été oubliés. Quatre groupes motorisés d’artistes de variétés circuleront d’un endroit à l’autre, et un corps de musique fera le tour des terrains.
À La Ronde, parc d’attractions de 90 acres, on retrouvera l’ambiance de gaieté des foires au milieu des divertissements les plus divers. Un lac a été construit pour les sports et les spectacles nautiques. À proximité se trouve une réplique du Canada d’autrefois avec les divertissements authentiques du temps. Il y aura également un safari africain, y compris des promenades à clos d’autruche. Une ville du « farouest » a son Golden Garter Saloon, avec musique de piano « honky tonk », danseuses et tout le bazar. Les aquariums de l’Alcan, une des plus vastes constructions en son genre en Amérique du Nord, deviendront la propriété de la Ville de Montréal après l’Exposition. Le manège appelé « Gyrotron » sera une attraction inédite en fait d’émotions palpitantes, de randonnées fantastiques sous terre et dans les airs, au terme desquelles les nacelles seront happées par la gueule d’un monstre sous-marin.
Le Jardin des Étoiles est un immeuble triangulaire qui doit servir à des spectacles pour enfants en fin de matinée et au cours de l’après-midi, se transformer en salle de danse pour les jeunes au début de la soirée, puis en boîte de nuit présentant des vedettes populaires de plusieurs pays.
Sports et autres manifestations
Six grandes démonstrations et plusieurs manifestations sportives se dérouleront à l’Autostade de 25,000 places de l’Expo.
Les grandes démonstrations seront notamment : La Gendarmerie française (en première nord-américaine) avec ses 700 hommes, ses 110 chevaux, ses 40 motos et ses 18 jeeps ; la « Nuit des Armées » du tattoo militaire canadien, à laquelle participeront 1,700 hommes ; « L’homme ce casse-cou », série d’épreuves audacieuses d’automobile, d’hélicoptère et d’avion ; la Cavalcade mondiale qui mettra en vedette les meilleurs numéros hippiques de tous les coins du monde, y compris le carrousel de la Gendarmerie royale du Canada, la troupe des charros mexicains, les Cosaques de Russie ; ainsi que le Rodéo Expo.
Dans le domaine des sports, on remarque un tournoi international de football association ; un tournoi de crosse canadienne ; un championnat d’athlétisme Europe-Amérique, auquel participeront les meilleurs athlètes des Jeux pan-américains ; des épreuves de tennis, de base-ball et de patinage ; des épreuves internationales de basket-ball, de hockey sur gazon, d’haltérophilie, de boules, ainsi que le Marylebone Cricket Club d’Angleterre et l’équipe de rugby All-England.
Questions pratiques
Au milieu de toutes ces merveilles qui nous attendent, il importe de penser aussi aux choses pratiques, comme les questions de savoir comment se rendre à l’Exposition, où loger pendant son séjour à Montréal, comment se procurer des billets, où prendre ses repas, etc.
Pour ce qui est de se rendre à l’Expo, les meilleures sources de renseignements sont : les agences de voyages, les associations ou clubs automobiles, les bureaux de tourisme, les compagnies de chemin de fer, de navigation, de transport aérien et d’autobus, les postes d’essence. Montréal est d’accès facile par mer, par air, par terre et par rail.
Un bureau central d’hébergement, appelé Logexpo, a été créé. Cet organisme de liaison, dont les services sont gratuits, s’est donné pour tâche de faire réserver cinq millions de lits pour les visiteurs de l’Exposition. On s’est adressé à cette fin aux hôtels, motels, garnis et meublés, collèges, pensionnats, etc. Il y aura même de la place pour accueillir 350 petites embarcations à la « Marina » de l’Expo. Des emplacements pouvant recevoir 400,000 personnes par mois, ont également été prévus pour les campeurs et les caravaniers.
Un texte publicitaire de l’Expo nous dit : « Votre agent de voyages se fera un plaisir de faire vos réservations. Si vous désirez de plus amples renseignements, écrivez à Logexpo, Pavillon de l’administration et de la presse, Cité du Havre, à Montréal. »
Les billets d’entrée à l’Exposition sont désignés sous le nom de « passeports ». Il y a trois sortes de passeports : de saison, de sept jours et d’un jour, et un tarif spécial est offert aux jeunes (de 13 à 21 ans) ainsi qu’aux enfants (2 à 12 ans). Les passeports de l’Expo 67 sont en vente dans les magasins à rayons, les clubs automobiles, les stations-service, les clubs de bienfaisance, les banques, les agences de voyages. L’Expo elle-même ne vendra pas de passeports avant le jour d’ouverture.
Le passeport permet d’emprunter gratuitement l’Expo-Express, train électrique créé spécialement pour les visiteurs. Il donne aussi accès aux pavillons nationaux, internationaux, provinciaux et thématiques.
Comment se rendre à l’Expo
L’emplacement de l’Exposition est à dix minutes du centre de Montréal. On peut s’y rendre par le Métro – un prolongement du nouveau réseau métropolitain comporte une station sur les terrains mêmes de l’Expo – ainsi que par les autobus de la ville. Pour aller à La Ronde, on pourra prendre l’aéroglisseur, dont ce sera la première apparition en Amérique comme moyen de locomotion commercial.
Les automobilistes pourront se rendre jusqu’aux autoparcs, d’où des autobus les transporteront gratuitement jusqu’à l’entrée de l’Expo. Ceux de la rive sud gareront leurs voitures au parc de stationnement de Longueuil, près de l’entrée du Métro. Les terrains de stationnement appartiennent à la Ville de Montréal ; le tarif est de $2, pour une heure comme pour 24.
À l’Expo même, le service gratuit de l’Expo-Express sera complété par des moyens de transport auxiliaires. Des minirails seront raccordés à toutes les stations de l’Expo-Express, et des jonques, des sampans, des gondoles et des canots automobiles sillonneront les canaux et les lagunes de l’Expo.
Restaurants et services
Les rites du boire et du manger n’ont pas été négligés. De cinquante à soixante restaurants, d’une capacité totale de 23,000 places, seront répartis à travers l’emplacement de l’Expo, où l’on trouvera en outre d’innombrables casse-croûte de tous genres. Les pays exposant sont encouragés à offrir, dans leurs pavillons, les meilleures recettes de leur cuisine nationale, de sorte que l’on pourra y déguster les mets les plus savoureux de toutes les parties du monde.
Un code d’hygiène très sévère sera en vigueur, et il y aura des règlements sur la grosseur minimum des portions, les prix de vente maximums et la qualité de la nourriture. Les 38 restaurants et les 50 casse-croûte de l’Expo, exploités par des concessionnaires privés se divisent en cinq catégories fondées sur les prix de l’addition moyenne, qui variera de $1 à $5.
En se préparant à recevoir des millions de visiteurs, les autorités de l’Exposition n’ont pas oublié les problèmes personnels de chacun. Des guides, des hôtesses, des interprètes et des guides spéciaux pour les aveugles seront à la disposition du public. Des services médicaux, de police et d’incendie ont été prévus. Une garderie, avec des jeux et des divertissements pour les enfants, a été aménagée. Il y aura des commodités spéciales pour les infirmes. On trouvera dans les six expo-services établis dans le secteur des pavillons, des salles de repos, des kiosques de renseignements, des salons de coiffure, des postes de premiers soins et des hôpitaux miniatures.
Réalisations sans précédent
Voilà en résumé ce que nous promet l’EXPO, c’est-à-dire l’Exposition universelle et internationale de 1967. Sur le plan de la dimension des terrains, de la participation nationale, des curiosités et des divertissements offerts aux visiteurs, de l’immense diversité des collaborateurs, jamais encore une pareille exposition n’a été mise sur pied.
Pour le Canada, cet événement sans précédent sera la consécration de sa maturité en tant que nation, reconnue à la fois par sa population et par le reste du monde. Il constituera une prise de conscience nationale en même temps qu’une contribution à l’unité de la race humaine.
Que le Canada, qui célébrera la même année le centenaire de la Confédération, ait eu le courage d’entreprendre une telle oeuvre, ne laisse pas de surprendre certaines gens. Une maquette de l’Exposition présentée dans un grand magasin de New York a été l’une des attractions les plus en vogue de la ville. « Ce qui étonne le plus le public, a dit l’un des dirigeants du magasin, c’est que quelque chose d’aussi audacieux et d’aussi colossal ne soit pas américain. »