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Beaucoup de jeunes gens quitteront bientôt le collège ou l’université, animés d’un vif désir d’ouvrir des sentiers nouveaux dans la vie. Dans quel sens vont-ils décider d’orienter leurs efforts ?

Leur succès dépendra naturellement du choix qu’ils feront et de leur détermination à suivre leur étoile.

Ceux qui ont su profiter de leurs études trouveront des emplois importants et intéressants. Les hommes d’affaires ont besoin de jeunes gens ayant assez de vigueur et d’énergie pour soulager leurs épaules surchargées de certains fardeaux. Les recherches nous apportent de nouveaux produits commerciaux et multiplient les marchés. Les occasions favorables ne manquent pas pour les jeunes qui ont acquis la formation nécessaire pour bien débuter, puis se spécialiser et progresser en même temps qu’une entreprise ou une marque.

Certains se contenteront d’être des employés plutôt que des chefs, mais même s’ils ont choisi de ne pas tenir les rênes, ils auront des décisions à prendre. S’ils doivent travailler pour les autres, cela ne les dispensera pas d’avoir de l’ambition, – l’ambition de se dévouer pour l’entreprise à laquelle ils offriront leur service. En la faisant progresser et en servant ses intérêts, ils atteindront eux-mêmes leur épanouissement.

Une chose reste certaine : l’ambition n’est pas simplement la volonté de recevoir. C’est un sentiment positif, tenace et fécond ; un désir énergique de faire quelque chose de bien précis.

Le seul fait d’avoir un but a souvent un effet magique, mais si votre objectif final ne s’est pas encore dessiné dans votre conscience, n’allez pas pour cela négliger votre préparation. Il ne faut pas se limiter à l’étude d’une seule matière en comptant sur la chance que ce sera peut-être la bonne. Déployez-vous. Un jeune homme encore indécis sur sa véritable voie a rempli cinq ou six emplois tout en suivant un cours par correspondance. Il est ensuite parvenu au plus haut échelon dans un domaine auquel il n’avait jamais songé à l’origine, et il a constaté que les quatre cours qu’il avait suivis chez lui avaient tous contribué à son succès.

Choisissez votre emploi de façon à pouvoir, en l’exerçant avec application et intelligence, en faire une carrière qui vous permettra de donner le meilleur de vous-même. Il faut beaucoup de volonté pour résister à la tentation de commencer tout de suite à un salaire qui paraît alléchant, dans des places où il n’y a à peu près pas d’avenir.

Qu’est-ce que l’ambition ?

Le succès et la renommée définissent assez mal l’ambition. Ce ne sont là que des dérivés de réalités plus profondes. La véritable réalisation de l’ambition ne réside pas dans les symboles de votre rang, comme le fait d’avoir un tapis dans votre bureau et un garage à deux voitures, mais en vous-même. Si vous avez la conviction d’avoir accompli ce qu’il était dans votre nature de faire, peu importe que vous logiez dans un grenier ou un hangar. Rien ne peut vous ravir le bonheur d’avoir réussi dans une sphère d’activité importante.

À première vue, il semble y avoir divers degrés d’ambition. La force qui pousse à exceller dans les sciences est-elle plus noble que celle qui incite à faire un joyeux charivari dans un orchestre de jazz ? L’une peut conduire à la théorie de la relativité d’Einstein, l’autre au disque d’or. Votre ambition doit être à l’image de vos talents. Ce qui compte surtout dans l’ambition, c’est de s’efforcer non pas de paraître, mais d’être vraiment supérieur.

Pour que cette ambition soit profitable, il est des choses qu’il importe de connaître et de faire. Il faut dresser l’inventaire de ses ressources et s’exercer en esprit et d’avance aux décisions et aux actes qui seront nécessaires pour les développer.

Voici une liste de points qu’il est bon de vérifier : (1) savoir ce qui sera exigé de nous dans la carrière que nous choisissons ; (2) connaître la signification du succès ; (3) saisir les conséquences de l’échec ; (4) déterminer ses points forts ; (5) examiner ses points faibles ; (6) tracer un plan de départ et de marche ; (7) se renseigner sur les avantages que comportent les diverses façons de procéder.

Dans la poursuite de nos ambitions, nous ne pouvons pas frayer notre route de force, mais nous devons nous adapter d’une manière intelligente aux circonstances et savoir en tirer parti.

Cette adaptation suppose de la prévoyance et du jugement ; elle veut que l’on s’arrête de temps en temps pour voir où en sont les choses. Une trop grande confiance en nos dons peut nous inciter à brûler les étapes, mais n’oublions pas que même les plus grands joueurs de baseball ou de football marquent un temps avant d’attraper une balle ou de botter le ballon dans les buts.

Tout ce que l’on appelle ambition ne mérite pas qu’on s’y attache. La démangeaison de faire parler de soi ne produit qu’un faux lustre. Il n’y a pas de satisfaction réelle ni durable à être acclamé pour une chose sans importance ou passagère.

L’ambition bien comprise n’est pas avide de conquête, de luxe et d’éclat ; elle est plutôt le mobile qui fait accomplir de grandes actions aux grands esprits. Les gens trop ambitieux, a dit jadis un philosophe, sont comme un chien qui a un grelot attaché à la queue : plus il court, plus le bruit du grelot le porte à courir, mais sa course n’a aucun but particulier.

Bien différente était l’ambition de Charles Darwin. Il avait résolu d’approfondir l’objet de ses recherches. Sa détermination devait susciter de grands progrès dans l’étude des sciences biologiques et de l’évolution des espèces.

Les occasions favorables

Les occasions favorables sont sans contredit l’aspect de l’ambition dont on entend le plus parler. Nous ne devons pas nous laisser décourager par ceux qui gémissent sur le manque de possibilités. Il y a toujours des domaines inexplorés pour les hommes à l’esprit ouvert et aux mains empressées.

Voici la loi des occasions favorables qu’a formulée un spécialiste en questions commerciales de notre époque : « L’occasion s’offre aux hommes en proportion de leurs talents, de leur force de volonté, de leur clairvoyance, de leur expérience et de leur connaissance des affaires. À l’inverse, l’occasion se dérobe aux hommes en proportion de leur indolence, de leur inclinaison à compter sur les autres, de leur amour de l’imitation et de leur ignorance des affaires. »

La morale de cette règle, c’est qu’il faut se mettre à l’oeuvre dès que l’on sait quelle est son ambition. Certains se disent qu’il y a moyen d’obtenir sans payer dans la vie et, pour peu que l’on soit habile, d’obtenir beaucoup sans payer. Mais ce sera toujours une fausseté, même si c’est là le voeu universel. La folie, même quand elle est générale, reste néanmoins de la folie.

Comme le dit le roi Lear à sa fille : « Rien ne peut venir de rien ».

Pour réussir, il faut absolument avoir un but. C’est l’attrait du but et la détermination de l’atteindre qui donne la volonté de travailler avec ardeur et persévérance, et qui nous permet d’accomplir tout ce que nous nous proposons.

La détermination

Ce qui fait la valeur d’une ambition, ce n’est pas tant sa grandeur que son intensité. En d’autres termes, le succès a son point de départ dans la volonté ou la détermination.

« Ou je trouverai un chemin ou j’en ferai un », dit la devise d’un vieil écusson norvégien, orné d’une pioche. On ne saurait mieux illustrer la force de la détermination, qui ne recule devant aucun obstacle.

Mais la détermination ne consiste pas à marcher les dents serrées et les muscles tendus. Son rôle se borne à donner une forme et de l’impulsion à nos rêves. Il est bon de s’évader de temps à autre dans le royaume des rêves, surtout si l’on sait en revenir. La rêverie est parfois un repos et une source d’inspiration. Il s’agit de ne pas oublier qu’il faut redescendre sur la terre pour concrétiser nos châteaux en Espagne dans la pierre et le mortier.

L’habitude de nous appliquer à la tâche de bâtir ou de créer finit par devenir facile lorsqu’elle est stimulée par l’espoir et le but à atteindre. Nous devons éprouver un certain sentiment d’obligation à l’égard de notre travail immédiat, afin de bien faire ce qui est sur le métier sans nous laisser distraire par autre chose. Essayez d’accomplir même tes petites tâches comme si elles étaient très importantes.

La détermination et l’application ont besoin de l’énergie pour être vraiment efficaces. Les résolutions qui ne se traduisent pas promptement dans les actes engendrent une espèce de dégoût mental. Elles sont comme les règles de conduite, qui ne valent rien si on ne les met pas en pratique, comme la musique dont la beauté ne se révèle qu’à l’exécution, comme le grain qui ne produit que si on le met en terre.

Le principe de la nécessité du travail ne s’applique pas seulement aux tâches modestes, mais aussi aux domaines des professions libérales et de la science. Les couronnes et les prix vont à ceux qui déchiffrent les inscriptions, résoudent les équations, trouvent des solutions.

Leur triomphe ou leur succès n’est pas le résultat d’une activité prétentieuse et trépidante. Ce qui importe ce n’est pas d’avoir une énergie extraordinaire, c’est d’apprendre à l’utiliser et à savoir où l’on va.

Il n’y a ni certificat ni trophée pour ceux qui ne font qu’une partie du parcours. Jim Corbett, qui fut champion poids lourd en 1892, disait que la chose la plus importante qu’il faut faire pour devenir champion de boxe est de « combattre pendant un round de plus ».

Voir les difficultés d’une oeuvre sans reculer devant elles ni céder à la peur, c’est le secret du succès. Un homme ne peut réaliser ses ambitions s’il se laisse décourager par le premier venu qui lui dit : « cela est impossible ». Il doit avoir assez de discipline intérieure pour rester attaché au but qu’il considère avec certitude comme souhaitable et possible, et écarter de sa route tous les embarras et les obstacles.

Continuez à vous instruire

Surtout, n’allez pas commettre l’erreur de croire que vous en savez assez. Ne fixez pas les yeux sur un petit métier pour l’unique raison que vous ne pouvez pas poursuivre vos études scolaires. Agrandissez le champ de vos connaissances et développez votre intelligence en étudiant par vous-même.

Si vous vous êtes négligé depuis quelques années, il est temps de ressortir vos livres. L’instruction est la tâche de toute une vie. Dès qu’il a trouvé une réponse, le sage dresse l’oreille afin d’entendre de nouvelles questions.

La jeunesse n’est pas exclusivement une question d’âge chronologique. Elle a pour principal trait distinctif la prédominance naturelle de la hardiesse sur la timidité, mais il peut en être ainsi chez un homme de cinquante ans tout aussi bien que chez un adolescent de vingt ans.

Pour l’adulte d’âge mûr, l’étude n’est pas un travail, mais une source intarissable de contentement. Plus il s’instruit, mieux il est en mesure de remplir son important devoir d’éducateur envers ses enfants, en qui il aura peut-être le plaisir de voir certaines de ses ambitions se réaliser.

Le savoir ne s’acquiert pas seulement dans les livres. On apprend aussi par l’expérience si l’on est assez intelligent pour profiter de ses précieux enseignements.

Pour l’homme ambitieux, le travail quotidien est une découverte incessante des possibilités dont il dispose. Il observe avec pénétration et sait rattacher les leçons du passé aux événements d’aujourd’hui. Son désir de la perfection le pousse à rechercher la science pour elle-même.

Il y a plus de deux mille ans, les anciens se représentaient la science sous la forme d’un flambeau toujours en mouvement que l’on se transmettait de main en main et de génération en génération. Ce flambeau allumé était le symbole non pas du savoir déjà acquis, mais de l’imagination entraînant celui qui le portait vers de nouveaux horizons.

Un esprit plein d’ardeur ne peut demeurer replié sur lui-même. Il tend sans cesse à se répandre au dehors, à se poser des questions.

Des questions et des réponses découleront des principes, qui, aux yeux de celui qui a de l’ambition, sont beaucoup plus précieux que les techniques. Au moment où les vieilles coutumes et les anciennes doctrines se dissolvent comme des châteaux de sable, autour de nous, sous la marée montante d’un nouveau mode de vie, nous avons besoin plus que jamais de la lumière des principes pour nous guider.

Il ne s’agit pas d’être des philosophes qui se complaisent dans les abstractions et les utopies, mais chaque homme doit rester toute sa vie à la recherche du savoir qui lui permettra d’acquérir le sens des valeurs, afin de pouvoir apprécier les dons matériels de la civilisation et en user à bon escient.

Naturellement, une grande partie des connaissances dont nous nous servirons pour nous façonner un mode de vie viendront, non pas de notre propre expérience, mais de celle des autres.

Beaucoup de gens ne sont satisfaits que lorsqu’ils ont refait pas à pas tout le chemin parcouru avant eux. D’autres, dans leur sagesse ou leur folie, ont cherché avant nous des solutions à des problèmes semblables aux nôtres. Nous nous donnons du mal pour rien en refusant de profiter de leurs découvertes.

Mais s’il est bon de savoir utiliser le travail et les lumières de nos devanciers, il importe aussi de savoir choisir nos maîtres et nos conseillers. Il faut que les penseurs ou les guides en qui vous mettez votre confiance soient capables de jeter un jour nouveau sur le problème que vous avez à résoudre.

Quelques obstacles

L’homme ambitieux doit s’attendre à essuyer des revers, mais il ne cesse pas pour autant de regarder en avant et d’avoir foi en son étoile. Ce sont les difficultés qui nous révèlent ce que nous valons vraiment.

Nos erreurs mêmes peuvent nous servir à trouver la vérité. Comment ? Par élimination. « Dommage d’avoir fait tout ce travail pour rien », disait un collègue à Edison, après une déprimante série d’expériences manquées. « Mais ce n’est pas pour rien », répondit l’illustre savant. « Nous avons obtenu une foule de bons résultats. Songez que nous savons maintenant qu’il y a 700 choses qu’il ne faut pas faire. »

La première et la meilleure règle à suivre pour triompher des échecs et des contrariétés, c’est de s’attendre à en avoir sa bonne part. Ils font partie de la vie quotidienne. Comme les bunkers d’un terrain de golf, ils nous permettent de montrer notre adresse.

Naturellement, les choses se détériorent parfois à tel point que la situation paraît désespérée. Il faut alors savoir encaisser, avoir la force de se ressaisir, ramasser les morceaux et tout recommencer.

La pusillanimité ne favorise guère la réussite. Au timide et à l’indécis, tout semble impossible, tandis que l’homme courageux et résolu adopte l’attitude du général Titus Lartius dans Coriolan, qui affirme aimer mieux s’appuyer sur une béquille et se battre avec l’autre que de rester en arrière.

La peur de l’échec peut aussi entraver la marche d’un homme vers son but. Au lieu de se mettre à l’épreuve, ou encore de prendre sa crainte et de l’examiner, il deviendra une espèce de ritualiste, faisant tout exactement comme il l’a toujours fait auparavant, afin de s’éviter des ennuis.

Ce serait folie que de vouloir ignorer le danger quand il existe, mais il est rare que la crainte soit une arme aussi efficace que l’action réfléchie et intelligente devant les périls. Analysez le danger, supputez vos chances, puis prenez une décision. Rappelez-vous l’ordre que reçurent les petites embarcations lors de la glorieuse évacuation de Dunkerque : « cap sur le bruit des canons ».

Quand commencer ?

Après ce rapide coup d’oeil sur les principes fondamentaux de l’ambition, il convient d’indiquer où doit s’établir notre ligne de départ. Que vous soyez en première année du cours secondaire, sur le point de finir vos études ou dans votre vingtième année de service, c’est tout de suite qu’il faut retrousser vos manches et vous mettre à l’ouvrage.

Si vous ne faites rien maintenant, cela aura des conséquences aussi certaines et inéluctables que si vous faisiez quelque chose, mais dans un sens contraire et beaucoup moins favorable.

Le seul fait de prendre la résolution de travailler à atteindre le faîte de votre ambition constitue déjà un grand pas dans la bonne voie.

Il se peut que vous soyez lent à démarrer, mais ne vous laissez pas abattre pour autant. Les hommes se développent, physiquement et mentalement, à des rythmes différents. Avec les années, votre capacité augmentera et vos progrès deviendront plus rapides et plus nombreux.

Il y a toutes sortes de petits moyens de démontrer ses talents. L’un des plus adroits est d’acquérir des connaissances spécialisées dans son métier, afin de se distinguer parmi les autres, dans son bureau ou son atelier, et d’attirer ainsi l’attention des supérieurs.

Tout en parcourant vos livres pour vous instruire, ne quittez pas des yeux les choses qui se passent en dehors des livres. Ne soyez pas comme ce garçon d’ascenseur qui disait : « J’en sais déjà trop pour le salaire qu’on me donne. Je ne veux pas apprendre. »

Les exigences du succès

Le succès est une source de puissance, et c’est dans le bon usage de la puissance que se trouve le bonheur.

L’ambition entendue dans le bon sens du mot ne se conçoit pas sans une certaine grandeur d’âme. On ne doit pas rechercher le succès aux dépens des autres, mais, bien au contraire, en se montrant toujours reconnaissant envers ses associés, ses collègues ou ses compagnons de travail.

La grandeur d’âme sait payer toutes les dettes, même les dettes d’honneur. À ce point de vue, nous sommes d’abord redevables à nos parents ou à ceux qui en ont pris la place des soins et de l’éducation que nous avons reçus dans nos jeunes années : la plus belle marque de reconnaissance n’est-elle pas de tirer tout le parti possible de ce qu’ils ont fait pour nous.

L’ambition n’exclut pas non plus la modestie, vertu qu’il importe de pratiquer pendant toute sa carrière. Si forte que soit votre ambition, il faut toujours rester les deux pieds sur terre. Songez au géant Antée de la mythologie grecque, qui reprenait des forces chaque fois qu’il touchait le sol.

La vanité est une confiance insensée dans sa puissance ou sa capacité. Comme les petits ruisseaux, qui font plus de bruit que les rivières majestueuses, les orgueilleux sont des gens qui se vantent beaucoup, mais qui n’accomplissent pas grand-chose. Nous avons un bel exemple de modestie dans la célèbre réponse de Caton à ceux qui s’étonnaient qu’il n’eût pas de statue : « J’aime beaucoup mieux, dit-il, qu’on me demande pourquoi je n’en ai pas que pourquoi j’en ai une. »

Écueils et fruits de l’ambition

L’ambition ne consiste pas à renoncer aux activités normales de l’existence. Que votre fidélité indéfectible à poursuivre votre but – qui est une qualité indispensable pour atteindre le succès – ne vous empêche pas de goûter les beautés, les charmes, la poésie et l’infinie variété de la vie. Gardez toujours votre liberté de mouvement : ne vous laissez pas absorber par une multitude d’occupations futiles et d’attraits passagers.

Ce n’est pas à dire que votre ambition puisse s’épanouir dans un repli secret de votre âme ; mais elle ne doit pas non plus accaparer toute votre vie.

Si votre ambition est grande et noble, si elle reste soumise à votre droite raison, vous aurez le plaisir de faire les constatations suivantes : vous apprendrez avec enthousiasme ce qui vous est nécessaire pour jouer votre rôle ; vous maîtriserez vos impulsions afin qu’elles ne vous empêchent pas d’agir avec sagesse ; vous ferez mieux encore qu’il ne faut pour satisfaire votre patron ; vous considérerez votre travail non pas comme une obligation, mais comme une chose avantageuse et que vous aimez ; vous aurez la consolation de savoir que vous vous suffisez ; vous serez heureux de participez à la vie de la société.

Si vous envisagez la vie de cette façon, des milliers de sentiers non battus s’ouvrent devant vous, et vous pouvez vous y engager avec la certitude d’accomplir votre destinée. Vous ne vous contenterez pas de la médiocrité, et même si vous manquez votre but le plus cher, vous aurez la satisfaction de vous dire que vous avez fait de votre mieux.