Le temps est une matière première essentielle dans la vie. C’est le tissu précieux que nous recevons en cadeau chaque matin pour y broder nos travaux, nos joies, nos peines et nos progrès de la journée.
Notre succès dépend de l’usage que nous faisons de notre temps, et nous ne trouvons le temps de faire tout ce que nous voulons que si nous savons nous mettre à l’oeuvre avec diligence. À quoi sert de nous plaindre que les journées sont trop courtes alors que nous faisons comme si elles ne devaient pas avoir de fin.
Le terme d’une année, comme celui d’une journée, ne doit pas être une occasion pour broyer du noir. L’année a été assez longue pour faire tout ce qu’il y avait à y faire. Les fleurs ont éclos et se sont épanouies, les fruits ont grossi et mûri, les animaux sauvages ont suivi la destinée qui leur était fixée. Seul l’homme éprouve de la mélancolie à voir finir une année et se réjouit d’en voir commencer une autre dont il se propose de mieux profiter pour réaliser ses espérances.
Le temps est un don de la nature, mais ce n’est pas un don magique. Nous devons chercher comment tirer le meilleur parti possible des jours qui passent.
Sans doute cette recherche est-elle avant tout une affaire personnelle, mais il existe des principes et des idées qui peuvent faciliter notre tâche. Voici trois vérités indéniables : (1) le temps se mesure et, par conséquent, peut se répartir ; (2) le temps passe et ne revient pas ; (3) le temps se gaspille, tout comme les matériaux, l’argent et l’énergie.
Chaque instant qui s’écoule est une croisée de plusieurs chemins qui s’offrent à notre choix. Allons-nous faire ceci ou cela ; prendre cette direction ou cette autre ? Nous ne pouvons pas nous croiser les bras. Mais cette faculté de choisir entre divers emplois possibles de notre temps est l’un des plus grands attributs de l’homme, celui de la liberté de la volonté.
Qu’est-ce que le temps ?
Pour chacun de nous en particulier, le temps est la durée des êtres et des choses ; pour le chronométreur, c’est un intervalle mesuré ; pour l’infirmière, c’est la fréquence du pouls ; pour l’ingénieur de barrages, c’est le degré de sédimentation. Certains philosophes se le représentent comme le passé qui s’accroît aux dépens de l’avenir.
Les chiffres dont nous parlent les astronomes à propos du temps confondent notre imagination. Les géologues eux aussi, de même que les physiciens, comptent en millions d’années. Nos puissants télescopes d’aujourd’hui nous révèlent des objets si éloignés que nous voyons non pas ce qui se passe actuellement, mais ce qui se passait il y a des centaines de millions d’années.
Cette immensité de temps, dans laquelle se trouve circonscrit notre savoir, peut sembler n’avoir aucun rapport avec nos problèmes quotidiens, mais elle fait ressortir l’importance qu’il y a pour nous de bien employer les miettes de temps mises à notre disposition. Le temps est le plus précieux de tous les biens pour ceux qui veulent faire quelque chose et réussir dans la vie.
Nous avons maintenant plus de temps que nos ancêtres pour nous améliorer et faire des progrès. Depuis un demi-siècle, la durée moyenne de la vie, dans les pays occidentaux, a augmenté de vingt ans. Dans le même temps, la semaine de travail est passée de soixante à quarante heures. Sur une vie active de 45 ans, ces deux phénomènes représentent un gain total de près de 40 années de temps que nous pouvons utiliser à faire ce qui nous plaît.
La façon dont nous employons notre temps exerce une grande influence sur notre santé. La nervosité et la hâte fébrile engendrent le mécontement et la maladie. Il faut nous attendre à payer la forte somme si nous forçons le temps à donner des fruits avant la saison de la récolte. Nous ne devons pas exiger à bref délai la réalisation d’espérances et d’aspirations qui demandent une longue maturation.
Perdre son temps
Le temps est un bien que nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller à la légère. L’habitude de perdre son temps est comme une plante parasite qui s’accroche avidement à nous. Dix minutes de perdues par jour, cela fait une semaine et demie de travail à la fin de l’année.
Qu’est-ce que « perdre son temps » ? Certains disent que c’est passer ses heures de veille sans travailler ni jouer. Mais cela peut aussi consister à bavarder inutilement, à bayer aux corneilles, à rêvasser, à musarder avant d’entreprendre son travail.
Nous perdons souvent notre temps à décider des bagatelles, à expliquer pourquoi nous n’avons encore rien fait et à faire des choses inutiles. On rapporte, par exemple, que Pierre de Médicis obligea un jour Michel-Ange à sculpter une statue de neige, c’est-à-dire un grand génie à faire une futilité.
Les usages établis contribuent à perpétuer certaines habitudes de gaspillage. Il semble que la plupart des hommes d’affaires lisent leur courrier avant d’aborder les problèmes importants de la journée. Ils consacrent l’heure où leur esprit est le plus alerte à de menues besognes au lieu d’en profiter pour s’attaquer à des travaux essentiels.
Par contre, il est possible d’épargner du temps en prenant de bonnes habitudes. En apprenant à effectuer les opérations courantes d’une façon aussi automatique que possible, nous réservons plus de temps à notre esprit pour étudier et régler les questions importantes.
Notre monde est dominé par l’horloge. Lorsque nous réfléchissons au rôle du temps dans notre vie, à l’air inquiet des gens qui consultent les horaires, à la mauvaise humeur de l’ouvrier qui rentre chez lui, si l’autobus est en retard, aux gens qui se pressent près des ascenseurs à 8 h. 57 chaque matin, nous comprenons quelle source de tourment est devenu, dans la vie moderne, le sentiment que nous éprouvons tous d’être pressés par le temps.
Le tic-tac des anciennes horloges de parquet était lent et paisible, comme si elles avaient eu du temps de reste, mais celui de nos pendules modernes est rapide et précipité, comme si elles nous invitaient à aller toujours de plus en plus vite.
Avoir assez de temps
Le soin de trouver le temps de faire tout ce que l’on veut faire est un problème qui ne se résout pas en le remettant indéfiniment à plus tard. Si vous vous apercevez que le temps vous échappe, il importe tout d’abord de faire un examen sincère et complet de la situation à corriger. Cela suppose naturellement une étude attentive de la façon dont vous employez votre temps à l’heure actuelle.
La vieille recette du crayon et du papier a toujours son efficacité. Pendant quelque temps, c’est-à-dire jusqu’à ce que vous possédiez toutes les données nécessaires, notez chaque soir tout ce que vous avez fait : les banalités comme les choses importantes. Ce compte rendu de votre journée vous révélera très rapidement où vous perdez du temps.
Fixez-vous des heures ou des dates pour terminer ce que vous voulez faire. Le « dernier délai » des journaux a permis à plus d’un simple nouvelliste de devenir un rédacteur de premier ordre. La nécessité de le respecter leur a montré que l’on peut travailler à la hâte et que le cerveau a souvent plus de vigueur lorsqu’on se démène fiévreusement pour ne pas dépasser la limite. La contrainte canalise l’énergie. En ce qui concerne notre propre responsabilité, l’une des principales causes des pertes de temps est le manque d’organisation. Voici quatre règles fondamentales pour bien employer nos journées : penser à la tâche à venir ; se mettre résolument à l’oeuvre ; reprendre promptement son travail après une interruption ; persévérer fermement jusqu’à la fin.
Il nous sera plus facile d’accomplir certains travaux si nous nous appliquons à rendre nos mouvements plus rapides. Il ne s’agit pas de nous surmener, mais de travailler comme il faut et d’épargner du temps. Nous éprouvons plus de satisfaction et nous dépensons moins d’énergie lorsque nous faisons les choses allègrement.
Le seul moyen de vaincre la tyrannie du temps et d’exceller dans l’art de s’en servir est d’abattre les obstacles de la paresse, de la mauvaise organisation et des buts imprécis. La besogne est faite pour être expédiée. Le travail ne doit pas s’arrêter sur un établi ou un bureau. Il faut le faire immédiatement. Quand le travail s’accumule sur notre établi ou notre bureau, notre esprit s’embrouille et nos efforts ralentissent.
Se tracer un programme
Essayez de vous établir un programme pour deux heures, puis faites-vous un devoir de le suivre à la lettre. Choisissez, par exemple, deux heures de votre journée du samedi. Vous voulez nettoyer les tiroirs de votre pupitre, à la maison, ou encore une armoire : inscrivez une demi-heure. Il faut aussi coller les photos des vacances dans un album : ajoutez une autre demi-heure. Tous les boutons (poignées) de porte ont du jeu, réservez-vous vingt minutes pour en faire l’inspection avec le tournevis. Accordez-vous dix minutes pour boire une tasse de café. Les revues et les journaux s’empilent sans avoir été lus : prenez une demi-heure pour les feuilleter et voir quels sont ceux qu’il convient de garder, puis jetez les autres. Et voilà ! Vous avez en deux heures accompli quatre tâches qui vous fatiguaient depuis longtemps.
Il n’est pas toujours possible, ni souhaitable, de dresser rigoureusement le programme de toute une journée, mais il est bon de s’astreindre de temps en temps à un horaire quotidien bien précis pour nous rappeler le prix du temps et nous montrer ce dont nous sommes capables quand nous ne perdons pas de temps.
Pour bien régler l’emploi de son temps, il faut prévoir. La prévoyance nous donne plus de latitude pour tracer nos plans d’action et profiter pleinement du temps. Choisir son temps c’est gagner du temps, car ce qu’on fait au moment voulu est toujours mieux fait, sans compter qu’on en est soulagé plus rapidement.
L’organisation est aussi un précieux adjuvant. S’il doit y avoir une place pour chaque chose, de même il doit y avoir un temps pour chaque tâche. Il y a temps pour tout, dit la Bible.
Le désordre est l’éternel ennemi du bon emploi du temps. Ne prenez pas l’habitude, si répandue de nos jours, de commencer un travail et de le mettre de côté. Non seulement cette erreur fait-elle perdre du temps, mais elle crée une impression de difficulté.
Se mettre à l’oeuvre
Dès que notre décision est prise, il faut nous mettre à la tâche. Comme le dit plus noblement le roi dans Hamlet : « Ce que nous voulons faire, faisons-le quand nous le voulons ». Un autre roi, Frédéric 1er, se levait avant l’aube afin d’avoir plus de temps pour savourer le plaisir d’être roi.
Bien des gens sont malheureux parce qu’ils attendent toujours à plus tard pour goûter la joie de vivre. À force de vouloir ainsi réaliser leur bonheur dans l’avenir, ils en viennent à ne plus voir le présent et ses riches et fécondes possibilités.
La mauvaise habitude de remettre au lendemain est le plus grand obstacle au succès, l’une des faiblesses humaines les plus communes, l’une des causes d’échec les plus fréquentes. C’est un vice dont il faut absolument se débarrasser pour réussir et être heureux.
En remettant à plus tard ce que nous pouvons faire tout de suite, nous nous chargeons d’un double fardeau : celui de nous imaginer que nous avons plus à faire que nos forces ou notre temps ne le permettent et celui de voir le travail s’amonceler de jour en jour. Écrasés sous notre propre négligence, nous devenons bientôt nerveux et irritables, quand nous ne sommes pas terrassés par la maladie.
L’habitude de se mettre à l’ouvrage sans tarder vaut son pesant d’or. Mais elle suppose une espèce de désir instinctif de ménager le temps.
Pour bien s’acquitter d’un travail, il importe de le faire avec entrain et intérêt. D’où l’importance d’exercer un métier que l’on aime ou un emploi qui nous plaît, car l’homme qui travaille avec enthousiasme abat plus de besogne en une heure qu’un autre en deux heures, ce qui représente un véritable gain de temps.
Malgré tout, il y aura toujours des vides ou des blancs dans notre temps. Et ces moments perdus ou inutilisés s’accumulent vite. Les uns sont inévitables, mais beaucoup résultent d’un manque de préparation. Que faisons-nous, par exemple, lorsque nous sommes immobilisés par un embouteillage ? Nous nous rongeons d’impatience comme tout le monde. Pourtant, c’est en attendant dans une file que Noel Coward a composé « I’ll See You Again ».
Toujours avoir quelques petites choses à faire, c’est le plus sûr moyen de combler les vides et de ne jamais perdre de temps. Il serait peu sage, en effet, de gaspiller de longues minutes à attendre sans rien faire. Einstein avait, en Suisse, un emploi ennuyeux et monotone, semé de nombreux moments d’inaction. Au lieu d’aller bavarder avec ses collègues, il profita de ces instants de loisir pour écrire la première de ses études sur la relativité. Un vendeur qu’un client obligeait souvent à faire de l’antichambre, employait ce temps pour prendre rendez-vous par téléphone avec d’autres clients.
Le moins qu’on puisse faire, c’est d’avoir un livre de poche sur soi, afin d’utiliser jusqu’à la moindre des parcelles de temps qui nous sont données, en attendant le train, le déjeuner ou un visiteur en retard. « Faites ce que vous voudrez, a dit sir John Lubbock, mais faites quelque chose ».
Le temps et les affaires
Pour les aborigènes du Canada, le temps était une chose gratuite, sans aucune valeur d’échange ; mais pour l’homme d’affaires d’aujourd’hui, le temps est devenu une unité de calcul courante dans l’établissement des prix de revient et des salaires. Le choix du temps est aussi un élément important dans les décisions des commerçants et des industriels, qui doivent prescrire non seulement ce qu’il faut faire, mais aussi à quel moment il convient de le faire.
Les tâches qui ne peuvent souffrir de retard doivent être faites tout de suite. Beaucoup de rédacteurs de rapports et de lettres commerciales feraient bien de s’enchaîner à leurs pupitres jusqu’au terme de leur travail.
L’organisation est une des principales règles du bon homme d’affaires. La précipitation et la surprise sont deux situations des plus à craindre et que l’on ne peut éviter qu’en sachant supputer le temps et agir au moment opportun. Chacun des membres de l’équipe de direction, depuis le contremaître jusqu’au président, doit être capable de percevoir l’espace de temps qui lui est donné pour préparer son action et le délai dans lequel cette action doit s’effectuer pour avoir le maximum d’efficacité.
La dispersion des efforts gâche le temps requis pour exercer cette fonction de commande. Le directeur qui, au milieu d’une conversation avec un visiteur, se laisse déranger par le téléphone ou l’interphone, par les affaires courantes du bureau ou par ceux qui réclament son approbation ou ses initiales, perd tout simplement son temps et son énergie. Cet homme et ses semblables feraient bien de fixer une heure à leur personnel pour la consultation et de se demander s’ils ne font pas le travail que d’autres devraient faire à leur place, ou encore s’ils ne perdent pas de temps en ne respectant pas leur programme.
Il n’est pas nécessaire de s’embarrasser de méthodes compliquées pour rester maître de son temps ; mais, si l’on ne trouve pas un moyen pratique de le faire, on n’aura jamais assez de temps à sa disposition.
Un mot des loisirs
Le mot « loisir » n’a pas le même sens pour tout le monde : pour les uns, c’est le temps où l’on fait ce qui nous plaît ; pour d’autres, c’est le temps dont on dispose en dehors de son travail ; pour d’autres encore, c’est le temps qui nous est donné pour nous récréer, nous perfectionner ou rendre service à autrui. Malgré tout, il y a malheureusement des gens qui ne savent que faire de leurs loisirs.
Ce qui est encore pire, c’est de se contenter de tuer le temps pendant ses loisirs. S’imaginant que le travail est une malédiction, certaines personnes ne pensent qu’au plaisir et estiment qu’ils doivent dans leurs loisirs faire le moins d’efforts, physiques ou intellectuels, possible. Ils sont un peu comme ce vieux monsieur à qui l’on demandait pourquoi il restait souvent, jusqu’à une heure avancée de la nuit, seul devant sa tasse de café vide, dans un restaurant de Venise : « J’attends qu’il soit tard », répondit-il.
Se détendre ne signifie pas ne rien faire. Rester inoccupé et ne pas exister, c’est un peu la même chose. Les loisirs comme le temps ont besoin d’être organisés. Il n’y a pas de plus sûr moyen, ni de plus déprimant, de perdre son temps que l’oisiveté.
Le temps et les âges de la vie
Notre idée du temps change à mesure que nous avançons en âge. Il nous arrive parfois de regarder en arrière avec nostalgie, comme si le Temps relevait ses ruines, et de regretter les passés ensevelis, mais chaque âge de la vie a, ainsi que le dit Boileau, ses plaisirs, son esprit et ses moeurs. La gaieté de l’enfant, l’ardeur de l’adolescent et la stabilité de l’homme mûr ont quelque chose de naturel. Il faut savoir en jouir en temps voulu.
Selon notre tempérament et notre constitution, il se peut qu’il nous soit difficile après avoir atteint un certain âge de penser encore à des nouveautés, mais il nous est toujours loisible de trouver de nouvelles façons d’utiliser ce que nous savons déjà, et c’est là un genre d’innovation qui constitue souvent un grand motif de contentement.
La seule attitude raisonnable à prendre devant les années qui s’envolent est de nous bien persuader qu’il est pour nous un âge qui surpasse tous les autres : le nôtre. Le rideau du temps s’est levé sur un acte auquel notre enfance et notre jeunesse ont servi de répétitions. Nous y puiserons autant de joie et de bonheur que dans ceux qui l’ont précédé, si nous l’exécutons avec courage et si nous y mettons le meilleur de nous-mêmes.
Les gens d’âge mûr ne doivent pas chercher à utiliser leur temps avec parcimonie, mais plutôt à l’exploiter à fond afin de retirer de chaque jour qui passe le maximum de fruit et de satisfaction.
Le temps qui fuit
« Ce que j’apprécie le plus, écrit le romancier allemand Thomas Mann, c’est le transitoire. » La marche du temps, ajoute-t-il, n’a rien d’attristant ; elle est de l’essence même de l’existence. Elle confère de la valeur, de la dignité et de l’intérêt aux choses et aux êtres. C’est elle qui nous rend sensibles à la nouveauté et à la fraîcheur de chaque jour qui se lève.
Ce n’est que lorsque nous cessons de scruter le brouillard de notre passé et de chercher à percer le voile de l’avenir pour concentrer notre attention sur le présent qui est à portée de notre main, que nous faisons vraiment le meilleur et le plus heureux usage de notre temps.
Il surviendra sans doute des revers qui sembleront nous dérober irrémédiablement notre temps. C’est le sentiment qu’aurait pu éprouver Thucydide lorsqu’on l’exila d’Athènes pour avoir perdu une bataille. Mais il préféra utiliser ses vingt années d’expatriation à recueillir des faits et des renseignements, dont il se servit pour écrire ses immortels travaux historiques.
Pour avoir le temps de faire tout ce que nous désirons, il importe de mesurer la valeur des activités auxquelles nous consacrons notre temps en fonction du bonheur et des résultats qu’elles nous permettent d’atteindre.
Le temps s’écoule avec la lenteur des phénomènes universels, qui n’ont pas à se presser parce qu’ils ont l’éternité pour s’accomplir. Quant à nous, nous nous éveillons chaque matin avec une bourse garnie, comme par magie, de vingt-quatre longues heures. Il nous appartient de mettre tout en oeuvre pour faire valoir les pièces d’or qu’elle contient.