Qui d’entre nous ne s’est pas reproché un jour ou l’autre de ne pas avoir persévéré jusqu’au bout dans un projet, une résolution ou une entreprise ? Que de beaux plans sont tombés à l’eau parce que leur auteur n’a pas eu le cran ni le courage de les mener à bien ! Combien de bonnes idées sont mortes dans l’oeuf parce que leur réalisation a été remise à plus tard !
Il n’est pas inutile, en cette période de l’année où des milliers de jeunes Canadiens vont bientôt terminer leurs études secondaires ou universitaires, de rappeler combien il importe de persister dans ses efforts pour réussir et être heureux dans la vie.
Il ne suffit pas de monter sur la scène pour être un grand acteur. On n’est pas rompu aux affaires dès qu’on s’assoit à un bureau, pas plus qu’on devient mécanicien achevé du simple fait qu’on entre dans une usine. Malgré toutes les bonnes notes qu’il a obtenues en composition, au collège, le jeune homme qui écrit sa première lettre d’affaires n’est ni plus ni moins qu’un débutant. Et celui qui s’est spécialisé en briquetage, à l’école technique, doit quand même faire son apprentissage.
C’est précisément à ce stade que la persévérance est nécessaire. La remise des diplômes marque la fin de la préparation. Il s’agit maintenant de produire et de réaliser. Les théories et les connaissances acquises doivent se transformer en travail créateur, ce qui ne va pas sans une certaine dose de courage et de ténacité.
Les premiers pas sont toujours importants, mais la fin des études représente un jalon tout à fait spécial dans la vie. Elle est comme le Milliaire d’or élevé par Auguste sur le Forum et d’où partaient toutes les routes sortant de Rome.
Chacun doit se fixer une destination, un but à atteindre, puis se mette en route. Rêver, faire de beaux projets, cela peut servir en son temps, mais il faut revenir à la réalité. Les grands hommes n’ont pas été seulement des rêveurs. Ils ont su redescendre sur la terre et remplacer les pierres éthérées de leurs châteaux en Espagne par la solide maçonnerie de leur labeur.
Le désir de réussir que nous appelons l’ambition n’est pas un don mystérieux. C’est l’imagination qui fait miroiter devant nous les possibilités de l’avenir et nous dit comment vaincre les obstacles placés entre notre point de départ et leur réalisation.
Notre ambition doit être assez élevée pour forcer nos facultés à donner leur maximum de rendement. Seul un esprit superficiel peut aspirer à trancher du grand seigneur parmi les nullités ; il faut vouloir s’illustrer parmi les gens éminents. L’ambition doit aussi être assez vaste pour laisser du champ à notre expansion. Nous aurions intérêt à imiter en cela les parents qui achètent pour leurs enfants des vêtements un peu plus grands que leurs tailles afin qu’ils puissent s’y développer en toute liberté.
L’impatience sert plutôt mal l’homme ambitieux. On lit dans les célèbres Vies de Plutarque que Brutus aurait pu devenir le premier dans Rome s’il avait eu la patience d’être quelque temps le second. La sagesse nous commande, au contraire, de ne pas brûler les étapes, mais de gravir les échelons un à un et de viser chaque fois un peu plus haut.
Comment faut-il s’y prendre pour atteindre l’objectif désiré ? Là comme partout, le succès s’obtient toujours aux mêmes conditions : se fixer un but, s’assurer qu’il nous convient, rechercher les moyens d’y arriver, étudier ces moyens dans le détail, se mettre à l’oeuvre.
Une étoile sur laquelle se guider
Il nous arrive souvent d’éprouver un sentiment d’inachèvement, d’avoir l’impression que la fin d’une période de notre vie n’est que le début d’une autre, et c’est très bien ainsi. Nous parcourons une longue route pour atteindre une fin désirée et à peine y touchons-nous qu’un autre chemin s’ouvre devant nous et nous promet des horizons plus vastes et des merveilles dépassant tout ce que nous aurions pu imaginer au départ.
L’homme ambitieux ne s’enfonce pas dans son fauteuil. Il est toujours prêt à se lever et à agir, car c’est l’activité et l’aiguillon des difficultés qui font pleinement valoir les qualités d’un homme. Ce que nous cherchons en fait c’est la possibilité de faire le mieux que nous pouvons, et celui qui a conscience, au terme de sa carrière, d’avoir mis ses talents à profit, possède la plus belle des récompenses.
Il ne faut pas s’attendre à voir la route de la vie s’étaler, droite et claire, sous nos yeux dès que nous nous y engageons. Il y aura des fourches et des tournants. Mais le voyageur indécis, qui ignore s’il faut prendre à droite ou à gauche, ne saurait espérer arriver à destination. Il doit savoir où il va et avoir des points de repère pour se diriger, John Masefield qui s’enfuit, tout jeune encore, sur un bâtiment de mer et qui devint poète lauréat à l’âge de cinquante ans, écrit dans un de ses poèmes : « … tout ce que je demande c’est un grand voilier et une étoile pour le guider ».
Il importe aussi de ne pas s’arrêter dans sa course. La marche peut sembler fente et l’horizon lointain, le port n’être qu’un point sur notre carte, mais si nous franchissons une étape du voyage chaque année en suivant notre étoile, en exploitant et le vent et la voile, il y a lieu de nous réjouir.
Il faut accomplir bien des petites choses pour en faire une grande. Si les frères Wright s’étaient assis à leur planche à dessin, le 16 décembre 1903, pour élaborer un plan de transport aérien mondial, ils ne se seraient jamais mis à la besogne. Au lieu de cela, ils s’appliquèrent à bien régler leur machine volante, et le lendemain matin l’appareil décolla et demeura en l’air 12 secondes. Ce premier vol si modeste fût-il fit jaillir l’étincelle qui allait donner naissance à l’aviation.
Les difficultés ont du bon
Les difficultés elles-mêmes peuvent être des occasions favorables à notre réussite, car c’est devant l’obstacle que l’homme donne vraiment toute sa mesure. Quand une tâche est pénible, elle nous permet de montrer ce dont nous sommes capables ; lorsqu’une décision est embarrassante, elle nous oblige à faire preuve de jugement.
Dans les affaires, l’occasion favorable consiste en certaines conditions qu’il convient de bien utiliser pour réaliser un bénéfice. Il faut faire quelque chose pour profiter de cette situation propice, car l’occasion favorable n’est rien sans l’action. Elle n’a rien à voir avec la chance.
Celui qui compte sur la chance pour réussir est un faible. La valeur n’est pas un don qui nous viendrait de quelque bonne fée. Elle se mérite par l’étude, le travail et l’adaptation de nos facultés aux conditions existantes. Ce n’est que lorsque nos calculs se révèlent faux, que notre sagesse a donné toute sa lumière et que nos efforts nous ont épuisés sans nous apporter le succès, ce n’est qu’à ce moment, a dit l’empereur Adrien, qu’il est excusable de se tourner vers le chant des oiseaux ou le mouvement des astres pour y chercher d’heureux augures.
On dit parfois d’un homme qui sait profiter des occasions favorables qu’il est bien inspiré. Il y a peut-être du vrai dans cette remarque, mais ce qui ne fait aucun doute, c’est que l’inspiration ne vient pas sans préparation. Pasteur n’a-t-il pas écrit que « la chance ne favorise que l’esprit bien préparé ».
S’adapter aux changements
Il est parfois nécessaire de modifier nos idées dans notre marche incessante vers la réussite. Les gens les plus à plaindre sont encore ceux qui refusent d’appartenir au XXe siècle, pour vivre dans le passé. S’opposer aux changements, refuser de s’y adapter, autant vaudrait tenter de retenir sa respiration : pareille attitude serait funeste.
La société moderne n’admet pas de moules rigides, puisque tout y change sans cesse. À peine une innovation est-elle survenue que déjà il faut la mettre au rancart. La fréquence des changements est si grande que beaucoup se trouvent dans l’obligation, au cours de leur vie, de faire face à nombre de situations tout à fait nouvelles.
Mais les changements n’effraient que ceux qui refusent de les accepter ou qui s’efforcent de n’en pas tenir compte. À un moment décisif de l’histoire de la science, Albert Einstein a démontré que nos anciennes notions sur l’univers étaient loin d’être infaillibles. Avant lui, Charles Darwin, dans son Origine des espèces, avait prouvé au monde que la différence qui existe entre les espèces – animaux et plantes – n’était pas immuable. Et, bien avant Darwin, Héraclite avait soutenu que toute la nature était en perpétuel devenir.
Au bas de leurs copies d’examen, les jeunes de notre époque seraient justifiés d’écrire : « Voilà ce qui semble vrai aujourd’hui, mais demain ce sera peut-être tout différent ». Persévérer dans ses efforts, c’est chercher des idées nouvelles, se perfectionner dans son travail, ne pas se contenter des résultats obtenus, s’efforcer de progresser, essayer de trouver une meilleure façon de faire les choses.
Mais tout cela suppose un choix. Nous n’acquérons la maturité et la liberté que dans la mesure où nos choix régissent notre vie, car la maturité et la liberté consistent à faire non pas ce que nous voulons, mais ce que nous décidons.
Dans la vie, il faut inévitablement prendre des décisions. Si nous hésitons trop longtemps, nous risquons de perdre une occasion propice et, comme tout change continuellement, notre décision peut fort bien n’être plus pratique quand vient le temps de la mettre à exécution. Couronné à un moment où une décision rapide et énergique lui aurait permis de disperser ses ennemis et de rallier ses amis, Saül, tout comme Hamlet, est resté indécis entre son devoir et la tâche qu’il lui fallait accomplir ; son indécision l’a perdu.
Presque toutes tes décisions qui nous forcent à sortir de l’abstrait peuvent être considérées comme bonnes. Si nous restons cantonnés dans nos pensées, nous ne pourrons jamais grandir, car la croissance résulte de l’action et du mouvement. Dès que nous avons mis une idée en pratique, il importe d’en chercher d’autres et de recommencer.
Ce qui compte, ce n’est pas tant l’étendue de nos connaissances et les ressources de notre talent que le désir d’aller de l’avant. En effet, l’enthousiasme, habilement secondé par l’intérêt et l’ambition, transforme les idées en efforts sincères qui rendent la vie plus intéressante. C’est pourquoi il convient de poursuivre chaque tâche avec beaucoup d’espoir et toute l’ardeur dont nous sommes capables.
Le courage de persister
Mais on ne peut continuer sa marche en avant si l’on est timide et craintif ; il faut savoir affronter les obstacles et les échecs.
Tous les hommes ne sont pas doués du même courage, mais il n’est pas de disposition naturelle qu’on ne puisse améliorer par l’éducation et l’exercice. Et il existe différentes sortes de courage. Quand Minerve, déesse de la sagesse et des arts, accorda le courage à Ménélas, elle ne lui donna pas le courage du lion, mais celui de la mouche, l’animal le plus intrépide à l’attaque, et aussi le plus tenace de toute la création.
Quand on avance courageusement, on n’a guère besoin de se protéger le dos, ni de se construire de retranchements pour se mettre à l’abri. On ne gagne pas les batailles en se sauvant, pas plus qu’on ne compte des points, au hockey, en restant sur la défensive.
Sans doute y aura-t-il des moments de découragement. De fait, on ne reçoit le plus souvent, ici-bas, que le degré d’encouragement indispensable pour nous inciter à exploiter nos facultés. Persévérer c’est recommencer souvent, parfois après un échec, de façon à progresser un peu chaque jour.
Lorsque Donald Campbell réussit à atteindre la vitesse de 260.35 milles à l’heure, sur son bateau, en 1959, cet exploit marquait le couronnement d’une longue série de performances de plus en plus rapides. Son père lui avait toujours enseigné, en effet, que dès qu’on a établi un record, il faut chercher à faire encore mieux. C’est pourquoi le jour où il commença par porter le record mondial de vitesse à 202.32 milles, sur son Bluebird, il réunit son équipe pour lui annoncer que son prochain objectif était 250 milles à l’heure.
Que ce soit au bureau ou à l’atelier, si nous voulons aller jusqu’au bout, nous devons nous assurer que le genre de travail que nous avons en vue est précisément celui qui va nous fournir la meilleure occasion de réaliser notre idéal. Il s’agit ensuite de déterminer la dose de labeur et de distractions qui va le mieux contribuer à notre succès, puis d’en tirer tout le parti possible.
La qualité du travail
Dans son livre intitulé Don’t Trust to Luck, lord Beaverbrook met le travail et le plaisir en balance, puis conseille d’accorder la préférence au travail : « On s’use moins à trop travailler qu’à trop jouer », affirme-t-il. Tout véritable intellectuel a l’oisiveté en horreur, car il sait fort bien que son activité lui procurera non seulement les nécessités mais aussi les joies qu’il désire.
Les apparences sont souvent trompeuses. On peut fort bien briller dans les réunions mondaines et être triste comme un bonnet de nuit à la maison, être un modèle de discrétion au cercle, mais commérer à la table de bridge, avoir un vernis de culture, mais être en réalité un véritable crétin. Mais on ne trompe personne dans son travail, dans le fruit même de ses mains et de son esprit, et il n’y a pas de meilleur critère de la valeur d’un homme.
C’est surtout dans notre travail que nous avons besoin de la vertu de persévérance, afin de pouvoir faire toujours de mieux en mieux. À tout moment nous sommes tentés de nous relâcher, de considérer le point que nous venons d’atteindre comme un lieu de repos. En effet, grâce à nos efforts, nous avons probablement acquis une certaine renommée, remporté un certain nombre de succès. Alors la tentation est grande de nous imaginer que nous touchons enfin le but fixé au départ.
Évidemment il nous est toujours loisible, après une étape, de sortir de l’arène et de nous éloigner du tourbillon des affaires pour aller dormir sur nos lauriers, à l’ombre de l’étendard de la médiocrité. Mais c’est là une faiblesse que l’homme ambitieux doit toujours combattre, car elle est le contre-pied de l’esprit de persévérance.
On rapporte qu’une compagnie ayant annoncé qu’elle recherchait un homme doué de talent et d’imagination pour diriger une nouvelle entreprise, un jeune homme, muni des meilleurs diplômes, présenta sa candidature. Au cours de l’entrevue, le représentant de la compagnie lui montra d’abord les possibilités exceptionnelles de cette nouvelle entreprise et lui demanda ensuite s’il avait des questions à poser ; or voici quelle fut la première question du candidat : « Quelle garantie d’avancement pouvez-vous me donner ? » Inutile de dire que ce fut la fin de l’entrevue. Ce jeune homme n’avait évidemment aucun sens de la persévérance. Tout ce qu’il voulait, c’était une situation confortable.
Un bon début
Quand on fait tout de suite ce qu’il faut faire, on augmente inévitablement ses chances de succès. Même si on ne distingue que d’une façon confuse ce qui se trouve à distance, il nous faut faire ce qu’on voit très bien, tout près de nous. La meilleure façon de peler un grand sac de pommes de terre, c’est encore de les prendre une à la fois !
Combien d’hommes excellent dans un domaine ou un autre sans pouvoir mener une seule entreprise à bonne fin, parce qu’ils s’occupent de trop de choses à la fois. On oublie souvent qu’une personne, même peu douée, peut accomplir beaucoup si elle concentre tous ses efforts sur un seul objet.
Et quand faut-il commencer ? Est-ce tout de suite, ou doit-on attendre d’avoir une meilleure situation ? C’est tout de suite, parce que les plus beaux projets ne valent rien si on ne prend pas les mesures nécessaires pour les mettre à exécution.
Le temps ne suspend pas sa course pour les retardataires, et l’on ne peut l’empêcher de passer à la page suivante. Or c’est à la page actuelle qu’il faut nous assurer une place dans les pages qui vont suivre. Si vous avez des doutes sur votre compétence, mettez-vous à l’épreuve. Voici le conseil qu’on donnait à un jeune homme qui se lançait dans le commerce : « Fais la chose qui importe si tu la connais, mais de toute façon fais quelque chose et fais de ton mieux ! »
À ce sujet, on cite le cas de Nelson qui, à la bataille de Copenhague, regardait dans sa lunette d’approche avec son oeil crevé, et aussi celui de ce capitaine de navire à Camperdown qui, incapable de déchiffrer un message trop compliqué, jeta son manuel de transmissions sur le pont en donnant l’ordre de lancer son vaisseau en plein dans la mêlée. Certains lecteurs d’aujourd’hui seront peut-être portés à croire qu’il s’agit là de préceptes désuets, mais même de nos jours il y a des principes qu’on ne peut dédaigner impunément.
Il ne saurait être question ici de conseiller la témérité. La réflexion et l’analyse sont, dans les situations critiques, la condition préalable de l’action et du dynamisme. Faites le point, afin de pouvoir décider rapidement ce que vous devez faire. L’analyse réfléchie est l’ennemie du vague, de l’ambiguïté et de l’hésitation.
Pourquoi s’étonner de ce qui se passe autour de nous ? N’est-ce pas là un signe d’imprévoyance ? Quand on analyse le présent et qu’on regarde en avant pour découvrir ce qui peut arriver de pire, on évite des chocs désagréables et on peut faire face à toute éventualité.
Voilà une préparation positive. Il peut arriver que nous soyons obligés d’inventer nos propres instruments de progrès, voire de nous en passer. Aristote n’avait ni télescope, ni microscope, ni laboratoire, et pourtant pendant près de 2,000 ans sa doctrine a servi de base à la science.
La valeur de l’expérience
On dit souvent, et avec raison, que rien ne vaut l’expérience personnelle, mais s’il est possible de s’épargner bien des difficultés grâce à l’expérience des autres, pourquoi ne pas en profiter ? De même qu’on peut devenir bon chauffeur d’automobile sans être impliqué dans tous les accidents du quartier, ainsi on peut réussir en affaires sans avoir à connaître plusieurs faillites.
Avant de prendre une décision quelconque, bien des hommes d’affaires ont l’habitude de rechercher des situations analogues, dans leurs souvenirs ou ceux des autres, en vue de faire de profitables rapprochements avec le présent.
D’ailleurs il serait absurde de vouloir compter exclusivement sur l’expérience personnelle. Les principes fondamentaux qui nous permettront de régler nos problèmes – qu’il soit d’ordre scientifique, commercial ou artistique – se trouvent aussi bien dans l’héritage du passé que dans les événements contemporains.
Cela ne veut pas dire encore une fois qu’il faille vivre dans le passé, mais tout simplement qu’on doit y rechercher tout ce qui peut contribuer à mieux assurer nos pas. Le progrès est essentiellement un mouvement en avant, et la meilleure façon de vivre utilement sa vie c’est de marcher de pair avec son temps.
Si nous savons utiliser les connaissances que nos ancêtres nous ont léguées, tout en les adaptant aux conditions actuelles, aucune difficulté ne pourra nous effrayer. Dans les affaires comme dans les sports, il suffit souvent d’un tout petit peu plus de science, d’effort et de détermination pour remporter la palme. Aux Jeux olympiques d’hiver, la gagnante du slalom géant n’a pris, pour franchir le parcours, qu’un dixième de seconde de moins que sa plus proche concurrente ; de même, pour l’épreuve de patinage de vitesse de 1,000 mètres, la différence entre les deux premiers concurrents n’a été que de deux dixièmes de seconde.