De nos jours, tout le monde semble manquer de temps. On dirait que nous n’arrivons pas à faire tout ce que nous voudrions. Nous avons peur de rester seuls avec nos pensées, parce que ces pensées aboutissent invariablement à ce que nous devrions faire.
Cela provient de la mauvaise habitude de remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même. L’inertie et le manque d’organisation sont les causes de cette temporisation.
C’est là un grand mal, car un tel atermoiement nous prive de bien des satisfactions, et souvent du succès et du bonheur qui en découlent. La remise à plus tard de l’étude d’un problème ne fait que le prolonger.
Tempus edax rerum (le temps détruit tout), disait Ovide dans ses Métamorphoses. Le temps perdu ne revient pas. Ne pas en profiter c’est manquer l’occasion de réaliser pleinement nos aspirations et nos espoirs.
En affaires, celui qui hésite est un homme perdu. Il faut évidemment bien réfléchir avant de prendre une décision, mais on ne peut s’éterniser ; il y a des occasions qui ne se retrouvent pas.
Pour la vie de l’esprit, la manie de remettre au lendemain est aussi préjudiciable. La plupart des gens ont l’ambition d’acquérir une certaine culture, mais ils ne tiennent pas tellement à y consacrer beaucoup de temps ou de labeur.
Nous remettons même à plus tard les moments de loisir que nous pourrions nous procurer. Combien de gens se plaignent de ne pas avoir le temps de se récréer. Ils sont constamment pressés. Pour eux, la vie est une corvée sans fin, un éternel cauchemar. Ils ne savent comment organiser leur existence. Ils sont incapables d’aborder un travail urgent ou de prendre une décision.
Pourtant, il n’est guère plaisant, même si nous en avons l’habitude, de remettre au lendemain. Notre conscience en éprouve toujours quelque remords ou, du moins, un certain mécontentement.
Un obstacle au succès
Les hommes qui ont réussi dans leur carrière sont invariablement ceux qui se sont acharnés à leur travail quand ils étaient plus jeunes de vingt ou trente ans. Ils n’ont remis à plus tard aucun des efforts qui pouvaient contribuer à leur avancement. Songeant au lendemain et à toutes les belles occasions qu’il pouvait leur offrir, ils ont su accomplir leur besogne de jour en jour.
Le succès ne frappe jamais à la porte de ceux qui sont toujours en retard dans leur travail, et l’on ne voit jamais au pinacle des affaires ou de l’administration des gens mous et nonchalants.
Bien des hommes attribuent leur réussite dans la vie à leur perspicacité, car ils se sont fait la réflexion suivante : « Voici ce qui arrivera si j’entreprends telle ou telle affaire » au lieu de tout remettre à plus tard en disant : « Je verrai à cela si je m’y vois forcé ».
Ce sont surtout les jeunes qui doivent bien se garder de remettre au lendemain. Il ne faut pas, comme dirait Boileau, que leur esprit, « toujours flottant entre mille embarras, ne sache ni ce qu’il veut ni ce qu’il ne veut pas ». On flotte souvent, en effet, si bien que lorsqu’on se décide d’agir, le moment opportun est passé ; on a perdu sa chance. Arrivé à l’âge mûr, l’homme indécis est encore dans les rangs des simples employés tandis que son ami d’enfance, plus entreprenant, occupe le bureau du directeur.
Quand un homme remet tout à la dernière minute et néglige de se préparer à toutes les éventualités, il rencontre des obstacles à chaque pas. Tout ce qu’il essaie devient pénible. Combien de fois des décisions trop hâtives ne le font-elles pas trébucher ?
Or, voici le paradoxe. En cherchant à en prendre son aise avec les choses, on ne fait que les rendre malaisées. On dépense parfois plus d’énergie à chercher par quel moyen éviter une tâche qu’il en faudrait pour l’accomplir, car on s’épuise plus à se torturer les méninges qu’à agir. Nous perdons notre calme en nous efforçant de faire aujourd’hui ce que nous aurions dû entreprendre hier.
L’atermoiement exerce non seulement une influence néfaste sur notre vie, mais il incommode grandement tous nos compagnons de travail. Tous ceux qui ont affaire à un temporisateur, que ce soit à la maison, à l’usine ou au bureau, sont sur des épines. Ils s’affolent en cherchant à rattraper le temps perdu par la faute d’un seul.
Habitude sournoise
L’habitude de toujours remettre au lendemain s’implante de la façon la plus insidieuse. Peu importe, pensons-nous, si nous différons la rédaction d’une lettre ou un appel téléphonique important, ou encore un rendez-vous avec le dentiste. À demain les affaires sérieuses, disons-nous cavalièrement, mais comme c’est enfantin !
Darwin avait remis à plus tard la publication de ses théories sur le transformisme, en dépit du conseil de ses amis, si bien qu’un autre savant, vivant aux antipodes, le devança dans l’exposé de cette doctrine. Il en est de même de nos jours dans les pays les plus civilisés, alors que des gens se laissent mourir plutôt que d’aller voir leur médecin.
Est-ce vraiment une consolation que de songer aux succès que nous aurions pu remporter, mais que nous avons laissé passer parce que nous n’avons pas su prendre une décision. En nous empressant d’exécuter le travail qui se présente, nous profitons des meilleures occasions. Mais, si l’on se dit : « Je suis jeune, j’ai bien le temps », le moment propice s’envolera, et nous constaterons bientôt que nous restons les mains vides.
N’allons pas chercher ailleurs d’autres exemples, car nous sommes les grands coupables. Nous remettons au mercredi le rapport que nous aurions dû commencer à rédiger le lundi ; des travaux pressants se présentent le jeudi et le vendredi, si bien que nous sommes obligés de travailler en fin de semaine à la maison, sans personne pour nous fournir les renseignements qui nous seraient utiles et sans secrétaire pour mettre au net notre brouillon. Nous remettons à demain la visite d’un ami malade à l’hôpital, si bien que le malheureux succombe avant que nous ayons trouvé le temps de lui dire adieu ! Nous remettons à demain quelque réparation à la maison, le bêchage d’une plate-bande, la mise en terre de bulbes de tulipes, mais des amis surviennent et la fin de semaine se passe sans nous avoir permis d’accomplir ce que nous nous proposions.
Le châtiment de notre négligence peut être onéreux. Plus d’un homme s’est rendu compte, après l’incendie de sa maison, qu’il avait négligé de payer sa prime d’assurance le mois précédent. Plus d’un voyageur de commerce ; s’est aperçu qu’un rival avait obtenu la commande qu’il avait omis de solliciter le premier auprès d’un client sérieux.
Les causes
Il ne suffit pas de reconnaître que remettre au lendemain est un défaut ; pour s’en corriger, il faut en examiner les causes.
La principale cause est l’indolence, vice qui ne procure qu’une satisfaction mesquine. L’indolence peut être le point faible d’un homme d’affaires. Elle se manifeste chez l’ouvrier qui flâne, chez la ménagère nonchalante, chez le vagabond paresseux. Tous ces gens-là usent de faux-fuyants pour ne pas se mettre à l’oeuvre. Il leur répugne de mettre la main à la pâte ; la moindre difficulté les rebute, ou bien ils tournent en rond.
Ce défaut peut être la conséquence d’une santé débile, car il faut jouir d’une bonne santé pour avoir l’énergie de s’attaquer à une besogne et la mener à bien.
Un enfant qui fait mine au lever de ne pas trouver ses vêtements manifeste peut-être par là sa répugnance à aller à l’école, et il croit par ce moyen retarder son départ de la maison. Un homme qui s’emporte au cours d’une réunion d’affaires mettra sur le compte des autres un retard dont il est peut-être l’unique responsable et que son irritation cherche à cacher.
Cette habitude que vous avez contractée de toujours remettre au lendemain, vos parents sont peut-être ceux qui vous l’ont inculquée sans le vouloir, en se chargeant de tout ce que vous auriez dû faire vous-même. Vous vous êtes aperçu à la longue qu’en négligeant vos petites corvées il n’en résultait rien de grave ; d’autres s’en préoccupaient à votre place.
Mais aujourd’hui, vous constatez que votre négligence est la cause d’ennuis sans nombre. En remettant toujours au lendemain votre devoir de chaque jour, vous ne menez plus une existence utile. Vous vous rendez malheureux parce qu’en ajournant la préparation de votre avenir, vous ne savez pas jouir du présent et des belles occasions qu’il peut vous offrir. Ce ne sont pas uniquement vos responsabilités que vous remettez à demain, c’est votre succès et le bonheur qu’il procure.
L’écrivain anglais Samuel Johnson, auteur d’un poème célèbre sur la Vanité des désirs de l’homme, appelle le lendemain « cette maîtresse fatale des jeunes, des paresseux, des lâches et des fous ».
Ce qui nous déplaît
À vrai dire, nous sommes tous portés à remettre à plus tard ce qui nous déplaît ou ce qui présente quelque difficulté. Nous nous livrons alors à de menues occupations, cherchant ainsi à apaiser notre conscience. Tout cela est plus fatigant que le travail, et l’appréhension d’une besogne déplaisante nous préoccupe à tel point que nous sommes incapables de bien accomplir nos autres devoirs.
Mais personne ne peut échapper aux tâches difficiles ou désagréables, et il serait bon d’apprendre par l’expérience d’autrui et non par nous-même que ce n’est pas les éviter que de feindre de ne pas les voir. Il arrive un moment où il faut retrousser ses manches et se mettre à l’oeuvre. En tergiversant, nous souffrons le martyre.
Hamlet, un des héros les plus énigmatiques du théâtre de Shakespeare, personnifie bien le conflit entre les nécessités de l’action et les hésitations de la pensée. Tout à la fois impulsif et irrésolu, Hamlet est bien l’image de l’homme qui veut et ne veut pas. Dans le célèbre monologue qui commence par ces mots « to be or not to be », le jeune prince danois, ayant d’abord pris la résolution d’assassiner son oncle, hésite devant l’horreur d’une telle vengeance ; puis, quand l’occasion se présente de mettre à exécution son sinistre projet, il prétend que le moment n’est pas opportun.
Il en est tout autrement de celui qui, faisant honneur à ses engagements, a pris l’habitude d’agir sans retard. Il n’y a pas de besognes déplaisantes qui traînent. Connaissant depuis longtemps le danger des atermoiements, il les fuit comme la peste. Il sait que la négligence d’aller déposer son bulletin de vote pourra être la cause de l’élection du mauvais candidat, que la sympathie qu’on refuse de manifester peut entraîner des inimitiés, que l’appel téléphonique qu’on remet peut faire perdre une belle commande, qu’un retard à un rendez-vous peut le priver d’un emploi lucratif.
Attendre l’inspiration
Des écrivains, des compositeurs, surpris à rêvasser, s’excusent en disant qu’ils attendent l’inspiration. Or, celle-ci frappe rarement à la porte des paresseux. Elle vient à ceux qui l’invitent à leur table… de travail.
Sir Arthur Sullivan, compositeur d’opérettes et d’oratorios célèbres, disait vers la fin de sa vie : « Il y a des jours où le travail est pénible ; d’autres, par contre, où tout est facile, mais si j’avais attendu l’inspiration, je n’aurais jamais rien fait ».
Dans plus d’un bureau, des employés perdent leur temps a aiguiser des crayons dont ils ne se serviront pas, au lieu de s’appliquer aux travaux qui se présentent. D’autres compliquent les problèmes inutilement et s’excusent de leur retard à prendre une décision en prétextant qu’ils doivent en examiner tous les angles et songer à toutes les possibilités.
En somme, il vaut mieux opter promptement pour une solution, plutôt que de compter sur un éclair de génie. Dans un monde où il faut savoir affronter la concurrence, celui qui attend le moment opportun s’aperçoit bientôt qu’il a trop attendu.
Retarder une décision afin de prendre le temps de chercher ou d’obtenir les renseignements pertinents n’est pas tergiverser. Tous les grands chefs ont su délibérer avec prudence, mais ils ont aussi agi rapidement dès leur décision prise.
En débattant chaque problème, en attendant l’étincelle qui fera jaillir la bonne décision, nous deviendrons timides et indécis dans nos jugements. Les Hamlets qui sont en nous doivent apprendre qu’il vaut mieux prendre une mauvaise décision que de ne pas en prendre du tout. Toute erreur nous enseigne au moins une chose : celle de ne pas commettre la même faute. Demeurer indécis entre deux choix c’est se placer dans la situation de l’âne de Buridan qui, pressé par la soif et la faim, mourut entre un seau d’eau et un picotin d’avoine.
Le devoir n’est pas simplement ce à quoi on est tenu ; c’est aussi l’obligation de le faire au moment voulu, que cela nous plaise ou non. Lorsque nous assumons la responsabilité d’accomplir un travail, de tracer un plan ou de diriger d’autres personnes, nous sommes obligés par l’honneur de nous y conformer au moment promis ou attendu.
Cela nous amène à la question de la ponctualité. Des gens peu sérieux s’excusent d’un retard en disant qu’ils n’ont aucune notion du temps, sans s’arrêter à penser que si c’était vraiment le cas ils auraient bien pu arriver avant l’heure fixée qu’après.
Il y en a d’autres qui, chaque fois qu’ils doivent prendre le train, partent de chez eux à la dernière minute et sont tout surpris de voir que le train, soumis à un horaire rigoureux est parti sans les attendre. Mais les gens qui prennent la vie au sérieux ne courent pas ; ils préfèrent arriver à la gare quelques minutes avant le départ. De même lorsqu’ils doivent rencontrer quelqu’un, ils n’oublient pas que « la ponctualité est la politesse des rois ».
Songeons un peu à ceux qui doivent attendre. Il y en a qui s’exaspèrent, tandis que d’autres savent profiter de ces minutes d’attente. Tel est le cas de Mme Helen Brandon, conseillère en psychologie, qui raconte qu’en un an elle a dû attendre pendant un total de 120 heures. « Durant ces heures, dit-elle, j’ai trouvé mille sujets d’articles, j’ai étudié les dossiers de plus 100 personnes et j’ai passé au moins un tiers du temps à me détendre d’une façon ou d’une autre ».
Temps et rendement
Le temps joue un rôle important dans le rendement d’un homme. Le rendement repose sur l’économie de l’énergie, de l’espace et du temps. Lord Chesterfield disait ironiquement, en parlant du vieux duc de Newcastle : « Monsieur le duc perd une heure le matin et passe le reste de la journée à se demander ce qu’il en a fait ».
Une vie bien organisée consiste à accomplir chaque chose à son heure. L’homme qui sait utiliser son temps n’en est jamais l’esclave. Il ne passe pas son existence à ruminer de vains regrets, à vivre dans le passé ou à se plaindre de ce qui n’a pas été fait.
Certaines personnes sont plus portées que d’autres à toujours remettre au lendemain ce qu’elles peuvent faire aujourd’hui, mais chacun d’entre nous peut être affligé de ce défaut. Inutile de hausser les épaules en disant : « Que voulez-vous ; je suis ainsi fait ! » On ne se corrige pas d’un défaut en cherchant des prétextes. Les biographies des grands hommes racontent comment ceux-ci ont su vaincre des faiblesses de ce genre.
Le plus grand bienfait de l’éducation, celle des jeunes comme celle des adultes, est de nous apprendre à faire ce qu’il faut en temps voulu. Cependant, pour se corriger de la mauvaise habitude de toujours remettre au lendemain, il suffirait d’appliquer ce que l’on sait déjà à nos problèmes quotidiens, sans qu’il soit vraiment nécessaire d’apprendre quelque chose de nouveau.
Il s’agit de s’améliorer petit à petit. Prenez d’abord la résolution de procéder avec ordre et méthode quand vous lisez votre courrier. Mettez de côté les lettres qui demandent réflexion de votre part avant d’y répondre, mais abordez-les tout de suite après avoir expédié la correspondance courante. Tracez le plus exactement possible le programme de votre journée, de la semaine qui commence et même de toute l’année, en tenant compte des obstacles qui pourraient se présenter. Il est très probable que vous en trouverez une multitude qui détraqueront l’horaire que vous vous êtes fixé et que, les connaissant d’avance, vous vous appliquerez à les éliminer autant que possible.
Cet effort de votre part changera peut-être complètement votre façon de vivre, en vous apprenant à distinguer entre la bonne et la mauvaise manière d’agir. Pourquoi être l’esclave des habitudes ? Pourquoi faut-il répondre au courrier avant de s’attaquer au travail important de la journée ? Pourquoi faut-il vaquer aux soins du ménage avant d’entreprendre une grosse corvée ?
Dressons le programme de notre journée. Inscrivons tout ce que nous avons à faire et calculons le temps que nous prendrons pour chaque besogne. Classons-les par ordre d’importance, puis mettons-nous au travail.
Le temps comme la marée n’attend personne, dit un proverbe anglais. Ballottés par les flots de la vie, l’aurore nous réveille, la nuit nous invite au sommeil. C’est donc entre les matins et les soirs que se placent les épisodes de notre existence, nos projets et nos travaux. Les faibles regarderont s’écouler les heures ; les forts profiteront de chacune des minutes qui passent.
Que vous jouissiez de beaucoup de temps libre ou que le travail vous presse, vous serez le plus heureux des hommes si vous savez tirer le meilleur parti de chacun de vos instants. Réglez donc le programme de votre journée, et vous n’aurez pas l’impression de piétiner sur place ou de donner des coups d’épée dans l’eau.
Une telle discipline vous permettra de concentrer votre attention sur le travail du moment, tout en vous assurant une bonne vue d’ensemble. Baden Powell avait inventé pour ses scouts un jeu appelé « Near and Far ». Au cours d’une marche dans la campagne, il arrêtait ses jeunes éclaireurs à certains intervalles et leur ordonnait de faire volte-face, puis il leur demandait de lui dire ce qu’ils avaient remarqué à leurs pieds comme à l’horizon quand ils marchaient. Voir de près et de loin, voilà aussi ce à quoi nous devons nous appliquer dans l’emploi utile de notre temps.
À la fin d’une journée bien remplie, il est réconfortant et encourageant de constater tout ce que nous avons pu accomplir dans les grandes comme dans les petites choses. Parfois, tout semble aller de travers et des événements imprévus viennent déranger nos plans ; mais, si nous avons bien travaillé, nous nous apercevons qu’à tout prendre notre journée a été fructueuse.
Contre l’inertie
Les savants nous disent que les êtres humains, comme toutes les autres créatures, sont soumis à ce qu’ils appellent l’entropie, ou plus simplement à la tendance universelle au repos et à l’inertie. Ainsi il faut plus d’effort pour entreprendre une chose que pour la poursuivre, de même qu’il est plus facile d’arrêter que de continuer sa marche.
Ce n’est pas tout de prendre une décision ; il faut la mettre à exécution. Décider et ne rien faire peut aboutir au découragement, à l’irritation, à l’abattement, et même causer des affections physiques et mentales.
Ne vous attardez donc pas trop devant une besogne avant de l’accomplir. Même si les progrès sont lents, le fait de vous mettre à l’oeuvre vous encouragera à continuer.
Tout homme qui ambitionne de réussir dans sa profession cherchera quels sont ses points faibles afin d’y remédier. Si notre faiblesse est de toujours remettre au lendemain ce que nous devons faire le jour même, ne cherchons pas de vaines excuses, mais efforçons-nous, avec patience, de nous corriger.
Par nos pensées et nos actions fécondes, accompagnées de la détermination de ne plus laisser d’emprise à notre nonchalance, nous pourrons faire que l’année qui vient soit beaucoup plus riche en réalisations, plus heureuse et plus vivifiante que celle qui l’a précédée.