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C’est à tort que les jeunes gens considèrent l’adolescence comme une période d’attente fiévreuse entre l’enfance et la maturité. Ceux qui sortent cette année-ci des écoles et des collèges ne sont pas arrivés au bout de leur voyage, au but final de la vie. Ils sont trop vieux pour certaines choses, c’est vrai, mais ils ne sont plus trop jeunes pour d’autres, voilà tout.

Le jour où ils sortent du collège armés d’un diplôme, tous les jeunes gens, filles et garçons, entrent dans la vie et font face à l’avenir. Ce jour-là ils font le premier pas dans la voie pour laquelle leur vie jusqu’ici n’a été qu’un préparatif. Ils s’apprêtent à récolter le fruit de leurs études.

Chacun d’eux entre dans cette période mouvementée avec les premiers éléments de ce qui va devenir sa personnalité. Il a déjà commencé à acquérir des qualités qui le distinguent des autres. Son succès dans la vie dépend de la manière dont il forgera ces traits individuels en quelque chose de plus fort que la personnalité – le caractère.

Personne ne désire entreprendre cette deuxième partie du voyage dans la vie sans une carte pour le guider vers le port qu’il a choisi. À chacun de décider ce qu’il désire et calculer le coût. Le seul fait de préparer un plan de ce genre développe chez un jeune homme la faculté qui fait le plus défaut chez les employés au dire des patrons – le sentiment de la responsabilité. En réfléchissant clairement à ses propres problèmes, chacun apprend à analyser les situations et à s’en rendre maître. Ce sont là de précieuses qualités chez un employé.

Les jeunes hommes et les jeunes femmes qui ont fini leurs études cette année ont sans aucun doute l’intention de formuler quelques principes pour les guider dans la vie. Libre à eux de fixer le cours de leur vie et le but qu’ils se proposent d’atteindre, mais encore faut-il qu’ils acceptent comme évident :

Qu’il est nécessaire de continuer à s’instruire ;
Que la démocratie est la meilleure forme de société ;
Que la liberté est indivisible : il faut que chacun soit libre ;
Que chacun d’eux fait partie de la société ;
Que la largeur d’esprit dépend de l’échange et de la communication des idées ;
Que tout ce qu’on entend n’est pas nécessairement vrai et qu’il faut dégager le vrai du faux ;
Que la discipline est nécessaire pour surmonter les difficultés, les désagréments, la gêne, la frustration et les épreuves ;
Qu’il faut tenir compte des besoins spirituels ;
Que rien ne donne plus de satisfaction que le travail bien fait.

On trouve plusieurs de ces principes dans les Méditations de l’empereur romain Marc-Aurèle : « J’ai appris à me durcir à la fatigue, à me contenter de peu, à travailler de mes propres mains, à ne pas me mêler des affaires d’autrui, à ne pas prêter l’oreille aux mauvais propos, à ne pas perdre mon temps à des vétilles, à respecter la liberté de parole et à me familiariser avec la philosophie. »

Chacun veut réussir

Comme l’éducation, le succès n’est pas un but en soi. Chaque pas dans la voie du succès est un commencement. Le succès consiste à s’efforcer de faire mieux autant qu’à réussir.

Les meilleurs préparatifs ou les meilleurs plans ne sauraient garantir le succès ; on ne peut que le mériter. Mais quand on est heureux en faisant son chemin dans la vie on ne trouve pas la route longue.

Thomas J. Watson, créateur de l’International Business Machine Corporation, va même plus loin : « Le moment que nous nous disons que nous avons réussi », dit-il, « nous avouons notre échec. L’homme qui fait chaque jour de son mieux est vraiment plein de vie, mais celui qui s’arrête commence à dépérir. »

Voici deux conseils au sujet du succès. Ne vous laissez pas décourager dans une entreprise que vous vous sentez parfaitement capable de mener à bien, parce qu’on vous dit que c’est impossible. N’oubliez pas que le monde entier, y compris les plus grands savants, croyaient jadis qu’il était impossible que la terre soit ronde, qu’une voiture puisse marcher sans chevaux, ou que l’homme voyage plus vite que le son.

Deuxièmement : Ne répondez jamais à une question importante : « Je ne sais pas. » Dites au contraire : « C’est une question intéressante. Je vais me renseigner. » C’est ainsi que des hommes d’instruction médiocre sont arrivés au succès. En faisant preuve de leur désir d’être utiles ils ont en même temps agrandi le champ de leurs connaissances.

L’ambition est parfois utile

On ne saurait parler de succès sans mentionner l’ambition et il faut distinguer entre la bonne ambition et la mauvaise. Au sujet de cette dernière nous citerons simplement les mots de César. Un jour qu’il traversait un pauvre hameau de la Suisse, un de ses amis lui demanda s’il pensait que la rivalité et l’ambition régnaient dans le coeur d’un peuple si misérable. César répondit : « J’aimerais mieux être le premier dans ce village que le second dans Rome. »

La bonne ambition est causée par l’impulsion créatrice. Nous sentons le besoin d’exprimer en musique, en vers, en prose, en peinture ou en objet d’art notre capacité de concevoir et de produire quelque chose de beau, ou tout au moins qui en vaille la peine. Sous ce rapport, l’ambition a du bon.

Il faut toutefois faire la place de la prudence dans l’ambition et, quoiqu’il ne soit pas toujours sage d’attendre, il est bon de s’armer de patience quand la prudence l’exige, et de ne pas perdre de vue les besoins immédiats en essayant de voir trop loin ou de viser trop haut.

La Fontaine nous raconte à cet égard la fable de l’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits :

Un astrologue un jour se laissa choir Au fond d’un puits. On lui dit : Pauvre bête,
Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir Penses-tu lire au-dessus de ta tête ?

et il termine

C’est l’image de ceux qui bâillent aux chimères,

– Cependant qu’ils sont en danger
Soit pour eux, soit pour leurs affaires.

Dans des cadres raisonnables et si l’intention est légitime, l’ambition est parfaitement louable. Il faut qu’elle ait un but concret et précis. William James cite dans son traité de Psychologie le cas du chasseur qui tua un ours en visant, non pas à l’oeil ou au coeur, mais « la bête en général. » Gardons-nous de viser « en général » nos buts dans la vie mais choisissons nos cibles une à une et abattons-les l’une après l’autre.

Choix de travail

Petit à petit, c’est là en somme presque le seul moyen d’aborder la vie de nos jours. Nous sommes entourés de difficultés et chaque fois que nous grimpons une colline nous avons un nouveau paysage sous les yeux. L’instruction, les connaissances et l’intelligence nous sont d’un grand secours, mais encore faut-il faire preuve de jugement.

Nous sommes tous portés à nous vanter de ce que nous nous proposons d’accomplir. Mieux vaudrait nous vanter de l’énergie que nous consacrons habituellement à accomplir des tâches utiles. L’important est d’accomplir quelque chose. Celui qui ne touche jamais un fusil ne peut pas s’attendre à devenir un bon tireur ; celui qui tourne le dos à la bataille ne sera jamais un héros ; et celui qui s’en tient à faire des plans sur le papier n’arrivera jamais au succès.

Tout l’enthousiasme du monde ne suffit pas à faire remporter le succès dans les carrières ouvertes aux jeunes gens. Il faut également de la volonté et de la persistance. Ceux qui réussiront dans la vie seront ceux qui accompliront de leur mieux leur tâche quotidienne, sans se laisser déconcerter par les critiques des jaloux et des rêveurs.

Il est bon, naturellement, de se fixer un idéal, mais sans perdre toutefois le sens des proportions. Tout dans l’ordre des choses procède par transition et rarement par à-coups. Il vaut mieux accomplir graduellement notre tâche que de risquer de compromettre notre succès par des tentatives osées et infructueuses.

Qui trop embrasse mal étreint, dit le proverbe, mais qui n’embrasse pas du tout étreint plus mal encore. Nous sommes revenus des doctrines de loisir et de récréation qui avaient cours il y a quelques années. Nous avons appris que le but de la vie est d’agir et non pas de flâner. Il est doux d’avoir des loisirs, mais tous les grands hommes de l’histoire ont travaillé de longues heures.

Avec beaucoup moins de loisir que n’en offrent les emplois modernes, des hommes du passé ont trouvé le temps de faire de grandes choses. Spinoza meulait des verres de lunettes toute la journée, mais il écrivit le soir une des plus grandes oeuvres de philosophie. Churchill a toujours été très occupé, mais il a réussi à se faire connaître comme bon peintre et encore meilleur écrivain. Lord Keynes a succombé au labeur de ses fonctions publiques, mais il faisait en même temps autorité en matière de ballet et d’opéra.

Décisions

Ces gens-là ont choisi ce qu’ils devaient faire avec certains points à l’esprit. Ils n’ont pas accepté d’anciennes maximes ou décidé au hasard. Ils ont mis leurs idées à l’épreuve. Il est toujours sage de peser soigneusement les conseils ou les idées dont dépend le cours de notre vie. N’allez pas, par exemple, suivre aveuglement les conseils de ce Bulletin sans vous demander si leur raisonnement est juste, non pas au dire de vos amis ou de proverbes ou maximes souvent contradictoires, mais d’après la manière dont ils s’appliquent à votre propre cas.

C’est simplement une question de bon sens. Quelqu’un a dit que le bon sens consiste à dire « non » aux choses inutiles, mais il consiste également à dire « oui » à celles qui comptent.

Mais comment dire oui ou non sans savoir exactement ce qui compte et ce qui ne compte pas. Cela implique la connaissance de vos capacités, de vos goûts et de vos ambitions ainsi que des exigences de votre carrière.

Une importante décision demande une intelligence intègre, l’oubli de vos désirs, et un grand respect de la vérité. Voici un moyen d’y arriver :

1. Énoncez votre problème ou votre ambition – par écrit pour plus de clarté.

2. Quels sont les choix ? Écrivez-les, même si quelques-uns vous paraissent ridicules.

3. Quelles sont les qualités et les défauts de chacun ? C’est ici qu’il faut faire preuve d’honnêteté envers vous-même et envers les faits.

4. Quand vous en serez là, quelques choix auront déjà été automatiquement éliminés.

5. De ce qui reste, quelle est la meilleure décision (a) pour vous aujourd’hui, et (b) pour vous et votre famille (ou votre future famille) dans l’avenir ?

Tenez compte, en faisant vos choix, en ce qui concerne la question, de vos faiblesses et de vos forces, de l’importance de l’échec ou du succès.

Lecture et réflexion

Pour tout ce que le présent Bulletin recommande nous trouvons des exemples dans l’antiquité. Si nous voulons savoir en quoi consiste le succès, le bonheur et le contentement, recherchons l’opinion des anciens. Nous trouverons dans n’importe quelle bibliothèque les problèmes, les découvertes, les succès et les déboires des grands hommes. Les historiens et les écrivains sont morts depuis longtemps mais ils continuent à vivre dans leurs oeuvres.

La lecture nous aidera à étendre nos connaissances dans un monde qui devient de plus en plus spécialisé. Elle nous aidera à penser clairement et à nous exprimer de manière à nous faire comprendre.

Nous vivons dans une époque de confusion intellectuelle. Notre esprit est encombré d’un tel nombre de devises, de cris de ralliement, de bribes de connaissances que nous nous sentons incapables de raisonner simplement.

Nos jeunes Canadiens ont besoin d’une bonne tête et d’un coeur chaud. Ce qui se passe dans leur tête et dans leur coeur est plus important pour l’avenir du Canada que ce qui se passe dans nos laboratoires et nos usines.

Il faut qu’ils soient capables de faire bon ménage avec leurs concitoyens. Le succès coûte trop cher s’il est acquis aux dépens de la bonne harmonie. La collaboration et l’affabilité ont une valeur commerciale aussi bien que personnelle. L’homme qui réussit dans les affaires est celui qui fait preuve de bonnes dispositions, qui s’applique à son travail et qui met de la bonne volonté à apprendre.

Le rôle de la persuasion

La société a commencé quand les hommes ont cessé d’être individualistes et ont reconnu qu’ils avaient des intérêts communs. L’homme avisé d’aujourd’hui cherche à faire son chemin par la persuasion au lieu de la force, et les hommes intelligents ne se battent que lorsqu’il ne leur reste plus d’autre moyen d’atteindre leur but.

Parmi les tentatives de faire du Canada une nation dans laquelle un peuple éclairé pourra vivre dans la paix et la dignité, il faut citer premièrement les efforts de l’Église pour mieux faire comprendre aux hommes et aux femmes le sens de la vie et la nécessité de participer spirituellement et matériellement aux nobles entreprises de notre époque.

La deuxième consiste à admettre les jeunes gens dans la direction des affaires scolaires, religieuses et communales. Ce n’est là qu’un modeste début, mais la tentative a déjà porté des fruits en certains endroits. Le secrétaire du Comité mixte de l’Association canadienne pour l’éducation des adultes dit ceci : « Les jeunes gens doivent avoir une part, si petite qu’elle soit, dans les décisions qui influent sur leur vie. L’opinion de la jeunesse devrait être recherchée et respectée dans tous les conseils, publics ou privés, qui délibèrent sur les questions intéressant la jeunesse. »

Il n’est pas nécessaire pour les adultes de s’efforcer dans ces assemblées de parler le langage des jeunes. Ce qu’il importe est d’apprendre ce qu’ils pensent. Pour cela il faut les écouter d’abord et ensuite les comprendre. Les adultes d’aujourd’hui ne sauraient s’appuyer sur l’expérience de leur propre jeunesse pour prendre des décisions au sujet des jeunes d’aujourd’hui, parce que tout est différent. Mais ils peuvent faire profiter les jeunes de leurs conseils et de l’expérience acquise au cours de longues années.

On ne saurait trop appuyer sur la nécessité de cette collaboration entre les jeunes gens et les adultes. Nous avons besoin de connaître leurs idées et leurs aspirations pour guider intelligemment leurs premiers pas dans la vie, et il n’existe pas de meilleur moyen pour cela que de les admettre dans nos comités.

Vertus civiques

Aristote définit comme suit la société : « L’État tire son origine du besoin de subsistance : il continue grâce à notre désir de vivre en bons citoyens. » Le Canada et beaucoup d’autres pays ont passé le stade où les hommes s’associent pour tirer leur subsistance du sol. Nous savons tous que le bien-être du Canada n’est pas fondé sur la science, l’industrie ou la politique, mais sur les vertus et la sagesse de ses citoyens.

Trois de nos institutions contribuent puissamment à inculquer en nous ces vertus ; ce sont l’Église, l’école et la famille. Le caractère est formé d’abord au sein de la famille où l’enfant grandit au milieu de l’affection et des soins de ses parents. L’enfant apprend ensuite les rudiments de la vie sociale à l’école où il s’associe avec un grand nombre d’enfants appartenant à d’autres religions et d’autres milieux. À l’église, on lui enseigne que tous les hommes sont frères et que pour gagner le Royaume du Ciel il faut observer les Commandements de Dieu.

Vivre en bon citoyen ne consiste pas à mener une vie oisive et égoïste. C’est une vie pleine de labeur et de responsabilités. Le bon citoyen cherche autant que possible à rendre service à ses semblables et à se rendre de plus en plus utile à la société.

Liberté et collaboration

La liberté est un important ingrédient de la vie du bon citoyen. Nous devons tous être prêts, de nos jours, à défendre notre pays et à aider les nations libres à défendre le leur, mais pas seulement contre les attaques de l’extérieur. Nous devons également défendre la liberté des gens. Le peuple qui perd sa liberté vit réellement dans l’esclavage, malgré le nom de république, démocratie ou dominion. Un peuple sans liberté n’a plus le droit de penser et l’homme qui cesse de penser cesse en même temps d’être un homme.

Il ne suffit pas d’être prêt à collaborer, il faut que chaque citoyen prenne une part active aux affaires de la collectivité. Une collectivité dans laquelle chacun s’occuperait de ses propres affaires sans se soucier des affaires de son voisin ne serait une collectivité que de nom seulement. La démocratie implique la fraternité et la collaboration pour le bien commun. Quand on fait passer l’unité au-dessus de la liberté, on tombe dans le totalitarisme, mais quand on fait passer la liberté par-dessus tout, on tombe dans le chaos.

Nous sommes à la fois des individus et solidaires les uns des autres : nous sommes un peuple qui marche dans la même voie vers une destinée commune, et un groupe d’individus qui suivent la route tracée par leurs antécédents ou dictée par leur fantaisie. Le Comité de Harvard dit dans son rapport sur l’instruction en général dans une société libre : « Un individualisme alerte et militant est essentiel chez les bons citoyens, et la bonne société est composée d’individus à vues indépendantes et capables de se débrouiller tout seuls, tout en étant prêts à subordonner leur bien individuel au bien commun. »

Tout ce qui précède revient à dire qu’il faut que la jeunesse marche de l’avant. Elle n’est pas arrivée à une halte mais à un point de départ.

Les jeunes et les adultes doivent marcher la main dans la main dans la voie du progrès intellectuel, moral et spirituel. Il ne suffit pas d’être instruits, il faut faire usage de notre instruction pour réaliser nos rêves et forger les outils pour accomplir notre tâche.

Il faut continuer à apprendre mais, ce qui est plus important, adapter nos connaissances aux réalités du présent. Il faudra pour cela oublier quelques-unes des choses que nous avons apprises et en étudier de nouvelles. Autrement, nous entrerons dans les années futures comme un aveugle dans une chambre familière dont on a transposé les meubles.

Vers un monde meilleur

Nos vastes programmes de mobilisation économique et militaire transformeront nécessairement les perspectives de la jeunesse. Essayons donc, tout en nous préparant à combattre pour ce que nous jugeons utile à notre bonheur, de ne pas perdre de vue ce que nous nous proposons de défendre.

Un écrivain anglais a dit que la pratique constante de la vertu par la race humaine pendant seulement une dizaine d’années répandrait sur la terre, d’un pôle à l’autre, la paix, la prospérité, la santé, la joie et le bonheur. C’est là un rêve difficile à réaliser, mais nous pouvons, malgré toutes les difficultés et toutes les incertitudes, cultiver les vertus fondamentales de la démocratie – l’égalité, l’intégrité, la liberté intellectuelle, la liberté politique, les procédés de démocratie et de bien-être général, et nous pouvons pratiquer dans notre vie quotidienne les préceptes de la religion.

« Ce sont là de belles phrases », dira quelqu’un, « mais contentons-nous de cultiver notre champ. » L’avis est bon. Nous devons, tout d’abord, cultiver notre propre champ. Mais il est à notre avantage, aussi bien qu’à celui de nos voisins, de collaborer pour l’arroser, ou bien de nous entendre pour perfectionner nos connaissances ou bâtir une nouvelle école.

La liberté et le bonheur de l’humanité dépendent de la manière dont les hommes libres se conduiront pendant la présente crise. Les jeunes gens d’aujourd’hui sont parfaitement capables de préserver la liberté et d’accomplir d’encore plus grands progrès que leurs aînés.

Quelques-uns d’entre eux se diront peut-être qu’ils ne sont pas responsables de l’avenir. Mais il en restera assez pour ne pas laisser la crise passagère dégénérer en chaos et laisser enchaîner la liberté par de cruels tyrans. Ces jeunes gens s’embarquent dans la vie adulte avec de hauts idéals et la volonté de travailler et de réussir. C’est là une excitante et noble perspective.