Semaine du 27 octobre 2025
Baisse probable du taux de la BdC avant l’annonce d’une stagnation du PIB au Canada en août
Mercredi, la Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Canada devraient toutes deux annoncer des baisses de leurs taux directeurs, lesquelles s’ajouteront aux réductions de 25 points de base en septembre.
La réduction supplémentaire de la Réserve fédérale des États-Unis, qui a abaissé son taux directeur dans une moindre mesure depuis 2024, est grandement attendue. Comme la Fed part d’un niveau plus élevé et plus restrictif que celui des autres banques centrales, il lui est plus facile de justifier de nouvelles réductions. De plus, les marchés américains de l’emploi sont en perte de vitesse. Le taux de chômage des États-Unis s’est légèrement accru, car la croissance de l’emploi est tombée au point mort depuis avril. En outre, d’autres données médiocres publiées par le secteur privé durant la période de paralysie du gouvernement américain laissent croire que la demande de travailleurs demeure faible.
La décision de la BdC sera moins simple. La banque centrale du Canada a déjà réduit les taux d’intérêt beaucoup plus que la Réserve fédérale des États-Unis au cours des dernières années et l’inflation au pays reste supérieure à la cible de 2 %.
Certes, une autre réduction de 25 points de base laisserait le taux du financement à un jour à sa limite inférieure, mais pas en deçà de la fourchette neutre estimative de la BdC, qui est de 2,25 % à 3,25 %. En d’autres termes, le taux directeur serait maintenu à des niveaux qui ne devraient pas entraîner une hausse considérable des pressions inflationnistes au fil du temps.
À notre avis, il est peu probable que la BdC s’attende à ce que la simple baisse de 25 points de base réalisée en septembre (la première depuis le mois de mars) suffise à relancer fortement l’économie. Cette réduction a été décidée le mois dernier en réaction à la grande incertitude entourant le commerce et, selon la banque centrale, à l’affaiblissement de l’économie et à la diminution des risques de hausse de l’inflation.
Depuis septembre, les données sur la croissance et l’inflation ne dénotent pas une vigueur assez surprenante pour empêcher une autre baisse ce mois-ci. En septembre, le taux de chômage s’est établi à 7,1 %, soit un niveau encore haut malgré la remontée du nombre d’emplois. De plus, la dernière Enquête sur les perspectives des entreprises fait état d’une diminution des attentes inflationnistes qui concorde avec l’évaluation, par la BdC, d’une atténuation des risques de hausse de l’inflation.
Il en ressort essentiellement que la banque centrale dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour assouplir sa politique monétaire. Toutefois, nous estimons encore qu’il sera de plus en plus difficile de justifier de nouvelles réductions du taux du financement à un jour en vue de stimuler davantage l’économie si l’inflation de base continue de rester supérieure à la cible, à moins d’une nouvelle détérioration marquée de la croissance, qui ne figure pas dans notre scénario de base.
Certes, les droits de douane des États-Unis nuisent toujours aux secteurs ciblés. Nous nous attendons à ce que les données sur le produit intérieur brut d’août publiées vendredi prochain indiquent un recul de la production du commerce en gros et de l’industrie manufacturière. La faiblesse de ces secteurs justifie une politique de soutien. Cela dit, la politique budgétaire est un meilleur outil que des baisses de taux généralisées pour revigorer les secteurs visés. En outre, l’important déficit prévu dans le budget fédéral du 4 novembre devrait être de nature à renforcer la croissance à partir de 2026.
Données à surveiller pendant la semaine à venir :
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Nous nous attendons à ce que le PIB soit demeuré stable en août au Canada. Dans le commerce en gros et l’industrie manufacturière, les ventes ont régressé après avoir progressé en juillet. Par ailleurs, nous entrevoyons un repli du secteur minier qui effacera en partie la hausse de 1,4 % enregistrée en juillet. Les autres secteurs de services ont probablement connu une croissance, principalement grâce à une augmentation de 1,0 % des ventes au détail. Les premiers indicateurs servant à l’estimation préliminaire du PIB pour septembre sont limités. Durant ce mois, le nombre d’heures de travail a fléchi de 0,2 % et, selon l’estimation préliminaire, les ventes au détail ont diminué de 0,7 %. Toutefois, selon l’estimation préliminaire, les ventes de l’industrie manufacturière ont regagné 2,8 %, ce qui représenterait la plus forte hausse en un mois depuis février 2022 (si elle est confirmée). 
Le présent rapport a été rédigé par Nathan Janzen, économiste en chef adjoint , et Claire Fan, économiste principale.
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