Le marché du logement canadien a montré d’autres signes de reprise en juin, les reventes de logements ayant augmenté pour un troisième mois d’affilée, un mois sur l’autre. Les prix sont toutefois restés bas dans l’ensemble, les diminutions à l’échelle nationale étant principalement attribuables au fléchissement enregistré en Ontario et en Colombie-Britannique.
Les écarts de rendement entre les marchés régionaux ont davantage retenu l’attention ; certains marchés des Prairies, du Québec et des provinces de l’Atlantique doivent composer avec des conditions de l’offre et de la demande tendues, tandis que d’autres marchés de l’Ontario et de la Colombie-Britannique sont confrontés à des stocks élevés, à d’importants problèmes d’accessibilité et à une détérioration des perspectives d’emploi.
Les reventes de logements se redressent dans l’ensemble, mais les prix continuent de baisser
À l’échelle nationale, les reventes de logements ont progressé de 2,8 % en juin par rapport à mai, et de 3,5 % sur 12 mois.
Cette reprise a en partie compensé la chute de l’activité du début de l’année, lorsque la guerre commerciale a porté un coup dur à la confiance. Parmi les principaux marchés, ceux de Toronto (+8,1 % par rapport à mai), de Vancouver (+2,8 %), d’Edmonton (+3 %) et de Montréal (+1,8 %) ont progressé.
Toutefois, la reprise n’a pas encore freiné le déclin des prix des logements dans l’ensemble du pays.
L’indice composite national des prix des propriétés MLS a cédé 0,2 % en juin par rapport à mai, ce qui représente sa septième baisse consécutive. C’est une excellente nouvelle sur le plan de l’accessibilité pour les acheteurs potentiels, qui ont vu les coûts de propriété grimper en flèche pendant la pandémie.
Tendances régionales divergentes
La baisse des prix a été principalement concentrée dans le sud de l’Ontario et en Colombie-Britannique, où les vendeurs se livrent une concurrence féroce face à un nombre historiquement élevé de logements à vendre, tandis que les acheteurs font face à des conditions d’accessibilité tendues.
L’indice des prix des propriétés MLS a encore reculé de mai à juin à Toronto (-0,9 %), à Guelph (-2,5 %), à Niagara (-1,5 %), à London (-1,2 %), à Windsor (-0,8 %), à Cambridge (-0,4 %), dans la vallée du Fraser (-1 %) et à Vancouver (-0,1 %). Ces marchés ont subi l’un des plus importants reculs au cours de la dernière année, car les conditions de l’offre et de la demande penchent nettement en faveur des acheteurs.
La valeur des propriétés est plus résiliente dans les Prairies, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. L’indice des prix des propriétés MLS affiche toujours une tendance haussière à Regina (7,9 % sur 12 mois), à Saskatoon (7,3 %), à Winnipeg (7,5 %), à Montréal (7,3 %), à Québec (16,4 %), à Fredericton (11,3 %), à Saint John (12,9 %), à Halifax (4 %) et à St. John’s (12,3 %). La plupart de ces marchés ont également inscrit des gains mensuels en juin.
Le contexte est en train de se rééquilibrer à Calgary et à Edmonton. Les achats de logements se sont stabilisés cette année, mais demeurent solides, et les prix baissent dans un contexte d’accroissement de l’offre.

Perspectives nuancées pour le Canada
Nous nous attendons à ce que les reventes poursuivent leur reprise graduelle sur le marché canadien du logement, car l’effet du regain de confiance et des baisses de taux d’intérêt continue de se faire sentir. Cela dit, nous entrevoyons peu de facteurs susceptibles de modifier les tendances divergentes des prix à court terme.
Les stocks élevés, les problèmes d’accessibilité et la faiblesse des marchés de l’emploi devraient continuer de peser sur le prix des logements en Ontario et en Colombie-Britannique.
Cependant, le maintien des conditions tendues de l’offre et de la demande devrait faire augmenter les prix dans les Prairies, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, quoiqu’à un rythme moins soutenu dans certaines régions.
Robert Hogue est membre du l’équipe Économique et leadership avisé RBC, se spécialisant dans l’analyse et les prévisions pour le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales. Il compte parmi ses publications Tendances immobilières et accessibilité à la propriété, Perspectives provinciales et l’analyse des budgets provinciaux. Dans ses fonctions, il est fréquemment appelé à commenter l’évolution de la conjoncture économique auprès de la direction de RBC, de ses clients et des médias.
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