À propos de RBC > Salle de presse > Communiqués > L’Indice PMI RBC signale la plus forte détérioration de la conjoncture depuis le début de l’enquête
Indice PMI RBC : le secteur de la fabrication chute à un creux record en septembre
TORONTO, le 1 octobre, 2015 - Les fabricants canadiens signalent de nouveau une détérioration de la conjoncture en septembre. L’enquête met en effet en évidence un repli simultané de la production, des nouvelles commandes et de l’emploi par rapport au mois dernier, selon l’Indice PMI RBC de septembre. Cet environnement moins favorable à la demande a également entraîné une baisse des volumes des achats et incité les fabricants à renforcer leurs politiques de réduction des stocks, les arriérés de production affichant quant à eux leur plus fort recul depuis avril.
En outre, bien que soutenues par une baisse du taux de change face au dollar américain, les exportations se sont maintenues au même niveau que le mois dernier. Parallèlement, les prix des intrants ont fortement augmenté, tendance que les répondants attribuent largement à la hausse du prix des importations, les prix sortie d’usine n’ayant en revanche que légèrement progressé au cours du mois.
Issu d’une étude mensuelle menée par la Banque Royale du Canada (RBC) en partenariat avec Markit, l’un des plus importants fournisseurs d’information financière au monde, et avec l’Association de la gestion de la chaîne d’approvisionnement (AGCA), l’Indice PMI RBC constitue un indicateur avancé complet des tendances du secteur manufacturier canadien.
Après correction des variations saisonnières, l’indice PMI RBC du secteur manufacturier canadien se replie de 49,4 en août à 48,6 en septembre, s’inscrivant sous la barre de 50,0 du sans changement pour un deuxième mois consécutif. Bien que ne signalant qu’une légère détérioration de la conjoncture, l’indice PMI affiche néanmoins son plus bas niveau des cinq ans d’enquête.
« La conjoncture du secteur canadien de la fabrication a continué de se détériorer en septembre sous l’effet des conditions économiques sous-jacentes, y compris les pressions exercées de nouveau sur le prix du pétrole. La faiblesse était particulièrement marquée en Alberta et en Colombie-Britannique, les indices PMI des autres régions du pays demeurant supérieurs à 50,0, donc indiquant toujours un secteur en expansion, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. En dépit d’enjeux qui persistent dans le secteur du pétrole et du gaz, nous prévoyons que le raffermissement de l’économie américaine aura un effet positif sur les exportations et la conjoncture au Canada d’ici la fin de l’année. »
En plus de produire l’indice global PMI RBC, l’étude suit les variations de la production, des nouvelles commandes, de l’emploi, des stocks et des délais de livraison des fournisseurs.
Voici les principales conclusions de l’étude réalisée en septembre :
L’enquête de septembre signale un repli des volumes de production pour un deuxième mois consécutif. Bien que modéré, le taux de contraction atteint son plus haut niveau depuis mars, les fabricants ayant réduit leurs activités en réponse au recul de la demande. Les entreprises interrogées signalent en effet une légère baisse du volume global des nouvelles commandes, cette tendance faisant suite à trois mois consécutifs d’expansion. Les entreprises interrogées attribuent généralement ce recul de leurs ventes à la faiblesse de la demande intérieure conjuguée à une stagnation des commandes à l’export qui, après avoir légèrement progressé au cours des quatre derniers mois, se sont maintenues en septembre à leur niveau d’août.
L’absence de tensions sur la capacité opérationnelle des entreprises et le manque de confiance des fabricants quant aux perspectives économiques mondiales ont pesé sur le niveau de l’emploi en septembre. Les effectifs se sont en effet de nouveau repliés au cours du mois, tendance résultant essentiellement du non-remplacement des départs volontaires, le taux de suppression de postes fléchissant toutefois par rapport à août.
En réponse à l’affaiblissement de la demande et cherchant à alléger les tensions qui pèsent sur leurs coûts, les entreprises ont renforcé leurs politiques de réduction des stocks en septembre. Les stocks de produits finis ont ainsi enregistré une quinzième baisse mensuelle consécutive, les stocks d’intrants affichant quant à eux leur plus fort repli depuis le début de l’enquête en octobre 2010. Parallèlement, l’activité achats des fabricants a ralenti pour la septième fois en huit mois, le taux de contraction du volume des achats affichant son plus haut niveau des cinq ans d’enquête. Les délais de livraison des fournisseurs se sont toutefois de nouveau allongés, certaines entreprises interrogées attribuant cette tendance à des retards ayant affecté les transports maritimes internationaux.
Parallèlement, les prix des intrants ont fortement augmenté dans le secteur de la fabrication canadien, l’inflation ayant toutefois légèrement ralenti au cours du mois. Limitées dans leur pouvoir de tarification, les entreprises interrogées ne signalent en revanche qu’une faible hausse des prix sortie d’usine.
Voici les faits saillants par région :
« Les fabricants canadiens ont connu un mois difficile en septembre, le retour à la baisse du volume des nouvelles commandes ayant contribué à la plus forte dégradation de la conjoncture enregistrée au cours des cinq années d’enquête, a déclaré Cheryl Paradowski, présidente et chef de la direction de l’Association de la gestion de la chaîne d’approvisionnement (AGCA). L’impact positif de la baisse du taux de change sur la croissance des exportations observé au cours des derniers mois semble s’être atténué en septembre, compensé par le ralentissement généralisé de la demande. Toutefois, les résultats au niveau régional mettent en évidence des foyers de résistance dans le secteur, la forte croissance de la production et les créations d’emplois en Ontario contrastant avec les tendances enregistrées en fin de troisième trimestre dans les autres régions. »
Vous accéderez au rapport complet en cliquant sur www.rbc.com/nouvelles/pmi.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
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Romina Mari, directrice, Communications, Canada
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Notes aux éditeurs :
L’Indice PMIMC RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne repose sur les données compilées à partir des réponses mensuelles aux questionnaires envoyés aux directeurs d’achats de plus de 400 entreprises de l’industrie manufacturière. Le panel de répondants est stratifié selon la taille des effectifs et les groupes de la Classification type des industries (CTI), en fonction de la contribution sectorielle au PIB.
Les réponses à l’enquête rendent compte de tout changement intervenu, le cas échéant, entre le mois courant et le mois précédent, en fonction des données recueillies au milieu du mois. Pour chacun des indicateurs, le « rapport » montre le pourcentage associé à chaque réponse, l’écart net entre le nombre de réponses « supérieur » et « inférieur » et l’indice de « diffusion ». L’indice représente la somme des réponses positives et de la moitié des réponses « le même ».
Les indices de diffusion présentent les caractéristiques d’indicateurs avancés et sont des sommaires pratiques illustrant l’orientation dominante du changement. Un indice supérieur à 50,0 indique une augmentation globale dans cette variable ; inférieur à 50,0, il indique une baisse globale.
L’Indice PMIMC RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne (Indice PMIMC RBC) est un indice composite établi en fonction des cinq indices suivants et de leurs pondérations respectives : Nouvelles commandes - 0,3 ; Production - 0,25 ; Emploi - 0,2 ; Délais de livraison des fournisseurs - 0,15 ; Stocks des achats - 0,1. L’indice Délais de livraison est inversé, de façon à ce qu’il reflète l’orientation des autres indices.
La méthodologie de l’étude relative à l’Indice des directeurs d’achats (PMI) s’est forgé une réputation exceptionnelle en fournissant l’indication la plus ponctuelle possible de ce qui se passe réellement dans le secteur privé, grâce au suivi de données comme les ventes, l’emploi, les stocks et les prix. Ces indices sont couramment utilisés par les entreprises, les gouvernements et les analystes économiques des institutions financières afin de mieux comprendre la conjoncture et de guider la stratégie des entreprises et celle des placements. Les banques centrales de nombreux pays (y compris la Banque centrale européenne) se fondent notamment sur ces données pour prendre leurs décisions à l’égard des taux d’intérêt. Les enquêtes PMI sont les premiers indicateurs de la conjoncture économique publiés chaque mois. Elles sont donc disponibles bien avant d’autres données comparables produites par les agences gouvernementales.
Markit ne révise pas les données sous-jacentes de l’étude après leur première publication. Toutefois, elle peut au besoin réviser ponctuellement des facteurs de désaisonnalisation qui toucheront les données désaisonnalisées. Les données historiques relatives aux chiffres sous-jacents (et non corrigés), les premières données désaisonnalisées publiées et les données qui sont révisées par la suite sont proposées aux abonnés de Markit. Veuillez écrire à l’adresse economics@markit.com.
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Comptant près de 8 000 membres œuvrant dans toutes les sphères des secteurs public et privé, l’AGCA est la principale source de formation, d’éducation et de perfectionnement professionnel au pays. Par l’intermédiaire de ses 10 corporations provinciales et territoriales, l’AGCA accorde le titre de professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement (p.g.c.a.), un titre synonyme de leadership stratégique qui constitue la désignation la plus élevée qui soit dans le domaine.
L’AGCA a été formée en 2013 à la suite de la fusion de l’Association canadienne de gestion des achats et de l’Association chaîne d’approvisionnement et logistique Canada. Cumulant plus de 140 ans d’existence, la nouvelle association s’occupe de tous les aspects de la gestion stratégique de la chaîne d’approvisionnement : les achats et l’approvisionnement, le sourçage stratégique, la gestion des contrats, la gestion des matières et des stocks, la logistique et le transport. Pour en savoir plus, allez à www.scmanational.ca/fr.
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Aujourd’hui disponibles dans plus de 30 pays et régions clés dont la zone euro, les indices Purchasing Managers’ IndexMC (PMIMC) (indices des directeurs d’achats) sont devenus les études de conjoncture les plus consultées au monde, entre autres par les banques centrales, les marchés financiers et les décideurs en entreprise, en raison de leur capacité de fournir des indicateurs mensuels des tendances économiques à la fois actuels et exacts, et souvent exclusifs. Pour en savoir plus, allez à www.markit.com/economics .
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