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L’économie canadienne donne des signes encourageants malgré le repli continu du secteur de l’énergie, selon les Services Économiques RBC

TORONTO, le 22 septembre, 2015 -  Dans le plus récent rapport Perspectives économiques publié aujourd’hui, les Services économiques RBC ont revu à la baisse leurs prévisions pour l’économie canadienne principalement en raison du repli continu du secteur de l’énergie. Le PIB réel du Canada devrait croître de 1,2 % en 2015, et non au rythme de 1,8 % annoncé en juin, et de 2,2 % en 2016 - soit une réduction de 0,4 % par rapport aux précédentes prévisions.

Selon RBC, l’économie canadienne s’est légèrement contractée aux premier et deuxième trimestres de 2015, mais l’ampleur du recul était négligeable et la faiblesse était concentrée dans le secteur de l’énergie. De plus, RBC prévoit que la croissance économique dans les secteurs non énergétiques contrebalancera une partie des replis enregistrés au cours de la première moitié de l’année.

« Les récents déboires de l’économie canadienne ont suscité de nombreuses rumeurs à l’égard d’une récession, que nous croyons injustifiées, a précisé Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Le gain de 0,5 % du PIB en juin et, surtout, la vigueur du marché de l’emploi du Canada, suggèrent un retour à une croissance positive au troisième trimestre. »

RBC souligne que bien que le taux de chômage soit passé à 7 % en août après être demeuré inchangé, à 6,8 %, pendant six mois consécutifs, environ 14 000 nouveaux emplois par mois ont été créés en 2015. De plus, les gains au chapitre des salaires se sont accélérés à partir de mai, suggérant que les entreprises cherchaient à attirer des travailleurs.

Le rapport indiquait également une hausse de la consommation au deuxième trimestre, notamment des ventes de biens durables, y compris des voitures. RBC souligne d’ailleurs que le paiement rétroactif de la Prestation universelle pour la garde d’enfants a probablement permis une hausse encore plus importante des dépenses au troisième trimestre.

« De plus, afin d’alimenter cette consommation, les Canadiens ont continué de profiter des faibles taux d’intérêt sur les emprunts au cours de la première moitié de 2015, la croissance de l’endettement des ménages canadiens ayant atteint son plus haut niveau en plus de deux ans, a ajouté M. Wright. Toutefois, les taux d’intérêt historiquement bas, et, dans une moindre mesure, les gains soutenus en matière de revenus ont rendu le service de cette dette exceptionnellement facile. »

RBC prévoit une plus forte croissance de la consommation en 2016 grâce à la baisse des prix de l’essence et au rythme soutenu de la création d’emplois et des gains salariaux au Canada.

La faiblesse des taux d’intérêt a continué de stimuler la demande dans le secteur immobilier en 2015 malgré les effets persistants de la chute des prix du pétrole et l’accroissement du nombre de copropriétés à vendre dans certaines régions. Ce goût apparemment insatiable pour l’immobilier varie cependant selon les régions, les activités de revente ralentissant dans les marchés sensibles à l’énergie comme l’Alberta et la Saskatchewan. À l’échelle nationale, il est prévu que les reventes de maisons augmenteront de 5 % en 2015, faisant de cette période la deuxième plus forte jamais enregistrée au chapitre du rythme de croissance. RBC prévoit que les prix des maisons progresseront de 4,6 % en 2015, ce pourcentage demeurant relativement inchangé par rapport à 4,8 % enregistré en 2014. En raison de l’augmentation prévue des taux d’intérêt, RBC prévoit un léger ralentissement des activités de revente, qui devraient s’établir à 3,2 % en 2016.

Les investissements des entreprises se sont contractés de 10 % et plus au premier semestre de 2015. Cependant, cette baisse est en bonne partie attribuable au secteur de l’énergie.

« Nous prévoyons que la croissance des investissements en 2016 sera nulle, la hausse graduelle des dépenses en immobilisations des sociétés non énergétiques contrebalançant la baisse de celles des producteurs énergétiques », a ajouté M. Wright.

RBC prévoit que les exportations viendront stimuler l’économie canadienne. Le dollar canadien demeurant affaibli par rapport au dollar américain, la demande pour les exportations canadiennes s’accélérera vraisemblablement. RBC s’attend à ce que le dollar canadien continue de subir, à court terme, des pressions à la baisse qui amélioreront encore davantage la compétitivité des exportateurs canadiens.

Compte tenu de la reprise économique en cours, la Banque du Canada aura peu de raisons d’accentuer sa politique de détente monétaire. RBC prévoit donc que la banque centrale maintiendra le taux cible du financement à un jour à 0,5 % jusqu’au dernier trimestre de 2016.

« L’économie fonctionnant presque à plein régime, les risques d’une flambée d’inflation augmenteront. Par conséquent, nous pensons que la Banque du Canada commencera à relever le taux cible du financement à un jour vers la fin de 2016 », a dit M. Wright.

Quant aux perspectives provinciales, elles continuent de varier selon que la province est productrice ou consommatrice de pétrole. La réduction des cours du pétrole a réduit de façon significative les perspectives économiques à Terre-Neuve-et-Labrador, en Alberta et en Saskatchewan. Les perspectives pour l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec sont plus encourageantes et il en est de même pour la plupart des autres provinces consommatrices de pétrole, bien que le retour prévu à la croissance dans son ensemble ait été retardé.

L’économie américaine était en forte hausse au deuxième trimestre, après une amorce peu vigoureuse au début de 2015. RBC indique que le PIB réel des États-Unis a augmenté au rythme annualisé de 0,6 % au premier trimestre, l’activité économique ayant été freinée par la météo difficile, une grève portuaire sur la côte ouest et la baisse des investissements des sociétés énergétiques. Le PIB réel a augmenté au rythme annualisé de 3,7 % au deuxième trimestre, certains des facteurs ayant freiné l’activité au début de l’année s’étant estompés. RBC prévoit que soutenue par la vigueur du marché de l’emploi, des conditions financières accommodantes, la baisse des prix de l’énergie et l’amélioration de l’accès au crédit, l’économie américaine croîtra au rythme de 3 % au cours de la deuxième moitié de 2015. Pour l’année 2016, RBC maintient sa prévision de croissance de 3 % de l’économie américaine.

Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 8 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l’emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d’indices des prix à la consommation.

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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231
Denis Dubé, Médias et relations publiques, RBC, 514 874-6556

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