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Recherche économique RBC fait état d’écarts régionaux dans les tendances en matière d’accessibilité à la propriété au Canada au premier trimestre de 2015

 

  • Parmi les provinces canadiennes, c’est en Alberta que les mesures d’accessibilité ont connu la plus forte amélioration.
  • Les conditions d’accessibilité continuent de se détériorer à Toronto et dans certains segments du marché de Vancouver.

TORONTO, le 22 juin, 2015 -  Les tendances immobilières dans les différentes provinces se sont en grande partie fait contrepoids au premier trimestre de 2015, et l’accessibilité est demeurée relativement inchangée à l’échelle nationale par rapport à la fin de 2014, selon le dernier rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété publié aujourd’hui par Recherche économique RBC.

RBC indique que les baisses de taux hypothécaires survenues plus tôt cette année ont contribué à l’amélioration des niveaux d’accessibilité dans bon nombre de marchés et de catégories de propriétés où les hausses de prix sont demeurées modestes, mais note un fléchissement dans certains marchés qui ont connu de fortes hausses de prix.

« Plus tôt cette année, les marchés dans les régions fortement liées au secteur du pétrole et du gaz – Calgary et Edmonton, en particulier – ont subi les contrecoups de la chute des prix du pétrole, suscitant ainsi une conjoncture favorable aux acheteurs en raison de la baisse du prix des maisons et des coûts de propriété, explique Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Toutefois, des hausses de prix substantielles ont continué de miner l’accessibilité à la propriété à Toronto et à Vancouver, qui demeurent les marchés les plus vigoureux au Canada. »

Après un ralentissement temporaire pendant l’hiver rigoureux, les reventes de propriétés ont fortement rebondi au printemps ; de février à mai, elles ont enregistré une hausse de 11,2 % pour atteindre 521 400 logements à l’échelle nationale, soit 11,1 % au-dessus de la moyenne sur dix ans. Selon RBC, c’est à Vancouver et à Toronto que la demande demeure la plus forte, bien que l’on observe des signes de reprise dans certains marchés auparavant plus faibles, notamment à Montréal et à Ottawa.

RBC prévoit que les reventes de propriétés au Canada connaîtront une modeste hausse de 1,5 % pour atteindre 488 500 logements en 2015, par rapport à 481 200 logements en 2014. Cette hausse est surtout attribuable à la vigueur des marchés de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, mais les légers gains enregistrés dans les autres provinces consommatrices de pétrole ont aussi apporté une modeste contribution. Si l’on se fie aux prévisions, ces hausses seront partiellement contrebalancées par des reculs en Alberta (baisse de près de 21 %) et en Saskatchewan (baisse de près de 13 %).

Selon RBC, les écarts régionaux en matière d’accessibilité au Canada pourraient persister à court terme, et l’équilibre entre l’offre et la demande dans la plupart des marchés locaux devraient engendrer de légères hausses de prix et des niveaux d’accessibilité relativement stables dans l’ensemble.

« Nous devrions observer un léger fléchissement des prix dans les marchés qui dépendent du pétrole. Les coûts de propriété pourraient donc continuer de chuter en Alberta, en Saskatchewan et peut-être même dans les provinces de l’Atlantique, affirme M. Wright. D’autre part, la forte tendance à la hausse des prix devrait réduire encore davantage l’accessibilité à Toronto et à Vancouver, particulièrement dans le segment des maisons unifamiliales. »

RBC souligne que la normalisation de la politique monétaire, qui devrait commencer au deuxième trimestre de 2016, pourrait avoir une incidence négative sur les niveaux d’accessibilité au Canada. À ce sujet, M. Wright commente : « Si les niveaux d’accessibilité à la propriété sont demeurés somme toute gérables ces dernières années, c’est en grande partie grâce aux taux d’intérêt exceptionnellement bas. L’effet domino de la hausse prévue des taux serait plus manifeste dans les marchés où les prix sont élevés. »

Le rapport indique que l’accessibilité demeure généralement stable au Canada, et que les signes de pression sur les acheteurs à l’extérieur de Vancouver et de Toronto sont limités. Les mesures de RBC demeurent très proches des moyennes à long terme, ce qui indique que les conditions actuelles sont conformes aux moyennes historiques.

La mesure d’accessibilité à la propriété de RBC illustre la proportion du revenu avant impôts qu’un ménage doit consacrer aux coûts de possession d’une propriété appartenant à une catégorie précise, selon les valeurs actuelles du marché (une diminution de la mesure représente une amélioration de l’accessibilité à la propriété). Au cours du premier trimestre de 2015, les mesures d’accessibilité à l’échelle nationale ont légèrement fléchi de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 27,1 % pour les appartements en copropriété et de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 47,9 % pour les maisons à deux étages. La mesure relative aux bungalows individuels est restée inchangée, à 42,7 %.

Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d’accessibilité à la propriété de RBC pour le bungalow individuel de référence s’est établie comme suit pour le premier trimestre de 2015 : 85,6 à Vancouver (hausse de 2,8 points de pourcentage par rapport au quatrième trimestre de 2014) ; 57,3 à Toronto (hausse de 0,6 point de pourcentage) ; 37,2 à Montréal (baisse de 0,2 point de pourcentage) ; 35,4 à Ottawa (baisse de 0,6 point de pourcentage) ; 32,8 à Calgary (baisse de 1,0 point de pourcentage) ; 32,8 à Edmonton (baisse de 0,8 point de pourcentage).

La mesure d’accessibilité à la propriété, que RBC calcule depuis 1985, est fondée sur le calcul du montant qu’il en coûte pour posséder un bungalow individuel (soit une référence raisonnable pour le marché canadien de l’habitation) à la valeur de marché. D’autres catégories de propriétés sont aussi représentées dans l’indice, notamment la maison de deux étages et la copropriété. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher pour acquérir et détenir une propriété, selon les valeurs du marché. Ainsi, une mesure d’accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d’un ménage type.

Il est important de noter que la mesure de RBC vise à évaluer les coûts de propriété associés à l’achat d’une maison selon la valeur actuelle sur le marché. Elle ne représente pas les coûts réels payés par les propriétaires actuels, la grande majorité d’entre eux ayant acheté leur maison par le passé selon des valeurs considérablement différentes de celles en cours dans les derniers mois.

Quelques faits saillants du sondage pour l’ensemble du Canada :

Colombie-Britannique : Vancouver fausse les niveaux d’accessibilité provinciaux

  • Au premier trimestre, les écarts varient selon la catégorie de propriétés, mais révèlent tout de même une pression plus forte que la moyenne sur l’accessibilité. Les mesures de RBC ont fléchi de 0,4 point de pourcentage pour les appartements en copropriété et de 0,1 point de pourcentage pour les maisons à deux étages. Elles ont toutefois augmenté de 1,0 point de pourcentage pour les bungalows.

Alberta : la chute des prix du pétrole contribue à améliorer l’accessibilité

  • L’accessibilité à la propriété s’est grandement améliorée dans la province au cours du premier trimestre, les mesures de RBC ayant baissé dans toutes les catégories (entre 1,0 et 0,6 point de pourcentage).

Saskatchewan : le ralentissement du marché de la revente et le fléchissement du revenu des ménages atténuent les répercussions sur l’accessibilité

  • Les reventes de propriétés ont baissé de plus de 16 % dans la province au premier trimestre, ce qui a contribué à la chute des prix dans tous les segments du marché immobilier. Les répercussions sur l’accessibilité ont été partiellement atténuées par le fléchissement du revenu des ménages. Les mesures de RBC ont reculé de 0,1 point de pourcentage pour les appartements en copropriété, ont augmenté de 0,3 point de pourcentage pour les bungalows, et sont demeurées inchangées pour les maisons à deux étages.

Manitoba : l’accessibilité se maintient près des moyennes à long terme

  • Les niveaux d’accessibilité des maisons unifamiliales et des appartements en copropriété ont suivi une tendance inverse au premier trimestre. Les mesures de RBC ont augmenté de 0,3 point de pourcentage pour les bungalows et les maisons à deux étages, tandis que celle des appartements en copropriété a subi une baisse importante de 1,1 point de pourcentage.

Ontario : le bilan de l’accessibilité demeure nuancé

  • Au cours des quatre derniers exercices, les maisons unifamiliales aux prix courants sont devenues de moins en moins accessibles, tandis que l’accessibilité des appartements en copropriété est demeurée relativement stable. Les mesures de RBC pour les bungalows et les maisons à deux étages ont augmenté de 0,3 point de pourcentage, tandis que la mesure relative aux appartements en copropriété a légèrement baissé de 0,2 point de pourcentage.

Québec : les niveaux d’accessibilité pluriannuels à un niveau record

  • Après être demeurée stable pendant des années, l’accessibilité à la propriété s’est améliorée dans la province en 2014, et la tendance s’est poursuivie au premier trimestre de 2015. Les mesures de RBC ont chuté dans les trois catégories évaluées (entre 0,3 et 0,1 point de pourcentage).

Provinces de l’Atlantique : l’accessibilité est toujours attrayante et continue de s’améliorer

  • L’effet persistant du ralentissement observé sur les marchés de la revente de propriétés a mené à une nouvelle amélioration de l’accessibilité dans les provinces de l’Atlantique au premier trimestre. Les mesures de RBC ont affiché une baisse de 0,7 point de pourcentage pour les bungalows et de 0,3 point de pourcentage pour les maisons de deux étages. La mesure relative aux appartements en copropriété est restée la même.

Le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété sera disponible en ligne dans son intégralité aujourd’hui à compter de 8 h (HE).

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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Craig Wright, économiste en chef, Recherche économique RBC, 416 974-7457 
Robert Hogue, économiste principal, Recherche économique RBC, 416 974-6192 
Denis Dubé, Communications, RBC, 514 874-6556

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