À propos de RBC > Salle de presse > Communiqués > L'économie canadienne devrait connaître une autre année de croissance solide en 2012, selon les services économiques RBC
TORONTO, le 20 mars 2012 L'économie canadienne a progressé à un rythme modéré au dernier trimestre de 2011, et l'on s'attend à ce qu'elle reprenne de la vigueur au cours de l'année qui vient, selon les dernières perspectives économiques que Recherche économique RBC a publiées aujourd'hui. L'apparition de signes de vigueur au sein de l'économie des États-Unis, la faiblesse des taux d'intérêt, la solidité des bilans des entreprises canadiennes et les cours élevés des produits de base laissent entrevoir une expansion économique soutenue. RBC prévoit que le PIB réel progressera de 2,6 % en 2012 et en 2013.
« L'économie canadienne a progressé à un rythme de 2,5 % au début de 2011, a semblé s'essouffler quelque peu en milieu d'année, après quoi la croissance du PIB réel a glissé à 1,8 % à la fin du quatrième trimestre, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Les principaux moteurs de l'activité économique du pays depuis les tout débuts de la reprise - les dépenses de consommation et l'investissement résidentiel - continueront vraisemblablement de soutenir l'économie à mesure que celle-ci passera à un rythme légèrement plus robuste. »
On s'attend à ce que les cours élevés des produits de base et la vigueur des bilans des entreprises accroissent de 0,8 point de pourcentage cette année et de 0,9 point de pourcentage l'année prochaine la contribution globale des investissements des entreprises à la croissance économique. À la faveur du mouvement prometteur amorcé par l'économie des États-Unis, on verra également les exportations canadiennes bénéficier de l'amélioration de la demande de produits tels que les automobiles, les machines et le bois d'ouvre. Les exportations représentent 30 % du PIB du Canada, et le marché américain en absorbe environ les trois quarts.
RBC prévoit que les exportations réelles atteindront de nouveau en 2013 le sommet enregistré avant la récession, et que la contribution des exportations nettes à la croissance se chiffrera environ à 1,0 point de pourcentage en 2012 et à 0,3 point de pourcentage en 2013. S'opposant à ces facteurs de dynamisme, le resserrement anticipé de la politique budgétaire devrait exercer un effet restrictif sur la croissance économique.
« Nous nous attendons à ce que le maintien d'une politique monétaire accommodante compense l'effet éventuel du retrait des mesures de relance budgétaire, a déclaré Craig Wright. Comme l'inflation demeurera sans doute proche de la cible de 2 % fixée par la Banque du Canada, nous nous attendons à ce que le taux du financement à un jour demeure à son niveau actuel jusqu'au début de 2013. »
Malgré les données décevantes affichées ces sept derniers mois par le marché du travail, où le nombre d'emplois ne s'est accru en moyenne que de 2 000 par mois, RBC s'attend à voir progresser le nombre d'emplois créés. Le taux de chômage devrait reculer pour s'établir à 6,9 % à la fin de 2013.
Le rythme des dépenses de consommation a ralenti pour se situer à 2,2 % en 2011, ce qui constitue un important recul par rapport à l'augmentation rapide de 3,3 % enregistrée en 2010. RBC s'attend à ce que les dépenses de consommation progressent cette année et l'année prochaine à peu près au même rythme qu'en 2011, les biens durables représentant environ 25 % de l'augmentation, soit une contribution légèrement supérieure à celle observée par le passé. Les niveaux d'endettement élevés, qui s'établissaient à 150,6 % du revenu disponible des particuliers au quatrième trimestre de 2011, freineront les dépenses de consommation.
« À l'heure actuelle, la faiblesse des taux d'intérêt maintient à un niveau acceptable les charges de remboursement. Nous n'avons pas observé d'augmentation importante du nombre de faillites de consommateurs ni de hausse marquée du taux de défaillance sur les prêts hypothécaires, a expliqué Craig Wright. Parallèlement, bon nombre de ménages se sont montrés préoccupés par leur endettement et sont sans doute moins enclins à en accroître le fardeau. Cette situation réduit la probabilité d'un nouveau recours massif à l'endettement pour soutenir les achats de biens, de services ou d'habitations. »
Au niveau régional, c'est dans l'ouest du Canada que la croissance devrait être la plus forte en 2012, la Saskatchewan et l'Alberta ouvrant la marche, suivies de près par le Manitoba. À Terre-Neuve-et-Labrador, en Colombie-Britannique et en Ontario, l'économie devrait progresser à un rythme proche de la moyenne nationale. Le Québec demeure aux prises avec certaines difficultés et devrait connaître une croissance inférieure à la moyenne nationale ; il devrait en être de même pour les autres provinces de l'Atlantique.
Malgré les risques qui persistent à l'échelle mondiale, les politiques monétaires favorables et le regain de confiance devraient soutenir l'économie mondiale en 2012. RBC s'attend à ce que, dans un contexte où la zone euro doit composer avec la récession et où l'économie du Royaume-Uni s'efforce tant bien que mal de garder le pas, la tâche de donner le ton revienne maintenant aux États-Unis, où l'on voit se préciser des signes de croissance universelle plus robuste pour l'année. RBC prévoit que l'économie des États-Unis progressera à un rythme de 2,5 % en 2012 et de 3,0 % en 2013.
Une version intégrale des Perspectives économiques et financières de RBC sera disponible aujourd'hui à partir de 8 heures (HE). Une publication distincte de RBC, intitulée Perspectives provinciales , porte sur la situation des provinces au chapitre de la croissance économique, de la croissance de l'emploi, du taux de chômage, des ventes au détail, des mises en chantier et de l'indice des prix à la consommation.
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