À propos de RBC > Salle de presse > Communiqués > Un Consommateur Américain sur trois a déjà réduit ses dépenses en raison de la hausse du prix de l'essence, selon l'indice RBC des perspectives de consommation aux États-Unis
NEW YORK, le 4 mars 2011 Un consommateur américain sur trois (32 %) a déjà réduit considérablement ses dépenses discrétionnaires en raison de la hausse du prix de l'essence, selon l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation aux États-Unis. Dans une proportion de un sur cinq (18 %), les consommateurs qui n'ont pas encore réduit leurs dépenses affirment qu'ils le feront si ce prix atteint 3,75 $ le gallon (le prix moyen à l'échelle nationale se situait à près de 3,20 $ le gallon lorsque le présent sondage a été réalisé entre le 25 et le 28 février 2011). Quatre consommateurs sur dix (41 %) affirment qu'ils réduiraient leurs dépenses si le prix de l'essence atteignait 4 $ le gallon.
« Les avis sont très partagés en ce qui a trait à l'incidence de la hausse du prix de l'essence sur la consommation en général, a déclaré Tom Porcelli, économiste en chef - États-Unis de RBC Marchés des Capitaux. Plus précisément, les analystes n'arrivent pas à s'entendre sur le " seuil critique " du prix de l'essence qui, une fois atteint, mènerait à une baisse importante des dépenses discrétionnaires. Selon le sondage de RBC, ce seuil a déjà été atteint pour 32 % des consommateurs, et il est près d'être atteint pour un autre 18 %. Une note encourageante, toutefois : pour 40 % des Américains, ce seuil est supérieur à 4 $ le gallon. »
En mars, le niveau de confiance des consommateurs a chuté pour un troisième mois consécutif ; l'indice RBC des perspectives de consommation a glissé à 42,5, en baisse de 2 points par rapport à février (44,5). La baisse enregistrée en mars, qui fait suite à des replis moins importants les deux mois précédents, reflète l'inquiétude accrue des consommateurs en ce qui a trait à la hausse du prix de l'essence et des aliments, à l'instabilité croissante au Moyen-Orient, ainsi qu'aux débats entourant le budget national qui font rage à Washington.
« Bref, ce sont les inquiétudes au sujet de l'avenir qui dominent les sondages ", a ajouté M. Porcelli. Les problèmes sur le plan géopolitique des dernières semaines se répercutent sur les prévisions relatives aux marchés et à la situation financière des consommateurs. La proportion de gens qui s'attendent à ce que la valeur de leurs placements diminue a atteint son niveau le plus élevé en quatre mois. Les finances personnelles se détériorent et les gens croient qu'ils auront moins d'argent à consacrer aux dépenses discrétionnaires. Cette proportion a atteint son niveau le plus élevé depuis au moins un an. »
Le sondage souligne une préoccupation accrue quant à l'inflation ; les consommateurs s'attendent à ce que la hausse du coût des matières premières entraîne des augmentations de prix encore plus importantes dans des secteurs où les hausses les touchent déjà durement. Neuf consommateurs sur dix (93 %) s'attendent à une hausse du prix du pétrole et de l'essence, et 90 % s'attendent à une augmentation du coût des aliments et de l'épicerie. Les consommateurs sont moins nombreux à exprimer des craintes quant à une inflation touchant les biens durables ; 66 % croient qu'elle touchera le prix des vêtements, 56 %, des automobiles, et 52 %, des appareils électroménagers.
« Nous croyons que ces résultats reflètent non seulement les inquiétudes sur le plan géopolitique, mais aussi celles qui sont liées à la hausse des prix, a ajouté M. Porcelli. Bien que la très grande majorité des répondants s'attendent à une hausse des prix de l'énergie et des aliments, leurs préoccupations ne s'arrêtent pas là. Notre sondage indique qu'ils sont également préoccupés par une hausse du prix des vêtements, des automobiles et des appareils électroménagers. De plus, cette tendance ne se limite pas à la période actuelle. En effet, la proportion de consommateurs qui s'attendent à des hausses de prix durant les cinq prochaines années a également bondi. »
Ce mois-ci, la baisse de l'indice RBC des perspectives de consommation s'est accompagnée d'une baisse dans les cinq sous-indices. L'érosion de la confiance s'observe principalement dans l'indice de la conjoncture, qui est passé de 34,4 le mois dernier à 32,4 en mars. Près de la moitié (47 %) des Américains qualifient leur situation financière de précaire, ce qui représente la proportion la plus élevée depuis juillet 2010.
À l'image de l'indice de la conjoncture, l'indice des prévisions a enregistré la chute la plus importante, passant de 56,8 en février à 53,6 en mars après avoir connu une amélioration en janvier. De son côté, l'indice des investissements, stable au cours des derniers mois, est passé de 39,0 le mois dernier à 36, 3 ce mois-ci. Près de deux Américains sur cinq (39 %) croient que le mois prochain ne sera pas une bonne période pour investir dans le marché boursier, une proportion en forte hausse par rapport à 29 % le mois dernier. En outre, la moitié des Américains (51 %) ont maintenant moins confiance en leur capacité d'investir.
Malgré une récente baisse du taux de chômage, les inquiétudes des consommateurs persistent en ce qui a trait au marché de l'emploi. En effet, ce mois-ci, l'indice de l'emploi est passé à 50,1, alors qu'il se situait à 50,9 en février.
La baisse du niveau de confiance des consommateurs s'accompagne d'inquiétudes plus grandes encore. En effet, les deux tiers des Américains (67 %) affirment que le pays n'est pas sur la bonne voie, comparativement à 60 % le mois dernier. Pour un onzième mois consécutif, cette proportion se situe à 60 % ou plus. Ajoutant à l'importance des inquiétudes des consommateurs quant à l'avenir, le sondage indique que près d'un Américain sur trois (31 %) estime que l'économie nationale, de même que sa propre situation financière, se détérioreront au cours de la prochaine année, ce qui constitue la plus forte baisse du niveau de confiance des consommateurs en plus d'un an.
L'indice RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis
L'indice mensuel RBC des perspectives de consommation aux
États-Unis, qui offre le portrait le plus à
jour et le plus complet des perspectives des consommateurs
américains, s'appuie sur des données recueillies
au moyen d'entrevues auprès d'un échantillon
national représentatif composé de 1 000 Américains
d'âge adulte. Le sondage est réalisé par
Ipsos, deuxième plus grande société mondiale
de sondages et d'études de marché, sur une période
de plusieurs jours chaque mois. Les résultats dont
fait état le présent communiqué ne sont
que quelques-unes des conclusions du sondage réalisé
par Ipsos du 25 au 28 février 2011 auprès de
1 004 Américains d'âge adulte. Les résultats
du sondage qui permet d'établir l'indice RBC des perspectives
de consommation aux États-Unis sont communiqués
dans les 36 heures suivant les entrevues en ligne avec les
répondants américains composant l'échantillon.
L'échantillon est établi selon la méthode
des quotas pondérés afin d'assurer que sa composition
reflète celle de la population des États-Unis
selon les données du dernier recensement, et de fournir
un échantillon probabiliste approximatif.
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Personne-ressource :
Raymond Chouinard, 514 874-6556
raymond.chouinard@rbc.com