TORONTO, le 24 février 2011 Selon
le dernier rapport Tendances immobilières et accessibilité
à la propriété publié aujourd'hui
par Recherche économique RBC, l'accessibilité
à la propriété a continué de s'améliorer
au quatrième trimestre de 2010, notamment en raison
de légères baisses des taux hypothécaires
fixes sur cinq ans et d'une faible hausse du prix des propriétés dans l'ensemble du pays.
« Une partie des difficultés éprouvées
par le marché de l'habitation entre 2009 et la première
moitié de 2010 s'est dissipée. Des tensions
persistent, toutefois, et il est probable que la récente
amélioration de l'accessibilité sera de courte
durée, affirme Robert Hogue, économiste principal,
RBC. Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada
augmente ses taux ce printemps, ce qui devrait se traduire
par une hausse des coûts d'emprunt au cours des deux
prochaines années, hausse qui réduira l'accessibilité
à la propriété dans l'ensemble du Canada.
Néanmoins, cette baisse ne devrait pas déstabiliser
le marché de l'habitation en raison de la croissance
du revenu des consommateurs et de la création d'emploi suscitées par la poursuite de la reprise économique. »
L'indice d'accessibilité à la propriété
de RBC mesure la proportion du revenu avant impôts qu'un
ménage doit consacrer aux coûts de possession
d'une catégorie précise de propriété.
Au cours du quatrième trimestre de 2010, les indices
à l'échelle nationale ont baissé de 0,4
à 0,8 point de pourcentage dans l'ensemble des catégories
de propriété suivies par RBC (une diminution correspond à une amélioration de l'accessibilité).
L'indice d'accessibilité à la propriété
pour le bungalow détaché étalon s'est
assoupli de 0,8 point de pourcentage pour s'établir
à 39,9 %, l'indice pour l'appartement en copropriété
a reculé de 0,4 point de pourcentage pour atteindre
27,6 %, et l'indice pour la maison de deux étages a
baissé de 0,4 point de pourcentage pour s'établir à 46,0 %.
« Nous nous attendons à ce que les indices d'accessibilité
augmentent graduellement au cours des trois prochaines années,
au fil du rééquilibrage de la politique monétaire,
mais qu'ils baissent quelque peu par la suite, une fois que
les taux d'intérêt se seront stabilisés
à des niveaux plus élevés, ajoute M.
Hogue. Ce modèle correspondrait aux pressions modérées,
mais soutenues exercées sur le marché de l'habitation
canadien. L'époque de la montée rapide du prix
des propriétés observée au cours des
dix dernières années est probablement terminée ; nous croyons que le Canada amorce une période pendant laquelle on enregistrera des augmentations très modestes. »
Au quatrième trimestre, l'accessibilité s'est
améliorée dans la plupart des provinces, surtout
en Alberta, où la chute du prix des propriétés
a une fois de plus contribué à cette amélioration.
Seul l'indice pour la maison de deux étages a augmenté
en Ontario et au Québec, comme l'indice pour l'appartement
en copropriété, qui a aussi été
le seul à augmenter au Québec et dans les provinces de l'Atlantique.
Dans les grandes villes canadiennes, l'indice d'accessibilité
de RBC pour un bungalow détaché s'est établi
aux niveaux suivants : 68,7 % à Vancouver (baisse de
0,4 % par rapport au dernier trimestre) ; 46,8 % à
Toronto (baisse de 0,5 %) ; 41,3 % à Montréal
(baisse de 0,4 %) ; 38,7 % à Ottawa (hausse de 0,5
%) ; 34,9 % à Calgary (baisse de 3,1 %) et 31,0 % à Edmonton (baisse de 2,4 %).
L'indice d'accessibilité à la propriété,
que RBC calcule depuis 1985, est fondé sur le montant
qu'il en coûte pour posséder un bungalow détaché,
l'étalon de référence raisonnable pour
le marché de l'habitation. D'autres catégories
de propriétés sont aussi représentées
dans l'indice, notamment la maison de deux étages et
l'appartement en copropriété. Plus l'indice
est élevé, plus il en coûte cher d'acquérir
et de détenir une propriété. Ainsi, un
indice d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts
de propriété, y compris les versements hypothécaires,
les services publics et les impôts fonciers, absorbent
50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.
Voici quelques faits saillants du rapport pour l'ensemble du Canada :
- Colombie-Britannique : Au quatrième trimestre
de 2010, les propriétés en Colombie-Britannique
sont devenues un peu plus abordables, principalement en
raison d'une légère baisse des taux hypothécaires.
Après avoir quelque peu baissé au cours du
précédent trimestre, les prix des propriétés
ont connu une augmentation modeste dans la plupart des catégories
; la tendance s'est toutefois inversée pour les appartements
en copropriété, dont les prix ont légèrement
diminué. La hausse des prix a été appuyée
par un resserrement de la conjoncture du marché.
En effet, les reventes de propriétés ont repris
de la vigueur, après une période de baisse
marquée au printemps et à l'été
qui a été défavorable aux vendeurs.
On estime qu'il y a actuellement équilibre entre
l'offre et la demande dans la province. Les indices d'accessibilité
de RBC ont baissé de 0,8 % à 1,0 % au quatrième
trimestre, à la suite de chutes beaucoup plus importantes
(de 1,7 % à 4,8 %) au troisième trimestre.
Malgré ces baisses, l'accessibilité reste
faible, et elle nuira à la demande au cours des prochains
mois.
- Alberta : Au quatrième trimestre, l'Alberta
est officiellement devenue la province où les propriétés
sont les plus abordables, selon les indices d'accessibilité
de RBC qui, une fois de plus, ont baissé de 1,0 %
à 2,4 %, tendance observée depuis la fin de
2007. La baisse soutenue des prix des propriétés,
ajoutée à celle des taux hypothécaires,
a contribué à la diminution des coûts
de propriété. Les prix des propriétés
ont subi l'incidence négative d'une chute considérable
de la demande au printemps et au début de l'été,
tendance qui a été à l'avantage des
acheteurs. L'amélioration notable de l'accessibilité
tire toutefois à sa fin. Comme la demande s'est accrue
au cours des derniers mois et l'économie provinciale
reprend de la vigueur, le marché est devenu plus
équilibré. RBC prévoit que cela se
traduira par une baisse des prix cette année, facteur
qui devrait contrebalancer l'incidence négative d'une
hausse prévue des taux d'intérêt sur
l'accessibilité.
- Saskatchewan : Le marché de l'habitation
de la province a terminé 2010 sur une note positive.
En effet, l'accessibilité s'y est améliorée,
même si, dans l'ensemble, les prix des propriétés
ont légèrement augmenté au quatrième
trimestre. Globalement, les hausses de prix ont largement
compensé les baisses enregistrées au trimestre
précédent, mais elles ont été
trop modestes pour neutraliser l'effet bénéfique
de la baisse des taux hypothécaires. Le marché
de la revente a repris de la vigueur au cours de la deuxième
moitié de 2010 malgré un léger essoufflement
dans les derniers mois de l'année, période
pendant laquelle on a observé un meilleur équilibre
entre l'offre et la demande. Les indices d'accessibilité
de RBC ont baissé de 0,6 % à 1,1 % pendant
le trimestre. Ils se situent toutefois légèrement
au-dessus des moyennes historiques dans la province. RBC
prévoit que la reprise de la croissance économique
dans la province, assortie d'afflux migratoires importants
et constants, alimentera la demande cette année.
- Manitoba : Le quatrième trimestre de 2010
a été favorable sur plusieurs plans pour le
marché manitobain, qui a enregistré une hausse
du prix des propriétés assortie d'une baisse
des coûts de propriété. Grâce
à des taux hypothécaires moins élevés
et à une croissance continue du revenu des ménages,
l'effet négatif des hausses modestes du prix des
propriétés sur l'accessibilité a été
contrebalancé. Les indices d'accessibilité
RBC se sont assouplis de 0,1 % à 0,6 % au quatrième
trimestre, faisant du Manitoba l'une des deux seules provinces
(l'autre étant l'Alberta) dans lesquelles les indices
d'accessibilité figurent sous les moyennes à
long terme dans toutes les catégories de propriétés.
Le marché de la revente a connu un regain considérable
à l'automne, pour frôler des sommets historiques
en décembre. La demande est stimulée par l'immigration
internationale nette la plus forte dans la province depuis
le milieu des années 1950, ainsi que par une amélioration
des perspectives d'emploi. Le Manitoba affiche le plus faible
taux de chômage au Canada (au quatrième trimestre
de 2010), et RBC prévoit que cette tendance se poursuivra
en 2011.
- Ontario : Les inquiétudes de l'an dernier
concernant un possible affaiblissement du marché
de l'habitation se sont pour la plupart dissipées,
car le marché de la revente s'est redressé
à l'automne et le prix des propriétés
est revenu à la hausse au cours des derniers mois
de 2010. Le ralentissement de l'activité sur le marché
au printemps et à l'été 2010 a reflété
l'effet de divers éléments transitoires, notamment
l'entrée en vigueur de la TVH et de changements dans
la réglementation des prêts hypothécaires,
facteurs qui ont poussé au début de l'année
le regain de la demande. Toutefois, ce ralentissement a
eu pour effet de susciter une amélioration de l'accessibilité.
Au quatrième trimestre, les indices d'accessibilité
RBC ont diminué pour une deuxième période
consécutive dans la plupart des catégories
de propriétés, soit de 0,2 % à 0,3
%. La seule exception a été observée
dans la catégorie des maisons de deux étages,
qui sont devenues légèrement moins abordables
en raison d'une hausse notable des prix. RBC prévoit
que l'accessibilité ne touchera pas la demande en
Ontario, car les indices d'accessibilité RBC se situent
près de leur moyenne à long terme.
- Québec : La hausse du prix des propriétés
au quatrième trimestre de 2010 a entraîné
une baisse de l'accessibilité faisant suite à
une amélioration notable au cours de la période
précédente. Le marché de la revente
a progressé à la fin de 2010, contribuant
ainsi à un resserrement du marché qui a donné
plus de poids aux vendeurs dans la négociation des
prix, surtout dans la catégorie des maisons à
deux étages. Au quatrième trimestre, la hausse
des prix des propriétés et du revenu des ménages
a eu davantage d'effet que la baisse des taux hypothécaires
sur l'accessibilité, et ce, dans toutes les catégories
de propriétés à l'exception des bungalows
détachés (dans laquelle une légère
amélioration a été enregistrée).
Les indices d'accessibilité RBC ont augmenté
de 0,1 % à 0,2 % pour les maisons à deux étages
et les appartements en copropriété, et ont
baissé de 0,6 % pour les bungalows détachés.
Les niveaux de tous les indices ont quand même légèrement
dépassé les moyennes à long terme dans
la province. RBC prévoit qu'au Québec, la
légère tendance à la baisse de l'accessibilité
s'accentuera au cours des prochains mois, parallèlement
à la hausse des taux d'intérêt.
- Provinces de l'Atlantique : Le marché de
la revente a piétiné à la fin de 2010,
ce qui annulé une partie des gains enregistrés
à la fin de l'été et au début
de l'automne. Cela n'a toutefois pas eu d'effet majeur sur
le prix des propriétés au quatrième
trimestre, période pendant laquelle ils ont augmenté
dans l'ensemble. En outre, l'accessibilité s'est
améliorée dans la plupart des catégories
de propriétés, ce qui est surtout attribuable
à des baisses des taux d'intérêt. Ce
n'est que dans la catégorie des appartements en copropriété
qu'on a observé une faible érosion de l'accessibilité.
En effet, dans cette catégorie, l'indice d'accessibilité
de RBC a augmenté de 0,1 %, comparativement à
des baisses de 0,5 % dans les catégories des bungalows
détachés et des maisons à deux étages.
Les niveaux d'accessibilité continuent d'être
très intéressants dans les provinces de l'Atlantique,
tant d'un point de vue historique qu'en les comparant aux
perspectives à l'échelle nationale. RBC prévoit
que cette tendance se maintiendra à court terme en
dépit d'une hausse prévue des taux d'intérêt.
La conjoncture du marché est récemment devenue
favorable aux acheteurs, qui exerceront une pression à
la baisse sur les prix au cours des prochains mois.
Le rapport Tendances immobilières et accessibilité
à la propriété sera disponible dans son
intégralité aujourd'hui à compter de
8 h (HE) à l'adresse www.rbc.com/economie/marche/pdf .
- 30 -
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer
avec :
Robert Hogue, Recherche économique RBC, 416 974-6192
Raymond Chouinard, Relations avec les médias,
RBC, 514 874-6556
[an error occurred while processing this directive]