Le Canada est un géant agricole dont les produits se retrouvent aux quatre coins du monde. Nous exportons la moitié de notre bœuf et de nos bovins, et 70 % de notre porc. Nous sommes le sixième exportateur mondial de blé et le premier producteur de canola. Globalement, l’agriculture a généré 2 % du PIB total du Canada au cours de la dernière décennie et elle emploie actuellement plus de 300 000 personnes.
Cependant, ce secteur contribue aussi grandement à la crise climatique. Il produit environ 10 % des gaz à effet de serre émis à l’échelle nationale et sa consommation d’énergie a augmenté de 30 % entre 2008 et 2018.
« Ce n’est pas un secret que l’agroalimentaire est l’un des principaux responsables de la crise climatique à laquelle nous sommes confrontés, affirme Michael McCain, chef de la direction à Aliments Maple Leaf. Nous nous efforçons depuis longtemps de réduire notre empreinte. »
M. McCain et Brent Preston, exploitant et partisan de l’agriculture régénératrice, se sont joints à nous pour le deuxième épisode de Conversation sur le climat, une mini-série spéciale du balado Les innovateurs.
Alors, comment pouvons-nous mettre le secteur alimentaire sur la voie d’un avenir plus durable ? M. McCain souligne que l’agriculture régénératrice – un ensemble de pratiques qui mettent à profit la nature pour lutter contre les changements climatiques – pourrait faire transformer le secteur, le faisant passer de principale cause du problème à l’une des rares solutions. Aliments Maple Leaf avait fait les manchettes fin 2019 en annonçant qu’elle était la première entreprise alimentaire au monde à avoir atteint la carboneutralité.
Des pratiques rudimentaires, comme le recours à des cultures de couverture (dont le but n’est pas la récolte, mais l’enrichissement du sol), peuvent contribuer à réduire les émissions, tout en augmentant la résilience des cultures, déclare M. McCain. Un autre exemple est la digestion anaérobie (technologie qui extrait le méthane du fumier, le concentre, le capte et le transforme en un carburant renouvelable).
Toutefois, comme le fait remarquer M. Preston, il faut investir temps et argent avant que ces méthodes deviennent rentables. « Beaucoup d’agriculteurs ne peuvent pas se permettre de perdre de l’argent pendant trois à cinq ans avant de commencer à réaliser un profit, explique-t-il. Leur précarité financière les rend peu enclins à prendre des risques ; ils hésitent à adopter de nouvelles pratiques, surtout s’ils doivent attendre trois, quatre ou cinq ans avant qu’elles portent leurs fruits. »
Néanmoins, si le Canada souhaite atteindre son objectif de zéro émission nette d’ici 2050, le secteur de l’agriculture et de l’élevage doit changer dès maintenant.
« Lorsque nous nous sommes lancés dans cette aventure [de la neutralité carbone], notre principe directeur – aussi important en interne qu’en externe – a été de “faire les premiers pas, en visant le progrès, et non la perfection” », précise M. McCain.
« Et je pense que ce principe nous guide bien dans cette aventure. »
Pour lire le rapport 2019 de l’équipe Services économiques et leadership avisé, Agriculteur 4.0 : Comment le développement des connaissances peut transformer l’agriculture, veuillez cliquer ici.
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