L’hiver du nucléaire est terminé. Il y a cinq ans, il aurait été difficile d’imaginer que des milliers de personnes se rendraient à Ottawa pour parler d’énergie nucléaire. Toutefois, la volonté de décarbonisation et l’engagement mondial pris lors de la COP28 à tripler la capacité nucléaire d’ici 2050 ont donné un élan considérable à cette source à faibles émissions de carbone.
Des centaines d’ingénieurs, de financiers et de décideurs du monde entier se sont rendus dans la capitale glaciale du pays cette semaine pour explorer les perspectives de cette technologie éprouvée, mais sous un nouvel angle : les petits réacteurs modulaires (PRM).
La semaine dernière, à Ottawa, l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE a organisé un événement accessible sur invitation uniquement, axé sur le nouveau chouchou de la transition énergétique. Cet engouement n’est pas difficile à comprendre. Les PRM apportent un certain confort puisqu’ils sont basés sur des réacteurs nucléaires classiques, une technologie opérationnelle depuis les années 1950. L’approche modulaire de la fabrication de pièces de réacteurs devrait également permettre de réduire les coûts par rapport à la construction sur site. Il s’agit d’un véritable atout, car les dépassements de coûts sont monnaie courante dans les projets nucléaires conventionnels, et c’est ce qui leur a coûté le soutien des contribuables et des politiciens.
Les participants à l’événement étaient optimistes quant à la capacité des PRM à décarboner les secteurs les plus difficiles. Leur raisonnement : 50 ans d’expérience dans le nucléaire en Ontario. L’expérience de la province avec les centrales nucléaires de Bruce et de Darlington est considérée comme un tremplin pour les PRM, car il sera possible de tirer parti d’un vaste bassin de main-d’œuvre qualifiée et de connaissances techniques, de l’acceptabilité sociale et du meilleur cadre règlementaire de sa catégorie.
Pourtant, le fait d’être pionnier des PRM coûte au moins 1 milliard de dollars en coûts de conception. Ce coût est à engager avant même le début de la construction. Cela a entraîné une situation d’attente stratégique où de nombreux acteurs des industries lourdes et du secteur pétrolier et gazier sont restés sur la touche dans l’espoir qu’un concurrent fasse le premier pas. L’industrie devra agir rapidement pour tester le potentiel des PRM. Tant que les coûts en capital élevés des PRM n’auront pas été suffisamment réduits, leur potentiel de décarbonisation des secteurs pétrolier, gazier et minier, entre autres, restera inexploité.
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