Ô Canada, nous avons réussi à nous entendre
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Enfin, et tout juste avant la fête du Canada, le gouvernement fédéral passe à l’action pour démanteler les barrières commerciales entre les provinces.
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Le projet de loi C-5, appelé Loi sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre au Canada, est entré en vigueur. Même si l’élimination des barrières fédérales aux échanges interprovinciaux est un pas vers l’avant, l’histoire enseigne que des obstacles persisteront.
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Des groupes d’intérêts particuliers se mobiliseront en coulisse pour que des secteurs soient exemptés de la loi, ce qui pourrait nuire à son efficacité.
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La situation commerciale réelle pose un défi encore plus grand. L’expérience du Canada en matière de libre-échange révèle que le simple fait d’abaisser les barrières douanières ne stimule pas automatiquement les échanges commerciaux. Par exemple, le Canada a libéralisé le commerce avec l’Europe et l’Asie, mais ses exportations vers ces régions n’ont pas beaucoup augmenté.
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Pouvons-nous nous attendre à voir davantage de rieslings de l’Okanagan sur les rayons à l’est des Rocheuses ? Le moment de sabler le champagne pour célébrer cette victoire n’est probablement pas arrivé.
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Selon les données en pourcentage de Statistique Canada, les Canadiens commercent moins entre eux qu’avec le reste du monde. Dans les années 1980, le commerce interprovincial représentait environ la moitié des échanges commerciaux du Canada. À la suite de la conclusion d’une série d’accords de libre-échange, cette proportion a diminué pour s’établir à près du tiers.
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Les barrières internes peuvent contribuer à expliquer pourquoi le commerce entre les provinces est moins important que les échanges commerciaux avec le reste du monde. Le groupe Services économiques RBC a conclu en début d’année que les estimations peuvent différer en ce qui concerne les gains économiques associés à la réduction des barrières au commerce intérieur. Cependant, il semble certain que le libre-échange entre les provinces est une politique favorable à la croissance, en particulier pour les petites provinces.
La semaine écoulée
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En plus d’apprendre que son mandat d’ambassadrice du Canada aux États-Unis avait été prolongé, Kirsten Hillman a été nommée négociatrice en chef pour les discussions sur les échanges commerciaux avec les États-Unis
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En réaction aux plaintes de fabricants américains selon lesquelles la Chine limitait l’expédition de métaux des terres rares malgré la trêve commerciale conclue avec Washington, Beijing a promis vendredi d’approuver les demandes des États-Unis. La veille, M. Trump avait annoncé que les États-Unis et la Chine venaient de signer un accord.
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Le Royaume-Uni a dévoilé une stratégie commerciale générale axée sur ses exportations de services, d’une valeur de 500 milliards de livres sterling par an, et sur le désir de s’entendre avec une série de partenaires, dont les six membres du Conseil de coopération du Golfe.
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M. Trump a menacé l’Espagne d’augmenter les droits de douane après l’annonce, par le premier ministre espagnol Pedro Sánchez, du rejet de la nouvelle cible de l’OTAN visant à consacrer 5 % du PIB à la défense.
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Sous la pression des dirigeants des sociétés pétrolières, Donald Trump s’efforce de faire reculer la réglementation liée au climat dans le cadre des négociations commerciales entre les États-Unis et l’UE.
Le chiffre à retenir
179,2 milliards de dollars US
Valeur totale des exportations américaines en mai, en baisse de 5,2 % depuis avril. Il s’agit de la plus forte baisse d’un mois sur l’autre depuis 2000.
Le commerce mondial de pétrole et de gaz redevient périlleux
Alors que l’Iran et Israël s’attaquent à coups de missiles et que les États-Unis ont bombardé trois installations nucléaires à Téhéran, les coûts additionnels des navires pétroliers ont bondi de 83 %. De plus, le fait que le Qatar, un grand exportateur de GNL, ait brièvement été entraîné dans la crise a compliqué la donne pour le commerce mondial de pétrole et de gaz.
Les tarifs pour les navires pétroliers ont baissé quelques jours après le cessez-le-feu, mais leur volatilité pourrait rester un problème permanent qui pèsera sur la production et les prix des marchandises à l’échelle mondiale. Par ailleurs, les tarifs des transporteurs de gaz naturel liquéfié demeurent élevés en raison des changements d’itinéraires et de la demande estivale. Selon les données de Rystad, près de 25 % de l’approvisionnement mondial en GNL passera par le détroit d’Ormuz, passage stratégique pour le pétrole et le gaz au Moyen-Orient, d’ici 2030.
Le Canada a l’occasion de contribuer à l’atténuation du risque lié à l’approvisionnement mondial, tant sur le plan géopolitique que du point de vue de la concentration de l’offre. Cette possibilité est vue d’un bon œil par les acheteurs européens et asiatiques, comme nous l’avons souligné dans notre récent rapport intitulé Stratégie du G7+ en matière de gaz naturel : quatre scénarios pour la sécurité énergétique dans les années 2040.
Le Canada deviendrait bientôt un membre à part entière du club des exportateurs de gaz naturel liquéfié.Cette fin de semaine, LNG Canada attend l’arrivée de deux transporteurs de gaz naturel liquéfié, dont Puteri Sejinjang, un nouveau navire de 174 000 mètres cubes, qui prendra en charge la toute première livraison de gaz provenant de l’installation sur la côte ouest.
Le mot de la fin
« Notre réponse stratégique à cette nouvelle réalité ne peut être fondée sur la nostalgie ou une illusion post-impériale, et encore moins sur un attachement idéologique ou dogmatique à un bloc commercial ou à un autre. »
–Douglas Alexander, ministre du Commerce du Royaume-Uni
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