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Les exportations canadiennes restent faibles en mai, mais le soutien de l’ACEUM demeure efficace

En résumé :

Le déficit commercial de biens du Canada a diminué en mai, après avoir atteint un sommet en avril. Les exportations avaient considérablement augmenté plus tôt dans l’année, alors que les entreprises augmentaient leurs stocks, mais elles ont reculé de 11 % après l’entrée en vigueur des droits de douane américains généralisés en avril, avant d’inscrire une hausse de 1,1 % en mai.

Les données mensuelles sur le commerce international sont fortement faussées, car les exportateurs et les importateurs ajustent le moment des échanges selon les déclarations sur les droits de douane des États-Unis (qui oscillent entre menaces et mises en œuvre).

La meilleure nouvelle dans les données de mai provient du Census Bureau des États-Unis qui révèle qu’environ 91 % des exportations canadiennes aux États-Unis ont franchi la frontière sans droits de douane. Cela témoigne de la bonne application de l’exemption des droits de douane généralisés imposés en mars pour les échanges commerciaux conformes à l’AEUMC/ACEUM. Bien que certains produits comme l’acier et l’aluminium canadiens ainsi que les pièces non américaines de véhicules automobiles finis soient encore assujettis à des droits de douane précis, la plupart des exportations canadiennes semblent avoir continué de bénéficier d’un accès sans droits de douane au marché américain en mai.

Les recettes tirées des droits de douane aux États-Unis ont continué d’augmenter en mai, mais elles proviendraient principalement de l’extérieur du Canada. Le taux effectif moyen des droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations de tous les pays est passé de 7 % en avril à 8,7 %, mais il est en fait passé de 2,3 % en avril à 1,9 % sur les importations du Canada, et il demeure parmi les plus bas au sein des partenaires commerciaux des États-Unis. Des hausses de droits de douane plus importantes ont été signalées en mai pour les importations en provenance de la Corée (14,1 %), du Japon (14 %) et de la Chine (45,6 %).

Nous nous attendons toujours à ce que les règles actuelles, si elles sont maintenues, imposent au Canada les droits de douane les moins élevés de tous les partenaires commerciaux des États-Unis, ce qui placerait les exportateurs canadiens dans une position relativement meilleure que les autres pays pour livrer concurrence sur le marché des importations aux États-Unis. Les craintes demeurent toutefois que la hausse des droits de douane des États-Unis ait été si importante – et l’incertitude très élevée entourant leur annonce – qu’elle pèse sur la croissance économique des États-Unis ainsi que sur leurs principaux partenaires commerciaux, comme le Canada. Les données sur l’emploi aux États-Unis publiées ce matin étaient inégales et révélaient d’autres signes de ralentissement du secteur manufacturier, fortement tributaire des échanges commerciaux et dont les liens avec l’économie canadienne sont les plus étroits.

Les données :

  • Le déficit commercial de biens du Canada a diminué et est passé d’un sommet de 7,6 milliards $ en avril (7,1 milliards $ avant la révision) à 5,9 milliards $ en mai.

  • Les exportations ont augmenté de 1,1 %, se stabilisant après un plongeon de 11 % en avril, lorsque les importations américaines ont globalement diminué (pour tous les partenaires commerciaux) en raison d’un renversement de la constitution des stocks survenue avant l’imposition des droits de douane en début d’année.

  • Le commerce bilatéral avec les États-Unis a continué de fléchir : les exportations vers les États-Unis ont encore baissé de 0,9 % après avoir chuté de 16 % en avril.

  • Cependant, les exportations hors États-Unis ont continué d’augmenter, progressant de 5,7 % en mai pour surpasser de près de 42 % les niveaux d’il y a un an. La part des exportations hors États-Unis a grimpé à 31,7 % en mai, soit la plus forte proportion depuis les années 1980, compte non tenu des périodes de confinement en raison de la pandémie en 2020, selon nos calculs.

  • Statistique Canada a indiqué que l’augmentation des exportations découlait en grande partie d’une hausse des exportations d’or au Royaume-Uni. Néanmoins, les exportations d’équipement industriel et électronique ont aussi progressé et en partie compensé les importantes baisses antérieures.

  • Les importations canadiennes ont encore reculé de 1,6 %, à la suite des baisses de 3,2 % en avril et de 1,4 % en mars. Ce recul est principalement attribuable à la diminution de 18,7 % des importations de minerai de fer, qui avaient bondi de 52 % le mois précédent.

  • Les importations de biens de consommation ont progressé de 4,3 % en mai, ce qui correspond au contexte relativement résilient des dépenses de consommation au Canada malgré l’incertitude entourant les droits de douane.

  • Le volume des importations d’équipement industriel et électrique (un indicateur clé des investissements des entreprises canadiennes) a aussi augmenté, mais pas suffisamment pour annuler en totalité l’importante baisse enregistrée en avril.

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