Le contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale se poursuit. Les fortes hausses des taux d’intérêt des banques centrales continuent de produire leurs effets avec un décalage et l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie enregistrée précédemment exerce toujours une pression sur le pouvoir d’achat des ménages. Les prix des produits de base sont encore élevés, mais diminuent progressivement.
L’économie américaine demeure une exception, avec une forte croissance du PIB au troisième trimestre de 2023. Cependant, les ménages sont à court d’économies et la demande de main-d’œuvre « excédentaire » s’est dissipée, tandis que de nouvelles baisses du nombre d’offres d’emploi devraient commencer à faire augmenter le chômage de façon significative. Nous nous attendons toujours à ce que l’économie américaine ralentisse au début de 2024. Le PIB a légèrement fléchi en Europe et est demeuré essentiellement stable au Royaume-Uni au cours de l’été.
L’économie canadienne continue de ralentir, car les charges liées au remboursement des dettes augmentent
L’économie canadienne a atteint un point de basculement il y a quelque temps. L’augmentation de la population a soutenu les mesures de l’activité économique totale plus tôt en 2023, chaque nouvel arrivant augmentant à la fois la capacité de production de l’économie et la demande de consommation. Toutefois, le PIB (annualisé) a reculé de 1,1 % au troisième trimestre malgré ces facteurs favorables, et la production par personne diminue à présent depuis cinq trimestres consécutifs. Après prise en compte de l’inflation, les dépenses de consommation par habitant sont inférieures de 1 % aux niveaux d’avant la pandémie au troisième trimestre.
La hausse des charges liées au remboursement des dettes, et des prix du carburant et de l’alimentation a réduit le pouvoir d’achat des ménages. De plus, les marchés du travail ralentissent, l’emploi n’augmentant plus assez rapidement pour absorber une main-d’œuvre disponible en forte croissance. Le taux de chômage a augmenté de 0,8 point de pourcentage depuis avril, une hausse de cette ampleur ne survenant habituellement qu’au début d’un ralentissement économique. Le nombre d’offres d’emploi continue de diminuer, accusant une baisse de 30 % sur 12 mois en septembre.
L’épargne des ménages, qui est encore très élevée, peut servir de filet de sécurité en période de difficultés économiques. Toutefois, les réserves de liquidités ne sont pas réparties uniformément entre les tranches de revenu, et il est de plus en plus improbable qu’elles soient dépensées à court terme. Généralement, les ménages économisent plus (et dépensent moins) lorsque les perspectives sont incertaines et, en novembre, la confiance des consommateurs a chuté sous les niveaux observés lors la récession de 2008‑2009. De plus, peut-être que les ménages épargnent davantage afin de faire face aux augmentations importantes des paiements hypothécaires à venir, notamment avec la vague de refinancement hypothécaire prévue en 2025. Le taux d’épargne des ménages a augmenté pour atteindre 5,1 % au troisième trimestre (un niveau toujours largement supérieur au taux de 2,1 % enregistré avant la pandémie, en 2019).
Le ralentissement de la demande intérieure devrait s’atténuer avec la baisse des taux de la BdC
Les dépenses de consommation devraient rester sous pression à court terme, car la hausse des charges liées au remboursement des dettes, et l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie continuent de comprimer le pouvoir d’achat. Les entreprises aussi dépensent moins. Les investissements des entreprises dans les machines et le matériel ont chuté de 14,4 % au troisième trimestre. Pour la première fois depuis la pandémie, les entreprises suivies par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante ont indiqué que les préoccupations au sujet de la demande de leurs produits limitaient davantage la production et les ventes que les pénuries de main-d’œuvre. Les marchés du logement ont semblé instables, les taux d’intérêt plus élevés représentant un obstacle, lequel est toutefois compensé par les taux élevés de croissance de la population et l’offre limitée de logements disponibles.
Les banques centrales ont accompli leur mission et ne devraient plus augmenter les taux
Bien que les perspectives économiques à court terme ne soient pas vraiment optimistes, la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de la croissance contribuent à atténuer les pressions inflationnistes. Les hausses de taux n’ont pas encore produit tous leurs effets, et le risque d’une aggravation de la situation subsiste si le ralentissement des marchés du travail venait à s’accentuer. Les données économiques à ce jour indiquent toujours une « légère » baisse selon les normes historiques.
De plus, la baisse des pressions inflationnistes aux États-Unis et au Canada, conjuguée à des données économiques plus faibles, a accru la probabilité que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada optent pour des réductions de taux d’intérêt au cours de l’année à venir. Ce scénario ne se concrétisera pas tout de suite, car les banques centrales, par mesure de prudence, vont éviter de proclamer leur victoire contre l’inflation trop tôt. Cependant, nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada réduisent leurs taux d’intérêt au premier semestre de 2024.
Les perspectives économiques devraient s’améliorer à partir du deuxième semestre de l’année prochaine
Une fois que les banques centrales pourront commencer à assouplir la politique monétaire, nous nous attendons à ce que l’économie progresse, ce qui devrait se concrétiser au deuxième semestre de l’année prochaine. Les effets de la hausse des taux d’intérêt continueront de se faire sentir pendant un certain temps. Nous expliquons ci-dessous l’effet attendu des renouvellements de prêts hypothécaires sur les charges liées à la dette des ménages en 2025. Cependant, ces difficultés sont probablement gérables tant que les marchés du travail commencent à s’améliorer d’ici là. Nous nous attendons à ce que la croissance du PIB commence à reprendre au deuxième semestre de 2024 et en 2025.

Le nombre de renouvellements de prêts hypothécaires de 2025 est important, mais gérable
Environ 40 % des prêts hypothécaires en cours auront déjà été renouvelés à des taux d’intérêt plus élevés d’ici la fin de 2023.
Perspectives pour les provinces
Nous prévoyons une croissance économique minime en Ontario (+0,2 %), en Colombie-Britannique (+0,3 %) et au Québec (+0,4 %) en 2024, car les taux d’intérêt élevés continuent de peser fortement sur les ménages et le ralentissement de l’économie américaine nuit au commerce extérieur. Les provinces des Prairies ne seront pas épargnées par le ralentissement, mais des perspectives d’investissement optimistes devraient maintenir la croissance de l’Alberta (+1,7 %), de la Saskatchewan (+1,6 %) et du Manitoba (+1,2 %) à un rythme modeste. Entre-temps, une reprise de la production des ressources naturelles et une reprise partielle des investissements dans la construction pourraient suffire à stimuler la croissance à l’Île-du-Prince-Édouard (+2,1 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (+2,0 %) et en Nouvelle-Écosse (+1,2 %) en 2024. Cependant, la faiblesse des perspectives commerciales au Nouveau-Brunswick (+0,9 %) devrait maintenir la croissance à un niveau relativement faible au cours de la prochaine année.
COLOMBIE-BRITANNIQUE – Un contexte qui continue de freiner les dépenses et les investissements
Nous nous attendons à ce que bon nombre des difficultés qui ont entravé la croissance économique en Colombie-Britannique en 2023 continuent d’exercer des pressions sur la province au cours de l’année à venir. Bien qu’il soit impossible de prévoir quelles catastrophes naturelles nous réserve l’année 2024, les dépenses et les investissements devraient continuer de stagner pendant un peu plus longtemps en raison des taux d’intérêt élevés et de la faible accessibilité financière. De plus, en raison de la baisse du nombre de nouveaux projets nets, nous ne nous attendons pas non plus à ce que le ralentissement du marché du travail dans la province s’atténue. La croissance économique globale de la Colombie-Britannique devrait donc rester en queue de peloton en 2024 (+0,3 %).
ALBERTA – Recul des facteurs favorables en 2024
Même si l’effet favorable de la vigueur des marchés des produits de base et de l’important afflux de population sur l’économie de la province s’estompe, l’Alberta devrait conserver sa place dans le haut du classement des provinces selon leur croissance en 2024 (avec une croissance de +1,7 %). L’accessibilité financière relative et la croissance impressionnante de la province continuent d’attirer un nombre record de nouveaux immigrants, ce qui maintient la pression à la hausse sur les dépenses globales, les investissements et la croissance de l’emploi. Bien que les fortes tendances démographiques aient un effet favorable sur la croissance globale, l’expansion de la population ne suffira pas à elle seule à empêcher l’économie de l’Alberta de ralentir davantage en 2024.
SASKATCHEWAN – Reprise prévue en 2024
Après une année difficile pour la production agricole et les exportations d’engrais, de meilleures perspectives de croissance se profilent à l’horizon pour l’économie de la province. En effet, la Saskatchewan devrait inverser la tendance à la baisse en 2024, car les perspectives pour la potasse s’améliorent et des conditions météorologiques (que l’on espère) plus clémentes soutiendront une saison de croissance plus favorable. Ces facteurs porteurs devraient, selon nous, faire grimper la croissance économique à 1,6 % en 2024, ce qui est largement supérieur à la moyenne canadienne.
MANITOBA – Décélération
La sécheresse de l’été dernier au Manitoba a causé moins dégâts pour le secteur agricole de la province que ce que nous avions prévu. Statistique Canada a considérablement relevé les estimations de rendement des récoltes, ce qui nous a incités à relever notre prévision du PIB réel de 2023 à 1,7 %, soit une augmentation de 0,3 point de pourcentage par rapport à ce que nous prévoyions en septembre. Cette prévision représente tout de même une baisse notable par rapport aux 3,3 % enregistrés en 2022. Selon nous, ce ralentissement devrait se poursuivre en 2024. Alors que les entreprises et les consommateurs réduisent leurs dépenses dans un contexte de coûts élevés, la croissance du PIB réel devrait reculer à nouveau pour s’établir à 1,2 %.
ONTARIO – Perte de vitesse
La croissance de l’Ontario devrait se rapprocher de la moyenne canadienne cette année, mais il est probable qu’un fort ralentissement la relègue en queue de peloton en 2024. Non seulement les taux d’intérêt élevés continueront de freiner l’activité et les dépenses sur le marché du logement l’an prochain, mais le ralentissement de la croissance aux États-Unis devrait aussi réduire les perspectives du secteur manufacturier. Des investissements records dans des usines de fabrication de batteries de VE compenseront en partie la tendance à la baisse, mais les évolutions du secteur manufacturier dans le sud-ouest de l’Ontario ne suffiront pas à empêcher entièrement le ralentissement général. Ainsi, la croissance du PIB réel en Ontario est évaluée à seulement 0,2 % en 2024, comparativement à 1,1 % en 2023.
Québec – Davantage de temps sera nécessaire pour surmonter les difficultés
L’économie du Québec n’aborde pas 2024 dans les meilleures conditions. L’année qui s’est écoulée n’a pas été clémente; elle a été marquée par de gigantesques incendies de forêt, des taux d’intérêt élevés, une forte augmentation du coût de la vie et, dernièrement, d’importantes grèves de travailleurs qui pèsent lourdement sur l’activité économique. En fait, le Québec est l’une des deux seules provinces (avec Terre-Neuve-et-Labrador) à avoir probablement basculé dans une légère récession en 2023. Selon nous, l’année 2024 devrait être plus douce, mais à peine. De plus, l’éventuelle amélioration des perspectives se produirait seulement au cours de la deuxième moitié de l’année, une fois que les baisses des taux d’intérêt auront soulagé l’économie et que les partenaires commerciaux auront redressé leur situation. Nous nous attendons à ce que la croissance annuelle demeure faible dans l’ensemble, passant de 0,3 % en 2023 à 0,4 % en 2024.
NOUVEAU-BRUNSWICK – Le ralentissement du commerce assombrit les perspectives de croissance
L’économie du Nouveau-Brunswick s’est fortement repliée depuis le sommet enregistré au cours de la période de reprise à la suite de la pandémie. En effet, l’économie de cette province a déjà enregistré l’un des ralentissements de la croissance les plus marqués de toutes les provinces, entre 2021 (+5,3 %) et 2022 (+1,1 %). Bien que la forte immigration interne et le fardeau de la dette relativement faible soutiennent un secteur des ménages robuste, le ralentissement de l’économie mondiale s’intensifie et freine les exportations provinciales. Par conséquent, nous avons revu à la baisse nos prévisions pour 2023, qui passent de 1,4 % à 1,1 %. Nous nous attendons à ce que la croissance de l’économie de cette province ralentisse encore davantage pour s’établir à 0,9 % en 2024, ce qui fera du Nouveau-Brunswick la seule province maritime à connaître un nouveau ralentissement au cours de la prochaine année.
NOUVELLE-ÉCOSSE – L’augmentation des investissements renforce les perspectives de croissance
Selon des données récentes, il se peut que la Nouvelle-Écosse rencontre plus de difficultés en 2023 que ce que nous pensions initialement. La baisse de l’accessibilité financière a affaibli le marché du logement, faisant diminuer les reventes depuis le début de l’année en Nouvelle-Écosse plus que dans les autres provinces (-20 % sur 12 mois). En plus, bien que les investissements dans la construction non résidentielle aient été élevés en 2023, les investissements résidentiels ont été faibles, ce qui a pénalisé l’investissement total dans la construction. Les livraisons manufacturières ont également diminué, les plus grands marchés d’exportation de la province se préparant à une récession. Dans l’ensemble, nous estimons que la croissance sera beaucoup plus faible que ce que nous prévoyions en septembre. Avec une croissance de 0,8 %, l’économie de la Nouvelle-Écosse sera probablement à la traîne par rapport à la moyenne canadienne en 2023, mais devrait rebondir légèrement en 2024 (+1,2 %).
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD – Un élan porteur
L’Île-du-Prince-Édouard devrait connaître une année un peu plus vigoureuse en 2024. Non seulement la forte croissance démographique et l’assouplissement des pressions inflationnistes soutiennent des perspectives favorables pour les dépenses des ménages, mais l’accélération de la construction devrait également contribuer à la croissance globale. L’Île-du-Prince-Édouard n’aura pas à se remettre d’une année particulièrement difficile, mais cette province sera probablement l’une des trois à inverser la tendance baissière en 2024. À 2,1 %, notre prévision de croissance du PIB réel de l’Île-du-Prince-Édouard est, encore une fois, supérieure à celle de toutes les autres provinces pour l’année à venir.
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR – Le secteur de l’énergie devrait stimuler la reprise
En plus du déclin de la production pétrolière, les perspectives du secteur minier de la province et des investissements dans la construction sont moins favorables, ce qui augmente la probabilité d’une contraction de l’économie de Terre-Neuve-et-Labrador pour une deuxième année consécutive en 2023 (-2,0 %). Cependant, de meilleures perspectives de croissance se profilent à l’horizon. En novembre 2023, les quatre champs pétrolifères extracôtiers étaient de nouveau exploités. Les perspectives sont plus favorables pour le secteur minier essentiel de la province au deuxième semestre de 2024, la reprise de l’économie mondiale stimulant la demande de produits de base. Grâce à la vigueur du secteur des ressources naturelles, Terre-Neuve-et-Labrador devrait faire partie des rares provinces à inverser la tendance baissière en 2024 avec un taux de croissance de 2,0 %.
Tableaux des prévisions détaillés :
Tableaux des prévisions pour le Canada et les États-Unis
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Tableaux des prévisions provinciales
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Taux d’intérêt et principaux taux de change
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À propos des auteurs
En tant qu’économiste en chef de RBC, Craig Wright dirige une équipe d’économistes qui mènent des recherches sur l’économie, les titres à revenu fixe et les devises pour le compte de clients de RBC. M. Wright contribue régulièrement à un certain nombre de publications de RBC, et il est l’un des principaux animateurs des séances d’information que les Services économiques organisent de façon périodique pour communiquer les résultats d’analyses économiques aux clients et aux médias.
Nathan Janzen est économiste en chef adjoint et dirige le groupe d’analyse macroéconomique. Il s’intéresse principalement à la situation macroéconomique du Canada et des États-Unis, qu’il analyse et pour laquelle il formule des prévisions.
Robert Hogue est économiste en chef adjoint. Il est chargé de fournir des analyses et des prévisions sur le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales.
Rachel Battaglia est économiste à RBC. Elle est membre du groupe d’Analyse macroéconomique et régionale et fournit des analyses des perspectives macroéconomiques provinciales.
Carrie Freestone est économiste à RBC. Elle est membre du groupe d’analyse macroéconomique et est chargée d’examiner les principales tendances économiques, notamment les dépenses de consommation, le marché du travail, le PIB et l’inflation.
Abbey Xu est économiste à RBC. Elle est membre du groupe d’analyse macroéconomique et travaille sur les modèles de prévision macroéconomique et livre des analyses et des mises à jour opportunes sur les tendances économiques.
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