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L’enquête de la BdC sur les perspectives des entreprises laisse présager une nouvelle baisse de taux

La plupart des informations contenues dans l’enquête sur les perspectives des entreprises du troisième trimestre de la Banque du Canada, qui s’est déroulée de début août à début septembre, ont été recueillies au cours d’une période marquée par des tensions commerciales mondiales élevées, mais modérément stabilisées.

Dans l’ensemble, les données recueillies sont en ligne avec nos prévisions : la croissance économique a montré des signes de stabilisation au troisième trimestre, mais reste faible, ce qui limitera les risques d’inflation. Les données sur l’IPC canadien de cette semaine seront particulièrement surveillées, mais les informations actuelles suggèrent une nouvelle réduction des taux de la Banque du Canada la semaine prochaine.

Au troisième trimestre, les perspectives de ventes des entreprises sont restées faibles, avec des préoccupations de récession persistantes. La plupart des entreprises ont signalé une demande faible et une capacité excédentaire, ce qui a eu pour effet de maintenir les plans de recrutement et d’investissement à des niveaux faibles. Les secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’agriculture ont particulièrement souffert après avoir été visés par des droits de douane américains et chinois.

Il y a tout de même des éléments positifs à retenir. Les détaillants, par exemple, ont fait état d’une amélioration des dépenses de consommation au troisième trimestre, ce qui correspond à la vigueur observée dans nos données sur les achats par carte RBC. Par ailleurs, la majorité des exportateurs interrogés ont rapporté que leurs exportations n’étaient pas soumises à des droits de douane, une situation attendue en raison des exemptions de l’ACEUM, qui protègent la majorité des exportations vers les États-Unis.

Cependant, l’accès en franchise de droits ne constitue qu’une maigre consolation si les exportations totales continuent de se contracter en raison d’une demande américaine et mondiale plus faible, ce que les entreprises exportatrices prévoyaient au troisième trimestre. 

Certaines entreprises ont éprouvé des difficultés à cause de contraintes de capacité, mais la majorité a déclaré ne pas avoir de problèmes à augmenter la production pour répondre à des hausses de demande inattendues. Il n’y a pas eu non plus de pénuries de main-d’œuvre. Cela révèle qu’un certain excédent de main-d’œuvre s’est accumulé dans la dernière année. En septembre, le taux de chômage au Canada était supérieur de 0,5 point de pourcentage à celui de l’année précédente, la majeure partie de cette hausse étant due à l’entrée de nouveaux travailleurs sur le marché qui peinent à trouver un emploi plutôt qu’à des licenciements.

Pour l’avenir, les prévisions d’embauche et d’investissement restent faibles. La plupart des entreprises pensent qu’il leur sera difficile de répercuter les hausses de coûts sur leurs clients et s’attendent à ce que les prix des intrants continuent d’augmenter plus vite que ceux des produits finis pendant encore un an. Les attentes d’inflation à court terme ont légèrement diminué à 3 %, tandis que les prévisions pour les 2 à 5 prochaines années sont restées à 2,5 %. 

La Banque du Canada a noté que « La grande majorité des entrevues ont été réalisées avant l’annonce du retrait de certaines contre-mesures tarifaires canadiennes. » Néanmoins, nous pensions que ces mesures n’auraient que peu d’impact sur les perspectives d’inflation, de toute façon.  

Dans l’ensemble, nous nous attendons à une nouvelle réduction des taux par la Banque du Canada la semaine prochaine. La faiblesse de la demande et les perspectives d’inflation issues des résultats de l’enquête d’aujourd’hui devraient laisser à la Banque du Canada suffisamment de marge pour abaisser à nouveau ses taux. Mais après cette réunion, la banque centrale devrait commencer à envisager la possibilité de mesures fiscales plus importantes que prévu, en fonction des annonces qui seront faites lors du budget de l’automne, le 4 novembre. 


À propos des auteur

Claire Fan est économiste principale à RBC. Elle se concentre sur les tendances macroéconomiques et est chargée d’établir des prévisions relatives au PIB, au marché du travail et à l’inflation pour le Canada et les États-Unis, en fonction des principaux indicateurs.


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