Selon l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis, la crise de la dette européenne
et le déversement de pétrole dans le golfe ont
peu d'effets sur les dépenses de consommation
Mais le déversement et les autres crises suscitent
des craintes quant à la reprise de l'économie
américaine
NEW YORK, le 10 juin, 2010 —Selon l'indice mensuel
RBC des perspectives de consommation aux États-Unis,
les événements faisant l'objet des nouvelles
dont sont bombardés chaque jour les Américains
au sujet de la situation de la dette souveraine en Europe,
du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique
et du déficit des États-Unis ont peu d'effets
sur les habitudes de consommation de la grande majorité
des consommateurs. Plus de trois Américains sur quatre
(80 pour cent) indiquent que la crise européenne n'a
eu aucun effet sur leurs habitudes de consommation, et 72
pour cent d'entre eux prétendent que le déversement
de pétrole dans le golfe n'aura aucune incidence sur
celles-ci. D'autres problèmes comme le déficit
du budget fédéral, l'instabilité des
marchés boursiers et la persistance d'un taux de chômage
élevé ont également eu peu de répercussions
pour eux.
Même si les Américains ne modifient pas leurs
habitudes de consommation dans la foulée de ces crises,
l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation aux
États-Unis décèle de grandes préoccupations
quant à l'incidence de ces crises sur l'économie.
Un pourcentage important de répondants est d'avis que
le déversement de pétrole dans le golfe (68
pour cent) ou le déficit du budget fédéral
(60 pour cent) pourraient freiner la reprise. Toutefois, moins
de la moitié des consommateurs (45 pour cent) affirment
que la crise de la dette européenne aura un effet négatif
sur la reprise de l'économie américaine, quoique
bon nombre d'entre eux (24 pour cent) déclarent ne
pas en savoir assez sur le sujet pour se prononcer.
« Nous constatons beaucoup de confusion et d'incertitude
chez les consommateurs, qui ont été bombardés
de mauvaises nouvelles au cours des derniers mois, mais qui
sont incertains de la façon dont elles les toucheront
personnellement, le cas échéant », souligne
Marc Harris, cochef, Recherche mondiale, RBC Marchés
des Capitaux. « Alors que les Américains sont
de plus en plus inquiets quant à la vigueur et à
la durabilité de la reprise, ils ne le sont pas suffisamment
pour changer de façon marquante leurs propres habitudes
de consommation. »
La confiance des consommateurs, ainsi qu'elle est mesurée
par l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis, a régressé de près
de 15 points par rapport au mois dernier, pour s'établir
à 58,4 en juin (comparativement à 72,7 en mai).
Ce résultat annule tous les gains réalisés
depuis le début du printemps. Le recul est principalement
imputable à la confiance chancelante dans la reprise
de l'économie ; moins de consommateurs prévoient
une amélioration dans un proche avenir.
Le recul de l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis s'explique principalement par l'ébranlement
de la confiance dans la situation économique à
court terme ; seulement 28 pour cent des consommateurs croient
que l'économie américaine s'améliorera
au cours de la prochaine année, alors qu'ils étaient
31 pour cent à le croire en mai. Seulement 15 pour
cent estiment que l'économie nationale progressera
au cours des trois prochains mois, comparativement à
20 pour cent en mai. De même, la confiance des Américains
envers leur économie locale a également reculé
; 19 pour cent seulement sont d'avis que leur économie
locale sera plus vigoureuse au cours des six prochains mois,
et 24 pour cent croient qu'elle sera plus fragile.
Les consommateurs sont également plus inquiets au
sujet du climat d'investissement actuel, en particulier sur
le marché boursier. Quatre consommateurs sur dix (43
pour cent) soutiennent que ce n'est pas une bonne période
pour investir dans le marché boursier, soit une hausse
considérable par rapport aux 33 pour cent enregistrés
le mois dernier. De moins en moins d'Américains sont
à l'aise quant à la valeur de leurs placements
; seulement 15 pour cent croient que la valeur de leurs placements
s'accroîtra au cours des trois prochains mois. Le doute
s'installe à nouveau à propos du marché
immobilier ; 41 pour cent des Américains affirment
que le moment n'est pas propice aux investissements immobiliers,
comparativement à 38 pour cent en mai.
Les consommateurs indiquent que leur situation financière
n'est pas aussi solide que le mois dernier, ce qui alimente
les craintes au sujet de l'avenir. Davantage de consommateurs
jugent que leur situation financière personnelle est
faible (47 pour cent) ce mois-ci, comparativement à
44 pour cent le mois dernier. Toutefois, l'état d'esprit
à l'égard des achats pour la maison est demeuré
inchangé, ce qui indique que la plupart des ménages
estiment que leurs finances, bien que faibles, sont stables.
Malgré le retour du pessimisme chez les consommateurs,
tout n'est pas noir. Le contexte de l'emploi continue de s'améliorer
; seulement 45 pour cent des Américains affirment qu'eux-mêmes
ou des membres de leur entourage ont perdu leur emploi récemment.
Ce pourcentage était de 55 pour cent en février.
De même, moins d'Américains craignent qu'eux-mêmes
ou des membres de leur entourage perdent leur emploi dans
un proche avenir ; seulement 28 pour cent ont de telles craintes,
contre 32 pour cent en mai.
« Compte tenu des mauvaises nouvelles des derniers
mois, le déclin marqué de la confiance des consommateurs
révélé par l'indice mensuel RBC des perspectives
de consommation aux États-Unis pour juin n'est pas
surprenant », conclut M. Harris. « Parmi les aspects
positifs, les Américains sont plus rassurés
quant à leur emploi, soit l'un des éléments
de confiance les plus importants. La confiance des consommateurs
pourrait donc rebondir une fois ces crises derrière
nous. »
Renforçant les doutes au sujet de la direction dans
laquelle s'en va le pays, les deux tiers des Américains
(65 pour cent) affirment en ce moment que le pays est sur
la mauvaise voie, comparativement à 35 pour cent qui
croient au contraire qu'il est sur la bonne voie. En mai,
60 pour cent des Américains estimaient que le pays
était engagé sur la mauvaise voie.
L'indice mensuel RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis
L'indice mensuel RBC des perspectives de consommation
aux États-Unis, qui offre le portrait le plus à
jour et le plus complet des perspectives des consommateurs
américains, s'appuie sur des données recueillies
au moyen d'entrevues auprès d'un échantillon
national représentatif composé de 1 004 Américains
d'âge adulte. Le sondage a été réalisé
par Ipsos, deuxième plus grande société
mondiale de sondages et d'études de marché,
sur une période de plusieurs jours pendant la première
semaine du mois à l'étude. Les résultats
dont fait état le présent communiqué
ne sont que quelques-unes des conclusions du sondage réalisé
par Ipsos du 4 au 7 juin 2010. Les résultats du sondage
qui permet d'établir l'indice mensuel RBC des perspectives
de consommation aux États-Unis sont communiqués
dans les 36 heures suivant les entrevues en ligne avec les
répondants américains composant l'échantillon.
L'échantillon est établi selon la méthode
des quotas pondérés afin d'assurer que sa composition
reflète celle de la population des États-Unis
selon les données du dernier recensement, et de fournir
un échantillon probabiliste approximatif.
- 30 -
Personnes-ressources :
Raymond Chouinard,
RBC, raymond.chouinard@rbc.com,
514 874-6556
|