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Légère baisse de l'accessibilité à
la propriété au Canada, selon les services Économiques
RBC
TORONTO, le 25 mai, 2010 — Sous l'effet de la
vigueur du marché immobilier et de l'augmentation des
prix, le coût de propriété d'un logement
au Canada a augmenté un troisième trimestre
de suite dans tous les segments du marché de l'habitation,
selon le plus récent rapport sur l'accessibilité
à la propriété publié aujourd'hui
par les Services économiques RBC.
« Même s'il en coûtait plus cher pour détenir
un logement au premier trimestre de 2010, les indicateurs
d'accessibilité sont encore légèrement
au-dessus de la moyenne à long terme et sous les niveaux
records, explique Robert Hogue, économiste principal,
RBC. Nous nous attendons à ce que l'accessibilité
se détériore en 2010 et 2011, mais le mouvement
devrait être limité puisqu'un meilleur équilibre
de l'offre et de la demande ralentira quelque peu le marché
de l'immobilier résidentiel. »
L'indice d'accessibilité à la propriété
de RBC mesure la proportion du revenu avant impôts qu'un
ménage doit consacrer aux coûts de possession
d'un logement. Au premier trimestre de 2010, les indicateurs
d'accessibilité à l'échelle nationale
ont légèrement augmenté pour tous les
types d'habitation (plus le chiffre est élevé,
plus il est coûteux d'être propriétaire
d'une maison).
Le prix d'un bungalow détaché, qui fait office
d'étalon, a augmenté de 0,9 point de pourcentage
pour atteindre 41,1 %, le prix d'une maison en rangée
standard a augmenté de 0,4 point de pourcentage à
33 %, celui de l'appartement en copropriété
standard a augmenté de 0,5 point de pourcentage à
28,2 %, et celui de la maison à deux étages
standard a augmenté de 0,6 point de pourcentage à
46,8 %.
Le rapport prévoit que le coût de la propriété
d'un logement continuera d'augmenter. Le principal facteur
de cette hausse sera le relèvement prévu des
taux d'intérêt à mesure que la Banque
du Canada s'orientera vers une normalisation des taux d'intérêt,
actuellement exceptionnellement bas, au cours du deuxième
semestre de 2010 et en 2011. Selon le rapport, les indicateurs
d'accessibilité à la propriété
au Canada ne dépasseront probablement pas les sommets
atteints au début de 2008.
« Nous croyons que la reprise spectaculaire des prix
immobiliers de la dernière année prendra bientôt
fin, puisque les taux d'intérêt hypothécaires
extrêmement bas remontent, dit M. Hogue. La croissance
économique soutenue au cours de la prochaine année,
ainsi que l'augmentation de la création d'emplois et
du revenu des ménages devraient éviter une chute
libre de l'accessibilité à la propriété. »
À l'exception de l'Alberta, les indicateurs d'accessibilité
à la propriété se sont détériorés
dans toutes les provinces, signalant une forte diminution
de l'accessibilité en Colombie-Britannique, en Saskatchewan
et au Manitoba et une baisse plus modérée au
Québec, en Ontario et dans les provinces de l'Atlantique.
L'indice d'accessibilité à la propriété
de RBC pour un bungalow détaché dans les plus
grandes villes du Canada était le suivant : Vancouver
73,4 % (en hausse de 4,8 points de pourcentage par rapport
au trimestre précédent), Toronto 49,1 % (en
hausse de 0,4 point de pourcentage), Ottawa 40,3 % (en hausse
de 0,3 de point de pourcentage), Montréal 39,7 % (en
hausse de 0,9 de point de pourcentage), Calgary 36,5 % (en
baisse de 0,3 point de pourcentage) et Edmonton 32,0 % (en
baisse de 0,5 point de pourcentage).
L'indice d'accessibilité à la propriété
de RBC, qui est calculé depuis 1985, est fondé
sur le montant qu'il en coûte pour posséder un
bungalow détaché, l'étalon de référence
raisonnable pour le marché de l'habitation. D'autres
types de propriétés sont aussi représentés
dans l'indice : la maison de deux étages, la maison
en rangée et l'appartement en copropriété.
Plus l'indice est élevé, plus il en coûte
cher d'acquérir et de détenir une propriété.
Ainsi, un indice d'accessibilité de 50 % signifie que
les coûts de propriété, y compris les
versements hypothécaires, les services publics et les
impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant
impôts d'un ménage type.
Voici quelques faits saillants du rapport pour l'ensemble
du Canada :
- Colombie-Britannique : Posséder un logement
est devenu nettement plus cher puisque, en Colombie-Britannique,
les coûts de propriété ont augmenté
au plus haut niveau parmi toutes les provinces. Les indicateurs
d'accessibilité à la propriété
y sont retournés près du sommet du début
des années 2008, qui constituait un record absolu.
Cette tendance représente un risque qui pourrait
freiner sérieusement le marché immobilier
de la province à court terme.
- Alberta : Les indicateurs d'accessibilité
ont baissé au premier trimestre. L'Alberta était
la seule province dans laquelle les coûts associés
à la propriété d'une maison ont reculé.
Les augmentations de prix de l'immobilier résidentiel
dans la province sont restées relativement modestes
au cours de la dernière année, si bien que
l'accessibilité à la propriété
demeure relativement bonne. L'indice RBC y est proche de
la moyenne à long terme, voire inférieur à
celle-ci.
- Saskatchewan : Les prix de l'immobilier résidentiel
ont monté dans la province au début de 2010,
alors que les indicateurs d'accessibilité ont nettement
grimpé. Cela contraste avec les trimestres précédents,
qui avaient enregistré une amélioration de
l'accessibilité. Malgré cette augmentation,
les indicateurs d'accessibilité restent inférieurs
au record absolu atteint au début de 2008.
- Manitoba : Le prix de la plupart des catégories
d'habitation a fait un bond au premier trimestre 2010, poussant
les indices d'accessibilité au-dessus de la moyenne
à long terme pour la province malgré un ralentissement
de l'activité de revente. Au Manitoba, l'accessibilité
a atteint un point où une nouvelle diminution de
l'accessibilité à la propriété
pourrait ralentir la demande de logements.
- Ontario : Les prix de l'immobilier résidentiel
ont continué d'augmenter et la valeur des propriétés
a atteint des niveaux records dans de nombreuses régions
de la province. Cela a conduit à une nouvelle baisse
de l'accessibilité après une détérioration
constante depuis le milieu de l'année dernière.
Avec l'escalade des prix, les indicateurs d'accessibilité
dépassent maintenant la moyenne à long terme.
Cela laisse penser que de nouvelles augmentations des prix
des maisons pourraient écarter de plus en plus d'acheteurs
du marché en Ontario.
- Québec : La reprise du marché immobilier
résidentiel au Québec s'est poursuivie au
premier trimestre de l'année, avec une activité
d'achats et une augmentation de la valeur des propriétés
records. Cette escalade des prix immobiliers, même
si elle est plus lente que pendant les deux trimestres précédents,
a affaibli l'accessibilité dans la province. Tous
les indicateurs d'accessibilité dépassent
maintenant leur moyenne à long terme, ce qui pourrait
prochainement ralentir la demande de maisons et d'appartements
dans la province.
- Atlantique : L'activité de revente sur la
côte Est est restée ferme, avec une augmentation
des ventes à laquelle a fait écho une hausse
de l'offre de maisons et d'appartements disponibles. Ces
conditions relativement équilibrées ont limité
le risque de l'augmentation des prix dans la région.
L'accessibilité globale à la propriété
dans les provinces de l'Atlantique continue d'être
parmi les plus intéressantes du pays, puisque les
indicateurs sont encore bien en dessous des moyennes à
long terme.
Le rapport complet sur l'indice d'accessibilité à
la propriété de RBC est disponible en ligne,
à partir de 8 h (HAE) aujourd'hui, à l'adresse
www.rbc.com/economie/marche/pdf/housef.pdf.
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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer
avec :
Robert Hogue,
Services économiques RBC, 416-974-6192
Raymond Chouinard,
Relations avec les médias, RBC, 514 874-6556
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