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Les chefs des finances du monde entier sattendent
à une reprise lente, et à ce que le marché
de la Chine mène au chapitre de la croissance et de
la stabilité, selon un sondage de RBC Marchés
des Capitaux
L'incertitude et l'inquiétude actuelles suscitent
une tension qui peut contribuer à stimuler les marchés
NEW YORK, le 1er octobre 2009 — Malgré
certains signes pointant vers une reprise de l'économie,
les chefs des finances d'entreprises du monde entier craignent
que celle-ci sera lente et faible. De plus, ils se montrent
incertains en ce qui a trait à l'orientation que prendra
l'économie mondiale et prévoient que d'importants
changements affecteront les sources de capitaux d'emprunt
et la croissance et la stabilité relatives des marchés
des capitaux nationaux, selon un nouveau sondage de RBC Marchés
des Capitaux réalisé par la firme Economist
Intelligence Unit auprès de 736 chefs des finances.
Ces cadres supérieurs travaillent pour le compte de
banques de dépôt et de banques d'investissement,
de fonds de couverture, de fonds d'investissement privés
et d'entreprises non financières actives sur les marchés
des capitaux.
Un faible pourcentage (6 %) des répondants s'attendent
à une reprise économique vigoureuse au cours
des six prochains mois, ainsi qu'à des taux de croissance
retournant aux niveaux précédents au cours des
deux prochaines années. Une bonne majorité (58 %) d'entre eux prévoient une reprise économique
graduelle au cours de l'année prochaine, ainsi qu'un
taux de croissance inférieur à la moyenne l'année
suivante. Le quart (24 %) des répondants ne s'attendent
pas à une reprise significative avant au moins un an,
reprise s'accompagnant d'un taux de croissance négligeable
dans le meilleur des cas. Dix pour cent des répondants
prévoient une période prolongée de faiblesse
de l'économie mondiale qui devrait durer au moins deux
ans.
« Les chefs des finances croient que la pleine reprise
se révélera un processus lent et difficile,
a déclaré Marc Harris, cochef, Recherche mondiale,
RBC Marchés des capitaux. Toutefois, l'un des avantages
du contexte actuel, fortement teinté d'inquiétude
et d'incertitude, est qu'il y règne une tension qui
peut contribuer à stimuler les marchés. Lorsque
les vendeurs et les acheteurs sont motivés,
l'incidence sur les marchés ne peut être que
positive. Les grands mouvements observés dans les marchés
des capitaux depuis mars, en dépit de la récession
au sein de l'économie mondiale, en sont la preuve. »
Le tiers (30 %) des cadres sondés prédisent
le déclin du dollar américain comme monnaie
de réserve, non pas en une génération,
mais bien d'ici les cinq prochaines années. Les cadres
croient également que la monnaie qui prendra la place
du dollar américain pourrait provenir de très
loin. En effet, près de la moitié (47 %) des
banques, des fonds de couverture et des autres fournisseurs
de capitaux estiment que les marchés des capitaux chinois
présenteront la meilleure stabilité et le meilleur
taux de croissance au cours des deux prochaines années.
Les États-Unis occupent la troisième place à
ce chapitre, derrière la Chine et l'Inde. Fait intéressant,
on a noté des divergences d'opinions entre les fournisseurs
et les clients des marchés des capitaux ; en effet,
ce dernier groupe affirme avoir davantage confiance dans les
marchés des capitaux américains, et place les
marchés de la Chine et de l'Inde aux deuxième
et troisième rang. Pour l'ensemble des répondants,
la Chine occupe le premier rang, suivie des États-Unis
et de l'Inde.
Préoccupés par des perspectives de reprise
modeste et de faible croissance, plus de la moitié
des chefs des finances (51 %) croient que les marges bénéficiaires
et le rendement du capital investi de l'entreprise ne reviendront
pas aux niveaux antérieurs à la crise avant
au moins cinq ans. Ils sont peu nombreux à s'attendre
à une reprise rapide dans les marchés des capitaux.
En effet, près des trois quarts d'entre eux estiment
que l'an prochain, les volumes d'opérations au chapitre
des PAPE, du marché secondaire et des marchés
des titres d'emprunt de première qualité et
des obligations à haut rendement resteront les mêmes
ou diminueront. Ils ne prévoient une croissance que
dans le secteur des fusions et acquisitions ; selon eux, celle-ci
devrait être minime.
« Il est presque impossible d'exagérer, même
pour les professionnels chevronnés, l'incidence de
la crise du crédit sur les marchés des capitaux.
Nous assistons à une remise en question fondamentale
des concepts traditionnels sur lesquels nous pouvions nous
appuyer, comme l'hypothèse de l'efficience du marché
des capitaux, le rôle du dollar américain comme
principale monnaie de réserve à l'échelle
mondiale, ainsi que le rôle des agences de notation,
a déclaré Richard E. Talbot, cochef, Recherche
mondiale, RBC Marchés des Capitaux. Cela dit, il ne
faut pas sous-estimer la faculté de récupération
des marchés. Les cycles passés ont clairement
démontré que certains des meilleurs rendements
ont été réalisés en période
d'incertitude, au moment où les cours des actifs chutent
et qu'un climat d'inquiétude s'installe. Cette tendance
a été confirmée par la vigueur des marchés
durant les six derniers mois. »
Les chefs des finances sont incertains en ce qui a trait
au contexte macroéconomique. Près de la moitié
des cadres interrogés (48 %) ont peu confiance, sinon
pas du tout, en leur capacité de prévoir si
les prix et les taux dans les marchés financiers seront
à la hausse ou à la baisse au cours de la prochaine
année. De fait, les répondants se divisent en
deux camps presque égaux quant à ce qui représente
la plus grande menace : l'inflation ou la déflation.
Dans ce contexte, les entreprises prennent les mesures qui
s'imposent pour redresser leur bilan et pour réévaluer
leurs sources de financement. Plus de la moitié des
cadres interrogés (54 %) affirment que leur entreprise
cherchera à obtenir des capitaux frais au cours des
deux prochaines années, mais ils sont peu nombreux
à s'attendre à ce que ce financement provienne
de placements sûrs, d'appels publics à l'épargne
ou d'offres d'actions sur le marché secondaire. Près
de la moitié (43 %) espèrent l'obtenir
de fonds d'actions de sociétés fermées
plutôt que sur les marchés publics.
http://www.prnewswire.com/news-releases/62988042.html
site actuellement disponible en anglais seulement
À propos du sondage
En juillet et août 2009, RBC Marchés des Capitaux
a chargé le groupe Economist Intelligence Unit de sonder
les cadres supérieurs de 736 sociétés
d'emprunt et de placement partout dans le monde, que ces sociétés
soient clientes ou non de RBC Marchés des Capitaux,
au sujet de l'avenir des marchés des capitaux. Parmi
ces cadres supérieurs, 415 se spécialisaient
dans la mobilisation de capitaux et 321 dans les placements.
Trois sur dix uvraient au sein de sociétés
non financières dont les revenus annuels se chiffraient
entre 75 millions et 100 millions de dollars (la moyenne étant
d'environ 5 milliards de dollars). Près de 38 % (281)
travaillaient pour une banque de dépôt ou d'investissement
et 13 % (101) occupaient un poste de gestionnaire d'actifs
ou étaient propriétaires d'actifs. Par ailleurs,
60 fonds de couverture, 57 investisseurs privés et
un nombre non négligeable de banques centrales ont
participé au sondage. Les actifs sous gestion des sociétés
financières s'échelonnaient de moins de 50 milliards
à 1 billion de dollars, la moyenne se situant à
250 milliards de dollars.
RBC Marché des Capitaux
RBC Marchés des Capitaux est la branche des services
à la grande entreprise et de banque d'investissement
de RBC, présente à l'échelle mondiale
sur les marchés de l'origination, de la vente et de
la négociation de titres de créances, des changes,
du financement des infrastructures, des produits structurés,
des mines et métaux et de l'énergie. Sa plateforme
nord-américaine de prise ferme, de vente, de négociation
et d'études financières dans le domaine des
titres de participation domine le marché canadien et
soutient une présence importante et en croissance sur
le marché intermédiaire des États-Unis.
Bloomberg classe la société comme l'une des
vingt plus grandes banques d'investissement au monde.
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Personnes-ressource :
Raymond Chouinard, RBC, 514 874-6556, raymond.chouinard@rbc.com
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