
C’est ainsi que commence l’ère post-pandémie
2024 sera la première année complète post-pandémie. Le brouillard va commencer à se dissiper, et nous aurons un premier aperçu de la nouvelle normalité. La pandémie a laissé un héritage complexe. Le coût de la vie a énormément augmenté, et même un retour à une inflation de 2 % d’ici le premier semestre de 2024 n’arrangera pas les choses. L’effet décalé de l’inflation la plus élevée en 40 ans et du resserrement monétaire le plus énergique en près de 30 ans maintiendra une croissance économique atone au Canada. Les réductions de taux d’intérêt attendues au cours de l’année ne feront qu’atténuer les effets restrictifs de la politique monétaire. Les capacités excédentaires s’accumuleront sur le marché du travail. L’économie américaine frôlera la récession. Et les perspectives pour la Chine et l’Europe sont peu encourageantes.
Les tensions et les foyers de crise géopolitiques ont arrêté, voire inversé, la marche de la mondialisation : nous observons que les flux commerciaux sont davantage axés sur des considérations géopolitiques que sur l’économie. Les gouvernements se replient sur eux-mêmes et établissent des alliances.
C’est ainsi que commence l’ère post-pandémie
L’ordre économique mondial se redessine et de nouveaux blocs émergent. Les enjeux économiques, sanitaires et d’accessibilité à la propriété figurent en tête des priorités, ce qui soulève la question de l’accélération de la lutte contre les changements climatiques. Ces éléments créeront un contexte commercial tendu et potentiellement volatil en 2024.
Mais 2024 pourrait aussi être l’année de la réparation et du renouveau. Avec la baisse de l’inflation, les entreprises et les consommateurs pourraient se tourner vers la reconstruction et de tirer parti des occasions créées par les turbulences des dernières années. Les investissements dans les technologies propres et les hautes technologies pourraient stimuler la confiance des entreprises et faire de 2024 une année de renouveau.
Voici huit façons dont l’année à venir façonnera le Canada et l’économie mondiale.
Les consommateurs réduiront leur consommation
Joindre les deux bouts restera un défi pour de nombreux Canadiens. Les ménages à faible revenu se sentiront particulièrement stressés alors que les prix élevés de l’alimentation et de l’énergie réduisent leur pouvoir d’achat. La hausse des coûts du service de la dette limitera encore leur marge de manœuvre budgétaire pour les articles de consommation courante – appelons ce phénomène la consommation réduite. Le coussin d’épargne accumulé pendant la pandémie est réparti de façon inégale et ne protégera que ceux qui se situent au sommet de l’échelle des revenus. Il est de moins en moins probable que ce coussin soit dépensé, car le ralentissement du marché du travail mine la confiance des ménages.
Dans un contexte de stress financier croissant, et de détresse, il faut s’attendre à ce que les consommateurs se replient sur eux-mêmes et refusent de nouvelles hausses de prix. Les ménages seront sur la défensive et géreront leur budget rigoureusement. Ils chercheront également à augmenter leur revenu pour rétablir leur pouvoir d’achat.
Les consommateurs réduiront leur consommation
Ce que nous surveillons : la baisse de la demande d’articles discrétionnaires, le changement d’habitudes de dépenses des consommateurs, les ménages en quête d’un revenu supplémentaire, les occasions pour les fournisseurs à bas prix, la demande de salaires plus élevés, la diminution du nombre de postes vacants, l’augmentation de la dette en souffrance et des cas d’insolvabilité des consommateurs.
Les entreprises endettées ressentiront la pression
Les entreprises seront confrontées à un ralentissement de la demande et à une résistance aux hausses de prix tout en devant faire face à des coûts d’exploitation élevés : pression continue pour des salaires plus élevés, intrants plus coûteux et coûts de décarbonisation croissants. Les marges bénéficiaires sont appelées à diminuer après avoir les niveaux élevés atteints pendant la pandémie. Et un contexte commercial globalement plus difficile pourrait bien faire des victimes : la tendance à la hausse des cas d’insolvabilité devrait se poursuivre.
De nombreuses petites entreprises se trouvent face à une échéance imminente. Les prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) accordée à l’ère de la pandémie arrivent à échéance en janvier – 900 000 entreprises ont eu accès à un montant total de 50 milliards de dollars, et près de 70 % d’entre elles n’ont pas été en mesure de les rembourser en septembre 2023. Cependant, les sociétés non financières abordent 2024 dans une position généralement forte, avec une réserve de liquidités pendant la pandémie de 30 % en moyenne par rapport au PIB, contre plus de 24 % au cours des deux années précédant la crise sanitaire.
La nécessité de stimuler la productivité sera plus forte que jamais afin de compenser la hausse des coûts et d’atténuer la pression sur les marges bénéficiaires. Les entreprises continueront d’explorer les moyens de tirer parti de la technologie, notamment de l’IA générative.
Les entreprises endettées ressentiront la pression
Ce que nous surveillons : les entreprises auront du mal à répercuter les hausses de coûts sur les clients, nombre d’entre elles simplifieront leurs structures de coûts, rechercheront des gains d’efficacité, repenseront leur mode de fonctionnement et investiront dans du matériel et des logiciels qui améliorent la productivité.
Les caisses épuisées ne laisseront que peu de marge de manœuvre aux gouvernements
Les trois dernières années n’ont pas été faciles, car les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada se sont endettés à hauteur de 400 milliards de dollars pour faire face à la plus grande crise de santé publique depuis plus d’un siècle. Ces dépenses massives ont aidé les citoyens et les entreprises à traverser la pandémie, mais maintenant, il faut payer la facture. Les efforts financiers considérables et l’augmentation de la dette ont laissé peu de marge de manœuvre budgétaire aux gouvernements fédéral et provinciaux.
L’augmentation des coûts du service de la dette les obligera à réévaluer leurs programmes et à établir un plan de viabilité budgétaire. Le Canada, et d’autres pays souverains, n’obtiendront pas de laissez-passer pour les dépenses liées à la pandémie et le risque d’une dégradation devrait être surveillé. La plupart des mesures de la santé budgétaire placent le Canada au milieu du peloton formé par la poignée de pays cotés AAA, mais tout ralentissement économique important ou dérapage budgétaire serait préoccupant.
Les caisses épuisées ne laisseront que peu de marge de manœuvre aux gouvernements
Ce que nous surveillons : le gouvernement devra faire preuve de discipline dans ses décisions en matière de dépenses dans un contexte de hausse des coûts, des dépenses et de la dette; il devra s’assurer que des cibles ou des garde-fous budgétaires stricts sont en place; la cote de solvabilité du Canada pourrait être surveillée de près.
La crise du logement demeurera un problème insoluble
Si 2023 a été l’année où un consensus sur la priorité à l’offre s’est dégagé, 2024 sera celle où les gouvernements devront mettre en œuvre leurs plans pour combler le déficit d’offre de logements au Canada. Éliminer toutes sortes d’obstacles à la construction de logements, accélérer leur approbation et leur livraison sera le nouveau mantra.
C’est un défi de taille et certains facteurs seront difficiles à inverser rapidement. La construction du nombre (et des types) de logements nécessaires prendra des années et pourrait être entravée par des pénuries de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés. D’importants déficits d’offre persisteront en 2024, alors que la croissance démographique continue de faire grimper rapidement la demande de logements. La baisse des taux d’intérêt au deuxième semestre de 2024 contribuera à améliorer l’accessibilité, mais pas de beaucoup.
La barre extrêmement haute à franchir pour accéder à la propriété dans de nombreuses régions du pays mettra les options de location sur le devant de la scène. Nous nous attendons à une augmentation de l’offre de logements locatifs sur le marché au cours de l’année à venir en réponse aux loyers élevés et aux diverses mesures incitatives visant à soutenir la construction, notamment le remboursement de la TPS (et, dans certaines provinces, de la TVP). Toutefois, cette augmentation risque d’être insuffisante. L’explosion de la demande de logements locatifs maintiendra une pression intense sur le parc locatif, ce qui maintiendra les taux d’inoccupation à un faible niveau et les loyers élevés.
La crise du logement demeurera un problème insoluble
Ce que nous surveillons : la faiblesse des ventes avant la construction, les signes de nouveaux projets de location, la persistance des tensions liées à l’accessibilité, les Canadiens mobiles continueront de déménager dans des régions plus abordables du pays, les nouveaux arrivants feront face à des obstacles encore plus importants pour s’établir au Canada, la demande de logements sociaux augmentera.
Les querelles autour de la politique climatique, et des changements climatiques, vont s’intensifier
Si 2023 a été l’année où le climat s’est heurté à la sécurité énergétique, 2024 devrait être celle où il se heurtera aux réalités économiques. Pourtant, alors que les feux de forêt ont fait rage au Canada et dans toute l’Amérique du Nord, et que le monde a connu l’année la plus chaude jamais enregistrée, les appels à la lutte contre le réchauffement climatique ne feront que s’intensifier. À la COP28, les pays se sont engagés à tripler leur capacité d’énergie renouvelable et nucléaire pour s’affranchir à terme des combustibles fossiles.
Le Canada a également dévoilé plusieurs propositions de politique climatique, comme le projet de Règlement sur l’électricité propre et le Règlement sur les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre du secteur pétrolier et gazier, qui ont déjà suscité des tensions avec l’Alberta et d’autres provinces. Bon nombre de ces querelles pourraient avoir lieu en 2024 et retarder l’action climatique, à un moment où le Canada est le seul pays du G7 à ne pas avoir atteint sa cible d’émissions. La politique restera probablement sur la défensive en raison des fortes préoccupations des consommateurs en matière d’abordabilité.
Les querelles autour de la politique climatique, et des changements climatiques, vont s’intensifier
Les promoteurs d’énergie réclameront également davantage de garanties politiques et des mesures incitatives avant d’affecter leurs capitaux aux technologies de capture du carbone, au nucléaire, à l’énergie solaire et à un réseau plus propre qui jettera les bases d’une nouvelle économie énergétique. L’inflation et les taux d’intérêt ont également une incidence sur les projets propres en ce qui a trait aux coûts, à la rentabilité et à l’attrait global pour les investisseurs. La forte montée en puissance des énergies renouvelables à l’échelle mondiale se heurte aux réalités économiques, notamment dans le secteur de l’éolien en mer aux États-Unis, qui a connu plusieurs annulations très médiatisées en raison de mauvaises conditions économiques.
Du côté des consommateurs, les mesures incitatives à l’achat de véhicules électriques continueront de stimuler les ventes jusqu’en 2024, mais devraient prendre fin au début de 2025. À défaut de mesures complémentaires, les progrès du Canada pour atteindre 20 % des ventes de véhicules neufs d’ici 2026 pourraient être menacés.
Les querelles autour de la politique climatique, et des changements climatiques, vont s’intensifier
Ce que nous surveillons : le risque de régression de la politique climatique en raison de l’augmentation du coût de la vie, les tensions entre le gouvernement fédéral et les provinces au sujet de la taxe sur le carbone, la capture, l’utilisation et le stockage du carbone, le règlement sur la réduction des émissions, les ventes de véhicules électriques et l’élaboration de projets d’énergie propre.
Les groupes autochtones chercheront une réconciliation fondée sur les ressources naturelles
2024 sera une année où les questions autochtones seront abordées dans le détail. L’extension de l’oléoduc Trans Mountain devrait être mise en service en 2024 et le gouvernement fédéral, son propriétaire actuel, cherche à obtenir une participation autochtone. Plusieurs organisations des Premières Nations se sont manifestées à titre d’acheteurs potentiels, avec une participation allant de 30 % à 100 %, mais il reste à voir comment les griefs, concernant les terres et l’impact environnemental, qui sont toujours présentés par d’autres parties autochtones, seront résolus. Le gazoduc Coastal GasLink est construit et il reliera les bassins de schiste canadiens au terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié du Canada d’ici le milieu de la décennie, et des collectifs autochtones ont signé une option d’achat d’une participation de 10 % dans le pipeline.
Le budget fédéral de 2024 fournira des détails sur le nouveau programme national de garantie d’emprunt annoncé récemment. De nombreuses collectivités autochtones réclament un programme sans préférence sectorielle qui leur donne la possibilité d’investir dans le pétrole et le gaz si cela correspond à leurs objectifs de développement ou aux objectifs de la collectivité. De plus, les paiements au titre des accords d’indemnisation ont augmenté au cours des dernières années – près de 35 milliards de dollars ont été versés depuis 2020 – et 3,4 milliards de dollars sont toujours prévus au budget pour les indemnisations au cours des deux prochaines années, ce qui signifie que les collectivités autochtones auront des capitaux supplémentaires à investir.
Les groupes autochtones chercheront une réconciliation fondée sur les ressources naturelles
23 milliards de dollars
c’est le montant accordé dans le cadre d’un accord historique d’indemnisation au titre du sous-financement chronique d’Ottawa pour les services de placement en famille d’accueil et les services à la famille, qui commencera à être versé aux bénéficiaires autochtones en 2024.
Ce que nous surveillons : l’année 2024 pourrait être marquée par une plus grande participation des Autochtones aux projets portant sur les ressources naturelles du Canada, et par l’arrivée du pétrole provenant de l’oléoduc Trans Mountain (TMX) en 2024 qui pourrait se traduire par des revenus importants pour les collectivités autochtones, en fonction de leurs participations; l’admissibilité des projets pétroliers et gaziers au Programme national de garantie d’emprunt; l’argent des règlements versé en 2024
Les pays chercheront à forger de nouvelles alliances et à raviver les anciennes
Le principal élément à prendre en compte dans la politique commerciale n’est plus l’économie, mais la géopolitique. Les relations, les alliances et les blocs revêtent de plus en plus d’importance, et les questions de sécurité, de transfert de technologie et de résilience de la chaîne d’approvisionnement sont au centre des préoccupations.
Le Canada devra composer avec la recomposition des allégeances mondiales et des blocs géostratégiques, mais aussi réparer les relations tendues avec les puissances économiques que sont l’Inde et la Chine, ce qui pourrait s’avérer difficile. L’Inde est au cœur de la stratégie indopacifique du Canada, avec une augmentation constante des échanges commerciaux et des investissements au cours de la dernière décennie, mais les récentes querelles diplomatiques ont refroidi les liens. L’Inde demeure également une source importante pour les systèmes d’enseignement postsecondaire et d’immigration du Canada.
Les efforts déployés par le Canada pour tirer parti de son avantage technologique et en matière de ressources naturelles pourraient porter leurs fruits en 2024. Les alliés s’intéressent de plus en plus au cuivre, au cobalt, au lithium et à d’autres métaux verts du Canada afin de s’affranchir de la dépendance à l’égard des chaînes d’approvisionnement en énergie renouvelable de la Chine. Le Canada possède également une technologie nucléaire enviable qui peut être exportée vers d’autres pays, tandis que son avance dans le domaine de l’intelligence artificielle pourrait déclencher une nouvelle vague technologique au pays. Le secteur agricole a également l’occasion de passer à l’échelle supérieure et de contribuer à maîtriser l’inflation alimentaire mondiale.
Les pays chercheront à forger de nouvelles alliances et à raviver les anciennes
Ce que nous surveillons : les efforts visant à apaiser les relations tendues avec l’Inde et la Chine; les flux d’investissement liés aux technologies propres et à l’IA au Canada; l’effet des élections américaines sur les relations entre le Canada et les États-Unis
L’année où les électeurs pourraient déclencher une plus forte volatilité
En 2024, plus de 3,2 milliards de personnes dans 40 pays représentant plus de 44 000 milliards de dollars américains de PIB se rendront aux urnes, dont l’Inde, Taïwan, la Turquie, le Mexique et l’Indonésie. Le Parlement européen pourrait également connaître un remaniement. Cependant, c’est aux États-Unis que se tiendront les élections les plus importantes du point de vue canadien. Un basculement d’un parti à l’autre aura une incidence sur la sécurité mondiale, le commerce et l’action climatique. La discorde politique a déjà un impact important sur le soutien du Congrès américain à l’Ukraine, tandis que Donald Trump (possible candidat du parti républicain) a fait part de son désir d’abandonner la loi phare du président Biden sur le climat, l’« Inflation Reduction Act ». Le résultat des élections de novembre prochain aura également des répercussions sur les principales politiques du Canada, notamment le commerce et l’immigration.
À l’échelle mondiale, c’est aussi l’année de l’électeur. Avec le déclin des partis politiques centristes dans le monde, les partis politiques de centre gauche et de centre droit offrent des points de vue tranchés sur la façon dont ils entendent gouverner. Les scrutins de 2024 pourraient une fois encore changer l’ordre mondial.
L’année où les électeurs pourraient déclencher une plus forte volatilité
Ce que nous surveillons : le risque de contagion ou d’expansion des conflits en cours en Ukraine; la crise au Moyen-Orient, la probabilité d’un conflit militaire direct entre la Chine et Taïwan demeure très faible, mais non négligeable, la conception de la politique commerciale en fonction de la géopolitique est coûteuse, l’effet collatéral et de réseau des élections et leur incidence sur la politique à travers le monde. Ralentissement en Chine
À surveiller aussi…
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La Grande Muraille de Chine : Beijing se replie sur elle-même alors qu’elle poursuit un modèle de croissance plus défensif dans un contexte de ralentissement de la croissance démographique et de l’activité économique, et de restrictions politiques qui ont sapé la confiance des entreprises La Chine est le plus grand prêteur des marchés émergents, mais elle a déjà commencé à freiner les projets de sa vaste initiative « la Ceinture et la Route ».
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Les marchés émergents sous les projecteurs : ailleurs, l’Inde, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tirent parti de leur puissance financière. Attendez-vous à ce qu’ils augmentent leurs investissements dans les marchés émergents alors qu’ils cherchent à gagner en influence politique. Le G7 s’efforcera également d’accroître son influence dans les marchés émergents, tandis que les élections américaines détermineront sa politique étrangère pour l’avenir.
À surveiller aussi…
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L’essor de l’IA : les entreprises chercheront à adopter l’IA même si elles demeurent méfiantes. Soyez à l’affût d’une interopérabilité accrue des grands modèles de langage qui conduira à des outils d’IA plus efficaces et plus efficients. L’automatisation est une crainte persistante, mais de plus en plus de produits et de solutions sont fabriqués dans le but d’améliorer la productivité humaine, non de la remplacer, en supprimant et en réduisant les tâches chronophages et fastidieuses afin de libérer les travailleurs pour des tâches à plus forte valeur ajoutée, ce qui ouvre des possibilités énormes aux entreprises.
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Une ère de phénomènes météorologiques extrêmes : selon certaines prévisions, les vagues de chaleur de 2024 pourraient pousser la planète à dépasser 1,5 degré de réchauffement pour la première fois. Un risque accru de feux de forêt, d’épisodes de chaleur intense, d’inondations et de fonte des glaciers en 2024, après une série de catastrophes naturelles au Canada et ailleurs en 2023, inciterait à accélérer les mesures d’adaptation et d’atténuation pour protéger les infrastructures vulnérables aux changements climatiques. Qu’il s’agisse de déplacements de populations ou d’impact économique, les coûts des épisodes météorologiques soudains et volatils ont augmenté au cours des dernières années, et pourraient encore augmenter si les émissions continuent d’augmenter.
Une année de turbulences potentielles… et d’occasions
Le monde a traversé une crise sanitaire qui ne survient qu’une seule fois par génération et qui a bouleversé la politique budgétaire et monétaire au cours des dernières années. Aujourd’hui, nous en subissons les répercussions. L’année prochaine, des douzaines de pays subiront leur propre remaniement politique, qui pourrait déterminer la façon dont le monde coopère, ou diverge, sur le plan de l’économie, du climat, du commerce et de la sécurité.
Au milieu de tout cela, 2024 pourrait aussi être une période de réparation et de renouveau. La lutte contre l’inflation entrera dans sa phase finale. Les banques centrales chercheront à sortir de leur politique la plus restrictive depuis des décennies. Le relâchement de ces points de pression offrira aux entreprises et aux consommateurs des occasions de se positionner pour prospérer dans un nouveau monde complexe.
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Contributeurs :
Robert Hogue, économiste en chef adjoint
Ben Richardson, adjoint de recherche
Yadullah Hussain, rédacteur en chef, Institut d’action climatique RBC
Shiplu Talukder, spécialiste de l’édition numérique
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