La transition climatique est complexe, non seulement pour les pays et les économies, mais aussi pour les ménages et les individus.
Au Canada, nous participons de plus en plus à l’action climatique, même nos efforts sont encore insuffisants pour assurer notre survie et celle de la planète.
Selon le nouveau rapport de l’Institut d’action climatique RBC intitulé Action climatique 2024 – L’urgence de mettre les bouchées doubles, le Canada doit doubler ses investissements pour les porter à 60 milliards de dollars par an.
Jusqu’à présent, Ottawa a pris en charge la majeure partie du financement, en couvrant environ 80 % du coût de la lutte contre les changements climatiques depuis 2016. Cependant, comme le gouvernement fédéral a atteint les limites de son budget, c’est au tour des provinces et des municipalités d’augmenter sensiblement leurs dépenses dans ce domaine.
L’an dernier, 14 milliards de dollars ont été investis dans des entreprises des secteurs du climat et des technologies propres, soit seulement 12 % de tous les financements en capital. Il faut aussi que la part des marchés publics, du capital-investissement et du capital de risque s’accroisse.
Et si nous voulons que cette décennie soit celle qui propulse un avenir durable, nous devrons financer, développer et soutenir les technologies vertes innovantes.
Cela dit, nos recherches montrent également qu’une grande partie de la population canadienne n’est pas prête à modifier son mode de vie pour lutter contre les bouleversements climatiques. Or, à quoi sert une technologie si personne n’en veut? Les mentalités devront changer et, plus que jamais auparavant, le pays devra se mobiliser pour promouvoir l’adoption des nouvelles technologies.
Dans cet épisode du balado Les innovateurs, nous nous intéressons à un éventail d’innovations canadiennes, des véhicules électriques à l’utilisation du carbone en passant par la mesure du méthane. Pour en parler, nous avons invité trois dirigeants du secteur des technologies propres : Stéphane Germain, président de GHGSat, Apoorv Sinha, chef de la direction de Carbon Upcycling et Louis Tremblay, chef de la direction de FLO EV Charging.
Ce pourrait être une décennie décisive pour le Canada en matière d’action climatique et les technologies novatrices ont un rôle énorme à jouer.
Pour en savoir plus sur :
L’institut d’action climatique RBC, cliquez ici.
Speaker 1 [00:00:02] Bonjour. Ici John.
Speaker 2 [00:00:03] Et Theresa.
Speaker 1 [00:00:05] Theresa. Nous avons parlé de votre véhicule électrique dans des épisodes passés, et aujourd’hui, nous abordons les technologies propres. Commençons donc par un retour sur votre véhicule électrique. En êtes-vous toujours propriétaire?
Speaker 2 [00:00:14] Je le suis, et il m’a bien servi. Nous avons toutefois emménagé dans une maison et nous nous garons parfois dans la rue. L’accès à une borne de recharge n’est donc pas optimal.
Speaker 1 [00:00:24] Comment vous y prenez-vous? Pour la recharge dans la rue?
Speaker 2 [00:00:28] Essentiellement, nous ne le faisons pas. Il faut se rendre à une borne de recharge rapide. Heureusement, bon nombre des endroits que nous fréquentons pour les courses ont installé des bornes de recharge, ce qui est un énorme avantage et, honnêtement, un soulagement. Nous pouvons simplement entrer dans l’épicerie pendant 20 minutes et obtenir environ 6 % de plus de recharge. Cela nous permet d’effectuer nos déplacements essentiels.
Speaker 1 [00:00:46] J’adore; l’innovation à la volée. En tant que propriétaire de logement, que pensez-vous des thermopompes?
Speaker 2 [00:00:51] Nous envisageons justement l’ajout d’une thermopompe. Plus précisément, quelles thermopompes conviennent à notre espace? Quel est le bon moment pour en faire l’acquisition? Nous voulons utiliser nos unités de chauffage actuelles jusqu’à la fin de leur cycle de vie. Il y a donc beaucoup de facteurs à prendre en considération, non seulement moi, mais aussi bon nombre de mes voisins dans notre collectivité. Cette démarche a suscité un dialogue très intéressant entre toutes ces personnes de différents horizons.
Speaker 1 [00:01:16] Cela montre à quel point la transition climatique est complexe, non seulement pour des pays et des économies entiers, mais aussi pour les ménages et les particuliers. Chaque décision peut être légèrement différente. C’est ce qui rend cet enjeu à la fois intéressant et difficile. Nous examinons ces défis dans un nouveau rapport de l’Institut d’action climatique RBC intitulé « L’urgence de mettre les bouchées doubles ». Il s’agit de notre premier rapport qui se penche sur l’action climatique canadienne et évalue où en est le pays dans l’ensemble de l’économie, mais aussi du côté des particuliers et des ménages. Le message central se trouve dans le titre : l’urgence de mettre les bouchées doubles. Nous devons doubler beaucoup d’éléments, y compris le capital qui doit être investi dans la lutte contre les changements climatiques pendant le reste de la décennie. Ce capital est nécessaire pour déployer des technologies à grande échelle, qu’il s’agisse de thermopompes ou de véhicules électriques, mais aussi des technologies industrielles, comme le captage du carbone et la mesure du méthane depuis l’espace.
Speaker 2 [00:02:09] Ce capital climatique sera également nécessaire pour changer le discours, John. Nos recherches montrent que la plupart des Canadiens ne sont pas prêts à changer leur mode de vie pour favoriser une action climatique à incidence élevée, aussi cruciale, urgente et importante soit-elle. À quoi servent donc ces technologies si personne n’est prêt à les adopter?
Speaker 1 [00:02:26] Voilà qui s’annonce comme une décennie d’innovation. À l’approche du milieu de la décennie, comment pouvons-nous nous assurer que le Canada est un chef de file mondial dans la course aux technologies propres? Vous écoutez Les innovateurs, un balado de RBC. Mon nom est John Stackhouse.
Speaker 2 [00:02:45] Et je suis Trinh Theresa Do.
Speaker 1 [00:02:51] La lutte contre les changements climatiques concerne tout le monde. Toutefois, comme le montre notre rapport, le gouvernement fédéral a assumé la majeure partie du poids financier au cours de la dernière décennie. Il faudra de nouveaux investissements publics provenant de toutes sortes de sources, mais la véritable occasion réside du côté des capitaux et des marchés privés pour la mobilisation des milliards, voire des milliers de milliards de dollars nécessaires au développement de ces technologies, afin de nous placer sur la voie de la carboneutralité. Fait plus important encore, nous devrons tous, individuellement, en tant que citoyens, voisins et consommateurs, faire ces choix essentiels chaque jour.
Speaker 2 [00:03:20] Tout à fait. Nous devons nous mobiliser pour créer cette demande, car c’est cette demande qui favorisera l’envergure et l’adoption de ces nouvelles technologies. Cet enjeu est plus important que jamais.
Speaker 1 [00:03:33] Aujourd’hui, nous effectuons une analyse approfondie de la situation avec les dirigeants de trois sociétés canadiennes de technologies propres et discutons des occasions et des défis qu’ils entrevoient partout au pays et même dans l’espace. Notre premier invité est Stéphane Germain. Il est le président de GHGSat. En 2016, la société a lancé le premier satellite au monde permettant de surveiller les gaz à effet de serre. Il était de la taille d’un four grille-pain et portait le nom de Claire. En 2023, les satellites ont aidé les autorités à détecter et à stopper une fuite massive de méthane en Angleterre. Stéphane, bienvenue au balado Les innovateurs.
Speaker 3 [00:04:08] Merci, John. Bien heureux d’être ici.
Speaker 1 [00:04:09] Commençons rapidement par Claire. Pourquoi ce nom?
Speaker 3 [00:04:12] Nous donnons à nos satellites le nom des enfants des membres de notre équipe. Claire est la fille de notre scientifique en chef.
Speaker 1 [00:04:20] C’est un excellent début. Nous connaissons tous assez bien les images satellites, même si elles proviennent de Google. En quoi celles de GHGSat sont-elles différentes?
Speaker 3 [00:04:28] Nous avons conçu nos satellites très précisément pour surveiller les émissions provenant d’installations individuelles partout dans le monde. Il existe des satellites qui permettent d’observer l’ensemble de l’atmosphère chaque jour afin d’alimenter les modèles de changements climatiques. De notre côté, nous cherchions plutôt à aider les exploitants individuels à voir ce qui se passe dans leurs propres installations.
Speaker 1 [00:04:48] C’est une chose d’avoir accès à des images, mais encore faut-il en faire quelque chose. Comment reliez-vous le satellite aux décideurs sur le terrain? Qui peut utiliser ces données?
Speaker 3 [00:04:59] C’est un défi perpétuel, car nous vivons dans un monde où nous sommes tous inondés de données de façon constante. Il s’agit de transformer ces données en quelque chose d’utile et d’exploitable. Parfois, c’est aussi simple qu’une image qui « dit » mille mots. Plutôt que d’obtenir des données indiquant une fuite d’une ampleur donnée à des coordonnées GPS précises, on peut simplement regarder une photo qui dit : « Voici une installation qui produit d’importantes émissions. » Une telle constatation aide à passer à l’action.
Speaker 2 [00:05:32] GHGSat a commencé à surveiller les émissions de méthane et a récemment lancé le premier capteur commercial de CO2 en orbite au monde. Pouvez-vous nous parler de la différence entre la surveillance du méthane et celle du CO2?
Speaker 3 [00:05:46] Il y a environ cinq ans, nous avons dû établir un ordre de priorités, car l’une des premières leçons tirées de Claire, c’est que si l’on essaie de mener deux projets de front, ils seront tous deux un peu moins bien exécutés qu’on ne l’aurait souhaité. Nous avons donc choisi le méthane en premier, car c’est celui qui avait le marché commercial le plus immédiat. Le CO2 est un enjeu à beaucoup plus long terme, bien qu’il faille s’attaquer aux deux. Il s’avère que pour nous, il s’agit en fait du même capteur. Nous devons simplement l’ajuster selon les différents gaz. Il s’agit donc d’un changement relativement mineur entre les deux satellites, mais c’est essentiellement la même chose, même si mon équipe scientifique ne serait pas d’accord! Nous avons très hâte de voir nos premiers résultats concernant le dioxyde de carbone.
Speaker 1 [00:06:33] Bien d’autres pays et sociétés excellent en imagerie par satellite. Comment avez-vous fait pour vous positionner comme chef de file?
Speaker 3 [00:06:39] Nous avons tout simplement constaté que nous disposions d’une technologie qui pouvait être mise à profit pour aider les clients à comprendre leurs propres émissions de façon plus rentable que ce qu’ils utilisaient comme autres technologies. L’idée de miniaturiser un capteur pour en faire un produit commercialisable en tant qu’entrepreneur, en tant que nouvelle entreprise, était assez folle, surtout si l’on remonte 10 ou 15 ans en arrière. Nous avons repéré cette occasion, nous avons constaté le besoin du marché et nous avons foncé. Nous avons simplement été les premiers à le faire. Et maintenant, nous travaillons très fort pour maintenir cette avance et rester au premier rang dans notre créneau.
Speaker 1 [00:07:13] Comme le dit le vieil adage, ce qui peut être mesuré peut être géré. Tout tourne autour de la mesure des émissions. Quels sont les types de sociétés et les secteurs qui, selon vous, seront les plus avantagés, en particulier par la cartographie du méthane?
Speaker 3 [00:07:25] Le secteur du pétrole et du gaz est le plus important émetteur industriel de méthane au monde. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec de nombreuses grandes sociétés pétrolières et gazières en Amérique du Nord, mais aussi à l’échelle internationale. En plus du pétrole et du gaz, les secteurs des déchets, de l’exploitation du charbon ainsi que de l’agriculture sont également de très grands émetteurs. Si l’on examine la situation à l’échelle mondiale, si l’on additionne toutes les vaches dans le monde et que l’on multiplie cette somme par le nombre de rots qu’elles produisent, on obtient une grande quantité de méthane. Bien d’autres secteurs sont touchés, mais il s’agit probablement des plus importants.
Speaker 2 [00:07:59] Compte tenu de la diversité des émetteurs et des paysages géographiques, quels sont les défis auxquels votre entreprise fait face pour être en mesure de recueillir et d’analyser ces données?
Speaker 3 [00:08:09] En fait, la collecte et l’analyse des données sont les étapes faciles. Le défi est de savoir comment traduire ces données en actions. On a affaire à différentes cultures d’entreprise, cultures nationales et lois nationales. Le défi consiste donc à mobiliser tous ces groupes et tous ces territoires différents.
Speaker 1 [00:08:30] Je suppose que certains utilisateurs ne veulent pas voir les résultats. Comment combler ce fossé entre les mentalités?
Speaker 3 [00:08:35] La bonne nouvelle est qu’en fait, dans presque toutes les sociétés avec lesquelles nous avons travaillé, il y a toujours un groupe qui veut mieux comprendre les émissions. Parfois, ce groupe se bat contre une culture qui oriente 99 % du reste de la société, vraiment axée sur la production et les bénéfices. C’est donc un défi de taille que d’amener chaque société à obtenir les données, à les assimiler, et à les exploiter, et à le faire d’une manière qui est perçue comme positive.
Speaker 2 [00:09:04] Dans le cadre de vos échanges avec les entreprises et de la création de ce lien de confiance et de vérification, avez-vous été surpris par quelque chose?
Speaker 3 [00:09:13] Je peux peut-être vous raconter une histoire quelque peu amusante. Lorsque nous avons lancé notre premier satellite, Claire, en 2016, nous avons cherché différentes grandes sources d’émissions, et certains universitaires nous ont demandé d’observer ce qu’on appelle un volcan de boue. Il s’agissait d’une source naturelle d’émissions de méthane en Asie centrale. Bien sûr, nous y avons jeté un coup d’œil, mais nous n’avons rien vu. Très ennuyeux. Mais juste à côté, nous observé d’importantes émissions que nous n’avions pas prévues. C’est devenu le premier exemple clé de la communauté internationale qui s’unit pour détecter, au moyen de satellites, une source auparavant inconnue, puis pour travailler avec un gouvernement local pour atténuer le problème. Cette seule découverte a été équivalente au retrait d’un million de voitures des routes pendant un an.
Speaker 2 [00:10:05] C’est incroyable.
Speaker 3 [00:10:06] Voilà l’ampleur des occasions qui s’offrent à nous.
Speaker 1 [00:10:19] Stéphane, que doit faire le Canada pour se doter d’un véritable avantage national dans ce domaine?
Speaker 3 [00:10:24] Je crois vraiment que le Canada peut créer un avantage concurrentiel durable en se dotant de politiques et de règlements musclés, mais aussi grâce à des initiatives et à des efforts dynamiques de la part des exploitants eux-mêmes pour réduire les émissions. Il faut que tous les leviers soient actionnés en même temps. Ce n’est pas seulement une question de réglementation. Il ne s’agit pas seulement des taxes ou de la tarification du carbone. C’est un changement de culture. Il faut que les sociétés elles-mêmes se rendent compte qu’elles seront plus durables et plus rentables si elles se positionnent comme les plus concurrentielles et les plus différenciées au monde.
Speaker 1 [00:11:10] Si vous vous projetez dans, disons, cinq ou dix ans, quelle évolution entrevoyez-vous?
Speaker 3 [00:11:17] Je crois que d’ici cinq ou dix ans, chaque installation dans le monde sera surveillée quotidiennement à l’aide de satellites. Grâce à ce type de renseignements et de données, à cette transparence totale à l’égard des émissions mondiales, non seulement de méthane, mais aussi de dioxyde de carbone, nous aurons à la fois une idée plus claire des défis et des occasions ainsi que les bases d’un marché beaucoup plus fluide. Je vis donc avec l’espoir et, à mon avis, l’optimisme bien fondé que des changements importants seront apportés à la façon dont nous travaillons individuellement et dont les entreprises exercent leurs activités chaque jour, en raison de ce niveau de transparence à l’échelle mondiale.
Speaker 1 [00:11:57] C’est un excellent appel à l’action et aussi une source d’inspiration en ce qui a trait aux occasions qui se présentent pour toutes sortes de secteurs et d’innovateurs. Stéphane, merci d’avoir participé au balado Les innovateurs.
Speaker 3 [00:12:07] Merci, John. Bien heureux d’avoir été des vôtres.
Speaker 2 [00:12:14] Notre prochain invité est Apoorv Sinha, fondateur et chef de la direction de Carbon Upcycling Technologies, une société d’énergie propre de Calgary axée sur les matériaux de construction à faibles émissions de carbone. Apoorv est à la tête de Carbon Upcycling depuis dix ans, axant la société sur le « U » de CUSC (captage, utilisation et stockage du carbone). Apoorv, bienvenue au balado Les innovateurs.
Speaker 4 [00:12:36] Merci de m’avoir invité, Theresa et John.
Speaker 2 [00:12:38] Vous êtes né en Inde, avez grandi au Koweït et avez étudié l’ingénierie chimique et biomoléculaire à Atlanta, en Géorgie. Qu’est-ce qui vous a mené au Canada et dans le domaine des technologies propres?
Speaker 4 [00:12:47] Je peux vous dire que ce n’était pas mes talents en ski! Je demeure un skieur plutôt moyen. La tournure des événements a été vraiment intéressante. Comme vous l’avez mentionné, j’ai eu le privilège de voir différentes régions du monde. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme de premier cycle en 2010, c’est vraiment le marché de l’emploi qui m’a mené à Calgary. J’avais étudié le génie chimique et je tenais à travailler dans le domaine de l’énergie. À l’époque, Calgary était l’endroit tout indiqué pour cela. Il était difficile pour un immigrant d’obtenir un visa à long terme aux États-Unis. Il était donc logique de m’installer au Canada. Plus de 12 ans plus tard, je suis toujours là et je travaille dans un domaine que je trouve personnellement extrêmement gratifiant : le cycle du carbone et sa fermeture.
Speaker 1 [00:13:30] Quelle belle histoire canadienne! J’espère que nous pourrons skier ensemble un jour. J’ai l’ambition d’être plutôt moyen en ski, alors vous devrez m’aider à y arriver. Revenons maintenant aux immeubles. Nous sommes nombreux à ne pas être pleinement conscients de l’intensité carbonique des immeubles dans lesquels nous vivons ou travaillons, et du fait que plus nous en construisons, plus, souvent, la quantité de carbone rejetée dans l’atmosphère est grande. Pourriez-vous nous donner une idée de la place qu’occupe Carbon Upcycling dans ce grand défi?
Speaker 4 [00:13:58] Carbon Upcycling est axée sur le ciment et les scories. Je reviendrai sur la différence entre les deux dans quelques instants, car ces deux termes sont constamment confondus. Il n’y a aucune raison pour laquelle nous ne pouvons pas fabriquer du ciment à faibles émissions de carbone qui est à la fois rentable, évolutif et local. Le problème fondamental entourant la décarbonisation du ciment est que la chimie de sa fabrication, qui consiste à prendre du calcaire et à le cuire, entraîne l’émission de CO2 et laisse derrière un produit chimique appelé oxyde de calcium, qui est essentiellement un liant qui assure l’intégrité de nos routes, de nos immeubles et de nos tabliers de pont. Foncièrement, nous travaillons à la réduction de ce composant de calcaire que nous appelons le ciment. En utilisant les déchets de l’exploitation minière, de la construction et de l’industrie de l’acier, nous pouvons essentiellement obtenir un produit de ciment à faibles émissions de carbone. Cela nous permet de nous rapprocher considérablement de nos ambitions de carboneutralité et de favoriser une circularité, non seulement pour le secteur du ciment, mais aussi pour d’autres secteurs comme l’exploitation minière, l’acier et même la production d’énergie.
Speaker 1 [00:15:05] Au fond, vous recyclez des matières pour en faire du ciment. Du recyclage valorisant, c’est ce que fait Upcycling?
Speaker 4 [00:15:12] La véritable différence entre le recyclage et le recyclage valorisant, John, c’est que nous utilisons une matière, présente dans les routes et les bases de sol, qui n’a pratiquement aucune valeur et qui est habituellement jetée avec des résidus ou dans des sites d’enfouissement. La transformation de cette matière en un produit réactif qui peut remplacer les scories dans le ciment est un très bon exemple évolutif de recyclage valorisant : une matière qui n’a essentiellement aucune valeur dans notre type actuel de marché peut maintenant être utilisée pour réduire les émissions de l’un des secteurs à l’intensité carbonique la plus élevée.
Speaker 2 [00:15:48] C’est fascinant; je vous remercie de cette explication très claire du processus. Nous avons beaucoup discuté avec des constructeurs et des promoteurs partout au Canada. Lorsque nous parlons de ciment et de béton, bon nombre d’entre eux nous disent qu’ils ne comprennent pas vraiment les solutions de rechange. Ils sont souvent réfractaires au risque et veulent s’en tenir au ciment portland, car c’est ce qu’ils connaissent et ce à quoi ils sont habitués. Ils peuvent en garantir la sécurité. Expliquez-nous ce que vous diriez à quelqu’un qui pose des questions sur la sécurité de cette approche.
Speaker 4 [00:16:16] Je dirais que le niveau de diligence raisonnable et de tests qui sont effectués, en particulier au Canada et aux États-Unis, est probablement le plus élevé à l’échelle mondiale. Nous effectuons ce travail à l’échelle commerciale à Calgary depuis maintenant trois ans. Nous avons été en mesure d’obtenir de nombreux éléments probants des projets commerciaux que nous avons entrepris avec nos partenaires locaux. Je pense qu’aucune entreprise d’utilisation du carbone (comme la nôtre) ne serait prête à recommander une intégration demain matin dans un tablier de pont ou dans les principaux éléments structurels du projet de la Ligne verte, par exemple. Toutefois, même dans le cas de ces grands projets d’infrastructures, environ 20 % à 30 % de leur portée ne sont pas de nature structurelle. Le profil de risque est donc très faible.
Speaker 1 [00:17:01] Apoorv, nous abordons un éventail de technologies climatiques dans cet épisode, et souvent, les enjeux ne portent pas sur les technologies elles-mêmes, mais plutôt sur leurs aspects économiques et leur financement. C’est là que réside l’obstacle. Donnez-nous une idée des aspects économiques de l’utilisation du carbone, de ce à quoi vous vous heurtez et de ce dont vous essayez de tirer parti.
Speaker 4 [00:17:20] Vous savez, le ciment est de loin la produit de base de fabrication humaine dont la production est la plus importante chaque année. La seule chose que les humains utilisent plus que le ciment est l’eau. Comme vous pouvez l’imaginer, ce facteur exerce une forte pression à la baisse sur le coût du ciment. Nous avons une grande chance, car en montrant que nous pouvons prendre ces déchets et les revaloriser, nous sommes essentiellement en mesure d’établir un profil de coûts de notre technologie qui, sur le plan de l’exploitation, est très concurrentiel, même par rapport au coût local de la production de ciment. Il s’agit d’un point extrêmement important, car à mesure que les facteurs favorables à la tarification du carbone et d’autres mesures incitatives gagneront en importance, nous croyons que le delta continuera de jouer en notre faveur. À notre avis, il est essentiel de créer quelque chose de viable sur le plan économique pour obtenir un niveau d’adoption significatif d’ici 2030.
Speaker 2 [00:18:13] Quels sont les meilleurs cas d’utilisation et les types de projets les plus courants que vous entrevoyez pour vos produits?
Speaker 4 [00:18:18] Je dirais à peu près tout ce qui relève des applications non structurelles. Il pourrait s’agir de trottoirs, de barrières en béton de type Jersey, de produits préfabriqués, ou encore de murs non porteurs dans des immeubles de faible hauteur. Toutes ces applications seraient possibles. Les applications externes sont également très intéressantes pour nous. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous essayons de faire connaître le plus possible notre solution.
Speaker 1 [00:18:43] L’un des défis dans le segment des matières est les normes que nous tenons tous pour acquises. Nos immeubles et nos ponts résistent en raison de générations de normes de travail, et beaucoup de personnes compétentes doivent examiner ces nouveaux produits ou ces nouveaux mélanges de matières pour juger s’ils sont prêts ou non à une adoption généralisée. Nous ne voulons pas mettre trop de poids, littéralement, sur ces matières. Comment allons-nous trouver un équilibre entre l’innovation et la protection de la population?
Speaker 4 [00:19:12] Au bout du compte, tout se résumera à la rigueur, à la prise de décisions et aux risques calculés. Je pense que nous devons réagir de façon mesurée; nous ne pouvons pas examiner cette question de façon trop large ou générale. Il existe de nombreuses occasions de le faire à l’échelle locale sans prendre de risques indus, en particulier en ce qui a trait aux vies humaines, mais aussi du côté du rendement. Cela ne signifie pas nécessairement que nous devons ralentir la transition. Je pense que nous devons simplement faire preuve d’une grande prudence quant à la mise en œuvre de ces technologies et en guider l’intégration.
Speaker 2 [00:19:40] Quels sont vos plans pour le développement du recyclage valorisant du carbone et des technologies de CUSC? Qu’espérez-vous voir dans cinq ans?
Speaker 4 [00:19:47] Notre mission, Theresa, est d’être la société de technologie carbone la plus influente de la décennie. Si nous pouvons montrer que nous pouvons y parvenir de façon rentable tout en créant un produit qui aide à réduire les émissions en aval grâce au remplacement de matières à forte intensité carbonique (comme le ciment), nous croyons que nous aurons fait du très bon travail pour réduire les émissions dans leur ensemble et laisser une empreinte positive dans ce segment. Je pense que nous avons une base de connaissances fondamentales en ce qui a trait à la construction, à la gestion du carbone et à la façon de les combiner. Le défi est de transformer cela en proposition de valeur circulaire qui est logique sur le plan holistique. Le développement itératif et l’exploitation des ressources et des compétences que nous avons accumulées au fil des siècles sont, à notre avis, la meilleure façon de procéder.
Speaker 1 [00:20:32] C’est génial. Nous avons besoin de plus d’innovateurs. Merci d’avoir participé au balado Les innovateurs.
Speaker 4 [00:20:36] Absolument, John. Merci.
Speaker 1 [00:20:41] Notre dernier invité, Louis Tremblay, est le chef de la direction de l’entreprise de bornes de recharge de véhicules électriques FLO et un pionnier de la mobilité électrique au Canada. L’objectif de FLO est d’accélérer l’adoption des véhicules électriques en offrant une expérience de recharge pratique et uniforme. L’entreprise permet de réaliser plus de 1,5 million de sessions de recharge par mois grâce à plus de 100 000 bornes de recharge en Amérique du Nord. Louis, bienvenue au balado Les innovateurs.
Speaker 5 [00:21:05] Bonjour, John, merci de l’invitation.
Speaker 1 [00:21:07] Commençons par l’histoire de FLO. Louis, vous exploitez un vaste écosystème de recharge de près d’un demi-million de membres. Comment FLO aide-t-elle les Canadiens à faire la transition vers les véhicules électriques?
Speaker 5 [00:21:18] Depuis la fondation de notre entreprise, nous avons le même objectif : que les conducteurs qui veulent passer à un véhicule électrique aient accès à un réseau de recharge fiable, et que chaque utilisation de nos bornes de recharge soit fructueuse afin que les gens puissent se sentir en confiance de voyager au Canada et compter sur le réseau de FLO.
Speaker 2 [00:21:39] Je suis propriétaire d’un véhicule électrique et j’ai constaté une incohérence dans les prix de recharge d’un endroit à l’autre. Comment FLO se distingue-t-elle de ses concurrents et comment envisagez-vous la tarification?
Speaker 5 [00:21:54] Oui, la tarification est certainement un sujet intéressant. Au cours des 15 dernières années, les prix ont évolué. Une chose dont je suis très fier est que nous avons travaillé en étroite collaboration avec Mesures Canada pour rendre possible la facturation au kilowattheure, et nous avons exercé des pressions pour que cela se concrétise. C’est un défi à relever. L’établissement d’une constance d’un chargeur à l’autre, d’une province à l’autre, demeure un enjeu complexe. C’est certainement un aspect sur lequel FLO intervient afin d’établir des prix raisonnables pour les propriétaires de véhicules électriques.
Speaker 1 [00:22:27] Il est assez normal maintenant, et même beaucoup plus qu’il y a deux ans, de voir des véhicules électriques non seulement dans les grandes villes, mais partout au pays. Or, nous ne voyons pas les infrastructures dont dépendent tous ces véhicules. Dans quelle mesure devrions-nous être préoccupés par l’état de préparation des infrastructures en vue d’un point d’inflexion des ventes de véhicules électriques?
Speaker 5 [00:22:45] Nous devrions certainement être préoccupés, John. Il y a encore beaucoup à faire. Nous devons travailler avec les gouvernements et les équipementiers pour nous assurer qu’il y a suffisamment de bornes de recharge, qu’il s’agisse de recharge rapide entre les villes et les collectivités ou de bornes en bordure de rue dans les villes, où il y a un stationnement ou une clôture. Par ailleurs, l’offre de modèles de véhicules électriques est plus importante aujourd’hui, ce qui est très enthousiasmant. Auparavant, les voitures n’avaient pas une autonomie suffisante et ne pouvaient pas convenir à une famille comme la mienne. Maintenant, on commence à voir des camionnettes, des véhicules utilitaires sport et des fourgonnettes. Il y a tout un éventail de produits disponibles. Le prix des batteries diminue. Il s’agit d’une dynamique favorable; on commence à voir les consommateurs prendre les rênes. Ils ont des options. Cette dynamique crée vraiment le contexte que nous recherchons. C’est un marché mené par les consommateurs où l’on se bat pour offrir plus d’options, de meilleurs prix et plus de fonctionnalités aux consommateurs.
Speaker 2 [00:23:48] À mesure que les types de véhicules électriques se multiplient, quels sont les défis et les obstacles que nous devons encore surmonter pour l’adoption d’une culture de véhicules électriques généralisée?
Speaker 5 [00:23:56] Il y a encore beaucoup à faire. C’est une transition, n’est-ce pas? Il y a encore beaucoup de bornes de recharge à déployer, surtout des bornes de recharge ultrarapides, car les voitures sont maintenant dotées de batteries plus grosses. Les batteries des camionnettes sont deux fois plus grosses que celles des voitures qui étaient sur le marché il y a quelques années. Nous avons donc besoin du soutien du gouvernement. Tout le monde veut lutter contre les changements climatiques, mais il s’agit d’une transition difficile. Nous devons donc nous assurer que toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse du gouvernement, des équipementiers, des services publics ou des sociétés d’électricité, effectuent cette transition ensemble.
Speaker 2 [00:24:31] Comment FLO choisit-elle l’endroit où elle construira ses prochaines bornes de recharge? Vous avez mentionné les camionnettes électriques. Il existe différents types de véhicules. Il existe également différents segments de conducteurs. Il y a les parcs commerciaux. Comment envisagez-vous ces segments dans la fabrication des prochaines bornes de recharge?
Speaker 5 [00:24:47] Pendant la majeure partie du déploiement de notre réseau, nous avons vendu des bornes à quiconque en voulait une à la maison ou au travail, qu’il s’agisse d’une borne de recharge rapide ou en bordure de rue. À mesure que le marché progresse, vous avez tout à fait raison, Theresa, nous devons nous assurer, en tant qu’exploitants de réseau, d’offrir une excellente couverture pour que les gens puissent avoir accès à des bornes de recharge partout. Nous disposons de meilleures capacités pour comprendre les besoins des propriétaires de véhicules électriques, car nous avons accumulé un ensemble de données qui nous indiquent où les conducteurs ont besoin de recharger leur véhicule. Nous devons également être en mesure d’investir nous-mêmes et d’obtenir un rendement sur le capital investi, et nous devons placer les bornes de recharge où elles seront les plus utiles. La situation est en pleine évolution. Auparavant, FLO vendait et exploitait ce réseau. Maintenant, nous déployons nos propres bornes de recharge et en sommes propriétaires. Pour moi, après 15 ans dans ce secteur, il s’agit d’un changement important, mais aussi d’un moyen de s’assurer que l’expérience des propriétaires de véhicules électriques sera meilleure grâce à cette couverture que nous serons en mesure d’offrir.
Speaker 1 [00:25:53] Vous avez une perspective fort intéressante sur l’évolution des conducteurs et du secteur. Compte tenu de cette croissance, quels changements observez-vous dans le comportement des consommateurs?
Speaker 5 [00:26:05] Un changement important s’opère, car les choses évoluent et le secteur touche de plus en plus le grand public. J’aime donner en exemple ma femme ou ma mère. Elles ne se soucient pas de toute cette complexité. Elles veulent simplement se rendre du point A au point B. C’est exactement ce que nous voulons, n’est-ce pas? Que les gens n’aient pas peur et n’aient pas d’anxiété liée à l’autonomie des véhicules, et qu’ils veuillent simplement se lancer. Voilà où nous en sommes depuis quelques années. Nous voyons de plus en plus de gens se tourner vers les véhicules électriques parce qu’ils n’ont plus peur. En revanche, la promesse que nous devons tenir, nous et d’autres réseaux de bornes de recharge, est de nous assurer que nous ne les laissons pas tomber.
Speaker 1 [00:26:49] Au cours des cinq prochaines années, de quoi le Canada aura-t-il besoin pour devenir un chef de file dans ce domaine?
Speaker 5 [00:26:57] Nous ne sommes pas dans une mauvaise posture. Je dirais qu’au Canada, nous avons certaines des cibles les plus ambitieuses de la planète. Cela dit, le déploiement des infrastructures doit se concrétiser, et j’espère qu’il s’accompagnera d’une exigence de redressement de la fiabilité et l’expérience de recharge. L’expérience doit être meilleure que celle de la voiture à combustion interne. Nous avons donc toujours besoin du soutien du gouvernement, mais nous devons procéder au déploiement. Parallèlement, nous devons nous assurer d’investir dans notre industrie en investissant dans les mines et les batteries. Toute la valeur change, de la recharge aux voitures. Nous devons investir dans ce secteur et dans ce qui crée de la valeur pour notre pays, car c’est l’un des meilleurs moyens de tirer parti de cette nouvelle économie.
Speaker 1 [00:27:38] Louis, il s’agit d’un excellent appel à l’action pour les propriétaires de voitures et pour le pays. Merci beaucoup d’avoir participé au balado Les innovateurs.
Speaker 5 [00:27:45] Merci, John.
Speaker 1 [00:27:51] Theresa. Ces conversations ont été fascinantes. Nous avons entendu les perspectives de trois pionniers des technologies propres dans les domaines de la mesure du méthane, de l’utilisation du carbone et des véhicules électriques, un véritable spectre de l’innovation canadienne. Tout au long des conversations, je me disais qu’il s’agit d’une période remarquable sur le plan historique, surtout si nous sommes en mesure de développer ces technologies et de nous assurer qu’elles transforment l’économie, mais aussi nos collectivités et la société de façon très positive.
Speaker 2 [00:28:20] J’aime le fait que le fil conducteur de toutes ces discussions est, dans une certaine mesure, la transition vers les questions et les aspects plus ennuyeux. Il ne s’agit plus de présenter des innovations emballantes, de se demander si les projets sont réalisables, ou de montrer une nouveauté géniale en cours d’élaboration. On se pose maintenant des questions plus concrètes : quelle utilisation les gens en feront-ils? Comment paierons-nous pour cela? Comment pouvons-nous gérer adéquatement le changement pour l’intégrer dans le quotidien des gens? Ces éléments sont ennuyeux, mais doivent nécessairement être pris en considération dans la conception et la construction. En réalité, il s’agit de la partie la plus intéressante, car c’est ce qui s’intègre à notre mode de vie. C’est l’aspect le plus important de ce parcours climatique.
Speaker 1 [00:28:59] J’adore. Nous pourrions peut-être demander à notre réalisateur de nommer cet épisode « Les questions ennuyeuses », car vous savez, ce qui est ennuyeux peut être emballant, mais ce qui est ennuyeux est en fait important. Il sera essentiel de bien comprendre tous les détails de ces enjeux. Si nous mettons les efforts nécessaires, comme nous l’avons entendu à maintes reprises au cours de l’épisode, cette décennie pourrait être celle de l’action climatique au Canada, et les technologies de rupture ont un rôle de premier plan à jouer à ce chapitre.
Speaker 2 [00:29:22] Je suis tout à fait d’accord, John. Il faut que tout le monde y mette du sien : les secteurs publics, les secteurs privés et, ultimement, les particuliers. L’Institut d’action climatique RBC, dont nous sommes tous les deux membres, vient de publier un rapport de recherche phare intitulé « Action climatique 2024 : l’urgence de mettre les bouchées doubles ». Si vous souhaitez consulter ce rapport, je vous invite à visiter le site rbc.com/ica.
Speaker 1 [00:29:49] Dans le prochain épisode, nous discuterons avec Allison Nankivell, nouvelle chef de la direction de MaRS Discovery District, et nous entretiendrons avec des femmes remarquables qui relèvent des défis dans le secteur canadien des technologies propres. Voilà. Mon nom est John Stackhouse.
Speaker 2 [00:30:02] Et je m’appelle Trinh Theresa Do. Vous écoutez Les innovateurs, un balado de RBC. On se reparle bientôt.
[00:30:12] Le balado Les innovateurs de RBC est créé par le groupe Leadership avisé RBC. Il ne constitue pas une recommandation visant une organisation, un produit ou un service. Pour en savoir plus sur Les innovateurs, consultez le site https://leadershipavise.rbc.com/innovateurs-rbc/?_gl et laissez-nous une cote de cinq étoiles si vous aimez notre émission, laissez-nous une note de cinq étoiles!
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