À l’heure où le Canada aborde un virage économique de première grandeur, ses collèges et ses universités ont un rôle clé à jouer.
Depuis longtemps, les établissements postsecondaires participent de l’identité canadienne. Ils soutiennent la recherche, offrent un enseignement de qualité à un coût abordable et constituent pour les collectivités du pays des pôles économiques qui sont des gages de progrès et de prospérité.
Or ce secteur n’est plus aussi solide que naguère et sa place au sein des institutions dont dépend l’avenir du Canada est compromise. De nombreux établissements affichent un inquiétant déséquilibre financier et le secteur est souvent considéré comme répondant mal aux besoins économiques du moment ; ces deux maux se renforcent mutuellement. Partout au pays, des établissements postsecondaires suspendent des programmes, ferment des campus et licencient des employés dans l’espoir de détendre temporairement les tensions budgétaires. La pérennité du secteur exige toutefois de véritables réformes politiques et financières.
Tout comme l’économie nationale, le secteur postsecondaire est appelé à se transformer.
Il y a quelques mois, nous avons publié un rapport dans le cadre du projet Croissance (Une voie plus intelligente : les arguments en faveur d’une réforme de l’éducation postsecondaire) . Il y figurait des recommandations visant à rendre le secteur plus adapté aux réalités de l’heure, notamment en intégrant les enjeux professionnels aux programmes d’enseignement ou en permettant au secteur privé de financer les travaux de recherche et développement. Pendant l’été, l’équipe Leadership avisé RBC et ses partenaires ont approfondi la question et invité nos dirigeants à se pencher sur la manière dont l’enseignement supérieur peut contribuer à la croissance économique du pays1. Le message était clair : le secteur est en crise.
Il est urgent d’agir. Selon nous, cinq priorités s’imposent à qui veut réformer le secteur postsecondaire afin qu’il réponde à la nouvelle stratégie économique canadienne.
1. Une nouvelle entente financière
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La solidité du secteur postsecondaire exige un financement stable et à la hauteur des besoins.
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Les dépenses publiques engagées pour les collèges et les universités diminuent constamment.
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Alors que le Canada était autrefois l’un des pays qui financent le plus généreusement leurs établissements et où la proportion de la population qui suit des études supérieures est la plus élevée2, ses dépenses sont passées d’un pic de 1,47 % du PIB en 2011 à la moyenne actuelle de l’OCDE, soit 1,1 %3. Le Canada n’est pas le seul État à avoir diminué son soutien en faveur du secteur postsecondaire, mais « peu de pays ont opéré des coupes aussi marquées et d’aussi grande portée».4
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Compte tenu de la croissance du PIB, les dépenses publiques accusent un déficit de 13 milliards de dollars par rapport à leur niveau d’il y a 15 ans.5
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Les frais de scolarité payés par les étudiants canadiens ne permettent pas de combler l’écart.
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Pour la plupart des programmes, les gouvernements provinciaux fixent les frais de scolarité en plafonnant ce que les établissements peuvent facturer ; actuellement, la majorité des étudiants de premier cycle déboursent à peu près autant que leurs prédécesseurs il y a 10 ans.6
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C’est en partie pour cette raison que les effectifs d’étudiants canadiens inscrits à un même cours sont souvent très importants, particulièrement dans les disciplines coûteuses – en médecine, par exemple.
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N’étant pas réglementés, les frais de scolarité imposés aux étudiants étrangers ont été pour certains établissements une bouée de sauvetage – et, à tout le moins, une forme de subvention en faveur des étudiants canadiens.
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Entre 2010 et 2023, ces frais ont représenté la totalité des nouveaux revenus d’exploitation enregistrés dans le secteur postsecondaire.7
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En 2024, le gouvernement fédéral a plafonné le nombre de permis d’études accordés et décidé de n’attribuer de permis de travail postdiplôme (un puissant incitatif pour de nombreux étudiants étrangers) que si le demandeur est inscrit à l’un des programmes de niveau collégial qui viennent combler les pénuries de main-d’œuvre.8
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L’Ontario a été particulièrement frappé : depuis 2024, six de ses établissements ont subi des dommages financiers (pertes, coupures ou déficits) de plus de 140 millions de dollars.9
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Un observateur relève que, depuis l’imposition des plafonds, plus de 850 programmes ont été suspendus ou abandonnés ; 35 établissements ont signalé au moins 100 emplois affectés.10
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La liste fédérale des programmes permettant d’obtenir un permis de travail postdiplôme a changé plusieurs fois au cours d’une même année11, ce qui rend la planification difficile dans les établissements.
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Sans nouvelle entente financière, les décideurs vont continuer de faire passer la viabilité de leurs établissements avant la prospérité nationale. Leurs choix auront des conséquences non négligeables, non seulement sur l’accessibilité et la qualité des programmes (notamment dans les régions rurales où les pénuries de main-d’œuvre se font déjà sentir), mais aussi sur la capacité du pays à conserver ses meilleurs éléments.
Selon nous, plusieurs mesures peuvent contribuer à la stabilité financière du secteur :
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ILes provinces, le gouvernement fédéral ou tous les ordres de gouvernement à la fois pourraient accroître les dépenses publiques en faveur des établissements postsecondaires.
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Le financement pourrait être assujetti à tel ou tel critère ou à des retombées déterminées.
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Au cours des discussions que nous avons menées à l’échelle du pays, l’idée a été émise qu’un nouveau mode de financement pourrait être envisagé par le gouvernement fédéral et le regroupement U15 des grandes universités de recherche canadiennes. Les interlocuteurs se sont demandé si le Canada pourrait octroyer une aide spéciale aux chercheurs qui travaillent dans des disciplines d’intérêt national, ce qui permettrait de redistribuer davantage de fonds provinciaux.
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Cela dit, compte tenu du vieillissement de la population canadienne et des appels à financer en priorité les soins de santé et autres secteurs, il est peu probable que l’État suffise à engager les investissements nécessaires.
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AUne autre option consisterait à miser différemment sur les frais de scolarité. Si les établissements disposaient de davantage de souplesse en la matière, ils pourraient bénéficier d’une nouvelle source de revenus qui contribuerait à leur stabilité financière et les inciterait à mieux répondre aux préférences des étudiants et aux besoins du marché du travail.
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Qui dit « plus de souplesse » dit « frais plus élevés » pour les étudiants mieux nantis. Afin que les autres puissent continuer de suivre les programmes, les provinces et le gouvernement fédéral devraient veiller au maintien des systèmes de soutien financier en place. Les établissements devraient peut-être aussi devoir affecter une partie de la manne que constituent les frais de scolarité à l’assistance accordée aux étudiants sous condition de ressources.
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ISi les frais imposés aux étudiants étrangers doivent continuer de jouer un rôle clé dans le financement des établissements (comme cela a été le cas pour les collèges), le Canada devra fixer des objectifs plus durables, compte tenu de l’équilibre à trouver entre des flux migratoires répondant aux besoins en main-d’œuvre et la nécessité pour les établissements de planifier à long terme.
2. Des mandats plus adaptés
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Une meilleure assise financière permettra aux établissements de jouer un rôle stratégique dans le cadre du virage économique national, en s’attaquant aux enjeux prioritaires. Ils seront davantage en mesure de le faire si leur mandat s’accorde mieux aux besoins des étudiants et des différents secteurs d’activité. Comme nous l’écrivions dans Une voie plus intelligente, « nul besoin que chaque établissement offre les mêmes programmes, sans compter que nous n’en aurions pas les moyens ».
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De loin, le système postsecondaire canadien semble très différencié. On y trouve des universités, des collèges, des instituts, des écoles polytechniques, des syndicats et des employeurs offrant des services d’apprentissage – sans compter, dans certaines provinces, d’autres types ou sous-types de prestataires.
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Toutefois, certaines lignes de démarcation ne sont pas nettes. On reproche depuis longtemps au système d’avoir un penchant pour l’uniformisation et de privilégier le modèle universitaire.12 Cette inclination s’explique – au moins en partie – par la nécessité de générer des revenus à l’intérieur du cadre décrit plus haut.
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L’augmentation récente du nombre de diplômes de baccalauréat offerts par les collèges et du nombre de maîtrises proposées illustre cette tendance.13
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Les collèges canadiens ont coutume d’offrir des formations pratiques répondant aux besoins des entreprises, mais elles sont coûteuses – elles nécessitent souvent un équipement particulier et de petits effectifs. Un nouveau mode de financement pourrait permettre aux collèges d’en proposer davantage et de former des gens de tous âges, notamment les adultes qui doivent se recycler et les jeunes aspirant à exercer l’un de ces métiers spécialisés caractérisés par une pénurie persistante de main-d’œuvre.14
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Au sein de l’univers général des collèges et des universités, les établissements devraient développer des thématiques qui feraient leur spécificité.
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C’est la voie que suivent en partie le Lambton College, qui collabore avec l’industrie pétrochimique locale, et l’Université Royal Roads, lancée dans l’expérimentation des modèles d’apprentissage flexibles.
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La transition économique du Canada va nécessiter de répondre rapidement aux besoins de formation de l’industrie et des collectivités ; ce sont autant de possibilités qui s’offrent aux établissements qui se seront fixé des mandats satisfaisant à cette exigence.
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L’accélération des grands projets énergétiques, par exemple, exigera de combler les manques importants en compétences techniques qu’on observe dans les zones rurales et dans le nord du pays.
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De même, les Forces armées canadiennes manquent de techniciens et de main-d’œuvre qualifiée dans le domaine de l’aviation, pour les opérations de recherche et sauvetage, etc.
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Plus de 1 000 adultes canadiens ont été sondés récemment ; plus de la moitié pensent qu’ils pourraient utiliser efficacement les outils d’intelligence artificielle, mais moins du quart a suivi une formation dans ce domaine15. Les programmes de rehaussement des aptitudes des adultes ont donc tout à fait leur place.
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En matière de frais de scolarité, une plus grande marge de manœuvre et un niveau de concurrence accru conduiraient naturellement les établissements à se différencier et se spécialiser davantage.
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Le fait pour les planificateurs de disposer de meilleures données les aiderait à déterminer les possibilités de spécialisation et à les exploiter aussi stratégiquement que possible.
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Comparé à d’autres pays, le Canada recueille peu d’information sur la manière dont son système d’éducation a fonctionné jusqu’ici – et encore moins sur les orientations qu’il faudrait lui donner.
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De meilleures données permettraient par exemple aux établissements d’examiner si les caractéristiques socio-économiques des étudiants les rendent plus aptes à suivre tel programme plutôt que tel autre. En matière d’apprentissage continu, les établissements pourraient déterminer quel impact la complémentarité ou l’accumulation des formations suivies peut avoir sur le parcours de carrière, suivant le secteur d’activité considéré.
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Les établissements peuvent s’adapter de différentes manières
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Ils peuvent redéfinir leur mandat de manière à développer des atouts uniques et à répondre à des besoins professionnels particuliers (par exemple en se concentrant sur les secteurs d’activité en jeu ou sur les caractéristiques socio-économiques des apprenants).
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Le gouvernement fédéral prévoit de former de nouvelles alliances d’employeurs, de syndicats et de groupes d’industries qui s’appliqueraient à étoffer les compétences dans les « secteurs sous pression » (énergie, fabrication de pointe, etc.).
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Les représentants des établissements postsecondaires devraient participer aux discussions et être prompts à proposer des programmes pertinents.16
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Les gouvernements provinciaux devraient jouer le rôle de coordonnateurs en veillant à ce que les mandats des différents établissements se complètent et répondent aux besoins socio-économiques. Leurs mesures incitatives pousseraient les établissements à se spécialiser.
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Le gouvernement fédéral inciterait les provinces à élaborer une réglementation qui conduirait à standardiser la collecte des données et à produire de l’information cohérente, à jour et détaillée qui permettrait d’analyser l’efficacité de chaque programme et de suivre les progrès de chaque étudiant.
3. Modernisation des programmes et des services
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Les programmes et les services des collèges et des universités doivent être davantage en phase avec les réalités professionnelles et avec les possibilités qu’offre le monde du travail aux diplômés.
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À l’heure où l’IA se généralise et où chacun peut accéder à l’information, où qu’il se trouve, les modèles d’éducation traditionnels sont moins pertinents. Il nous faut repenser ce qu’apprennent les étudiants, comment ils se forment et comment ils témoignent de leurs acquis. Jusqu’ici, les enseignants ont toujours cherché à faire en sorte que les étudiants sachent répondre à des questions ardues. Nous devrions nous soucier tout autant de leur capacité à poser eux-mêmes des questions originales.
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Cela fait déjà un certain temps que les aptitudes les plus recherchées par les employeurs sont la pensée analytique, la flexibilité et l’agilité.17
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Les géants de l’industrie privilégient l’esprit d’entreprise, la communication et une connaissance élémentaire de la manière dont fonctionne une entreprise.
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All programs should be helping students develop and hone these skills, which are best gained in dynamic learning contexts that weave in real-world scenarios, for Tous les programmes devraient aider les étudiants à acquérir et à affiner ces aptitudes, ce qui suppose idéalement un cadre d’apprentissage dynamique en prise sur le monde réel (projets concrets, stages, etc.)18
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La demande en compétences technologiques (dans le domaine de l’IA et des mégadonnées, notamment) augmente très vite.19
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Il faut que les programmes d’études postsecondaires canadiens produisent des diplômés qui maîtrisent la technologie et qui sachent quand et comment recourir à l’intelligence artificielle afin d’être plus productifs, tout en restant conscients de ses limites et des risques qui l’accompagnent.
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Les établissements eux-mêmes doivent compter avec la technologie et l’IA.
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Conscients du coût de l’inaction, tous les types d’organismes canadiens, gouvernementaux y compris20, se servent de l’intelligence artificielle pour faire des gains d’efficacité et mieux satisfaire les usagers.21
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Les établissements postsecondaires emploient certains des meilleurs experts en technologie du pays. Ils devraient chercher beaucoup plus activement des façons d’intégrer les dernières technologies à leurs programmes et aux services connexes, afin d’optimiser l’efficience opérationnelle, la qualité des programmes et les conditions d’utilisation pour les étudiants.
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D’autres pays donnent l’exemple : l’Arizona State University a mis au point, à l’intention des étudiants, des systèmes de soutien proactif qui reposent sur l’analytique prédictive22, et elle emploie l’IA pour aider les étudiants à faire des choix de carrière pertinents.23
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La volatilité économique devient la norme ; les impératifs d’apprentissage continu aussi.
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Il faudrait offrir davantage de programmes aux adultes en milieu de carrière qui doivent se mettre à niveau ou suivre une formation d’appoint.
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Les Canadiens dont l’emploi est menacé ont tendance à suivre des programmes de formation courts et axés sur la carrière – quand ils existent.26
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Pour les adultes, l’intérêt d’un tel programme, c’est qu’il leur permettra de retrouver un emploi le plus rapidement possible, puisqu’ils peuvent faire valoir leur niveau de formation et leur expérience – or, ils ont souvent des enfants à élever et des factures à régler. Certains préfèrent apprendre à leur rythme et selon leur propre calendrier.
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Les programmes axés sur les compétences ont le vent en poupe aux États-Unis mais sont encore rares au Canada. Les titres de compétences sont accordés en fonction de la maîtrise avérée des connaissances acquises et non d’après la durée d’inscription au programme.27
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WSelon nous, il est impératif de se moderniser et le moment est d’ailleurs idéal. Les objectifs sont multiples :
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Repenser les contenus, les modes de prestation et d’évaluation ainsi que le rôle des formateurs, afin d’optimiser l’apprentissage tout en le mettant au goût du jour.
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Veiller à ce que chaque programme offre des possibilités d’apprentissage pratique qui permettent d’étoffer les aptitudes transférables que sont la résolution de problème, la communication, la connaissance des technologies et l’esprit d’entreprise.
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Mettre à profit la technologie et l’IA, par exemple :
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En apprenant aux enseignants et au personnel à :
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Eintégrer réellement l’IA au cadre d’apprentissage (on fait fausse route en imposant des examens sur papier pour éviter aux « tricheurs » de recourir à l’IA) ;
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déterminer comment l’IA peut alléger leurs tâches.
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En offrant des possibilités d’apprentissage optimisé par la technologie (formation à distance ou hybride, simulations…) et des services de soutien à l’avenant.
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En matière d’apprentissage continu, répondre aux besoins des apprenants en présentant les titres de compétences comme des étapes à atteindre et non comme des fins en soi.
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Sachant que les intéressés retourneront se former plusieurs fois dans leur vie, il faut rendre cet exercice aussi facile et gratifiant que possible ; pour cela, on pourrait essayer de nouveaux modèles et, par exemple, tâter de la formation axée sur les compétences.
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4. Rénovation des structures de gouvernance
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Pour se moderniser et mieux répondre aux besoins, les établissements ont besoin de plus de flexibilité.
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Sur le plan extérieur, les autorités réglementaires et les politiques générales, souvent restrictives à l’excès, ne facilitent pas les changements réclamés ci-dessus. Le modèle de financement de l’Ontario, par exemple, dissuade les collèges de concevoir des programmes pouvant être suivis à temps partiel et qui, pour cette raison, intéresseraient les adultes qui doivent se mettre à niveau28. Dans l’ensemble du Canada, les cadres de qualification et de certification fondés sur le nombre d’heures de formation n’incitent pas les établissements à expérimenter des programmes que chacun peut suivre à son rythme (nous pensons, là encore, aux formations axées sur les compétences).
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Sur le plan interne, l’aversion pour le risque, la fragmentation des cadres de gouvernance et les conventions collectives contraignantes (et privilégiant souvent l’ancienneté) peuvent empêcher les dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent.
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The processes involved with developing programs, revamping them or shutting them down to evolve in step with the world outside institutional walls are all very much informed (and paced) according to the structures inside those walls.
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A roundtable participant captured the situation well:
« [Les dirigeants des établissements] sont appelés à les gérer comme s’il s’agissait d’une entreprise, mais ils sont encore soumis à un cadre juridique et réglementaire conçu pour des organismes de service public. L’inadéquation est flagrante.
Quelqu’un d’autre contrôle 80 % des revenus et 85 % des dépenses, deux conseils d’administration et quatre groupes de parties prenantes pensent chacun être l’actionnaire majoritaire, mais aucun ne l’est. De plus, l’établissement est assujetti à plus de 200 dispositions législatives. Les entreprises, elles, suivent des cycles hebdomadaires. Il n’est pas étonnant qu’elles n’aient plus confiance en nous. Nous frisons l’obsolescence, non pas en raison de notre incapacité, mais à cause de contraintes structurelles. »
Il faut étudier les possibilités d’amélioration de l’efficacité et de la flexibilité.
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Les gouvernements provinciaux pourraient inviter les directions d’établissement postsecondaire à les aider à cerner et à lever les obstacles réglementaires, par exemple en examinant de quelle façon les organismes de réglementation des professions favorisent ou limitent la capacité d’adaptation.
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De concert avec les syndicats, les directions pourraient revoir les conventions collectives et les politiques de gouvernance ou de gestion des ressources humaines, en visant un meilleur équilibre entre protection des emplois et viabilité de l’établissement. L’expérience et l’expertise des syndicats permettraient de cerner de nouveaux besoins, liés par exemple à la modernisation des tâches et des méthodes d’enseignement.
5. Pour des recherches appliquées et axées sur des missions concrètes
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Les différents ordres de gouvernement, les établissements postsecondaires et le secteur privé doivent s’attacher davantage à faire en sorte que le secteur de la recherche contribue à la prospérité nationale en faisant profiter les collectivités et les entreprises d’innovations tombant à point.
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Par rapport à d’autres pays développés (les États-Unis et le Japon, notamment) ou à la moyenne de l’OCDE, les dépenses engagées par le Canada en matière de recherche et d’innovation demeurent constamment faibles.29
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Le profil de notre secteur privé l’explique en grande partie ; il compte surtout des PME dont les budgets de recherche sont inexistants30 et des succursales de sociétés multinationales dont les sièges sociaux, établis dans d’autres pays, ont les moyens de miser sur l’innovation.
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Par contre, les établissements postsecondaires canadiens financent généreusement la recherche, comparativement à leurs homologues étrangers31 En fait, ce sont principalement eux qui supportent le fardeau ; compte tenu des enjeux, l’effort pourrait être orienté de manière plus stratégique.
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Traditionnellement, la réussite des recherches menées dans le secteur postsecondaire est mesurée en fonction du nombre de publications et de citations;32 or, les subventions gouvernementales encouragent souvent (bien qu’involontairement) l’approfondissement d’idées similaires et les changements incrémentiels.
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Les études s’achèvent souvent par la phase de formulation des concepts ; nos chercheurs étant peu incités à déposer des brevets ou à viser la mise en marché, les innovations prometteuses et leurs promoteurs s’en vont ailleurs, par exemple dans la Silicon Valley.
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Pour beaucoup d’établissements (et pour leurs unités internes), il faudra, pour promouvoir l’innovation et faire en sorte que les chercheurs dépassent l’étape de l’idéation, se réorienter (ne pas se contenter d’explorer, mais contribuer à l’atteinte des grands objectifs) et faire preuve d’ouverture, afin de conclure des contrats de recherche avec des partenaires de l’industrie pour qui les dates repères et les livrables doivent être fixés clairement.
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Cela ne veut pas dire que la recherche fondamentale doit être négligée. Si tel était le cas, les travaux qui ont valu le prix Nobel à Geoffrey Hinton33 ou Arthur McDonald34 n’auraient pas été possibles. Les recherches à mission bien définie doivent toutefois être davantage prises en considération.
Plusieurs avenues existent qui permettraient de soutenir davantage la recherche axée sur les grandes missions au sein du secteur postsecondaire canadien :
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Repenser les subventions fédérales en faveur des travaux qui débouchent sur des brevets ou promeuvent les priorités nationales.
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Axer les stratégies de recherche des établissements (dans le cadre de la refonte des mandats) sur des branches d’activité précises ou des priorités collectives (santé, défense nationale, sécurité alimentaire…).
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Faire en sorte que les processus d’affectation et de promotion récompensent l’innovation et les retombées pour la collectivité.
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Essayer de nouvelles approches et d’autres modes de collaboration (les engagements de dépenses en faveur de la défense nationale ouvrent par exemple bien des perspectives). Un nouveau bureau de recherche, d’études et de leadership évolué en innovation et en sciences (BOREALIS, pour « Bureau of Research, Engineering and Advanced Leadership in Innovation and Science ») pourrait miser sur les atouts des établissements et des entreprises pour stimuler l’innovation, tout comme le font l’Advance Research and Invention Agency (ARIA) au Royaume-Uni et la Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA) aux États-Unis, qui financent toutes deux des projets à haut risque et à rendement élevé, indépendamment des contraintes politiques habituelles et des processus universitaires.
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Faire participer davantage les entreprises au financement des contrats de recherche.
Le Canada a besoin de son secteur postsecondaire pour produire les aptitudes et l’innovation que réclame la transformation de son économie. Pour cela, de nouveaux modes de financement s’imposent, ainsi que, probablement, le soutien du public. La modernisation que nous venons d’évoquer aidera le secteur à obtenir l’acceptabilité sociale.
Seulement, le fardeau ne doit pas reposer uniquement sur les établissements et sur les décideurs politiques.
S’ils veulent profiter de ladite modernisation, les employeurs doivent être prêts à se mobiliser eux aussi, en fournissant de l’information sur les possibilités d’emploi et les aptitudes recherchées, en participant à la conception des programmes de formation et à l’évaluation des compétences, en imaginant des cadres d’apprentissage intégré au travail et en finançant la recherche et l’innovation.
Les enseignants du primaire et du secondaire ont également un rôle à jouer. Il est temps que les conseillers d’orientation abandonnent la notion dépassée que les métiers qualifiés ont moins de valeur que les diplômes universitaires, et même que les diplômes sont une fin en soi.
Le rehaussement des aptitudes n’est plus facultatif. Il doit être considéré et présenté (à tous les niveaux du système d’éducation et sur le marché du travail) comme la nouvelle clé du succès.
Jackie Pichette is Director of Skills Policy, RBC Thought Leadership
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Usher et coll. The State of Postsecondary Education in Canada, op. cit.
Usher et coll. The State of Postsecondary Education in Canada, op. cit.
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