Skip to main content
John Stackhouse : Planifier la chute du climat dans l’énoncé économique

Si vous aviez des doutes quant à la place qu’occupe le climat dans la liste des souhaits que le gouvernement Trudeau adresse au père Noël, lisez l’Énoncé économique de l’automne de Chrystia Freeland. Elle a présenté la stratégie économique annuelle du gouvernement sans mentionner une seule fois les « changements climatiques » ou l’« environnement ». (« Tout ce que je désire pour Noël, c’est deux » pourrait être son refrain des Fêtes, car elle rêve d’une inflation à 2 %.) Une approche aussi étroite des intérêts des consommateurs pourrait être une mauvaise nouvelle pour son caucus Vert. En revanche, le regain d’intérêt de Mme Freeland sur l’exécution pourrait être le bienvenu. Dans la stratégie de son gouvernement pour « l’économie propre », l’expression employée par Ottawa pour parler du climat, elle a précisé certaines choses.

Tout d’abord, le nouveau Fonds de croissance du Canada affectera environ la moitié de son financement de 15 milliards de dollars aux « contrats carbone pour différence », c’est-à-dire essentiellement des garanties de prix du carbone en cas de changement de politique gouvernementale. C’est beaucoup d’argent, mais cela ne suffira peut-être pas à soutenir financièrement une économie propre. Deuxièmement, le gouvernement déposera bientôt un projet de loi sur les crédits d’impôt à l’investissement pour des projets de capture de carbone et de technologies propres. Ces crédits d’impôt ont été promis il y a un an, mais ils n’ont jamais été finalisés. Ils seront essentiels pour les projets de décarbonisation, mais d’aucuns craignent qu’ils ne soient toujours pas concurrentiels par rapport aux mesures incitatives des États-Unis. Ottawa poursuit également son programme sur l’hydrogène, en promettant des allégements fiscaux pour l’ammoniac et en offrant plus de mesures incitatives pour les déchets de biomasse (copeaux de bois et résidus de culture) qui peuvent être utilisés dans le carburant d’aviation durable. Pour attirer plus de capitaux, Mme Freeland a donné son feu vert à une « taxonomie » qui aidera les banques et les caisses de retraite à qualifier les placements de « verts » ou de « transition », et elle incitera les caisses de retraite à investir davantage dans l’« économie propre » du Canada.

La façon dont une taxonomie traitera le gaz naturel sera controversée, tout comme une autre proposition de Mme Freeland : un programme national de garantie de prêts pour les Autochtones. Ottawa limitera-t-il ce que les communautés autochtones peuvent acheter en fonction de leur impact climatique ? Un groupe de 130 nations autochtones s’est empressé de dire que non, ça ne se passera pas comme ça ! Après des siècles de colonisation, ils choisiront leurs propres projets, y compris le gaz naturel, merci beaucoup. De tels débats domineront la session d’hiver, alors que les libéraux de Trudeau tenteront de montrer qu’ils sont capables de gérer l’économie actuelle et de contribuer à en bâtir une nouvelle.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Le lecteur est seul responsable de toute utilisation des renseignements contenus dans le présent document, et ni la Banque Royale du Canada (« RBC »), ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants, employés ou mandataires respectifs ne seront tenus responsables des dommages directs ou indirects découlant de l’utilisation du présent document par le lecteur. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses sociétés affiliées ne font pas la promotion, explicitement ou implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

Le présent document peut contenir des déclarations prospectives – au sens de certaines lois sur les valeurs mobilières – qui font l’objet de la mise en garde de RBC concernant les déclarations prospectives. Les paramètres, données et autres renseignements ESG (y compris ceux liés au climat) contenus sur ce site Web sont ou peuvent être fondés sur des hypothèses, des estimations et des jugements. Les mises en garde relatives aux renseignements présentés sur ce Site Web sont exposées dans les sections « Mise en garde concernant les déclarations prospectives » et « Avis important concernant le présent rapport » de notre Rapport climatique le plus récent, accessible sur notre site d’information à l’adresse https://www.rbc.com/notre-impact/rapport-citoyennete-dentreprise-rendement/index.html. Sauf si la loi l’exige, ni RBC ni ses sociétés affiliées ne s’engagent à mettre à jour quelque renseignement que ce soit présenté dans le présent document.