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La place du Canada dans la nouvelle ère nucléaire

À la COP28 de 2023, 25 pays ont déclaré leur intention de tripler leur capacité nucléaire d’ici 2050, ouvrant la voie à une nouvelle course au déploiement de l’énergie nucléaire. Plusieurs changements structurels ont accéléré cet élan, encouragés par l’avantage concurrentiel du nucléaire pour alimenter les centres de données de l’intelligence artificielle et la fabrication de pointe, et par l’importance cruciale de la sécurité énergétique dans un ordre géopolitique en mutation.

Où en est le Canada dans un monde qui revient à l’énergie nucléaire ?

Le Canada a une occasion à saisir, mais il devra agir vite s’il veut en profiter. Ses principaux atouts comptent son statut de pionnier dans la construction d’un petit réacteur modulaire (PRM) raccordé au réseau, à l’est de Toronto, et ses 80 années d’expérience en tant que puissance nucléaire civile de premier ordre.

Le PRM de Darlington, dont la mise en service est attendue d’ici 2030, constitue la première construction de réacteur canadien depuis une trentaine d’années, avec une capacité potentielle de 300 000 foyers desservis. Ce projet témoigne surtout de l’excellence de l’Ontario en matière d’exploitation nucléaire et de chaîne d’approvisionnement, et ouvre la voie à la province pour mettre son expertise au service des réseaux qui relient la Saskatchewan et la Pologne en passant par le Tennessee.

Cependant, les rivaux du Canada sont aussi dans la course. Le programme pilote de réacteurs nucléaires de l’administration Trump a pour objectif qu’au moins trois réacteurs d’essais nucléaires de pointe passent à un stade avancé d’ici l’été 2026. Le programme de PRM de la Chine progresse également, comme en témoigne le réacteur chinois ACP100 de démonstration qui a franchi de nouveaux jalons de construction en 2025.

Légende de la photo – Vivan Sorab, de Leadership avisé RBC, anime une table ronde sur le rôle des PRM dans le triplement de la capacité nucléaire mondiale lors du forum 2025 de l’Association nucléaire canadienne consacré aux petits réacteurs modulaires, à Edmonton.

Le succès du Canada dépendra de la capacité du pays à dynamiser son secteur nucléaire afin de fournir de nouvelles capacités à des fins électriques et non électriques, et à sécuriser son approvisionnement en combustible nucléaire pour faire fonctionner les centrales nucléaires de demain.

Ce dont le Canada a besoin pour réussir :

Fonder l’approvisionnement en combustible nucléaire sur l’uranium canadien. La baisse potentielle de l’approvisionnement secondaire en uranium et l’émergence des PRM dans les années 2030 et 2040 entraîneront un remaniement des chaînes d’approvisionnement en combustible nucléaire, et nous assisterons à une augmentation des besoins de concentration, de conversion et d’enrichissement de l’uranium et de la demande de services liés à la production de combustible. Les gisements d’uranium du Canada, reconnus à l’échelle mondiale, ainsi que le savoir-faire canadien en matière de conversion et d’enrichissement de l’uranium sont des atouts qui pourraient favoriser l’établissement d’une chaîne d’approvisionnement de combustible nucléaire nord-américaine – et mondiale.

Collaborer avec les États-Unis pour assurer la sécurité énergétique nucléaire du continent. Les décennies d’expérience opérationnelle des États-Unis dans le secteur des réacteurs à eau bouillante (REB) seront précieuses pour le Canada au moment de construire son premier PRM sur le site du nouveau projet nucléaire de Darlington, sur la base d’un modèle REB. Le savoir-faire du Canada, en tant que pionnier dans la construction et le déploiement de PRM, jouera un rôle essentiel dans la réussite des projets de PRM similaires aux États-Unis, du début de leur construction à leur mise en service.

Rehausser la confiance des investisseurs Les risques liés à la construction ont entravé la participation du secteur privé au financement de nouveaux réacteurs nucléaires. Pour renforcer la confiance des investisseurs à l’égard des PRM, le succès de l’Ontario devra se traduire par la construction de nouveaux réacteurs. Cela dit, le soutien du gouvernement demeurera un facteur important, en particulier dans les territoires plus petits.

Promouvoir la mobilisation des Autochtones et l’équité. Le dialogue avec les communautés autochtones est essentiel pour assurer le succès des nouveaux projets nucléaires. L’effort comprend notamment la sensibilisation à la technologie, en particulier dans les collectivités où l’énergie nucléaire n’a jamais été développée auparavant, afin d’obtenir l’adhésion des collectivités et leur participation aux projets par l’entremise de la création d’emplois et de programmes de formation et de prise de participation.   

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