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John Stackhouse :réflexions sur l’économie réelle pour le budget 2024

À Ottawa, il n’y a pas que la Colline du Parlement. J’y ai passé quelques jours la semaine dernière, avant le dépôt du budget fédéral, et j’ai eu l’occasion de rencontrer des constructeurs résidentiels, des métallurgistes, des propriétaires d’entreprises de logiciels, un innovateur du secteur des batteries, un exploitant d’autobus électriques, quelques acteurs de l’intelligence artificielle et le grand-père de Silicon Valley du Nord, sir Terry Matthews. Ce fut une plongée enrichissante dans l’économie dynamique d’Ottawa. Voici ce que j’en ai retenu :

Logement

  • L’opposition des résidents est la plus grande menace qui pèse sur le plan fédéral pour le logement. Nous voulons tous plus de logements, mais nous n’en voulons pas dans notre quartier.
  • Rien ne peut être construit sans infrastructure. On pense en particulier aux réseaux d’aqueduc et d’égout.
  • Il faudra peut-être tempérer l’enthousiasme suscité par les habitations préfabriquées. La réalité veut qu’elles soient généralement construites loin des centres de population et, par conséquent, qu’elles nécessitent un déplacement de la main-d’œuvre des usines à ces endroits.

Technologie

  • L’impôt sur les gains en capital (en fait, tout impôt sur la richesse) pourrait être la plus grande préoccupation budgétaire des entreprises de technologie. Tous les propriétaires d’entreprises que j’ai rencontrés peuvent déménager aux États-Unis dès demain s’il le faut.
  • L’immigration demeure la force vive du secteur canadien de la technologie, tout comme les collèges et les universités. Nous devons continuer d’investir.
  • La paralysie politique entourant des mécanismes fiscaux importants, comme le crédit d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental et Technologies du développement durable Canada, empêche les innovateurs canadiens d’obtenir un soutien essentiel.

Technologie propre

  • Le capital de risque bat de l’aile, en raison de la période prolongée de taux d’intérêt élevés. Faisons place au capital patient, y compris de la part des fonds de pension.
  • Du fait de l’incertitude politique, notamment en ce qui concerne les véhicules électriques, certains promoteurs et adopteurs précoces redoutent que l’essor de leurs marchés ne soit pas assez rapide.
  • L’approvisionnement demeure un obstacle de taille pour de nombreux propriétaires d’entreprise, car le marché canadien est parfois plus difficile que les marchés étrangers.

Intelligence artificielle

  • Le financement de la recherche sur les superordinateurs annoncé récemment donne un grand coup de pouce au secteur de la technologie.
  • La portée de la réglementation continue d’inquiéter les propriétaires d’entreprises, qui préfèrent avoir des lignes directrices fondées sur des principes, plutôt qu’une surabondance de prescriptions.
  • Comment pouvons-nous utiliser l’IA pour résoudre de grands problèmes, comme la transition énergétique et la construction de logements?

John Stackhouse est un auteur à succès au Canada et un expert de l’innovation et des bouleversements économiques. En tant que premier vice-président au bureau du chef de la direction de la Banque Royale du Canada, il dirige la recherche et le leadership éclairé de la Banque sur les changements économiques, technologiques et sociaux. Auparavant, il a été rédacteur en chef du Globe and Mail et directeur de la rédaction de Report on Business. Il a été agrégé supérieur au C.D. Institut Howe et à la Munk School of Global Affairs and Public Policy. Son dernier livre, « Planet Canada : How Our Expats Are Shaping the Future », se penche sur la ressource inexploitée que représentent les millions de Canadiens établis à l’étranger qui continuent d’exercer une influence au pays.

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