La réalité dans le monde de l'après-COVID pourrait devenir encore plus... virtuelle.
La crise actuelle transforme nos interactions avec notre environnement ainsi que notre façon de percevoir la réalité. Comme les mesures de confinement et de distanciation physique sont encore en place dans presque toutes les parties du monde, le retour aux voyages et à l’exploration, sous la forme à laquelle nous étions habitués, prendra un certain temps.
Toutefois, même une pandémie mondiale ne peut refouler la tendance naturelle de l’humain à explorer et à découvrir. Maintenant, plutôt que de sortir de chez nous, nous utilisons Internet pour visiter des endroits comme le British Museum et le Louvre, qui ont vu décupler le nombre de visites de leurs galeries virtuelles.
Avant même le début de la crise, Edward Burtynsky, célèbre photographe canadien, et Vikas Gupta, dirigeant du domaine des jeux interactifs, repoussaient les frontières de l’art en utilisant la réalité augmentée, la réalité virtuelle et la photogrammétrie. Ensemble, ils ont fondé AVARA Media pour créer des expériences visuelles immersives et tridimensionnelles qui transportent les gens vers des contrées lointaines. Ils se sont joints à nous à l’occasion d’une baladodiffusion de la série Les innovateurs RBC, afin de discuter de la façon dont nous pouvons nous servir de la réalité augmentée pour percevoir la réalité qui nous entoure comme jamais auparavant, et mieux comprendre l’impact de l’être humain sur la planète.
« Notre travail, à AVARA, a pour but de rapprocher les gens de la nature et de leur faire découvrir des parties du monde à la fois uniques et extraordinaires », a déclaré M. Gupta.
« Vous n’aurez peut-être jamais l’occasion d’aller en Indonésie et d’y voir un tigre, une espèce en voie de disparition. Mais si vous sortez de chez vous, nous pouvons vous donner l’impression qu’il y a un tigre juste là, dans votre cour », a-t-il ajouté.
Tout au long de sa carrière, amorcée il y a 40 ans, M. Burtynsky a mis de l’avant l’idée que la relation de l’être humain avec la nature est en total déséquilibre, d’abord au moyen de la photographie analogique, puis de la photographie numérique et d’autres supports. La réalité augmentée et la réalité virtuelle ont ouvert la voie à une façon nouvelle – et fascinante – de sensibiliser les gens à la relation de l’humain avec la nature, et qui va au-delà de ce que peuvent exprimer la photographie et le cinéma.
« Ici, vous êtes le protagoniste », a-t-il déclaré.
Toutefois, même si la réalité augmentée et la réalité virtuelle peuvent nous transporter vers de nouveaux endroits et nous faire vivre de nouvelles expériences, elles peuvent également déformer notre perception du monde.
« Nous sommes beaucoup trop dépendants de la technologie », a déclaré M. Gupta. « Depuis trop longtemps, nous nous en servons pour fuir la réalité. Ce que cette pandémie nous a surtout appris, c’est que nous tenons pour acquis que nous sommes maîtres de la nature. »
Donc, comment pouvons-nous atteindre un sain équilibre ? Voici cinq points à prendre en considération en ce qui a trait à la façon dont nos interactions, avec la technologie et entre humains, façonneront le monde de l’après-COVID.
1. La « photographie 3.0 ».
Elle est sur le point de transformer notre vision du monde. Nous sommes nombreux à avoir grandi à l’ère de la « photographie 1.0 ». Il s’agit de la technique, fondée sur un processus photochimique, qui est à la base de l’art photographique. Pensez aux photos du magazine National Geographic. Elles nous ont fait découvrir la planète. La « photographie 2.0 », de type numérique, crée un lien étroit entre la personne et l’image (pensez à Instagram). Ce qu’Edward Burtynsky appelle la « photographie 3.0 » est une forme d’art immersive et interactive, qui peut être plus puissante que la photographie analogique et la photographie numérique.
2. L’empathie.
Nous devons nous assurer que nos expériences de réalité augmentée et de réalité virtuelle ont un lien avec la réalité des autres habitants de la planète. En portant attention à ce qu’ils voient et à ce qu’ils souhaitent que nous voyions, nous pouvons envisager le monde tel qu’ils voudraient qu’il soit.
3. La théorie du jeu.
La technologie peut être beaucoup plus puissante lorsqu’on y applique la théorie du jeu. En donnant aux utilisateurs un éventail de choix qui influent sur les résultats, nous pouvons mieux comprendre le monde.
4. Le Canada.
Nous avons un rôle particulier à jouer dans cette révolution. Les Canadiens sont réputés pour leur créativité et leurs talents de conteurs. C’est pourquoi il y en a autant à Hollywood. Grâce à ces nouvelles plateformes, peut-être que nos artistes n’auront pas à aller à l’étranger pour exprimer leur vision du monde.
5. Le climat.
La crise de la COVID nous a rappelé l’importance de notre relation avec la nature. C’est encore la biologie, plus que la technologie, qui gouverne nos vies. Comment pouvons-nous, grâce au pouvoir des technologies visuelles, mieux comprendre notre relation de toujours avec la nature, ainsi que les problèmes que nous avons nous-mêmes créés ?
Nous ne pouvons pas faire régresser une technologie. Nous ne pouvons que la faire évoluer, et faire en sorte qu’elle contribue à notre propre évolution.
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