Lorsque vous pensez aux réussites canadiennes en matière de technologies, il est fort probable que Shopify, Hootsuite ou Wealthsimple vous viennent à l’esprit. Ces entreprises, qui sont toutes des symboles de l’« économie des intangibles » du Canada, doivent leur force en partie à leur propriété intellectuelle.
Ces témoignages de réussite cachent une préoccupation répandue au sujet de la qualité de la propriété intellectuelle au Canada. Le Canada occupe le 22e rang, derrière la Slovénie, del’indice d’innovation Bloomberg de 2020, qui classe la capacité des économies à innover en fonction de critères comme les dépenses en recherche et développement, la capacité de fabrication et la concentration des sociétés ouvertes de haute technologie. L’an dernier, Microsoft a fait enregistrer à elle seule plus de brevets que l’ensemble du Canada.
Le ralentissement provoqué par la pandémie présente-t-il une occasion de nous mettre en valeur ?
La communauté technologique est de cet avis. En octobre, 133 fondateurs se sont adressés au premier ministre Justin Trudeau par l’entremise du Conseil canadien des innovateurs. Dans leur lettre, ils plaidaient en faveur d’une stratégie de reprise encourageant la commercialisation des idées canadiennes et le développement d’écosystèmes afin d’aider les entreprises novatrices à croître. Ils ont affirmé que la propriété intellectuelle était non seulement l’actif commercial le plus précieux au monde, mais qu’elle continuait également d’ajouter de la valeur après sa création. C’est pourquoi il est particulièrement important de conserver la propriété intellectuelle au Canada.
Jim Balsillie, ancien cochef de la direction de BlackBerry et président actuel du Conseil canadien des innovateurs, joue un rôle clé dans la promotion de l’importance de conserver la propriété intellectuelle et a pressé le gouvernement canadien d’élaborer la stratégie de prospérité décrite dans la lettre du Conseil canadien des innovateurs. « Les chefs de la direction des sociétés technologiques sont très ambitieux et déterminés, mais les responsables des politiques sont passifs et sans ambition, » a-t-il dit dans le dernier épisode du balado Les innovateurs RBC.
M. Balsillie a déclaré que le Canada devrait s’inspirer des petites puissances technologiques spécialisées, comme Israël (cybersécurité) ou Singapour (microélectronique). Il a également mentionné que le Canada devrait jouer un rôle plus actif dans la gouvernance, surtout en ce qui concerne les données.
Il existe déjà des preuves que les entreprises canadiennes dont la propriété intellectuelle est importante croissent plus rapidement, exportent plus et continuent d’innover.
Le talent est un élément clé, peu importe d’où il vient. La pandémie a temporairement ralenti l’immigration au Canada, qui favorise les plus brillants candidats du monde. Toutefois, comme l’a souligné Charles Plant, fondateur du Narwhal Project, la pandémie a aussi mis en évidence toutes sortes d’occasions et a démontré que l’endroit n’a pas d’importance dans le concours mondial de talents. « Il n’est pas nécessaire que votre chef du marketing soit dans le bureau d’à côté. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas être situé à Dublin ou à Dallas. » Il est possible de tirer parti des ressources externes tout en continuant de former des champions de la propriété intellectuelle solidement ancrés au Canada, indique M. Plant.
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