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La BdC laissera son taux directeur inchangé après les réductions d’octobre et de septembre

Pour la semaine du 8 décembre 2025

Mercredi, le fait saillant de la semaine sera les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque du Canada (BdC) concernant le taux directeur. La BdC devrait le maintenir, tandis qu’une troisième baisse consécutive de 25 points de base de la Fed semble très probable.

Dans notre scénario de base d’il y a un mois, nous ne supposions pas une réduction de la Fed en décembre, étant donné que l’inflation aux États-Unis demeure supérieure à la cible de 2 % de la banque centrale, et que Jerome Powell, président de la Fed, a affirmé lors de la dernière réunion que nous devrions procéder avec prudence dans un contexte nébuleux.

Toutefois, en raison de la division inhabituelle au sein du comité du FOMC, il était entendu que la décision de la semaine prochaine sera serrée. Au cours des dernières semaines, les communications de la Fed ont penché vers une réduction. Compte tenu du nombre moindre de données publiées durant la paralysie, nous doutons que les membres belliqueux se battent férocement.

En comparaison, le maintien du taux par la BdC devrait être relativement peu controversé. Après la baisse de taux d’octobre, les décideurs ont indiqué que le taux directeur actuel est à peu près le bon niveau pour maintenir l’inflation à un niveau faible et stable, tout en soutenant la croissance malgré l’incertitude.

La publication retardée à la semaine prochaine des données sur le commerce canadien en septembre devrait montrer une augmentation de 3,4 % du volume des exportations de marchandises par rapport à août et une baisse de 3,1 % du volume des importations de biens afin de correspondre aux détails des données sur le PIB du troisième trimestre publiées la semaine dernière.

Ce qui est encore plus important, ce sont les détails du U.S. Census Bureau quant à savoir si les exemptions de l’ACEUM ont continué de soutenir les exportations canadiennes vers les États-Unis en septembre.

La préférence de la BdC pour un maintien du taux dépendait des prévisions de croissance économique modérée, mais positive de la banque centrale. Au troisième trimestre, la croissance du produit intérieur brut a dépassé les attentes, avec une hausse annualisée de 2,6 % par rapport à la prévision de 0,5 % de la BdC, les données étant contrastées.

Toutefois, les marchés de l’emploi ont également montré des signes de stabilisation, le nombre d’emplois grimpant de 54 000 en novembre, après avoir déjà enregistré des hausses fermes en septembre et en octobre. Le taux de chômage (moins volatil) est passé de 7,1 % en septembre à 6,5 % en novembre. Les secteurs manufacturiers exposés aux tarifs douaniers demeurent moroses, mais les mises à pied à l’échelle de l’économie sont demeurées faibles.

Par conséquent, les dépenses des ménages sont globalement demeurées résilientes cette année, malgré un léger repli au troisième trimestre. Les dépenses ont été soutenues en partie par les réductions de taux précédentes de la BdC qui ont réduit les pressions sur le service de la dette. Les gains réalisés par les marchés financiers ont renforcé la valeur nette et le pouvoir d’achat global.

Nous nous attendons à ce que ces tendances persistent au troisième trimestre et, la semaine prochaine, les données du bilan national montreront de faibles variations du ratio du service de la dette des ménages par rapport au niveau du deuxième trimestre, qui était déjà inférieur à celui de 2019, ainsi que de nouveaux gains en actifs financiers et en patrimoine net.

Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sous-jacentes dépassent la cible d’inflation de 2 % de la BdC et pourraient se révéler plus persistantes que ce que la banque centrale aimerait en raison des dépenses plus élevées que prévu des consommateurs et du gouvernement en 2026. Notre scénario de base suppose que la croissance par habitant s’améliorera lentement en 2026, sans autres réductions du taux directeur par la banque centrale.



Veille des données de la semaine à venir :

  • Les renseignements sur les comptes du bilan national du troisième trimestre qui seront publiés jeudi prochain devraient montrer une hausse de la valeur nette des ménages, l’expansion de l’actif surpassant la croissance du passif. Les solides gains enregistrés par le marché boursier au troisième trimestre (l’indice TSX a progressé de 11,8 % et l’indice S&P 500, de 10,3 %) ont été partiellement contrebalancés par la baisse de 1,8 % des prix des maisons. Le ratio du service de la dette des ménages devrait peu changer, à 14,4 %, car les paiements de dettes ont continué d’augmenter à un rythme semblable à celui du revenu disponible.

  • La publication des données sur le commerce international du Canada (et des États-Unis) en septembre, retardée par la paralysie du gouvernement américain, devrait indiquer une réduction du déficit commercial du Canada. Toutefois, l’ampleur de l’amélioration sera étroitement surveillée après que Statistique Canada a eu besoin d’utiliser des données estimées sur les exportations canadiennes pour compiler la contribution du commerce net au rapport sur le PIB du Canada au troisième trimestre. La majeure partie de l’augmentation de 3,1 points de pourcentage (taux annualisé) de la croissance du PIB au troisième trimestre est attribuable à un repli des importations, lesquelles n’ont pas été touchées par la paralysie aux États-Unis. Toutefois, les données trimestrielles sur le PIB laissent également entrevoir une hausse de 3,5 % des volumes d’exportations de marchandises en septembre.

Le présent rapport a été rédigé par Nathan Janzen, économiste en chef adjoint , et Claire Fan, économiste principale.

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