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Cultiver l’innovation : Une nouvelle ère pour l’agriculture canadienne

L’IA, l’automatisation, les drones et la génétique redéfinissent nos méthodes de culture, qu’il s’agisse de concombres, d’épinards, de poivrons ou même de fruits tropicaux.

Toutes ces innovations ont lieu en sol canadien.

Au vu de la croissance démographique, de la crise de l’abordabilité et de l’insécurité alimentaire grandissante, les serres sont devenues indispensables au secteur agroalimentaire.

Le besoin d’aliments de meilleure qualité, cultivés de façon durable, est aussi immense que les occasions qui en découlent.

Au Canada, la serriculture est un secteur en pleine expansion. Les ventes ont augmenté pour une 11e année consécutive, gagnant 9,2 % pour atteindre 2,5 milliards de dollars en 2023. C’est le double de ce qu’elles étaient il y a dix ans.

L’Institut d’action climatique RBC publiera la semaine prochaine un nouveau rapport qui présente un tour d’horizon de la situation, les solutions qui transforment les cultures en intérieur et les possibilités d’exportation.

Le Canada peut-il devenir un chef de file dans un système alimentaire mondial à faibles émissions de carbone?

Pour en savoir plus, John Stackhouse se rend à Leamington, en Ontario, la capitale serricole du Canada. Il accueille Peter Quiring, chef de la direction de Nature Fresh Farms, Matt Korpan, directeur exécutif au SEF Center for Horticultural Innovation, et Lisa Ashton, responsable de l’agriculture à l’Institut d’action climatique RBC.

Le secteur serricole canadien est un exemple de réussite en matière de croissance et de productivité. Il peut jouer un rôle clé dans la prochaine révolution verte, à condition que des mesures soient prises pour favoriser une expansion durable.

En s’attaquant aux problèmes d’infrastructure, d’utilisation efficace des terres et de demande énergétique, le pays peut créer des conditions idéales afin que le secteur poursuive sa croissance.

Speaker 1 [00:00:01] Nous cultivons donc un peu de goyaves. Nous avons aussi beaucoup de bananiers. Je pense que nous avons la plus grande bananière au Canada. Ici, nous voyons des plants de bananes en fleur et des bananes en train de pousser. Nous avons déjà quelques régimes de bananes ici qui sont probablement au milieu de leur stade de croissance. Nous avons des figues. Et nous avons aussi des papayes. D’ici dix ans ou bien avant, je l’espère, nous occuperons une nouvelle installation. Et nous pourrions avoir un espace consacré entièrement à toutes sortes de cultures exotiques intéressantes. Nous faisons également pousser de la vanille dans une autre partie de la serre, et nous travaillons aussi à faire pousser des grains de café.

Speaker 2[00:00:43] C’était la voix de Peter Quiring, qui, d’une certaine façon, est le roi des serres dans le sud-ouest de l’Ontario. Pete est le fondateur et le chef de la direction de Nature Fresh Farms et a pour mission de transformer la façon dont nous cultivons les aliments au Canada. Nous sommes dans ses serres expérimentales à l’extérieur de Leamington, en Ontario, où il possède des drones, des robots, des centres de données et une équipe de scientifiques qui innovent en trouvant des moyens de faire pousser à peu près tout, qu’il s’agisse de concombres, d’épinards, de goyaves, de vanille ou de papayes. Et peut-être un jour, même du café. Versez-vous une tasse et préparez-vous à une conversation révélatrice. Bienvenue au balado Les innovateurs de RBC. Je m’appelle John Stackhouse. Peter Quiring est ce qu’on appelle un fermier accidentel. Il a lancé une entreprise d’usinage en 1993, maintenant connue sous le nom de South Essex Fabricating, et, en 1999, il a construit une serre qu’il n’arrivait pas à vendre, alors il a décidé d’y faire pousser des choses. C’est à ce moment que Nature Fresh Farms a vu le jour. Nous en dirons plus à ce sujet dans quelques instants. Matt Korpan est en notre compagnie. Il est directeur général de la recherche et du développement au SEF Centre for Horticulture Innovation. C’est une institution dynamique qui s’efforce de donner les outils nécessaires aux producteurs, d’améliorer la productivité des cultures et de contribuer à la durabilité à long terme et à la sécurité alimentaire du secteur au Canada et ailleurs. Enfin, de l’Institut d’action climatique RBC, nous avons avec nous Lisa Ashton, notre responsable des politiques agricoles. Bienvenue à tous à Les innovateurs.

Speaker 3[00:02:20] Merci de m’avoir invitée.

Speaker 2[00:02:21] Merci.

[00:02:21] Pete, commençons par l’histoire de tes débuts. J’ai mentionné que vous étiez un agriculteur accidentel. Comment tout cela a-t-il commencé?

Speaker 1 [00:02:29] J’ai construit des serres au début des années 1990 et j’ai vu de meilleures technologies dans d’autres régions du monde, principalement en Hollande et en Europe. Je n’ai pas réussi à convaincre les gens d’acheter la technologie en Amérique du Nord. J’ai donc convaincu quelques-uns de mes amis banquiers de me prêter une partie de l’argent pour construire la première serre, que je pensais vendre comme solution clé en main pour faire pousser des cultures. Mais elle ne s’est pas vendue. J’avais déjà un agronome et une équipe de direction, et nous avons donc continué en faisant simplement pousser des cultures. Quelques années plus tard, nous avons décidé de doubler notre production. Puis, nous avons poursuivi notre expansion au fil du temps. Nous avons en fait vendu certaines des serres, mais nous avons encore plus de 250 acres de cultures ici et aux États-Unis. Nous avons également une division de marketing qui fait de la promotion auprès de tous les grands détaillants en Amérique du Nord.

Speaker 2[00:03:20] Comme nous venons de le voir dans votre serre, et j’ai sous mes yeux une table de certains de vos produits très colorés, vous faites beaucoup plus que construire des serres. Qu’est-ce qui vous motive à innover dans la façon dont les aliments sont cultivés?

Speaker 1 [00:03:33] Je constate qu’en raison de la croissance de la population mondiale, nous devons faire preuve de plus d’innovation dans la façon dont nous cultivons les aliments, et nous devons produire des aliments de meilleure qualité. De plus, les gens ne veulent pas de pesticides. Nous sommes tous préoccupés par leurs effets sur nous. Nous voulons donc des aliments de meilleure qualité et plus nutritifs, et nous voulons qu’ils soient disponibles et abordables pour tout le monde. Comme nous le savons tous, à l’heure actuelle, les aliments sont de moins en moins abordables pour de nombreuses personnes, même au Canada. Imaginez alors dans d’autres régions du monde. L’un de nos principaux objectifs ici est de voir comment nous pouvons cultiver des aliments de façon plus abordable.

Speaker 2[00:04:09] C’est une grande ambition. Commençons par l’histoire de Leamington. Nous sommes entourés de serres. Les gens peuvent ne pas comprendre qu’il s’agit non seulement de la capitale canadienne des serres, mais aussi de l’un des principaux centres de serres en Amérique du Nord, voire dans le monde. Qu’est-ce qui est si intéressant à propos de Leamington?

Speaker 1 [00:04:25] Nous y sommes. Non, ce n’est pas ça. L’une des choses les plus importantes est que nous sommes entourés des Grands Lacs, ce qui crée un microclimat. Il y a plus soleil ici qu’à 30 ou 40 kilomètres plus loin. Lorsque le secteur a commencé à croître, de nombreux fournisseurs ont commencé à venir nous voir, y compris South Essex et d’autres. Nous avons de l’engrais à portée de main. Nous avons des sociétés biologiques qui nous fournissent de bons insectes pour lutter contre les mauvais insectes, afin que nous puissions éviter les pesticides. Nous avons des sociétés d’éclairage et des sociétés de mécanique. Nous avons tout ce dont nous avons besoin.

Speaker 2[00:05:00] Notamment beaucoup de technologies très intéressantes que nous aborderons plus tard. Des robots, des drones ainsi que des procédés scientifiques très intéressants dans vos laboratoires. Je me demande, Lisa, si vous pouvez nous donner une idée de l’ampleur des occasions qui se présentent. Quel est le potentiel?

Speaker 3[00:05:18] La production en serre de fruits et de légumes a un énorme potentiel. Et la diversification de la production, l’innovation en automatisation et en durabilité, ainsi que l’expansion de la production nous permettront de répondre à la demande intérieure et internationale croissante. La production en serre tire en fait partie d’une base très solide, ayant enregistré de la croissance sur 12 mois tout au long de la dernière décennie. Les prix à la ferme totalisent maintenant plus de 2,5 milliards de dollars.

Speaker 2[00:05:41] Il faudra beaucoup d’innovations, qui s’appuieront sur une feuille de route assez impressionnante à ce chapitre ici. Matt, je me demande si vous pouvez nous donner une idée de l’ampleur de l’innovation dans le secteur. La plupart des gens, lorsqu’ils pensent aux serres, ne pensent probablement pas à un centre technologique. Pourtant, nous venons de marcher dans l’un des centres technologiques les plus impressionnants que j’aie vus dans n’importe quel secteur de l’économie canadienne.

Speaker 4 [00:06:04] Eh bien, c’est intéressant. Nous le répétons souvent. Nous avons maintenant des outils que nous n’avions pas auparavant. Il y a cinq ou dix ans, les dispositifs de contrôle de l’éclairage, par exemple, existaient, mais n’étaient pas vraiment utilisés. Et maintenant, avec la technologie LED, nous pouvons changer le spectre de la lumière. C’est un exemple dont nous parlons beaucoup. Ainsi, en matière d’innovation et de stratégies de croissance, notre connaissance des plantes et des cultures a beaucoup évolué. C’est la raison pour laquelle nous parlons d’environnement contrôlé et d’agriculture, parce que nous avons le contrôle de toutes les conditions nécessaires pour produire le genre de cultures dont tout le monde a besoin à l’épicerie. Il peut s’agir de l’éclairage, de l’humidité, du climat, de l’eau, de l’irrigation ou de la génétique sous-tendant l’hybridation. Nous avons fait beaucoup de chemin. En plus des drones, la technologie de vision, l’IA commence à jouer un grand rôle dans ce que nous faisons. Un membre talentueux de notre équipe rédige des scripts et des programmes qui permettent de voir quelque chose que les humains ne peuvent peut-être pas voir dans nos cultures ou nos stratégies de croissance. Il y a donc beaucoup de potentiel.

Speaker 1 [00:07:03] Donnez-nous une idée de ce que font ces drones et ces systèmes d’IA.

Speaker 4 [00:07:08] Bien sûr. J’ai quelques exemples d’utilisations actuellement. L’une d’entre elles concerne certaines de nos cultures de laitue. Nous avons des caméras qui survolent les plants et nous permettent de compter le nombre de plants et d’établir les taux de germination. Ce sont des choses qui doivent être faites à des moments précis ou qui prennent beaucoup de temps et qui sont très difficiles à faire pour des humains. Les drones nous permettent maintenant de les faire en quelques secondes. La nuit, nous avons des caméras dans la serre qui filment les cultures et qui peuvent voir les papillons de nuit, les charançons ou les insectes qui errent et que nous ne voyons habituellement pas pendant la journée. La caméra demandera ensuite au drone de repérer et de tuer l’insecte, puis de revenir à sa place et d’attendre le prochain insecte. Ce que nous pouvons faire maintenant et qui n’était pas possible auparavant est très intéressant.

Speaker 1 [00:07:50] J’espère que vous pourrez obtenir un permis pour que je puisse utiliser cette technologie dans ma cour. Son potentiel est exceptionnel.

Speaker 4 [00:07:55] Nous y travaillerons.

Speaker 1 [00:08:00] Pete, parlez-nous de certains des problèmes d’exploitation. Ce sont des expériences fascinantes et leur commercialisation, même pour quelque chose d’aussi simple qu’une fraise, est un défi intéressant. En tant qu’entrepreneur, en tant que bâtisseur d’entreprises, quels sont les principaux défis, selon vous, pour faire croître ces innovations que Matt décrivait?

Speaker 3[00:08:20] Nous ne commençons pas par établir un modèle économique lorsque nous faisons de la recherche et du développement. Nous commençons par cerner les défis. Les défis de base associés à la croissance des cultures. Le climat, l’éclairage, l’arrosage, les insectes ravageurs. Même si cela semble économiquement viable, nous ne commençons pas par les aspects économiques. La deuxième étape est de mettre notre idée en œuvre. Nous tentons de surmonter le plus de défis possible afin d’être aussi productifs et économiques que possible. Habituellement, les aspects économiques sont aussi simples que se demander : Quel est le prix de détail actuel du produit et pouvons-nous le déployer à grande échelle? Parce que les économies d’échelle sont probablement le facteur le plus important qui a rendu ce secteur si concurrentiel au cours des dernières années. Nos cultures doivent s’étendre sur 30, 50 ou 100 acres. Puis, tout à coup, les économies d’échelles se matérialisent. Et vous pouvez vous permettre l’automatisation, la robotique et tout le reste. Une autre chose à prendre en considération est qu’il y a une très grande différence entre l’IA, la robotique et l’automatisation. Ce ne sont pas les mêmes choses. L’IA est très avancée, et je pense qu’elle évoluera encore beaucoup plus. La robotique est loin d’être aussi avancée que nous le pensons. Nous ne pouvons même pas construire un aspirateur qui fonctionne correctement. Il est donc très difficile de cueillir des tomates ou de récolter toute autre culture de façon robotisée. En revanche, je pense que nous sommes très doués en automatisation ces jours-ci, alors nous tenons compte de tous ces facteurs, y compris la collaboration avec les sociétés de semences, les sociétés d’engrais, les sociétés de biotechnologie qui fournissent les bons insectes pour lutter contre les mauvais, les sociétés d’automatisation et les sociétés de mécanique. Nous avons beaucoup de nos propres idées, évidemment, et comme nous avons un atelier de fabrication, nous pouvons concrétiser plusieurs des choses que nous imaginons. Nous aimons dire qu’aucune idée n’est trop folle. Nous allons essayer presque n’importe quoi. En fait, nous avons essayé des choses vraiment folles.

Speaker 1 [00:10:15] Vous tentez de faire pousser des grains de café à Leamington, en Ontario.

Speaker 3[00:10:18] Exact. Je veux dire, nous faisons pousser des papayes. Nous faisons pousser des bananes. Nous avons la plus grande bananière au Canada. Je crois. Nous sommes ouverts à toute contestation à cet égard.

Speaker 1 [00:10:27] Vous avez un modèle d’affaires impressionnant : d’un côté la fabrication, où vous construisez des serres pour que d’autres personnes produisent des cultures, et de l’autre le volet expérimental. Ce n’est pas une mauvaise façon de gérer une entreprise. Mais vous avez mentionné un mot très important, qui compte beaucoup l’innovation, soit la mise à l’échelle. C’est le défi inhérent du Canada. Nous sommes un petit marché, mais nous sommes juste à côté du marché le plus riche au monde. Comment envisagez-vous l’expansion de votre entreprise et du secteur en général par rapport à ce que les gens appellent le marché cible total?

Speaker 3[00:11:01] Nature Fresh croît des deux côtés de la frontière, et nous commercialisons nos produits des deux côtés de la frontière. Mais au moins 75 % de ce que nous cultivons ici à Leamington est vendu aux États-Unis. Nous construisons également des serres aux États-Unis, de sorte que nous sommes également des deux côtés de la frontière. Le marché américain est extrêmement important pour nous. Nous serions ravis de servir d’autres marchés, que ce soit l’Europe, la Chine ou tout autre pays. Mais sur le plan géographique, c’est un très grand défi. Nous avons des règles en matière de culture biologique qui ne sont pas très logiques. Nous tentons de faire adopter des changements à cet égard. Les États-Unis sont beaucoup plus concurrentiels sur le plan des cultures biologiques que le Canada.

Speaker 1 [00:11:38] Pourquoi?

Speaker 3[00:11:40] Nous avons besoin d’une certaine quantité de sols par mètre carré, tandis que les États-Unis n’ont pas cette exigence. L’idée est que les plantes tirent leurs nutriments du sol, alors qu’en fait, sans engrais, vous ne pourriez pas faire pousser une culture de toute façon. Ce sont les nutriments qui fournissent les nutriments, et non le volume du sol. En fait, un volume de sol plus important rend la croissance plus difficile. Nous aimerions donc avoir les mêmes exigences qu’aux États-Unis pour l’agriculture biologique, par exemple.

Speaker 1 [00:12:08] Parlant de quantité, je me demande si je peux également vous poser une question sur la qualité, Matt, parce que les gens n’ont qu’à penser à l’agriculture industrielle et au fait qu’elle a réduit les prix, mais aussi compromis la qualité au cours des dernières décennies. Les aliments que vous produisez ici sont de grande qualité. Les saveurs sont uniques. Comment vous y prenez-vous?

Speaker 2[00:12:27] Eh bien, c’est parce que nous avons le contrôle sur tout dans une serre. Nous pouvons constamment produire des conditions meilleures pour une plante qu’à l’extérieur. Stress éolien, pluie ou lumière solaire extrême. Tout cela a une incidence sur les cultures qui sont produites à l’extérieur. Nous pouvons donc faire croître des aliments de grande qualité. Et nous le savons. Nous croyons que les consommateurs s’attendent à ce que nous leur fournissions des produits de grande qualité. Il s’agit donc de notre priorité lorsque nous prenons de l’expansion. Dans ces stratégies que nous employons, chaque plante et chaque culture ici a besoin d’une approche différente pour croître. Notre travail consiste à comprendre de quoi il s’agit, puis nous pouvons transférer ces connaissances aux producteurs de notre collectivité et faire en sorte que la qualité demeure une priorité. En fait, c’est ce qui distingue notre secteur des autres fruits et légumes sur le marché : c’est la qualité supérieure.

Speaker 1 [00:13:09] Il y a aussi la question de l’impact climatique. Lisa, je me demande si vous pouvez nous donner une brève idée, d’après vos recherches, des perspectives à cet égard. L’un des défis que nous avons tenté d’établir pour le pays est de savoir comment cultiver plus d’aliments en produisant moins d’émissions. Nous pensons qu’il pourrait s’agir d’une grande avancée pour le Canada, mais qu’en pensez-vous?

Speaker 3[00:13:28] Le secteur d’accueil vert du Canada est une réussite sans précédent sur le plan de la productivité et de la croissance, et, pour tirer parti de cette croissance à l’avenir, le secteur doit surmonter d’importants défis liés à l’énergie, à l’eau et aux infrastructures de gestion des déchets. La consommation d’énergie, par exemple, est un facteur clé de l’empreinte carbone des serres. Leurs dépenses et les régions productives comme Leamington affichent une demande croissante pour l’énergie disponible, et nous constatons que des solutions novatrices sont en cours, mais qu’elles doivent être mises à l’échelle pour réduire les émissions, les factures et la demande.

Speaker 1 [00:14:05] Pourriez-vous nous parler un peu de ce que vous faites au chapitre de l’énergie? Vous pourriez peut-être commencer par quelques cas individuels, pour les personnes qui ne sont peut-être pas conscientes de la quantité d’énergie qui est nécessaire pour produire la nourriture dont nous profitons.

Speaker 2[00:14:18] Je commencerai donc par nos niveaux de consommation de gaz d’il y a 10 ou 15 ans. Notre consommation a diminué de 25 % à 30 %. Cela s’explique par l’amélioration de la technologie de fabrication des serres, l’amélioration des écrans énergétiques, ainsi que l’efficacité accrue des systèmes de chaudières et des systèmes de chauffage à eau chaude. Lorsque vous brûlez du gaz naturel de façon propre, le sous-produit est du CO2 pur de qualité alimentaire. Les plantes ont besoin de CO2 comme les humains ont besoin d’oxygène. Nous injectons donc ce gaz naturel dans les serres pour les plantes. Nous avons de grands réservoirs de stockage thermique verticaux où nous conservons l’énergie thermique. Ce soir, probablement vers trois heures du matin, nous voulons déshumidifier cette culture. Et les chaudières ne s’allumeront pas. Les pompes s’inverseront et nous retirerons de l’énergie thermique du réservoir pour l’injecter dans la serre. En ce qui concerne l’électricité, nous aimerions que la cogénération fasse partie du système d’approvisionnement énergétique de l’Ontario. C’est la meilleure utilisation d’un combustible fossile que vous pouvez imaginer. Parce que nous pouvons utiliser toute la chaleur produite. Toute chaleur excédentaire est vendue à nos voisins. Leur évitant d’allumer leurs chaudières. Nous pouvons toujours utiliser le CO2, et nous pouvons toujours utiliser la majeure partie de la chaleur pendant l’été également, voire la totalité de la chaleur. Ce combustible fossile est utilisé et consommé entièrement pour fournir de l’électricité au réseau en hiver ou de l’électricité à la serre, le CO2, l’électricité et la chaleur étant tous autonomes.

Speaker 4 [00:15:56] Et contribuant toujours à faire pousser des aliments.

Speaker 2[00:15:57] Et contribuant toujours à faire pousser des aliments. Exactement. À des prix concurrentiels. Je pense que le véritable défi est que, si vous croyez simplement que nous devons cesser d’utiliser les combustibles fossiles, vous ne pouvez pas comprendre cette idée. Mais si vous avez un peu d’ouverture d’esprit, vous savez que faire pousser des aliments est important. Sauver le climat est également important, mais pas au détriment de tout ce que nous mangeons. Nous avons besoin des deux.

Speaker 1 [00:16:23]Mais vous arrivez à faire les deux.

Speaker 1 [00:16:24] Je pense qu’une collaboration misant sur l’ouverture d’esprit entre l’industrie, le gouvernement et les pouvoirs en place, peu importe de qui il s’agit, serait très appropriée ici.

Speaker 1 [00:16:34] Vous avez mentionné au début à quel point il fait soleil. Les gens se demandent peut-être pourquoi ne pas profiter de ce soleil également au moyen de panneaux solaires et d’autres énergies renouvelables? Il y a aussi beaucoup de parcs éoliens dans cette partie de l’Ontario. Est-ce une occasion à saisir?

Speaker 2[00:16:48] Nous vivons dans un climat nordique où les journées en hiver sont courtes, et donc, au cours des six mois de l’hiver au minimum, il y a des imprévus et des problèmes. Surtout des problèmes. L’été, ça va bien. Nous pouvons assurément utiliser des panneaux solaires. Nous examinons également des panneaux qui peuvent tirer parti du soleil au cours de l’été et produire tout de même des cultures. Il y a donc des occasions à saisir. Je pense que les panneaux solaires s’améliorent de plus en plus. Mais jusqu’ici, le modèle économique n’est pas fantastique.

Speaker 1 [00:17:19] J’adore à quel point vous essayez tant de choses différentes, qu’il s’agisse de panneaux solaires, de variétés d’aliments ou de drones. Certaines de ces choses fonctionneront. Et on peut supposer que certaines ne fonctionneront pas. Donnez-nous une meilleure idée de votre approche en matière d’innovation, de la façon dont vous abordez ces défis, mais aussi des questions qui doivent surgir dans votre esprit chaque jour.

Speaker 2[00:17:38] Je suppose que j’ai simplement un esprit très novateur. J’ai grandi dans une famille relativement pauvre. Nous avons dû faire preuve d’innovation et de créativité pratiquement toute notre vie. J’aime tout simplement construire des choses. J’aime les nouvelles idées. Encore une fois, plus l’idée est folle, mieux je l’aime, car tout le monde peut faire ce qui est normal. Ce qui me motive à me lever le matin, c’est de me demander ce que nous pouvons faire aujourd’hui qui est vraiment génial et qui aidera l’humanité.

Speaker 1 [00:18:08] C’est une grande ambition pour commencer sa journée. Matt, j’imagine que tout cela est principalement redirigé vers toi en tant que chef de la recherche et du développement. Qu’est-ce que ça fait de travailler avec une personne qui a cette ambition?

Speaker 4 [00:18:17]J’adore ça. Certains jours, nous ne savons pas quel nouveau projet il nous proposera. Nous avons structuré et bâti une équipe vraiment remarquable ici au centre d’innovation. Nous collaborons réellement dans le cadre des projets. Pete pourrait donc se présenter un jour et, tout à coup, nous avons une toute nouvelle idée et nous faisons quelque chose de fou dans la serre. D’autres fois, il arrive même que l’un des membres de notre équipe se joigne à nous pour faire évoluer nos idées respectives. C’est le meilleur endroit où j’ai eu la chance de travailler. Il y a très peu de gens dans le monde qui ont cette occasion, et nous avons aussi eu une incidence sur la vie de toute personne qui mange de la nourriture.

Speaker 1 [00:18:54] Quand nous marchions dans les serres aujourd’hui, je me disais que ce pourrait être la Silicon Valley de la production alimentaire. La région abrite une excellente combinaison de concurrents. Peut-être qu’une plus grande collaboration serait utile. Il y a les universités et les collèges. Le bon accès aux marchés. Matt, lorsque vous pensez à l’innovation, selon vous, de quoi cette région a-t-elle besoin pour être la Silicon Valley de la production alimentaire?

Speaker 4 [00:19:17] Pour commencer, je pense qu’il y a une très bonne base, n’est-ce pas? Le secteur, les fournisseurs, le marché et, comme vous venez de le mentionner, l’accès à environ 200 millions de personnes à moins d’une journée de route d’ici. Mais nous avons des difficultés. Nous avons certains obstacles d’ordre législatif que nous devons régler et il y a l’enjeu de la collaboration au sein du secteur lui-même. C’est là que nous nous voyons créer ce que vous appelez la Silicon Valley de la production alimentaire, c’est-à-dire une plaque tournante pour l’ensemble du secteur. Nous devons nous asseoir autour de la table, lancer des idées. Résoudre les défis ensemble en tant que secteur d’activité. Parce qu’en fait, quel est réellement notre concurrent? Oui, il y a de la concurrence au sein de notre propre secteur. Mais sur les tablettes des épiceries, nous rivalisons avec les croustilles et les bonbons, et d’autres choses. En tant qu’industrie des serres, nous avons beaucoup plus de potentiel que ce que nous voyons actuellement, et nous sommes heureux d’en faire partie.

Speaker 2[00:20:08] Vous soulevez un très bon point. Tout cela est lié à la santé. Si vous voulez résoudre la crise des soins de santé, réglez la crise alimentaire. Mangez ce qu’ils produisent. Et vous serez presque certainement en bien meilleure santé.

Speaker 4 [00:20:21] Malheureusement, le sachet de sucre dans votre barre de bonbons est moins cher que nos produits. C’est pourquoi nous devons vraiment travailler à réduire le coût des aliments. Les détaillants doivent faire leur part. Le gouvernement doit faire sa part. Travaillons là-dessus et faisons-le bien, sans retarder les choses.

Speaker 1 [00:20:38] Vous avez parlé d’obstacles d’ordre législatif. À quoi faites-vous référence?

Speaker 4 [00:20:41] Je pense qu’il y a toujours des problèmes entourant l’impôt. Il y a des enjeux fédéraux, provinciaux et municipaux, et je ne m’occupe pas des politiques. Mais nous avons une excellente association, Greenhouse Vegetable Growers of Ontario, qui mène la charge dans certains de ces domaines. Et aussi, ce qui est peut-être un peu décevant, les nouveaux règlements mis en œuvre qui entravent l’expansion du secteur, ce une expansion qui est vraiment essentielle pour l’Ontario et le marché nord-américain.

Speaker 2[00:21:07] J’aimerais ajouter quelque chose. Nous avons besoin de changer notre manière de penser aux trois ordres de gouvernement. Nous avons donc besoin de plus d’infrastructures. Nous avons besoin d’une expansion de nos capacités en matière d’eau. Nous avons besoin de routes. Nous avons besoin de gaz naturel, nous avons besoin d’électricité. Toutes ces choses doivent prendre de l’ampleur. Le secteur est là parce que ces choses étaient disponibles. Nous les utilisons maintenant au maximum de leur capacité. Nous avons donc deux choix. Nous pouvons laisser aller notre industrie aux États-Unis ou nous pouvons fournir l’infrastructure ici et le faire nous-mêmes. Ne vous méprenez pas, nous aimons les États-Unis et nous aimons les Américains. Nous adorons le marché américain, mais nous vivons ici.

Speaker 1 [00:21:45] Il est intéressant de comparer cela au débat sur le logement, où nous avons pris conscience du fait que nous sommes confrontés à une crise de l’offre, et beaucoup de choses sont faites pour y remédier. Et lorsque nous parlons des prix des aliments ou de leur abordabilité, les gens ne parlent pas de l’offre. Comment soutenir l’offre pour obtenir non seulement plus d’aliments et plus d’accessibilité, mais aussi une meilleure qualité? Nous faisons tout cela pour les voitures et les maisons, mais peut-être pas autant pour la nourriture. Pete, que doit faire le Canada pour vous garder ici?

Speaker 2[00:22:15] Une chose est sûre : il faut réduire le fardeau fiscal. Réduire la réglementation. Si nous pouvions faire pousser beaucoup plus de choses de façon plus abordable afin qu’un morceau de fruit ne soit pas plus cher qu’une barre de bonbons, alors peut-être que nous, comme nous l’avons déjà dit, pourrions résoudre une partie de la crise des soins de santé. Nous devons travailler ensemble pour cultiver plus de choses à moindre coût sur une empreinte plus petite et avec moins d’énergie.

Speaker 1 [00:22:48] Notre conversation tire à sa fin. Je me demande si chacun d’entre vous peut nous donner une idée de l’ampleur des occasions qui se présentent ici. Pete, pour Nature Fresh Farms. Sur 5 ou 10 ans, quelle pourrait être l’ampleur?

Speaker 2[00:23:02] Chaque acre de serre pourrait produire jusqu’à 1 million de dollars d’aliments par année. Chaque fois que nous aménageons quelques centaines d’acres, c’est l’équivalent de 100 millions de dollars par année ajoutés à l’économie, mais aussi à la sécurité alimentaire. Dans le secteur des serres, nous construisons l’équivalent d’une usine de fabrication d’automobiles chaque année.

Speaker 1 [00:23:24] Équivalent selon quelle mesure?

Speaker 2[00:23:25] La construction d’une usine de fabrication d’automobiles coûte habituellement environ un milliard de dollars. La serre coûte environ 2 millions de dollars l’acre. Nous aménageons de 200 à 300 acres par année. Cela signifie que nous construisons essentiellement une usine automobile presque chaque année. Une autre chose qu’il est très important de savoir, c’est que le rendement des serres est de 10 à 30 fois celui des champs. Il faudrait donc de 10 à 30 fois plus de terrain extérieur que ce qu’utilise une serre.

Speaker 1 [00:23:58] Nous pouvons donc utiliser moins de terres, vraisemblablement en obtenant de meilleurs rendements. C’est une meilleure intensification.

Speaker 2[00:24:04] Nous pourrions reboiser des terrains ou cultiver d’autres choses à l’extérieur.

Speaker 1 [00:24:08] C’est aussi une question de diversité. Il est intéressant de penser que cette région a déjà prospéré grâce à une seule culture, soit les tomates. Et maintenant, vous y faites pousser des papayes, ce qui est toujours ahurissant. Et des bananes, comme vous avez dit, et de la vanille et peut-être un jour du café. Mais je regarde aussi un plateau très coloré de poivrons. Matt, lorsque vous pensez à ce défi qu’est la diversification, à quoi le Canada doit-il s’attaquer? Où le secteur doit-il miser pour que nous soyons en mesure de faire ce que 50 personnes, certainement il y a 100 ans, n’auraient pas pu imaginer faire pousser ici?

Speaker 4 [00:24:45] C’est une grande question. Nous avons une vision de la façon dont nous pouvons, ou dont cette industrie peut, faire progresser certaines de ces choses. Au cours des prochaines années, nous publierons des plans sur la façon dont cela se produira.

Speaker 2[00:24:56] Nous avons même envisagé de faire participer le public, donc de vendre une forme d’adhésion ou de parrainage, et nous envoyons des mises à jour régulières sur ce que nous faisons, sur ce que nous réalisons ou ne réalisons pas, sur nos différentes idées.

Speaker 4 [00:25:10] C’est une vision que Pete avait depuis, je dirais, des décennies, probablement. Et cela commence maintenant à se produire. C’est en train de prendre forme. Encore une fois, nous sommes reconnaissants que notre équipe puisse lancer ce mouvement et en faire partie. Mais nous ne pouvons pas y arriver seuls. Nous avons vraiment besoin que l’ensemble de l’industrie, les universités, lu gouvernement et les détaillants participent à ce travail avec nous.

Speaker 1 [00:25:31] Votre parcours est remarquable, et ce que vous avez créé ici en quelques années est vraiment impressionnant, mais espérons que votre chemin ne fait que commencer. Et que le Canada soutient ce que vous construisez ici. Merci d’avoir participé à Les innovateurs. Lisa, c’était une conversation exceptionnelle. Je n’arrive pas à croire que des papayes et des goyaves poussent ici, dans le sud-ouest de l’Ontario. Qu’est-ce qui vous a sauté aux yeux dans ce que nous ont dit Pete et Matt?

Speaker 3[00:26:03] La plus grande bananière a certainement été une surprise pour moi, mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est de voir les travailleurs et l’automatisation fonctionner de pair pour produire nos aliments de façon plus efficace. Le moissonneur automatisé d’épinards que nous avons vu récolter un grand panneau d’épinards en quelques secondes. J’ai trouvé cela fascinant.

Speaker 1 [00:26:26] Les gens peuvent le voir en vidéo sur notre site Web à RBC.com/institut-action-climatique, ou simplement sur Google en tapant « Institut d’action climatique RBC » dans la barre de recherche. C’est remarquable de voir ces plateaux se déplacer sur un convoyeur jour après jour, dans l’obscurité complète pour que les pousses germent, puis à la lumière. Une semaine ou deux plus tard, des sacs d’épinards quittent soudainement la propriété. Selon vous, que devons-nous faire en tant que pays pour motiver les gens à participer à l’agriculture, y compris à volet « technologie de pointe »?

Speaker 3[00:26:59] Je pense que lorsque les gens pensent à l’agriculture, ils n’imaginent pas nécessairement un secteur de haute technologie axé sur les données. Mais c’est ce que c’est maintenant, et c’est un domaine emballant où travailler. Je pense donc que cela commence dans les universités ou même plus tôt, en exposant les jeunes à ce type d’occasions en agriculture. Nous avons une énorme pénurie de main-d’œuvre. Il existe donc d’innombrables possibilités. Il s’agit simplement d’entrer en contact avec les jeunes, les nouveaux Canadiens et les gens qui cherchent peut-être à changer de carrière pour les accueillir dans un secteur agricole rempli d’occasions.

Speaker 1 [00:27:34] Il y a encore beaucoup de choses à explorer. Et Lisa, merci d’avoir participé à Les innovateurs.

[00:27:40] C’est la conversation que j’ai eue avec Nature Fresh Farms de Leamington, en Ontario, la capitale des serres au Canada. Étant donné la croissance de la population, la crise d’abordabilité et l’insécurité alimentaire croissante, le Canada peut devenir un chef de file d’un système alimentaire mondial à faibles émissions de carbone. Il faudra beaucoup de technologie, ce que nous avons vu en œuvre aujourd’hui. L’IA, l’automatisation, les robots et les drones ont tous une incidence sur la façon dont nous cultivons, qu’il s’agisse de concombres, d’épinards, de poivrons, de fruits tropicaux et, qui sait, peut-être même un jour, de café. Tout se passe ici chez nous, au Canada. Mais nous devrons faire preuve de collaboration et mettre à l’échelle des innovations comme celles dont vous avez entendu parler dans l’épisode. Vous pouvez en apprendre beaucoup plus à ce sujet dans un nouveau rapport de l’Institut d’action climatique RBC. Nous y voyons comment les serres sont une réussite en matière de productivité au Canada et dans quelle mesure le secteur pourra croître, sous toutes ses formes. Consultez-le sur RBC.com/institut-action-climatique ou suivez-nous sur LinkedIn à l’Institut d’action climatique RBC. Mon nom est John Stackhouse et vous écoutez Les innovateurs, un balado de RBC. À bientôt.

Speaker 1 [00:28:51] Le balado Les innovateurs de RBC est créé par le groupe Leadership avisé RBC et ne constitue pas une recommandation visant une organisation, un produit ou un service. Pour d’autres contenus de Les innovateurs, consultez le site RBC.com/innovateurs, et laissez-nous une note de cinq étoiles si vous aimez notre émission.

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