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Calme plat sur les marchés du logement au Canada

L’automne a été morose pour les marchés du logement au Canada cette année. Les premiers résultats des chambres immobilières locales ont confirmé que le ralentissement général qui avait commencé à la fin de l’été a persisté en novembre. Le nombre de transactions a diminué de façon générale par rapport aux niveaux d’octobre, et la valeur de la plupart des biens s’est érodée, bien que Calgary, toujours en forte croissance, ait continué de contrer cette tendance. Il ne fait aucun doute que les taux d’intérêt élevés, les problèmes d’accessibilité financière et l’incertitude économique croissante freinent grandement les acheteurs potentiels. L’activité de revente de logements a atteint des niveaux très bas ou s’en rapproche à Montréal, à Ottawa, à Toronto, à Hamilton, à Vancouver, dans la vallée du Fraser et à Victoria. En outre, les conditions de l’offre et de la demande sont favorables aux acheteurs sur ces marchés. Cette situation a entraîné une légère baisse de l’indice MLS des prix des logements sur un mois à Toronto, à Hamilton, à Vancouver et dans la vallée du Fraser.

Les facteurs soutenant les prix restent solides en Alberta, bien qu’ils aient récemment montré des signes de faiblesse dans cette province également. La grande surprise du mois de novembre a été le pic de nouvelles mises en vente à Calgary (les niveaux précédents étaient faibles), qui a fortement rééquilibré les conditions du marché. S’il persiste, cet afflux de nouveaux logements pourrait limiter la croissance des prix.

Globalement, nous n’avons pas encore constaté de hausse préoccupante de l’offre qui pourrait être en lien avec le choc des renouvellements hypothécaires. En fait, le nombre de nouvelles mises en vente a diminué sur un mois dans plusieurs marchés en novembre, dont Toronto et Vancouver.

Nous nous attendons à ce que les acheteurs restent sur la défensive dans de nombreuses régions du Canada au début de l’année prochaine. Nous pensons qu’ils vont profiter de leur position de force dans les négociations pour faire davantage baisser les prix jusqu’à ce que les baisses des taux d’intérêt amènent plus de concurrence.

Région de Toronto — Correction en cours

Les taux d’intérêt élevés pèsent fortement sur le marché. Les achats de logements n’ont pas été très nombreux cet automne, et les prix suivent une tendance baissière. Bien qu’en légère augmentation le mois dernier (+1,7 % sur un mois), les reventes de logements demeurent proches de leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies (hors période de confinement due à la pandémie), car les taux d’intérêt élevés et la faible accessibilité financière contiennent la demande. Les prix ont diminué mois après mois au cours des quatre derniers mois. La baisse de 1,7 % de l’indice MLS des prix des logements de la région en novembre porte la correction totale à -4,8 % (soit près de -56 000 $) depuis août. Les prix devraient continuer de baisser à court terme. Il ne fait aucun doute que les conditions de l’offre et de la demande sont favorables aux acheteurs pour l’instant. Les baisses mensuelles consécutives du nombre de nouvelles mises en vente en octobre et en novembre n’ont que peu modifié le fort pouvoir de négociation des acheteurs. Ce que ces baisses signalent, cependant, c’est que les taux d’intérêt élevés n’ont pas encore déclenché une vague de ventes, un indicateur que nous surveillons de près, car une hausse des ventes pourrait dénoter des difficultés pour les propriétaires à assumer le renouvellement de leur hypothèque. Le nombre de nouvelles mises en vente est actuellement équivalent aux niveaux de 2018-2019.

Région de Montréal – Le marché est calme mais équilibré

Le marché est en train de revenir à la situation dans laquelle il se trouvait au début de 2023 : calme mais globalement équilibrée. Le ralentissement provoqué par les taux d’intérêt élevés cet automne a largement annulé la reprise du printemps. Le nombre de vendeurs qui entrent dans l’arène augmente progressivement, mais pas au point de dépasser la demande à ce jour. Néanmoins, les prix commencent à subir une certaine pression à la baisse. Le prix médian des maisons et appartements individuels a diminué au cours des deux ou trois derniers mois. Il ne fait aucun doute qu’une nouvelle fragilisation de la demande dans les mois à venir prolongerait cette tendance. Ces derniers mois, le nombre de reventes de logements a diminué au cours de trois mois, notamment d’environ 2 % sur un mois en novembre (données désaisonnalisées). Nous nous attendons à ce que l’activité reste calme au début de 2024.

Région de Vancouver — Un déclin marqué

De plus en plus de signes indiquent clairement un déclin général du marché. Les reventes de logements ont diminué mois après mois au cours de chacun des six derniers mois, accusant notamment une baisse que l’on estime à 8 % sur un mois en novembre. À ce rythme, elles atteindront bientôt un nouveau creux cyclique. Le nombre de logements en vente augmente (mais les niveaux de l’an dernier étaient faibles). La faiblesse de la demande et l’augmentation de l’offre sont favorables aux acheteurs. La valeur des biens commence à baisser. L’indice MLS des prix des logements de Vancouver a enregistré des baisses mensuelles consécutives en octobre et en novembre. Nous nous attendons à d’autres baisses à court terme. Selon nous, pour que le marché se redresse, les taux d’intérêt devront baisser considérablement. L’accessibilité financière extrêmement faible va rester un obstacle majeur pour les acheteurs potentiels pendant un certain temps.

Calgary — De plus en plus de vendeurs sur le marché

Le mois dernier, de nouveaux signes de ralentissement ont été observés sur le marché en forte croissance de Calgary, mais le plus surprenant a été le pic de nouvelles mises en vente. La chambre immobilière locale a annoncé une hausse de 38 % sur 12 mois du nombre de logements mis en vente. Selon nos calculs, cela représente un bond de 19 % sur un mois (données désaisonnalisées) en novembre, soit la plus forte hausse depuis février 2022. Si toutes les catégories de logement étaient concernées par cette hausse, les appartements, avec une augmentation de 79 % du nombre de nouvelles mises en vente sur 12 mois, en représentaient une part colossale. Parallèlement à une troisième baisse mensuelle consécutive du nombre de reventes de logements (d’environ 3,5 % sur un mois en novembre), la hausse de l’offre a contribué à rééquilibrer le marché qui, jusqu’au mois dernier, était exceptionnellement tendu. Si elle se maintient, cette hausse de l’offre devrait limiter le rythme de l’augmentation des prix. Pour l’instant, la valeur des biens continue d’augmenter rapidement. Le taux annuel d’augmentation de l’indice MLS des prix des logements a atteint les deux chiffres le mois dernier, de loin le taux le plus élevé des principaux marchés du Canada.


Lisez le rapport complet sur les tendances du logement et l’accessibilité financière pour une analyse exhaustive marché par marché.

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Robert Hogue est chargé de fournir des analyses et des prévisions sur le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales. M. Hogue détient une maîtrise en économie de l’Université Queen’s et un baccalauréat de l’Université de Montréal. Il s’est joint à RBC en 2008.

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