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Selon vous, quels sont les plus grands défis auxquels devra faire face le secteur des services financiers canadiens au cours des prochaines années ?
Le secteur des services financiers au Canada est un marché en pleine maturité, concentré et très concurrentiel, qui offre peu d’occasions de croissance de revenus pour les sociétés qui ne développent pas de solutions innovatrices afin de répondre aux besoins particuliers de leurs clients. Depuis quelque temps, la concurrence que livrent les entreprises de services non traditionnels et spécialisés soulève certaines inquiétudes. Le regroupement à l’échelle du pays constitue l’une des avenues de croissance. Puisque les perspectives de fusions à l’intérieur de ce marché entre les grandes entreprises, comme les cinq grandes banques canadiennes, demeurent incertaines en raison de considérations réglementaires et politiques qui, nous l’espérons, seront résolues en 2004, quelques-unes des cinq grandes banques souhaitant prendre de l’expansion ont recherché des occasions à l’extérieur du Canada. La recherche de solutions aux obstacles relatives aux fusions du marché visé, la conclusion et l’intégration fructueuses d’acquisitions et le maintien de la rentabilité des parts du marché au pays constituent quelques-uns des défis auxquels doivent faire face les institutions financières canadiennes.

De plus, afin de favoriser la croissance des revenus, les sociétés de services financiers continuent de rechercher des occasions pour élargir la portée et la distribution de leurs produits et services et obtenir une plus grande part des activités de leurs clients. Un des défis a été d’obtenir l’approbation des autorités réglementaires pour offrir des produits d’assurance directement aux clients par l’entremise de succursales bancaires. Nous croyons que le fait de permettre aux banques de vendre des produits d’assurance par l’entremise du réseau de succursales avivera la concurrence et permettra de rendre les produits d’assurance beaucoup plus accessibles aux Canadiens et à de meilleurs coûts.

Comment comptez-vous améliorer le rendement des investissements sur les acquisitions américaines réalisées au cours des dernières années ?
Nous prenons actuellement des mesures en vue d’améliorer les ventes et l’efficacité du marketing dans nos services aux particuliers et aux entreprises aux États-Unis en optimisant nos ressources canadiennes et en adoptant une gestion des relations avec la clientèle et des stratégies de segmentation de la clientèle. En outre, grâce à l’ouverture de nouvelles succursales et de nouveaux bureaux dans des secteurs intéressants et à forte croissance et à de petites acquisitions ciblées, nous prévoyons augmenter davantage nos rendements. Pour ce qui est des coûts, nous cherchons sans cesse à les réduire en regroupant nos plateformes technologiques et en intégrant les services généraux communs et les activités des centres d’appels partout au Canada et aux États-Unis. Les activités visant l’amélioration de notre profil de risque consistent à réduire la taille de notre portefeuille du secteur immobilier commercial et à augmenter notre portefeuille de prêts à la consommation. Chez RBC Mortgage, une filiale de RBC Centura, nous sommes résolus à améliorer notre infrastructure et nos processus technologiques afin d’accroître l’efficience et le rendement.

Nous avons considérablement réduit nos coûts fixes d’exploitation et nos coûts d’infrastructure dans nos activités de gestion de patrimoine aux États-Unis et nous bénéficierons donc d’un levier d’exploitation considérable lorsque les marchés financiers amorceront une remontée. De plus, nous avons l’intention d’améliorer les rendements en continuant de favoriser une démarche de consultation plus globale au détriment de la démarche traditionnelle des opérations axées sur les produits. Les premiers gains sont encourageants, les revenus du quart des meilleurs conseillers financiers qui ont suivi le nouveau cours sur le développement des affaires en matière de gestion de patrimoine ayant enregistré une hausse moyenne de 24 % par rapport à une baisse de 17 % pour la moyenne des conseillers financiers de l’entreprise. Nous prévoyons également accroître notre clientèle et nos biens administrés par l’expansion du réseau de succursales, le recrutement des meilleurs conseillers financiers et en procédant à des acquisitions mineures d’actifs ou d’activités de courtage.

En ce qui a trait à nos activités d’assurance américaines, nous allons de l’avant avec nos initiatives portant sur les revenus et les charges visant à améliorer les rendements. En septembre 2003, nous avons annoncé notre entrée sur le marché américain relativement mal servi de l’assurance voyage, et nous comptons occuper une part importante de ce marché en optimisant notre infrastructure actuelle et notre expertise. Grâce à l’acquisition de Business Men’s Assurance Company of America, nous disposons maintenant de l’infrastructure nécessaire pour concevoir divers produits d’assurance et nous avons obtenu des occasions de vente par l’entremise de maisons de courtage. Nous continuons également à afficher une plus grande efficience en intégrant et en centralisant nos secteurs d’exploitation en Amérique du Nord, éliminant par le fait-même les structures traditionnelles géographiques et opérationnelles.

Nous développons également des occasions d’interdistribution et de recommandations entre nos secteurs d’exploitation américains ainsi qu’en Amérique du Nord dans le but d’améliorer la croissance de nos revenus. Nous croyons que ces initiatives devraient nous permettre d’améliorer le rendement de nos acquisitions américaines.

Que pensez-vous de la concurrence accrue qui règne sur le marché des services financiers de détail au Canada et des incidences de la pression sur les prix relativement aux marges nettes d’intérêt ?
La concurrence sur le marché des services bancaires de détail s’est intensifiée car plusieurs de nos concurrents canadiens se sont engagés publiquement à privilégier leurs activités de détail, au détriment de leurs portefeuilles de prêts aux entreprises. Pour certaines banques, cette concurrence s’est traduite par une réduction des marges nettes d’intérêt puisqu’elles ont réduit les prix pour maintenir ou augmenter leur part de marché.

Notre stratégie vise à rivaliser sur le plan des conseils et des services financiers plutôt que sur les prix uniquement. Nous savons que pour attirer et retenir la clientèle, nous devons offrir à la fois un service hors pair, des processus efficaces et un éventail de produits et de services répondant aux besoins de chaque secteur de la clientèle, tout en nous assurant d’offrir une bonne valeur pour nos clients. À cet effet, nous avons élargi l’éventail de nos initiatives pour inclure une expérience client supérieure, en faisant ainsi notre nouvelle priorité stratégique qui est discutée aux pages 8 à 10.

Depuis le début de 2003, nous avons vu augmenter notre part des marchés canadiens des prêts hypothécaires, des dépôts et des produits de crédit offerts aux particuliers, témoignant d’un succès important au chapitre du maintien de la clientèle et de la croissance des volumes.

Comptez-vous vraisemblablement faire l’acquisition d’une grande banque américaine (disons, d’une valeur marchande de plus de 2 milliards de dollars américains) dans les quelque douze prochains mois ?
Bien que nous disposions du capital nécessaire pour procéder à une importante acquisition, rien ne se profile à l’horizon pour l’instant qui puisse répondre à nos paramètres stratégiques, culturels et financiers. Nous recherchons des occasions qui correspondront parfaitement à nos critères culturels et stratégiques et nous avons mis l’accent principalement sur les sociétés offrant des services aux particuliers et aux entreprises dans le sud-est des États-Unis. De plus, nous voulons que nos acquisitions contribuent à notre bénéfice dans un horizon de deux à trois ans et qu’elles aient peu d’incidence sur le rendement de nos capitaux propres. Comme les évaluations de la plupart des banques régionales américaines demeuraient élevées et comme nous étions déterminés à ne pas compromettre la valeur pour les actionnaires, nous n’avons effectué que de très petites acquisitions en 2002 et en 2003, dans le but surtout d’assurer notre présence dans les marchés à forte croissance d’Atlanta et de la Floride et de développer notre organisation à partir de ces marchés.

Envisagez-vous de hausser votre ratio de distribution au-dessus de 50 % comme l’ont fait certaines banques à l’échelle mondiale ?
À la fin de l’exercice 2002, nous avons augmenté notre objectif de ratio de distribution, lequel est passé de 30 % à 40 % du bénéfice à 35 % et 45 %. Pour l’exercice 2003, notre ratio de distribution s’établit à 38 %. Augmenter notre ratio de distribution est une façon de récompenser nos actionnaires. Réinvestir le capital pour accroître nos secteurs d’exploitation à l’interne et par le truchement d’acquisitions en est une autre. Nous croyons que la combinaison de réinvestissements aux fins d’une croissance rentable et de versements de dividendes, jumelée à des rachats d’actions lorsque jugé approprié, constitue la meilleure stratégie pour créer une valeur à long terme pour nos actionnaires.

Quelles sont vos perspectives économiques pour l’Amérique du Nord en 2004 ?
Divers facteurs devraient stimuler la croissance nord-américaine en 2004, une certaine levée de l’incertitude, la disparition graduelle des déséquilibres liés à l’expansion dans les années 90 et un environnement politique favorable. Toutefois, certains risques subsistent. Les ménages, les entreprises et les marchés des capitaux auront peut-être à composer avec un déficit gouvernemental croissant aux États-Unis ainsi qu’avec d’autres hausses du dollar canadien par rapport au dollar américain.

Au moment d’écrire ces lignes, l’économie américaine devrait terminer l’année 2003 sur une phase ascendante et poursuivre plus ou moins sur cette lancée en 2004. L’offre excédentaire liée aux investissements, créée à la fin des années 90, a été en grande partie absorbée. Quelques cas de capacité excédentaire subsistent toujours mais, dans la plupart des secteurs, ils ont glissé à des niveaux qui nécessiteront de nouveaux investissements. Les bilans relatifs à la consommation se sont redressés tout comme les actions et le prix des maisons ont augmenté, ce qui permettra de soutenir les dépenses de consommation. Les ventes d’automobiles et d’habitations devraient ralentir au cours du prochain exercice mais les gains de productivité, le contrôle des coûts et la dépréciation du dollar américain entraîneront une hausse des profits. Des conditions favorables du marché du crédit et une rentabilité grandissante jouent en faveur de hausses additionnelles des dépenses d’investissement des entreprises américaines en 2004, qui font suite à des gains en 2003.

Les déficits enregistrés à la fois dans les soldes du compte courant américain et du gouvernement fédéral continueront d’exercer une pression sur le dollar américain par rapport à la plupart des autres devises, y compris le dollar canadien. À la suite de sa forte remontée en 2003, le dollar canadien devrait s’apprécier davantage en 2004, mais à un rythme plus lent, terminant l’année 2004 à environ 80 cents américains. Ainsi, la transition observée au Canada qui consiste à délaisser une philosophie de croissance induite par les exportations pour favoriser une croissance mieux équilibrée entre une économie nationale et une économie d’exportation devrait se poursuivre. Pour encourager cette transition et atténuer les répercussions du SRAS et de la maladie de la vache folle, la Banque du Canada a fait marche arrière et réduit les taux d’intérêt en 2003.

La légère hausse du chômage au Canada en 2003 survient après une année remarquable au titre de la création d’emplois en 2002 et représente un moins grand risque pour les perspectives économiques que la lente reprise du marché de l’emploi américain. L’incapacité de ce marché à se redresser réellement depuis la fin de la récession de 2001 laisse supposer que des changements structurels à long terme sont peut-être en train de modifier l’économie. Ces changements sont le fait dans la plupart des cas d’innovations technologiques pouvant supplanter des employés pour des périodes prolongées. Advenant un déclin du marché de l’emploi américain, la lancée amorcée en 2004 pourrait ralentir et compromettre les perspectives relatives aux dépenses de consommation.

En conséquence, la politique monétaire devrait rester fortement axée sur la croissance dans les deux pays, puisque la Federal Reserve des États-Unis et la Banque du Canada n’augmenteront probablement pas les taux d’ici le deuxième semestre de 2004. La faible inflation qui reste stable facilitera la tâche des autorités monétaires, mais une détérioration rapide du déficit du gouvernement fédéral américain pourrait nuire à la Federal Reserve. Malgré les risques, l’économie américaine devrait progresser de 4,8 % en 2004 après une croissance estimative de 3,1 % en 2003. L’économie canadienne devrait croître de 3,5 % en 2004 après une croissance estimative de 1,7 % en 2003.

 

  Croissance du PIB réel au Canada
Changement en pourcentage d'une année à l'autre
  Croissance du PIB réel aux États-Unis
Changement en pourcentage d'une année à l'autre
Canadian real GDP growth U.S.real GDP growth
  P = prévision au début de décembre 2003
Sources : Statistique Canada, RBC Groupe Financier
  P = prévision au début de décembre 2003
Sources : Bureau of Economic Analysis, RBC Groupe Financier