Rapport annuel 2002 de la Banque Royale du Canada
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Foire aux questions
Au cours de l’exercice 2002, nos actionnaires et les analystes nous ont posé des questions, dont certaines revenaient souvent. Voici ce que nous leur avons répondu.

Quels outils de gestion du risque de crédit utilisez-vous pour limiter le risque associé à votre portefeuille de prêts aux entreprises ?

Étant donné la taille des comptes au bilan, le risque de crédit constitue notre principale source de risque. Nous devons absolument gérer notre portefeuille de prêts aux entreprises de façon proactive, surtout en période de ralentissement économique. Notre équipe de gestion du risque de crédit évalue et gère le risque de crédit lié au portefeuille dans son ensemble, mais elle cherche également à limiter le risque lié aux défauts de paiement de chaque client. Au cours des dix dernières années, nous avons géré notre portefeuille de prêts de manière à réduire le profil de notre risque de crédit, et nous avons réduit notre exposition, exprimée en pourcentage des capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires, liée à toute société, industrie ou région géographique individuelle. Par ailleurs, depuis le dernier ralentissement économique survenu en 1991, les prêts aux entreprises et aux gouvernements et les acceptations ont reculé, passant de 57 % du total des prêts à 39 % à la fin de l’exercice 2002, et les prêts hypothécaires résidentiels, dont les ratios de pertes historiques sont très faibles, ont augmenté au cours de cette même période pour se chiffrer à 41 % par rapport à 27 %.

Une fois que le crédit est consenti, le risque peut être géré de maintes façons. Aux fins de la gestion de notre portefeuille, nous procédons à des examens – périodiques et liés aux événements – du risque-rendement de chaque emprunteur et de sa cote de crédit. Lorsque le risque-rendement
d’un emprunteur n’est plus souhaitable, nous vendons parfois un prêt pour le supprimer de notre bilan, ou nous ne renouvelons pas ledit prêt. Nous participons souvent à des syndicats de prêts qui permettent de répartir le risque de crédit entre un plus grand nombre de prêteurs. Pour atténuer le risque, nous avons également recours à des instruments tels que des produits dérivés de crédit. Nous avons acquis une protection en matière de crédit d’environ 1 milliard de dollars eu égard à un certain nombre de comptes présentant des risques plus élevés.

Vos capitaux autogénérés sont importants. Comment prévoyez-vous les affecter ?

À l’exercice 2002, nos capitaux autogénérés (c.-à-d. le bénéfice net, déduction faite des dividendes versés sur nos actions ordinaires et privilégiées) se sont chiffrés à 1,8 milliard de dollars. Nous avons annoncé des acquisitions totalisant 610 millions de dollars US et versé 764 millions de dollars dans le cadre de rachats d’actions ordinaires.

Lorsque nous déterminons la façon dont nos capitaux seront affectés, nous établissons un équilibre entre le besoin de maintenir des ratios de capital et des cotes de crédit élevés et notre désir d’accroître nos activités par le truchement d’acquisitions et d’investissements supplémentaires au sein de nos secteurs d’exploitation actuels, tout en améliorant les taux de rendement au moyen de rachats d’actions et en versant aux actionnaires des dividendes plus élevés.

En 2003, nous prévoyons poursuivre l’affectation de notre capital interne par le rachat d’actions, par le réinvestissement aux fins de croissance, par le versement de dividendes et éventuellement par la réalisation d’acquisitions ciblées aux États-Unis, pour autant qu’elles répondent à des paramètres stratégiques, culturels et financiers. Comme il est mentionné à la page 8, notre ration de distribution cible, qui était de 30 % à 40 %, a été majoré à 35 % à 45 %.

Que faites-vous pour maintenir votre solide position au sein du secteur des services bancaires de détail au Canada ?

Nos services aux particuliers et aux entreprises au Canada représentent plus de 40 % de notre bénéfice total. Au Canada, nous détenons actuellement la première ou la deuxième part de marché dans presque tous nos secteurs de services de détail – et nous nous engageons à maintenir cette situation. Afin de conserver notre leadership, nous comptons améliorer notre service à la clientèle, et nous avons récemment annoncé notre décision d’embaucher 450 représentants pour nos succursales d’ici le début de 2003, et d’investir 35 millions de dollars sur une période de 3 ans pour perfectionner notre réseau de succursales. De plus, nos stratégies de segmentation de la clientèle sont conçues de manière à personnaliser nos services en fonction des besoins précis de chaque secteur et à fournir à nos clients une expérience distincte. Nous continuerons de gérer chaque secteur afin d’accroître la rentabilité de notre service à la clientèle et le nombre de produits que se procure cette clientèle auprès de nous.

Nous élaborons également des programmes de banque à rayonnement local, qui ciblent les collectivités mal desservies et visent à mieux répondre aux besoins de certaines collectivités. L’un de ces programmes, qui fait actuellement l’objet de tests, est un nouveau mécanisme de prestation de services appelé Cash & Save, qui nous permet de répondre aux besoins des clients en matière de services bancaires de base, à peu de frais.

Finalement, nous croyons que des occasions incroyables s’offrent à nous dans le domaine de la planification financière, car RBC Banque et RBC Investissements ont uni leurs efforts afin d’établir des liens plus proactifs avec les clients à la recherche de conseils d’ordre financier. Nous nous efforçons également d’accaparer une plus grande part du marché touchant les transferts de patrimoine d’une génération à l’autre. Le projet de planification financière nous aidera à conserver et à mieux servir nos clients tout au long de leurs cycles de vie et, par le fait même, à accroître nos revenus ainsi que la fidélité des clients.

Quels incitatifs offrez-vous à vos employés pour atteindre les objectifs généraux et financiers établis ?

Nous sommes fermement convaincus que notre personnel est essentiel à notre succès et à l’atteinte de nos objectifs généraux. L’une des mesures clés de notre programme d’embauche vise à récompenser et à reconnaître le personnel lorsque nous atteignons ces objectifs.

Nous offrons divers programmes de rémunération afin de récompenser les employés et les équipes de travail pour leur contribution exceptionnelle. Les employés participent à des programmes d’encouragement basés sur le rendement à court terme ou axés sur le versement de commissions qui sont directement liés à nos objectifs. Ce lien direct entre le rendement du personnel et les objectifs généraux permet aux employés d’établir la corrélation avec notre résultat net. La prime de rendement à court terme versée annuellement est basée sur le rendement individuel, sur le rendement de l’unité d’exploitation et sur le rendement obtenu par rapport à nos objectifs globaux. Par ailleurs, la haute direction et la plupart des autres employés sont des actionnaires, ce qui aligne davantage les intérêts des employés sur ceux des actionnaires.

Compte tenu de la diversité qui caractérise notre effectif, les cultures organisationnelles et les marchés que nous servons, nous reconnaissons qu’un seul programme ne suffit pas à inciter les employés à maximiser leur rendement. Par conséquent, nous avons mis sur pied un programme de récompense global axé sur les quatre fondements liés à l’engagement du personnel : une rémunération concurrentielle, des programmes d’avantages sociaux exhaustifs, des occasions de promotion professionnelle et un milieu de travail stimulant et motivant. Cette approche nous aide à attirer, à embaucher et à conserver des employés désireux de participer à notre succès futur.

À quels facteurs attribuez-vous la stabilité relative des revenus tirés de vos activités de négociation ?

Nous attribuons ce rendement constant à un certain nombre de facteurs, notamment la diversification et la composition de notre portefeuille de négociation, ainsi qu’à une stratégie de négociation prudente qui se traduit par une faible valeur exposée au risque et par un nombre réduit de séances marquées par des pertes nettes de négociation. En général, les revenus tirés de nos activités de négociation résultent de l’obtention de marges concurrentielles sur des volumes de négociation plutôt que de l’achat de positions importantes en capitaux propres.

L’application de cette stratégie a permis de tirer des revenus accrus des titres de participation ainsi que des revenus liés aux taux d’intérêt et aux créances provenant des activités sur les titres à revenu fixe. Cependant, nous avons obtenu des revenus moindres sur les marchés de change et les marchés monétaires, en raison principalement d’une réduction des volumes de négociation.

Quelles sont vos perspectives économiques nord-américaines pour 2003 ?

Nous faisons preuve à cet égard d’un optimisme modéré. Un degré élevé d’incertitude associé à la turbulence des marchés des capitaux, aux perspectives de croissance mondiale et aux conflits internationaux continue de se faire sentir à l’approche de 2003. Toutefois, nous pressentons que cette incertitude s’amenuisera au fil du temps, pour faire place à une croissance accrue.

Au Canada, le secteur des entreprises a déjà manifesté certains signes de regain. La création d’emploi va bon train. Les sociétés ont accru leurs stocks ainsi que leur production. Même les investissements des entreprises ont augmenté, bien que de façon modeste et irrégulière, de concert avec une hausse des bénéfices.

La faiblesse des taux d’intérêt ainsi que la sous-évaluation de la monnaie ont joué un rôle clé dans l’amélioration des perspectives de croissance pour le Canada. Ces deux facteurs continueront d’avoir des répercussions favorables en 2003, même lorsqu’ils commenceront à se résorber et que la hausse prévue de l’inflation se matérialisera.

Les pressions à la hausse sur les prix, qui ont fait grimper le taux d’inflation mesuré selon l’indice de référence à 2,5 % à l’automne de 2002, sont susceptibles de s’intensifier et de pousser ce taux à la limite supérieure de la fourchette cible d’inflation de la Banque du Canada, qui se situe entre 1 % et 3 %. La banque centrale a déjà réagi et augmenté les taux d’intérêt à trois reprises en 2002 – pour une hausse totale de 75 points de base – s’arrêtant seulement vers la fin de l’année, alors que des facteurs externes semblaient menacer les perspectives économiques mondiales, et particulièrement celles des États-Unis.

Les perspectives nord-américaines en 2003 dépendront du redressement observé dans le secteur commercial aux États-Unis. Grâce aux dépenses de consommation, l’économie américaine a pu éviter le pire en 2002, mais il sera difficile de répéter cet exploit. Les taux d’intérêt les plus bas en une génération ont incité les consommateurs à ouvrir leur portefeuille, ce qui a fait fondre en partie la demande de biens durables, tels que les véhicules à moteur et les fournitures et accessoires d’ameublement de maison, pour la période à venir. La faiblesse des taux d’intérêt devrait encore une fois soutenir la consommation en 2003, mais étant donné l’érosion de la demande future, toute hausse des dépenses de consommation devrait être limitée.

Les investissements des entreprises et la production, qui avaient commencé à s’intensifier plus tôt en 2002 parallèlement aux dépenses de consommation, ont ralenti au cours de la deuxième moitié de l’année en raison de la baisse de confiance des consommateurs, des entreprises et des investisseurs. Un regain de confiance laisserait toutefois entrevoir de belles perspectives pour les entreprises. Les stocks des entreprises sont faibles par rapport aux ventes, et leurs résultats, grâce à une forte croissance de la productivité, augmentent et devraient continuer d’augmenter, bien que de façon modeste, en 2003. Après une année marquée par une croissance quasi nulle de l’emploi ainsi que par la stagnation des investissements des entreprises et de la production, l’année 2003 devrait nous permettre de profiter d’un répit opportun qui sera des plus salutaires.

Malgré les risques de fléchissement liés à une baisse de la confiance, nous prévoyons que l’économie aux États-Unis progressera de 3,0 % en 2003, après avoir connu une croissance prévue de 2,5 % en 2002. L’économie canadienne, dont le cycle de croissance est légèrement plus avancé, devrait progresser de 3,7 % en 2003, après avoir enregistré une croissance prévue de 3,3 % en 2002. Étant donné que les cycles économiques ne sont pas parfaitement synchronisés, la Banque du Canada pourrait devoir accorder une plus grande priorité au resserrement de la situation monétaire que la Federal Reserve aux États-Unis. De nouvelles hausses de taux d’intérêt sont prévues au Canada en 2003, l’objectif étant de maintenir le taux d’inflation à l’intérieur de la fourchette cible de la banque centrale, et la majorité de ces hausses devraient se produire au cours de la deuxième moitié de l’année. Étant donné les faibles préoccupations en matière d’inflation aux États-Unis, nous prévoyons que la Federal Reserve n’augmentera ses taux, et ce dans une mesure moindre, qu’à partir de l’automne de 2003.

Croissance du PIB réel au Canada

Croissance du PIB réel au États-Unis

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