Je suis heureux de vous écrire aujourd’hui au nom du Conseil d’administration de la Banque Royale du Canada. L’exercice qui vient de se terminer a été tumultueux dans virtuellement tous les secteurs de l’économie, et il a été marqué par de sérieuses inquiétudes touchant la supervision et la gouvernance. Dans cet environnement, le Conseil reste déterminé à observer une gouvernance d’entreprise saine et à faire preuve de transparence dans la présentation de l’information. Nous félicitons la direction et tous les employés de RBC pour leurs réalisations et leurs efforts extraordinaires afin de relever les défis qui se sont présentés en 2002.

Au cours de l’exercice écoulé, le public a suivi avec attention et remis en question les faits et gestes des entreprises, ce qui nous a donné l’occasion de préciser nos normes en matière de gouvernance ainsi que la satisfaction de voir quelques-unes de nos pratiques de longue date être reconnues comme avant-gardistes par les organismes de réglementation et autres observateurs. Le Conseil et la direction savent qu’ils doivent rester vigilants pour favoriser et renforcer une culture de gouvernance au sein de RBC et ce, en commençant par les niveaux supérieurs.

La base du processus de gouvernance d’entreprise de RBC comprend un conseil majoritairement indépendant, composé d’un président indépendant et d’administrateurs compétents et bien renseignés qui accordent la priorité à la planification stratégique. Ils veillent à l’établissement de normes encourageant l’adoption d’un comportement éthique dans toute l’organisation, tout en cherchant constamment à améliorer les pratiques de gouvernance d’entreprise.

Nous accordons une importance considérable au processus de nomination des administrateurs. Dans le cadre de sa recherche de candidats possédant les qualités indispensables au leadership dans un secteur mondial fortement concurrentiel et complexe, le Comité de la gouvernance d’entreprise et des affaires publiques porte son attention sur les besoins précis de RBC et sur son orientation stratégique, tout en reconnaissant les avantages de la diversité et de nouvelles perspectives. Je pense, par exemple, aux nombreux administrateurs en provenance des États-Unis qui se sont joints à nous récemment et qui sont en quelque sorte le témoignage de l’expansion de nos activités dans ce pays.

De même, RBC met depuis longtemps l’accent sur l’importance de l’indépendance des administrateurs et continuera à suivre cette voie dans l’avenir. Ainsi, les administrateurs externes se réunissent après chaque réunion du Conseil et durant les séances de planification stratégique du Conseil. Cela permet des discussions franches sur la stratégie de l’institution en l’absence des membres de la direction. En outre, tous les comités du Conseil sont composés exclusivement d’administrateurs externes.

L’accès à l’information est également indispensable pour assurer la vigueur et l’indépendance du Conseil. RBC possède un programme d’orientation pour les nouveaux administrateurs et s’engage à offrir des programmes de formation permanente. RBC veille également à ce que le Conseil ait accès en tout temps à l’information dont ce dernier a besoin pour prendre des décisions ou encore, aux membres de la direction.

Ces éléments et autres points forts sont la base de notre engagement visant à améliorer constamment la gouvernance d’entreprise. RBC surveille de près les changements qui surviennent dans le secteur et dans le milieu de la réglementation et fait le suivi des initiatives en matière de gouvernance au Canada et ailleurs, évaluant ses pratiques par rapport aux autres pratiques et les adaptant au besoin. Cela permet au Conseil de prévoir et de mettre en place des modifications avantageuses quant à la meilleure pratique à suivre, plutôt que de répondre simplement aux exigences externes ou de réglementation.

À titre de président du Conseil et d’actionnaire, je suis heureux du leadership démontré par RBC dans tous les aspects de ses activités, de son rendement financier et de sa gouvernance d’entreprise. De concert avec mes collègues, je suis déterminé à travailler étroitement avec la direction dans le but de maintenir les normes élevées d’intégrité, de discipline et de gouvernance, tout en fournissant à nos actionnaires un rendement supérieur.

Le président du Conseil,

Guy Saint-Pierre, O.C.
Le 10 décembre 2002

Gouvernance d'entreprise

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