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Outil de suivi des dépenses de consommation RBC

Les dépenses des titulaires de carte RBC au Canada continuent de défier les préoccupations générales

Par Rachel Battaglia

Aperçu des dépenses d’avril : Les dépenses des titulaires de cartes RBC au Canada sont demeurées relativement stables en avril, malgré la forte baisse de confiance des consommateurs en mars, qui ne s’est guère améliorée en avril.

Selon l’estimation préliminaire de Statistique Canada, les achats ont augmenté de façon générale dans toutes les catégories, après une hausse de 0,7 % des ventes au détail, ce qui correspond à nos données antérieures de suivi des opérations sur carte.

Selon des données préliminaires, les ventes au détail ont largement maintenu leurs gains en avril (0,8 %), malgré un renversement partiel des ventes de véhicules après la hausse en mars. La réduction des dépenses dans les stations-service après l’élimination de la taxe carbone pour les consommateurs le 1er avril était un obstacle anticipé qui a mécaniquement freiné les dépenses sur les produits essentiels en avril. Néanmoins, la hausse des dépenses liées aux services a fait grimper de 2 % par rapport au mois de mars les dépenses des titulaires de cartes RBC.


Pleins feux sur les dépenses : les Canadiens ne se privent pas pour les services discrétionnaires

Les catégories de la consommation discrétionnaire ont affiché une croissance particulièrement robuste, les dépenses en biens (2,1 % d’un mois sur l’autre en données désaisonnalisées) compensant les récentes baisses. Les dépenses dans les secteurs des services discrétionnaires ont accéléré et gagné 2,5 %, grâce à la robustesse persistante des dépenses dans les secteurs de la restauration (2,2 %) et des arts et du divertissement (2,5 %). Les dépenses de voyage sont demeurées une exception : elles ont reculé de 1,9 % par rapport à mars (données désaisonnalisées), car le beau temps et le nombre croissant de réservations vers les États-Unis ont incité les Canadiens à rester près de chez eux.  

Les dépenses dans les stations-service ont diminué après l’élimination de la taxe carbone

Les dépenses liées aux produits essentiels ont également rebondi (1,6 %) en avril, après deux baisses mensuelles consécutives. Les hausses ont toutefois été plus modestes que dans les catégories du secteur discrétionnaire. Les dépenses en essence, la troisième catégorie en importance que nous suivons, ont diminué de 1,3 % par rapport à mars, reflétant la fin de la taxe carbone pour les consommateurs le 1er avril. Les consommateurs ont probablement acheté plus de carburant, mais les dépenses totales ont tout de même fléchi en raison de la baisse des prix après taxes.

Les dépenses de consommation augmentent dans la plupart des provinces

La reprise des dépenses en avril a été globalement homogène dans toutes les provinces, la plupart d’entre elles ayant enregistré des hausses par rapport à mars. L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador s’inscrivent à contre-courant de cette tendance, avec des dépenses en baisse de 7,8 % et de 3,5 % respectivement. Il faut cependant éviter d’interpréter excessivement les fluctuations mensuelles en raison de la volatilité des données, surtout dans les provinces où la taille des échantillons est plus petite.

La Saskatchewan (5,8 %) et la Colombie-Britannique (3,1 %) ont enregistré les hausses les plus notables des dépenses globales, grâce à une augmentation des achats des ménages et des achats liés à la construction. Une reprise dans ce segment serait particulièrement cruciale pour la Colombie-Britannique, étant donné que le secteur de la construction a été une source importante de faiblesse de son économie l’an dernier. Les dépenses liées à la construction en Colombie-Britannique se sont accélérées depuis la fin de 2024, pour s’établir à leur plus haut niveau en un an.


Voir les éditions archivées du Consumer Spending Tracker ici

  • En janvier, les dépenses de consommation ont commencé l’année 2025 de façon morose, mais cette situation était largement attendue dans la foulée de la forte hausse enregistrée durant la période de magasinage des Fêtes, à la fin de 2024. Les ventes du secteur du commerce de détail (biens), à l’exclusion des automobiles, ont reculé en janvier, tant avant qu’après rajustement en fonction de l’inflation.

  • Après un mois de décembre impressionnant, les dépenses en biens visés par le congé fiscal (qui reste en vigueur jusqu’au 15 février) ont ralenti. Le mois dernier, les Canadiens ont dépensé beaucoup moins pour les vêtements et les appareils électroniques, et même les paniers d’épicerie étaient un peu plus légers.

  • Les dépenses dans le secteur des services discrétionnaires ont affiché une vigueur impressionnante, mais elles ont enregistré une faible croissance en janvier malgré des dépenses modérées dans les secteurs de l’hébergement et des services alimentaires. Les Canadiens ont effectué moins de séjours à l’hôtel pendant trois mois consécutifs, après rajustement en fonction de l’inflation, et ont mangé moins souvent au restaurant pendant les mois d’hiver. Toutefois, les dépenses dans les services de divertissement, qui comprennent les services de divertissement et de loisirs, au cinéma et dans les salles de quilles, ont progressé en janvier.

  • Les dépenses liées au logement consacrées à l’ameublement et aux appareils électroniques, ainsi qu’aux matériaux de construction, représentent un important élément positif. Nous considérons habituellement que les dépenses liées au logement coïncident avec une intensification de l’activité sur le marché du logement, en particulier les reventes de logements. Cette situation est conforme aux rapports préliminaires de marchés immobiliers locaux ; les données préliminaires sur les reventes ont semblé plus solides à Toronto et à Montréal. Le nombre de nouvelles inscriptions a aussi augmenté en janvier, ce qui laisse entrevoir un regain d’intérêt pour la vente et, par un prolongement naturel, pour les rénovations domiciliaires.

  • L’écart entre la consommation totale et la consommation par habitant est actuellement moins prononcé, étant donné que la croissance démographique exceptionnellement forte s’estompe. Les dépenses de consommation par habitant ont affiché une hausse tendancielle aux troisième et quatrième trimestres, mais elles ont ralenti de concert avec la consommation totale en janvier. Nous prévoyons toujours une faible croissance au premier trimestre, ainsi qu’un accroissement de la vigueur de la consommation (attribuable à la demande de services) au second semestre de l’année. Bien entendu, les droits de douane demeurent un important élément d’incertitude susceptible de faire dérailler la croissance, s’ils étaient appliqués dans leur pleine mesure pendant une longue période. La diminution des dépenses (dans des secteurs comme l’automobile) en janvier indique que les consommateurs ne devancent toujours pas leurs achats de biens, malgré l’incertitude généralisée.

  • Décembre a été marqué par un revirement important des dépenses des Canadiens comparativement au début tranquille de la période de magasinage des Fêtes en novembre, moment où commence habituellement le pic de la saison jusqu’au lendemain de Noël. Les achats du Vendredi fou ont été moins importants cette année que l’année dernière, mais les dépenses totales enregistrées durant les Fêtes ont été légèrement supérieures aux niveaux d’il y a un an.

  • Le congé fiscal fédéral a peut-être encouragé les consommateurs à dépenser plus tard dans la saison. Les dépenses ont sensiblement diminué juste après l’annonce du congé fiscal fédéral le 21 novembre dernier. Les dépenses dans les magasins traditionnels ont augmenté de façon importante après l’entrée en vigueur de l’exonération fiscale. Mais les deux semaines précédant Noël sont généralement les journées les plus chargées de la saison.

  • Même après l’entrée en vigueur de l’exonération fiscale, les dépenses consacrées aux livres, à la musique, aux journaux, à la photographie, aux passe-temps, aux jouets et aux jeux sont restées bien inférieures aux niveaux d’il y a un an. Les Canadiens ont par contre dépensé davantage en cadeaux de divertissement, d’art, de vêtements et de bijoux cette année.

  • Les ventes au détail nominales, hors automobiles, ont probablement beaucoup augmenté au quatrième trimestre. Les dépenses des titulaires de carte ont été très faibles en novembre, mais un rebond en décembre a plus que compensé ce repli, les dépenses revenant à la normale. Les Canadiens ont privilégié les achats de vêtements, de chaussures, de meubles, d’appareils électroniques, de gaz et de matériaux de construction.

  • L’augmentation des dépenses en décembre intervient alors que la croissance démographique montre des signes de ralentissement, laissant les dépenses par habitant suivre une deuxième hausse consécutive au quatrième trimestre. Dans l’ensemble, la croissance économique est restée faible. Nous prévoyons une hausse de 1,5 % du produit intérieur brut au quatrième trimestre, soit une légère hausse par rapport à l’augmentation de 1 % enregistrée au troisième trimestre. Mais la politique commerciale protectionniste des États-Unis de la nouvelle administration Trump demeure un risque. Nous continuons de penser que la baisse des taux d’intérêt permettra de soutenir la hausse des dépenses de consommation réelles par habitant au cours de l’année à venir.

  • Les ventes au détail (à l’exception des automobiles) ont fléchi au Canada en novembre après que les consommateurs eurent fait de folles dépenses automnales en septembre et en octobre. Nos données sur les titulaires de cartes de crédit RBC indiquent que les Canadiens ont réduit leurs dépenses en biens discrétionnaires (y compris les articles ménagers et l’électronique) et en services discrétionnaires (tels que la santé et la forme physique et les services à domicile) après un mois de grandes dépenses en octobre. Les ventes dans la restauration ont fait exception et se sont maintenues tout au long de novembre.

  • Même avec la baisse de novembre, le Canada est probablement en voie de connaître une légère hausse des ventes au détail par habitant au quatrième trimestre pour la première fois depuis le milieu de l’année 2022.

  • Les dépenses des Fêtes ont été légèrement inférieures (-1,1 %) aux niveaux de 2023 durant la fin de semaine du Vendredi fou (de la veille du Vendredi fou au Cyberlundi). Dans l’ensemble, les dépenses des Fêtes ont été inférieures de 2 % à celles de l’an dernier en novembre. Les Canadiens ont accordé la priorité aux dépenses leur faisant vivre une expérience en divertissement, en art et au cinéma, au détriment des vêtements, des cadeaux et des bijoux.

  • Même le Père Noël évite les impôts quand il le peut… Les dépenses pour les passe-temps, les jouets et les jeux ont considérablement diminué après le 21 novembre (en baisse de 25 % par rapport à l’année précédente jusqu’à la fin du mois), après que le gouvernement fédéral eut annoncé le « congé fiscal », soit une exonération imminente de la TPS/TVH pour ces articles du 14 décembre au 15 février 2025. Habituellement, les dépenses liées aux cadeaux populaires pour enfants augmentent à l’approche de la période des Fêtes.

  • Les Torontois ont dépensé 13 % de plus au restaurant qu’il y a un an. Les fins de semaine marquées par des concerts de Taylor Swift (du jeudi au dimanche) ont représenté environ le quart de l’augmentation des dépenses de restauration. Les Torontois ont dépensé plus dans les restaurants que les Canadiens des autres villes. À l’échelle nationale, les ventes ont augmenté de 4,3 % d’une année sur l’autre. Toutefois, après avoir ajusté les données en fonction des variations saisonnières et tenu compte de l’inflation, les dépenses de restauration au Canada n’ont été que légèrement plus élevées au cours des trois mois qui se sont terminés en novembre. Les Canadiens qui ont séjourné dans des hôtels ont dépensé beaucoup plus, mais cela s’explique entièrement par les prix élevés des concerts de grande envergure. Les dépenses réelles en matière d’hébergement ont diminué dans l’ensemble au cours des trois derniers mois.

  • Les dépenses en ligne et en magasin ont été plus faibles, mais les achats en ligne ont baissé davantage, ce qui laisse croire que les adeptes des achats en ligne ont peut-être hésité à la suite de la grève à Postes Canada.

  • En conclusion : Les Canadiens ont commencé la saison des achats de la période des Fêtes discrètement, comme en témoigne la faiblesse dans la plupart des catégories de dépenses. Néanmoins, le mois d’octobre a marqué un bon départ pour le quatrième trimestre et, en l’absence d’un nouveau ralentissement, le Canada est en bonne voie pour une légère augmentation des dépenses par habitant à la fin de l’année. Le cadeau des Fêtes de la Banque du Canada a été une dernière réduction de 50 points de base à la fin de 2024. Nous nous attendons à ce que des réductions supplémentaires de 25 pb au cours de la nouvelle année commencent à apaiser les consommateurs à court d’argent, mais pas immédiatement.

  • Les dépenses de consommation des Canadiens ont légèrement augmenté en octobre après un creux de deux mois. Cependant, une fois ajustées à la croissance de la population, les ventes au détail réelles ont probablement chuté en dessous des niveaux d’avant la pandémie au troisième trimestre et ont tout juste retrouvé leur niveau de février 2020 en octobre.

  • Les ventes au détail réelles par habitant n’ont cessé de diminuer depuis le printemps 2022, lorsque la Banque du Canada a commencé à relever le taux du financement à un jour. Le pouvoir d’achat des ménages n’a pas encore retrouvé le niveau qu’il avait atteint dans un contexte de taux très bas.

  • Nos données sur les titulaires de carte RBC indiquent une hausse des dépenses en biens discrétionnaires. Pour la première fois depuis des mois, les Canadiens ont dépensé davantage pour l’ameublement et la décoration de la maison. Néanmoins, les dépenses en biens et services liées à la propriété demeurent bien en deçà des niveaux enregistrés entre 2021 et 2023, compte tenu de la faiblesse de l’activité de revente de logements dans un contexte de taux d’intérêt supérieurs.

  • Les dépenses consacrées à l’entretien et aux réparations automobiles ont augmenté en octobre en prévision des mois d’hiver. Par ailleurs, les Canadiens ont investi dans la santé et la remise en forme à l’approche des fêtes de fin d’année. Même après ajustement en fonction de l’inflation, nous avons observé une hausse généralisée dans la plupart des catégories de dépenses. Les Canadiens ont rafraîchi leur garde-robe et leur logement, comme en témoigne l’accroissement notable des achats de vêtements et des ventes de meubles.

  • Les dépenses réelles dans l’hôtellerie et la restauration ont été plus importantes en octobre, mais les moyennes mobiles sur trois mois ne semblent pas exceptionnellement élevées. Les dépenses de restauration et d’hébergement ont été particulièrement faibles au troisième trimestre, et les niveaux de dépenses d’octobre sont encore bien inférieurs à ceux des mois d’été.

  • Le mois d’octobre a été marqué par une hausse des dépenses des Canadiens, mais un mois ne suffit pas à dégager une tendance. Nous hésitons à déclarer que la baisse des dépenses des Canadiens est terminée, car de nombreux ménages sont encore sous pression en raison de l’augmentation des coûts de service de la dette et de deux années de forte hausse des prix des biens et des services essentiels. De nombreux Canadiens continueront de renouveler leurs hypothèques à taux fixe à des taux plus élevés en 2025, et nous prévoyons que l’activité des consommateurs restera relativement modeste jusqu’à la fin du deuxième semestre de l’année prochaine.

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