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Les acheteurs de propriétés s’arment de patience

L’inadéquation entre acheteurs et vendeurs observée au printemps s’est prolongée en mai. Les reventes et les prix des propriétés ont peu varié à l’échelle nationale, baissant de seulement 0,6 % et 0,2 %, respectivement, par rapport au mois précédent. Depuis un certain temps, les taux d’intérêt élevés et la faible abordabilité plombent le marché, mais la perspective d’une baisse imminente des taux, que la Banque du Canada a effectuée au début de juin, a probablement incité certains acheteurs à retarder leur décision jusqu’à ce que l’incertitude se dissipe.

Dans l’intervalle, les stocks ont continué d’augmenter. Ils ont renoué avec les niveaux d’avant la pandémie au Canada en nombre de mois de ventes (4,4 mois). En mai, les nouvelles inscriptions ont augmenté sur un mois pour la quatrième fois de l’année. Globalement, cette hausse a rétabli l’équilibre du marché après les creux extrêmes de l’offre atteints pendant la pandémie.

Printemps calme en Ontario

Il existe encore de grandes divergences entre les différents marchés canadiens du logement. En Ontario, l’activité a été particulièrement calme au printemps; les reventes ont diminué à plusieurs reprises, neutralisant presque entièrement la mini-reprise de l’automne dernier. Les conditions de l’offre et de la demande ont joué en faveur des acheteurs dans la majorité des marchés et les prix des propriétés ont baissé d’un mois sur l’autre dans quelques-uns d’entre eux, notamment dans la région du Grand Toronto.

Le printemps a également été synonyme d’apathie en Colombie-Britannique, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, bien que les prix aient généralement tenu bon. L’équilibre du marché continue de soutenir la valeur des propriétés malgré la hausse régulière de l’offre. L’indice MLS des prix des propriétés a légèrement monté en mai à Victoria (0,5 % d’un mois sur l’autre), Vancouver (0,3 %), Montréal (0,3 %), Moncton (0,2 %) et Saint John (0,9 %). En revanche, il a reculé à Halifax (‑0,6 %), après un bond important en avril.

Marchés mouvementés dans les Prairies

Les acheteurs et les vendeurs ont été actifs au cours des derniers mois dans la plupart des marchés de l’Alberta et de la Saskatchewan. Le volume des transactions a largement dépassé les niveaux d’avant la pandémie à Calgary, Edmonton, Regina et Saskatoon. C’était encore le cas en mai, même si l’activité a fléchi sur un mois dans les trois derniers marchés. Le rapport très serré entre l’offre et la demande continue d’alimenter les fortes pressions haussières sur les prix. Calgary arrive en tête au pays avec une hausse de près de 10 % sur un an de l’indice MLS des prix des propriétés (9,8 %).

Edmonton (6,1 %) se classe juste derrière. La valeur des propriétés a encore monté dans les deux marchés entre avril et mai. Ce n’était cependant pas le cas à Regina et à Saskatoon, où de légères baisses sur un mois ont été enregistrées.

D’autres baisses des taux d’intérêt sont indispensables pour revigorer le marché

La baisse des taux que la BdC a effectuée en juin pourrait stimuler l’activité si elle parvient à attirer une masse critique d’acheteurs actuellement sur la touche. Toutefois, nous sommes d’avis que la réduction de 25 points de base ne fera pas une grande différence pour la plupart des acheteurs dont le budget est serré, car le taux directeur reste élevé. Il faudrait plusieurs baisses additionnelles, ainsi qu’une diminution substantielle des taux à long terme, pour libérer l’importante demande qui s’est accumulée au cours des dernières années. Nous pensons que les conditions seront plus favorables vers la fin de l’année et en 2025. Nous prévoyons que la banque centrale abaissera encore le taux de 75 points de base d’ici la fin de l’année et de 100 points de base en 2025.

L’afflux de vendeurs devrait durer

De son côté, l’offre devrait augmenter. Comme ils sont encore élevés, les taux d’intérêt continueront d’entraîner des difficultés pour les titulaires actuels de prêts hypothécaires et pourraient en inciter certains – y compris parmi les investisseurs – à vendre. Le nombre grandissant de projets résidentiels contribue aussi à la hausse de l’offre. Par exemple, un grand nombre d’immeubles d’appartements en copropriété récemment terminés ont alimenté la croissance des stocks sur le marché de Toronto.

Nous nous attendons à ce que la demande modeste et la croissance de l’offre favorisent la stabilité des prix à court terme dans la plupart des marchés, sauf dans les Prairies.


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Robert Hogue, économiste en chef adjoint à RBC, s’est joint à RBC en 2008. Il fournit des analyses et des prévisions sur le marché canadien du logement et les économies provinciales.

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