Hausse de l’inflation au Canada en septembre
Par Abbey Xu
En résumé :
L’inflation globale a grimpé en septembre pour s’établir à 2,4 % d’une année sur l’autre, contre 1,9 % en août, alors que nous nous attendions à un taux de 2,3 %. Cette accélération est principalement attribuable à un recul des prix de l’énergie moins important que lors des mois précédents, sur une base annuelle. Cependant, les mesures de base privilégiées par la Banque du Canada sont restées robustes. L’IPC-tronq aussi bien que l’IPC-méd se situent légèrement au-dessus de 3 % sur 12 mois, avec une légère accélération selon leur moyenne mobile sur trois mois.
L’inflation demeure supérieure à la cible de 2 % de la Banque du Canada, mais c’était aussi le cas lorsque la banque centrale a réduit le taux du financement à un jour en septembre. L’ampleur des tensions inflationnistes a quelque peu diminué, selon nos calculs de septembre. La hausse du taux de chômage, la baisse des attentes d’inflation des entreprises – selon l’enquête sur les perspectives des entreprises menée par la Banque du Canada – et la suppression de la plupart des droits de douane de représailles canadiens pourraient conforter l’opinion de la Banque du Canada selon laquelle les risques de hausse de l’inflation se sont atténués. Dans notre scénario de base, nous supposons une réduction supplémentaire du taux du financement à un jour, la semaine prochaine en octobre.
Ainsi, le taux du financement à un jour se situerait dans la partie inférieure de sa fourchette neutre estimative (2,25 %), soit un niveau qui n’augmenterait ni ne diminuerait les pressions inflationnistes au fil du temps. Nous pensons qu’il sera plus difficile de réduire les taux d’intérêt à des niveaux de stimulation économique, car l’inflation persiste à un taux supérieur à la cible, et nous croyons que la politique budgétaire pourrait offrir un soutien accru après la publication du budget fédéral au début de novembre.
En détail :
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L’accélération de la croissance de l’IPC d’une année sur l’autre est principalement attribuable au fait qu’en septembre, le déclin des prix de l’énergie en septembre a été inférieur à celui d’août (-2,6 % sur douze mois, contre -8,3 % sur douze mois), et que cette décélération a suffi à faire grimper le chiffre de l’inflation globale. Les prix des aliments ont pour leur part poursuivi leur ascension graduelle, passant de 3,5 % en août à 4 %, principalement sous l’effet de l’accélération de la hausse des prix à l’épicerie.
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Hors de ces catégories volatiles, l’IPC excluant les aliments et l’énergie a peu fluctué, demeurant à 2,4 %. Les deux mesures d’inflation que privilégie la Banque du Canada, soit l’IPC-tronq et l’IPC-méd, ont légèrement augmenté sur 12 mois. Selon les moyennes mobiles sur trois mois, qui reflètent mieux les tendances récentes plutôt que les données sur un seul mois, l’IPC-tronq a grimpé à 2,6 % tandis que l’IPC-méd est resté à 2,7 %.
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L’ampleur des tensions inflationnistes sur le panier de l’IPC s’est quelque peu modérée en septembre, mais elle demeure généralisée. Environ 47 % des composantes ont affiché des taux d’inflation annualisés sur trois mois supérieurs à 3 %, contre 50 % en août.
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La composante des prix des logements a peu évolué en septembre, se maintenant à un taux de 2,6 %. Toutefois, l’inflation des loyers a rebondi après avoir ralenti le mois précédent, passant de 4,5 % en août à 4,8 %.
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Les prix des voyages organisés ont poursuivi leur trajectoire descendante, inscrivant un cinquième recul mensuel consécutif en septembre. Cela dit, ce déclin a considérablement ralenti, marquant une amélioration à -1,3 % en septembre contre -9,3 % en août.
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Les droits de scolarité, qui font l’objet d’une mise à jour annuelle en septembre, ont inscrit une hausse plus modeste de 1,7 %, soit le taux le plus bas depuis 1976, exception faite de 2019.

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