En résumé
Le bond de 54 000 emplois au Canada en novembre a été (pour un troisième mois consécutif) beaucoup plus ferme que prévu, et le taux de chômage a baissé de 0,4 point pour s’établir à 6,5 %, soit la plus forte baisse sur un mois depuis février 2022, année où le marché du travail a été touché par les confinements découlant de la pandémie.
Les gains d’emploi en novembre ont été (pour un deuxième mois consécutif) en totalité attribuables aux emplois à temps partiel et concentrés chez les jeunes travailleurs. Mais le taux de chômage généralement plus stable chez les 25-54 ans a également diminué de 0,2 point de pourcentage. Aussi, la croissance des salaires est demeurée élevée à 4,0 % sur 12 mois pour les travailleurs permanents.
Les données mensuelles sur le marché du travail sont encore d’une volatilité notoire, mais la baisse du taux de chômage en novembre est aussi largement conforme aux données sur les postes vacants d’Indeed, qui montrent que la demande d’embauche au Canada a commencé à se redresser.
Il était déjà peu probable que la Banque du Canada (BdC) décide de réduire davantage son taux directeur à sa réunion de la semaine prochaine, compte tenu de la hausse du PIB au troisième trimestre, des données du marché du travail meilleures que prévu pour septembre et octobre, et de l’inflation de base qui demeure supérieure à la cible de 2 % de la banque centrale. Les données de novembre sur le marché du travail confirment probablement cette décision, et sont également conformes à notre scénario de référence selon lequel la BdC n’aura pas à réduire son taux directeur encore une fois au cours de l’année prochaine.
Les détails de novembre
-
Le bond de 54 000 emplois (notoirement volatile) s’est ajouté à l’augmentation cumulative de 127 000 emplois en septembre et en octobre.
-
Au cours de la dernière année, le nombre d’emplois avait augmenté de 309 000 en date de novembre (bond de 137 000 à temps plein et de 173 000 à temps partiel).
-
Le taux de chômage est passé de 6,9 % en octobre à 6,5 %, et il était inférieur aux niveaux d’il y a un an pour la première fois depuis avril 2023.
-
Le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) est toujours élevé (12,8 % en novembre), mais il a reculé de 1,3 point de pourcentage par rapport à octobre. Le taux de chômage des personnes de 25 à 54 ans, qui est habituellement moins volatil, a reculé, passant de 5,8 % en octobre à 5,6 %.
-
Les secteurs fortement exposés aux échanges commerciaux continuent d’afficher un rendement terne – en novembre le nombre d’emplois dans le secteur manufacturier a légèrement fondu de 9 000 et le nombre d’emplois dans le transport et l’entreposage n’a augmenté que de 4 000. Toutefois les deux secteurs ont quand même affiché des augmentations sur 12 mois. La majeure partie de la croissance du nombre d’emplois en novembre est attribuable à un bond de 46 000 emplois dans les soins de santé et l’aide sociale.
-
La baisse de 26 000 personnes dans la population active en novembre s’explique en grande partie par une baisse du taux de participation au marché du travail, mais le ralentissement de la croissance de la population signifie également qu’il faudra moins de gains d’emploi au fil du temps pour faire baisser le taux de chômage.
-
La croissance de l’emploi semblait également forte en 2023 et en 2024, mais elle n’a pas été assez rapide pour suivre le rythme de l’augmentation du nombre de travailleurs disponibles, et le taux de chômage a continué d’augmenter constamment. L’augmentation de 18 000 personnes dans la population de 15 ans et plus en novembre, par comparaison, était la plus faible depuis mai 2021 – ce rythme continuera de ralentir dans les mois à venir (le taux d’équilibre de la croissance de l’emploi qui empêcherait une hausse du taux de chômage sera probablement légèrement négatif en 2026).
-
À l’échelle régionale, la baisse du taux de chômage en novembre a été assez généralisée, plusieurs provinces, dont l’Alberta, l’Ontario, la Colombie-Britannique, le Québec et d’autres, ayant affiché des reculs. Le taux de chômage de l’Alberta a reculé à 6,5 %, son plus bas niveau depuis mars l’an dernier. Le taux de chômage de l’Ontario a connu une deuxième baisse consécutive pour s’établir à 7,3 %.
-
Les heures travaillées ont rebondi de 0,4 % en novembre, reflétant à la fois les gains au chapitre de l’emploi et la fin des conflits de travail qui ont fait baisser les heures travaillées en octobre en Alberta.
-
Aussi, la croissance des salaires est demeurée élevée à 3,6 % sur 12 mois pour tous les travailleurs, et à 4,0 % sur 12 mois pour les travailleurs permanents.

Nathan Janzen travaille à RBC depuis 2008, où il s’occupe principalement de la couverture des perspectives macroéconomiques du Canada et des États-Unis. Il est titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université McMaster et d’un baccalauréat en économie de l’Université de Regina.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Le lecteur est seul responsable de toute utilisation des renseignements contenus dans le présent document, et ni la Banque Royale du Canada (« RBC »), ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants, employés ou mandataires respectifs ne seront tenus responsables des dommages directs ou indirects découlant de l’utilisation du présent document par le lecteur. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses sociétés affiliées ne font pas la promotion, explicitement ou implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
Le présent document peut contenir des déclarations prospectives – au sens de certaines lois sur les valeurs mobilières – qui font l’objet de la mise en garde de RBC concernant les déclarations prospectives. Les paramètres, données et autres renseignements ESG (y compris ceux liés au climat) contenus sur ce site Web sont ou peuvent être fondés sur des hypothèses, des estimations et des jugements. Les mises en garde relatives aux renseignements présentés sur ce Site Web sont exposées dans les sections « Mise en garde concernant les déclarations prospectives » et « Avis important concernant le présent rapport » de notre Rapport climatique le plus récent, accessible sur notre site d’information à l’adresse https://www.rbc.com/notre-impact/rapport-citoyennete-dentreprise-rendement/index.html. Sauf si la loi l’exige, ni RBC ni ses sociétés affiliées ne s’engagent à mettre à jour quelque renseignement que ce soit présenté dans le présent document.