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Une impasse entre les acheteurs et les vendeurs empêche le marché canadien de l’habitation d’avancer

Les acheteurs de maisons canadiens jouent la carte de l’attente dans un bras de fer avec les vendeurs, dont les rangs se sont élargis au cours des dernières années dans certaines régions du pays. Il ne s’est donc pas passé grand-chose sur le marché à l’automne.

Les reventes de logements n’ont ni augmenté ni diminué au pays depuis juillet. Elles ont légèrement reculé de 0,6 % en novembre par rapport à octobre, ce qui a presque effacé la légère hausse du mois précédent.



Que l’approche mesurée des acheteurs soit tactique ou dictée par la prudence dans un contexte d’incertitude économique, les conséquences sont les mêmes : les vendeurs sont contraints de réduire leurs prix dans de nombreux marchés.

Et cela fonctionne dans une certaine mesure. L’indice composite MLS des prix des propriétés au Canada a reculé de 0,7 % au cours des quatre derniers mois et est maintenant en baisse de 3,7 % sur 12 mois.

La faiblesse demeure concentrée en Ontario et en Colombie-Britannique, mais les prix ont également reculé en Alberta. Les acheteurs dans ces marchés ont beaucoup plus de choix qu’il y a un an et peuvent magasiner.

La forte concurrence entre les vendeurs pourrait également faire en sorte que des vendeurs potentiels hésitent à mettre leurs immeubles en vente. Les nouvelles inscriptions ont reculé de 4 % au cours des trois derniers mois à l’échelle nationale, dont 1,6 % en novembre par rapport à octobre.

Si la baisse se poursuit, elle aidera à épuiser une partie des stocks accumulés en Ontario et en Colombie-Britannique, à rééquilibrer l’offre et la demande et à stabiliser les prix.

Entre-temps, les acheteurs continueront sans aucun doute d’utiliser leur pouvoir de négociation pour obtenir de nouvelles concessions sur les prix.



Les reventes ont diminué en novembre par rapport à octobre dans moins de la moitié des marchés locaux, notamment à Toronto (-0,6 %), Ottawa (-6,7 %), Montréal (-2,8 %), Halifax (-12,8 %), Victoria (-6,6 %) et Winnipeg (-2,1 %).

Vancouver (4,6 %), Edmonton (3,6 %), Calgary (0,3 %), Regina (6 %) et Saskatoon (6,2 %) figurent parmi la petite majorité de régions qui ont enregistré une hausse.

Les régions à l’extérieur de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et, dans une moindre mesure, de l’Alberta se comportent généralement bien. L’offre serrée cause des pressions à la hausse sur la valeur des propriétés.

En novembre, les prix ont continué à augmenter en Saskatchewan, à Winnipeg, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador. Saskatoon (6,4 %), Regina (6 %), Winnipeg (5,3 %), Montréal (5,7 %), la ville de Québec (12,5 %), Moncton (6,8 %), Halifax (5 %) et St. John’s (10 %) ont enregistré certaines des plus fortes hausses annuelles de l’indice MLS du prix des propriétés.

Nous nous attendons à ce que ces trajectoires se maintiennent au cours des prochains mois.



Les ventes ont stagné cet automne, malgré les nouvelles réductions du taux directeur décrétées par la Banque du Canada en septembre et en octobre, qui ont de nouveau amélioré l’abordabilité pour les acheteurs. Cette situation s’explique peut-être en partie par l’anticipation d’autres baisses du taux directeur.

Comme la banque centrale a indiqué que le cycle de réduction était terminé, il pourrait toutefois s’agir du signal que certains acheteurs attendaient pour bouger.

Au cours de la prochaine année, nous nous attendons à ce que les réductions de taux et les baisses de prix passées dans certains marchés attirent un plus grand nombre d’acheteurs qui étaient demeurés en retrait, libérant ainsi une partie de la demande accumulée pendant la période où les coûts d’emprunt étaient élevés.

L’amélioration des perspectives d’emploi et le rétablissement de la confiance favoriseraient également un redressement graduel du marché.

La route sera toutefois semée d’embûches, car des problèmes d’abordabilité persistent dans plusieurs grands marchés et la forte baisse de l’immigration créera des difficultés.

Télécharger le rapport complet


Robert Hogue est membre du l’équipe Économique et leadership avisé RBC, se spécialisant dans l’analyse et les prévisions pour le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales. Il compte parmi ses publications Tendances immobilières et accessibilité à la propriété, Perspectives provinciales et l’analyse des budgets provinciaux. Dans ses fonctions, il est fréquemment appelé à commenter l’évolution de la conjoncture économique auprès de la direction de RBC, de ses clients et des médias.

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