Points saillants:

La croissance du produit intérieur brut du Canada en 2025 est supérieure aux attentes et le taux de chômage est inférieur à celles-ci. Nos perspectives prudemment optimistes à l’égard de l’économie canadienne demeurent intactes.

Nous ne nous attendons toujours pas à ce que la Banque du Canada réduise davantage le taux du financement à un jour. La prochaine modification devrait être une hausse, mais nous estimons qu’elle ne devrait pas avoir lieu avant 2027.

Les prévisions pour les États-Unis sont en pause, en attente de la publication des données. Notre thème principal demeure une stagflation légère, car le taux de chômage et l’inflation de base devraient augmenter en 2026.

Compte tenu de la réduction de décembre, nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine tente de réduire le taux directeur une seule fois en 2026, avant de le maintenir pour le reste de l’année.
Enjeux sous la loupe:

Compte tenu de la réduction de décembre, nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine tente de réduire le taux directeur une seule fois en 2026, avant de le maintenir pour le reste de l’année.
Changements dans les prévisions
Des signes encourageants sur le marché de l’emploi soutiennent les prévisions pour le Canada
Aucune donnée en particulier ne devrait changer nos perspectives pour l’économie, y compris les données mensuelles sur le marché du travail qui sont notoirement volatiles. Toutefois, les hausses consécutives inattendues de l’emploi au Canada, conjuguées à une baisse substantielle de 0,6 point de pourcentage du taux de chômage entre septembre et novembre, ont renforcé notre optimisme prudent à l’égard de l’économie canadienne.
La prudence est le mot d’ordre. L’incertitude persiste quant à l’avenir du commerce entre le Canada et les États-Unis, dans un contexte où le ralentissement marqué de la croissance de la population pèsera sur la production globale et où la faible croissance de la productivité reste un défi structurel. Néanmoins, la croissance de l’économie a fait pencher la balance vers les scénarios plus optimistes en avril, et les baisses du taux directeur de la BdC de 275 points de base depuis juin 2024 continueront de contribuer à la reprise après un creux cyclique.
En l’absence d’un autre choc externe, nos perspectives pour le Canada demeurent plombées par la croissance du PIB, une baisse graduelle du taux de chômage et une inflation sous-jacente persistante supérieure à la cible de 2 % de la BdC pour 2026.
La prochaine décision de la BdC sera probablement une hausse
Ces perspectives, combinées au taux du financement à un jour qui se situe déjà à la limite inférieure de la fourchette neutre, font qu’il est difficile d’anticiper d’autres mesures d’assouplissement de la part de la BdC. En effet, nous croyons que la prochaine décision de la banque centrale sera probablement une hausse, même si le moment où elle procédera demeure incertain.
Pour l’instant, nous maintenons nos prévisions selon lesquelles la BdC maintiendra le taux du financement à un jour à 2,25 % tout au long de 2026, avant de le relever à nouveau pour le porter dans la fourchette neutre de 2,25 % à 3,25 % en 2027.
Les risques de hausse dans le cadre de notre scénario de base (qui sont associés à une hausse plus forte que prévu des achats des consommateurs ou à l’apaisement des difficultés commerciales suivant une évolution du contexte politique aux États-Unis) pourraient s’ajouter à la croissance et à l’inflation, réduire l’écart de production plus rapidement que prévu et entraîner des hausses de taux en 2026.
Prévisions macroéconomiques américaines en position attentiste
Les données économiques limitées aux États-Unis, depuis notre dernière mise à jour des prévisions, laissent entrevoir un ralentissement soutenu, mais progressif du marché de l’emploi. Nous nous attendons toujours à ce que les conditions s’aggravent avant qu’elles ne s’améliorent, et le taux de chômage augmentera pour atteindre un sommet de 4,6 % en 2026, avant de diminuer graduellement.
Nos prévisions antérieures anticipaient une forte hausse du chômage en octobre, en raison des mises à pied des travailleurs fédéraux pendant la fermeture du gouvernement américain. Comme la publication de ces données a été annulée, nous avons ramené notre prévision pour le taux de chômage à 4,5 % au quatrième trimestre, ce qui est légèrement supérieur à la prévision de septembre à 4,4 %.
Au-delà des données sur le trimestre, une aggravation de la légère stagflation (ralentissement de la croissance, hausse des prix) demeure l’un des principaux thèmes de nos perspectives pour les États-Unis en 2026. Nous nous attendons à ce qu’elle continue de poser des défis à la Fed, qui cherche à équilibrer les risques liés à la fois à l’inflation et au volet emploi de son mandat.
Il est toujours attendu que la Fed maintienne le statu quo pendant la majeure partie de 2026
Compte tenu de la troisième réduction consécutive en décembre qui a ramené les fonds fédéraux dans une fourchette neutre, nous estimons que les occasions pour Fed de réduire davantage ses taux sont limitées, d’autant plus que nous nous attendons à ce que l’inflation de base augmente à 3,3 % d’ici le milieu de 2026 et que le taux de chômage revienne à des niveaux historiquement bas.
D’ici la prochaine réunion de la Fed en janvier, le déluge de données économiques dont la publication avait été retardée devrait clarifier l’état du marché du travail aux États-Unis et de l’inflation après la paralysie du gouvernement. Elles pourraient avoir une incidence importante sur le moment et l’ampleur des mesures d’assouplissement futures.
Pour l’instant, nous ne prévoyons qu’une seule autre baisse de taux de la banque centrale américaine, conformément à son sommaire des projections économiques. Il se peut que la fenêtre pour de nouvelles baisses du taux directeur se referme plus rapidement que prévu.


2.25%
0 pb en déc. 2025
0 pb
janv. 2026
En décembre, la BdC a annoncé un maintien du taux qui était très attendu, tout en minimisant l’amélioration récente des données économiques. Le gouverneur Macklem a réitéré ses perspectives de croissance modeste et d’une lente absorption des capacités excédentaires de l’économie, ce qui correspond à nos propres prévisions. Notre scénario de base suppose qu’il n’y aura pas d’assouplissement supplémentaire de la politique monétaire ni aucune hausse de taux avant 2027. Il y a toutefois un risque que cette hausse survienne plus tôt.


3.5-3.75%
-25 pb en déc. 2025
-25 pb
janv. 2026
À la suite de la réduction du taux directeur en décembre, le président de la Fed, Jerome Powell, a précisé que la décision a été prise de justesse, à la suite de délibérations difficiles sur les deux aspects du mandat de l’institution. Le graphique à points qui l’accompagnait présentait des données dispersées, et la médiane laissait entrevoir une seule réduction en 2026, conformément à notre prévision de base. Le président Powell a formulé des prévisions pour les réunions à venir, même si la publication de nouvelles données pourrait changer la donne.


4.00%
0 pb en nov. 2025
-25 pb
déc. 2025
Le marché de l’emploi au Royaume-Uni s’est détendu en 2025 en raison de la hausse du taux de chômage. Au-delà de la réduction de 25 pb prévue en décembre, nous pensons qu’un changement dans l’évaluation des risques liés à l’inflation (maintenant plus équilibrée) par la Banque d’Angleterre, combiné à l’augmentation des capacités excédentaires de main-d’œuvre, ouvre la voie à deux autres réductions en février et en avril 2026. Nous modifions nos prévisions à l’égard du taux directeur final pour les porter à 3,25 %.


3.60%
0 pb en oct. 2025
0 pb
déc. 2025
Étant donné que la Banque centrale européenne privilégie le statu quo, nous sommes à l’aise avec nos prévisions selon lesquelles le taux des dépôts restera à 2 % en 2026. Malgré la faible croissance de la productivité, nous croyons que la zone euro pourrait connaître une forte remontée cyclique en 2026, alimentée par la normalisation de l’épargne, les mesures de relance budgétaire (un certain risque de hausse découlant d’un déploiement plus rapide des dépenses en Allemagne) et l’assouplissement des conditions de crédit.


3.60%
0 pb en déc. 2025
0 pb
févr. 2026
La Banque de réserve d’Australie a laissé le taux des liquidités inchangé en décembre, à la suite de hausses consécutives inattendues des données économiques. Le gouverneur Bullock a confirmé la tenue de délibérations sur les conditions exigeant des hausses de taux, hausses qui pourraient ne pas avoir lieu en cas de signes indiquant une stabilisation future des données sur le marché du travail et sur l’inflation. Pour l’instant, nous nous attendons à ce que le taux des liquidités demeure à 3,6 %, mais nous le connaîtrons à la prochaine réunion de février en direct.
Enjeux sous la loupe:
Suivi de l’incidence des tarifs douaniers américains sur cinq secteurs canadiens ciblés
La plupart des revenus américains tirés des tarifs douaniers sur les importations en provenance du Canada cette année proviennent de tarifs douaniers imposés aux automobiles, aux métaux et au bois d’œuvre résineux, produits énumérés à l’article 232, soit des produits qui ne sont pas exemptés en vertu de l’ACEUM.
Cela a créé une économie canadienne fragmentée où un sous-ensemble de secteurs fait face à un choc commercial important, tandis que la plupart des autres biens demeurent en franchise de droits. Même dans ces secteurs, l’incidence a été inégale.
Il est encore tôt, mais nous disposons maintenant de suffisamment de données pour commencer à évaluer les résultats des principales industries canadiennes à l’origine des produits (regroupées au moyen d’un système harmonisé de codes à deux chiffres) visés par plus de 80 % des tarifs américains perçus à l’égard des importations en provenance du Canada cette année.
Dans l’ensemble, nous observons une légère baisse de la production manufacturière et de l’emploi après l’imposition des tarifs. Les prix de vente des fabricants canadiens ont généralement tenu le coup, les acheteurs américains étant ceux qui paient la majeure partie des coûts initiaux liés aux tarifs. Par conséquent, les bénéfices des sociétés américaines ont globalement diminué cette année.
Voici un portrait détaillé de la façon dont cinq industries canadiennes clés se sont comportées sur le plan de la production, de l’emploi et des prix de vente, dans un contexte de hausse des tarifs douaniers américains.
Claire Fan est économiste principale à RBC. Elle se concentre sur les tendances macroéconomiques et est chargée d’établir des prévisions relatives au PIB, au marché du travail et à l’inflation pour le Canada et les États-Unis, en fonction des principaux indicateurs.
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