Perspectives canadiennes

La trajectoire économique du Canada a changé tranquillement de façon constructive en 2025.
Après des années de rendement inférieur, malgré une grande incertitude sur le plan du commerce international et des hausses tarifaires importantes de la part des États-Unis dans certains secteurs, des signes encourageants de reprise ont été observés.
La croissance du produit intérieur brut total s’est révélée plus résiliente que prévu en 2025, en partie en raison des révisions à la hausse de la production avant l’imposition de tarifs douaniers américains plus tôt cette année, mais aussi d’un rebond plus fort que prévu au troisième trimestre qui a plus que compensé un repli au deuxième trimestre.
Ce n’est pas tout à fait surprenant. Au début du choc commercial, nous pensions qu’il y avait des raisons de sous-estimer l’optimisme prudent à l’égard des perspectives du Canada, y compris une exemption cruciale des tarifs douaniers américains qui continue de s’appliquer à la majeure partie des exportations canadiennes.
Toutefois, une autre mesure plus révélatrice est encore plus prometteuse. Le PIB par habitant, une meilleure mesure de l’expérience des ménages et des travailleurs à l’égard de l’économie, devrait augmenter en 2025 pour la première fois en trois ans.
L’incertitude persiste quant à la future relation commerciale du Canada avec les États-Unis, le ralentissement de la croissance de la population pèsera sur la production globale et la faible croissance de la productivité reste un défi structurel. Toutefois, sans un autre choc externe, il y a lieu d’être prudent.
Nous nous attendons à ce que la croissance du PIB par habitant se raffermisse davantage et à ce que le taux de chômage diminue en 2026.
Les indicateurs au niveau des ménages s’améliorent malgré le ralentissement de la croissance de la population
L’amélioration du PIB par habitant représente un jalon important. Le commerce international a dominé les préoccupations en 2025, mais le PIB par habitant avait déjà baissé pendant deux années consécutives en 2023 et en 2024, le taux de chômage ayant augmenté de 2 points de pourcentage par rapport aux creux du début de 2023 à la fin de 2024.
Ce ralentissement a été unique sur le plan historique. La croissance sans précédent de la population issue des arrivées de résidents temporaires après la pandémie a fait augmenter à la fois la demande des consommateurs et l’offre de main-d’œuvre, ce qui a maintenu le PIB global à un niveau positif. Mais parallèlement, les hausses de taux d’intérêt mondiales visant à lutter contre l’inflation post-pandémique ont entraîné une baisse des mesures par habitant et une hausse du chômage, pour créer un contexte économique par ménage pratiquement impossible à distinguer d’une récession.
Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. La réduction des arrivées de résidents temporaires fait baisser le nombre de consommateurs et l’offre de main-d’œuvre en même temps. Nous avons déjà fait valoir que cela réduirait, toutes choses étant égales par ailleurs, la croissance totale du PIB, mais n’aurait pas d’incidence importante sur le PIB par habitant et le chômage, qui sont de meilleurs indicateurs de la façon dont les ménages et les travailleurs vivent les conditions économiques.
Et ces mesures sous-jacentes affichent une amélioration encourageante. Le taux de chômage a continué d’augmenter jusqu’au milieu de 2025, sous l’effet de la hausse des tarifs douaniers américains et de l’incertitude commerciale, mais à un rythme plus lent que les années précédentes, et il semble de plus en plus avoir dépassé son sommet. Le taux de chômage de 6,5 % en novembre a reculé de 0,4 point de pourcentage sur 12 mois, les salaires progressant toujours plus rapidement que l’inflation.
Le chômage reste élevé, en particulier dans les régions touchées par les tarifs douaniers et chez les jeunes travailleurs, et les risques liés au commerce international persistent. Toutefois, nous demeurons prudemment optimistes quant à une nouvelle amélioration de l’économie par habitant en 2026, car le taux de chômage continue de baisser.
Principaux facteurs qui soutiennent la croissance par habitant au Canada :
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Stabilité des politiques commerciales. L’exonération des tarifs douaniers américains pour la plupart des exportations canadiennes demeure cruciale. Des tarifs douaniers s’appliquent toujours à des secteurs ciblés, mais la plupart des exportations vers les États-Unis (86 % en date de septembre) ne sont pas touchées.
Bien que nous ne nous attendions pas à une inversion des hausses des tarifs américains qui ont eu lieu en 2025, nous ne prévoyons pas non plus d’augmentations plus importantes. L’approche de l’administration américaine en matière de politique commerciale demeure imprévisible, mais l’appétit politique pour des tarifs douaniers supplémentaires semble diminuer à l’approche des élections de mi-mandat de novembre 2026 aux États-Unis, et nous avons fait valoir que l’exemption actuelle prévue par l’ACEUM est également importante pour les importateurs américains.
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Assouplissement monétaire. Les réductions de taux de la Banque du Canada soutiennent la croissance. L’incidence retardée des réductions de 275 points de base de juin 2024 à octobre 2025 a atténué les contraintes liées à la politique monétaire et réduit les coûts du service de la dette des ménages. Lisez cet article pour en savoir plus sur les répercussions sur les dépenses des ménages.
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Le coup de pouce donné par la politique budgétaire. Les déficits budgétaires du gouvernement s’accumulent, sous l’effet de la hausse des dépenses fédérales dans le budget d’automne. Une grande partie de l’incidence de la croissance s’étend au-delà de 2026, mais les hausses du déficit à court terme sont importantes et augmenteront la croissance.
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La croissance mondiale a soutenu les prix des marchandises. L’économie mondiale dans son ensemble continue de croître, ce qui maintient un plancher sous les prix des marchandises et soutient les rentrées de revenus dans les secteurs canadiens des ressources naturelles. À l’échelle mondiale, les hausses de tarifs douaniers se sont largement limitées aux importations américaines, 88 % du commerce mondial n’étant pas touché, ce qui a permis à la plupart des économies avancées et émergentes de poursuivre leur croissance.
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Croissance américaine plus modérée, mais toujours positive. Bien que la plupart des importations américaines en provenance du Canada et du Mexique restent exemptes de tarifs douaniers, les hausses tarifaires importantes imposées à pratiquement tous les autres partenaires commerciaux des États-Unis ont poussé le taux tarifaire effectif moyen américain à son plus haut niveau depuis les années 1930, ce qui a particulièrement pesé sur le secteur industriel américain. Le taux de chômage aux États-Unis a augmenté, car la demande d’embauche diminue légèrement. Néanmoins, la demande intérieure demeure solide, grâce aux réductions de taux d’intérêt de la Réserve fédérale et au déficit budgétaire qui reste exceptionnellement important à ce stade du cycle économique.
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Investissements des entreprises. L’incertitude commerciale demeure un obstacle, mais les investissements réguliers des sociétés, comme le remplacement d’équipement vieillissant, ne peuvent être reportés indéfiniment. Les liquidités des entreprises demeurent élevées, les écarts de taux des sociétés sont faibles et les mesures fiscales prévues dans le budget de l’automne sont conçues pour libérer des flux de trésorerie à court terme aux fins de placement. Nous nous attendons à ce que les investissements des entreprises canadiennes augmentent en 2026.
Aperçu provincial

Les tarifs douaniers, la richesse en ressources naturelles et la démographie façonneront les économies provinciales en 2026
Les provinces canadiennes subiront des répercussions différentes des tarifs douaniers et des changements démographiques, les régions dépendantes des ressources naturelles obtenant de meilleurs résultats que celles exposées aux tarifs douaniers.
Les provinces du centre du Canada exposées aux tarifs douaniers font face à des pressions croissantes. L’Ontario et le Québec devraient toutes deux progresser de 1,1 % en 2026, car les tarifs douaniers américains sur l’acier, l’aluminium et le bois d’œuvre pèsent sur les exportations manufacturières.
La Colombie-Britannique fait face à des difficultés semblables et devrait enregistrer une croissance modeste de 1,2 %, les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre et l’aluminium ayant neutralisé les gains liés à l’achèvement de la phase 1 de LNG Canada. Le Manitoba, qui se situe également à 1,2 %, est l’un des territoires les plus directement touchés par les tarifs douaniers et fait face à des menaces découlant de l’augmentation des tarifs douaniers américains sur les camions lourds et les autobus.
En revanche, les provinces tributaires des ressources devraient conserver des positions dominantes. L’Alberta et la Saskatchewan devraient respectivement progresser de 2,3 % et de 2,1 % grâce aux infrastructures énergétiques et à la production agricole. Toutefois, les tarifs douaniers chinois sur les exportations agricoles constituent un obstacle important.
Le Canada atlantique affiche des rendements divergents en 2026. Le Nouveau-Brunswick (1,2 %) tire de l’arrière par rapport à la moyenne nationale en raison de la baisse de la demande aux États-Unis et du ralentissement de la croissance de la population, tandis que la Nouvelle-Écosse (1,5 %), l’Île-du-Prince-Édouard (1,7 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (1,7 %) demeurent supérieures à la moyenne, la diversification des exportations et la production de minéraux compensant le ralentissement de la construction.
Colombie-Britannique – des facteurs démographiques favorables se transforment en facteurs défavorables
L’économie de la Colombie-Britannique devrait enregistrer une croissance modeste de 1,2 % l’an prochain, ce qui est inférieur à la moyenne nationale. Le ralentissement de la croissance démographique attribuable aux nouvelles cibles d’immigration du gouvernement fédéral, les difficultés tarifaires liées au bois d’œuvre et à l’aluminium et l’essoufflement des investissements résidentiels seront partiellement contrés par les gains des exportations de ressources naturelles et l’amélioration du marché de l’emploi.
Les exportations se sont relativement mieux comportées que dans les autres provinces, puisqu’elles n’ont reculé que de 0,9 % (en fonction de la valeur) depuis le début de l’année, même si les secteurs ciblés par les droits de douane, comme le bois d’œuvre et l’aluminium, ont subi de lourdes pertes. Ces difficultés devraient persister l’an prochain, mais l’achèvement de la phase 1 de LNG Canada augmentera considérablement la capacité d’exportation de gaz naturel liquéfié, et les mesures budgétaires fédérales annoncées à l’appui des secteurs touchés devraient aider à atténuer en partie l’incidence.
Tout comme l’Ontario, la Colombie-Britannique devrait être touchée de façon disproportionnée par les nouvelles cibles d’immigration. Elle compte la plus forte proportion de résidents non permanents, soit 8,9 % de la population. La baisse du nombre net de résidents non permanents a déjà freiné la croissance de la population, et nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive et s’intensifie l’an prochain, la croissance globale de la population devant stagner ou peut-être se contracter légèrement. Cette situation pèsera considérablement sur la demande des ménages, mais le recul des taux d’intérêt devrait atténuer en partie cet effet, compte tenu de la sensibilité de la Colombie-Britannique aux taux.
Les dépenses de consommation sont demeurées résilientes, les ventes au détail ayant augmenté de près de 7 % depuis le début de l’année. Nous nous attendons à ce que les ventes au détail diminuent à +2,8 % l’an prochain en raison du ralentissement de la croissance démographique, mais l’amélioration du marché de l’emploi devrait maintenir les dépenses comme un moteur de croissance positif. Les salaires croissent à un rythme de 3,5 % sur 12 mois, tandis que le taux de chômage montre des signes précurseurs de ralentissement et devrait s’établir en moyenne à environ 6 % en 2026.
La construction léthargique de logements devrait continuer de freiner les investissements résidentiels. Nous avons observé un ralentissement notable des investissements résidentiels en août, après un rebond plus tôt cette année. Les mises en chantier sont estimées à 37 000 unités annualisées l’an prochain, soit environ 6 400 de moins qu’en 2025. Toutefois, des signes précoces indiquent que la légère remontée des reventes de logements a repris et qu’elle se poursuivra, selon nous, grâce à la baisse des taux d’intérêt.
Des dépenses élevées en infrastructures publiques sont prévues au cours de la prochaine année. Cela compensera en partie l’effet des investissements moindres des entreprises, tout comme les travaux préliminaires et continus sur une liste de nouveaux projets. Six des treize projets recommandés au Bureau des grands projets du Canada se trouvent en Colombie-Britannique, y compris la phase 2 de LNG Canada, qui offre un potentiel de hausse important pour les investissements non résidentiels. Une récente décision de la Cour suprême de la C.-B. concernant une revendication territoriale autochtone à Richmond pourrait influer sur les perspectives d’investissement. Nous surveillerons de près l’évolution de la situation.
Alberta – Pressions externes pesant sur la croissance
La croissance de l’Alberta devrait ralentir légèrement, passant d’une croissance attendue de 2,6 % cette année révisée à la hausse à 2,3 % l’an prochain.
La baisse des prix du pétrole à l’échelle mondiale, les droits de douane chinois qui pèsent sur les exportations agricoles et l’essoufflement de la croissance démographique devraient freiner la croissance, même si l’Alberta demeure bien placée pour être la province dont l’économie brillera le plus au Canada en 2026.
La production de pétrole continue d’atteindre des sommets records, progressant de 4 % depuis le début de l’année, principalement en raison de l’augmentation de la capacité du projet d’expansion de Trans Mountain. Les exportations de pétrole vers les marchés non américains ont bondi de 142 % depuis le début de l’année, ce qui a considérablement réduit l’écart de prix entre le West Texas Intermediate et le Western Canadian Select.
Néanmoins, les prix du pétrole à l’échelle mondiale ont diminué en raison de l’incertitude entourant la croissance mondiale et l’augmentation de la production de l’OPEP, ce qui a exercé des pressions sur les attentes de prix pour 2026. Ces facteurs, combinés à notre prévision d’une légère appréciation du dollar canadien, pourraient peser sur la production et les investissements des entreprises dans le secteur.
Les rendements des cultures supérieurs aux attentes cette année ont entraîné une révision à la hausse de notre estimation du PIB réel pour 2025. Les principales cultures ont enregistré des gains impressionnants, l’orge ayant progressé de 26 %, le canola de 13 % et le blé de 24 % par rapport à l’an dernier, la production de blé ayant atteint des sommets records. Toutefois, les droits de douane chinois devraient nuire davantage au rendement et pourraient peser sur les plans d’ensemencement des agriculteurs pour le printemps.
L’économie de l’Alberta continue d’être stimulée par de solides dépenses de consommation que favorise la croissance rapide de la population. Les réductions de l’immigration ralentissent le rythme, mais les données démographiques se comparent encore très favorablement à celles de toutes les autres provinces l’an prochain. La province profite d’une augmentation naturelle de la population et son avantage sur le plan de l’abordabilité continue d’attirer de robustes flux migratoires (internationaux et interprovinciaux). Les dépenses des ménages devraient ainsi rester élevées, soutenues par la baisse des taux d’intérêt.
Le ralentissement de la croissance de la population devrait contribuer à rééquilibrer le marché de l’emploi, même si nous nous attendons à ce que des problèmes d’absorption persistent dans un contexte d’entrées soutenues dans la population active. Nous prévoyons que le taux de chômage de l’Alberta restera supérieur à la moyenne nationale pour une neuvième année d’affilée, soit en moyenne 6.8% l’an prochain.
Les mises en chantier sont en voie de connaître un rythme record moyen cette année, mais l’élan devrait se modérer en 2026, car l’assouplissement de la formation de ménages, la réalisation de projets et la hausse des stocks de logements ont diminué la demande pour de nouveaux projets. Les investissements dans la construction résidentielle ont fondu depuis le début de 2025, mais les dépenses gouvernementales en infrastructures ont offert une compensation partielle et devraient continuer de soutenir la croissance l’an prochain. D’autres facteurs favorables pourraient émerger à moyen et à long terme avec le protocole d’entente entre le gouvernement fédéral et l’Alberta sur un nouveau projet de pipeline.
Saskatchewan – Les droits de douane chinois représentent une menace pour l’agriculture
La Saskatchewan devrait demeurer parmi les provinces dont la croissance économique est la plus rapide en 2026, et le PIB réel devrait croître de 2,1 %, soit un ralentissement par rapport à nos prévisions révisées à la hausse de 2,7 % pour 2025.
La croissance est soutenue par la robustesse de la construction et de l’activité agricole, même si l’intensification des pressions commerciales représente un obstacle important.
La production agricole exceptionnelle – y compris la production record de canola – a stimulé nos prévisions de croissance pour 2025, mais les droits de douane chinois assombrissent les perspectives pour 2026. Ces droits de douane ont contribué à la baisse des recettes monétaires agricoles, qui ont diminué de 594 millions de dollars entre janvier et septembre par rapport à la même période l’an dernier. La diversification a apporté un certain soulagement, la valeur des exportations vers les marchés autres que les États-Unis et la Chine ayant augmenté de 23 % depuis le début de l’année, mais les exportations nominales totales se sont tout de même contractées d’environ 4 %.
La production d’énergie et de minéraux affiche une dynamique contrastée à l’approche de 2026. La production de pétrole a reculé de 4 % depuis le début de l’année en raison de la baisse des prix à l’échelle mondiale, tandis que la production de potasse est demeurée essentiellement stable et que la production d’uranium a diminué de 15 %. Les prix élevés de la potasse et de l’uranium favorisent de solides recettes, et les prix de l’uranium devraient se raffermir davantage l’an prochain, ce qui continuera de soutenir le rendement. Nous demeurons à l’affût d’une éventuelle escalade des droits de douane des États-Unis sur la potasse, ce qui pourrait créer un risque supplémentaire de baisse.
Le marché de l’emploi demeure l’un des plus vigoureux au pays, le taux de chômage s’établissant à 5,6 % en novembre, soit le deuxième plus bas de toutes les provinces. La croissance de la population a ralenti à 1,5 % sur 12 mois au deuxième trimestre, mais la Saskatchewan pourrait enregistrer un taux de croissance parmi les plus rapides en 2026. Les conditions de travail serrées et la robustesse des entrées dans la population devraient continuer de soutenir les dépenses de consommation et la demande de logements.
La construction se démarque comme un facteur clé de la croissance économique, les investissements résidentiels et non résidentiels s’étant accélérés au cours de la dernière année, en particulier dans les projets dirigés par le gouvernement. Les mises en chantier s’établissent à 6 300 unités annualisées, soit leur plus haut niveau depuis 2014. Les grands projets, dont la mine de cuivre de Foran à McIlvenna Bay, désignée comme un projet d’édification de la nation par le gouvernement fédéral, sont achevés à environ 64 % et devraient être en phase de production commerciale au milieu de 2026. La production de la mine de potasse Jansen devrait commencer au milieu de 2027. Ces projets continueront de soutenir grandement l’emploi et la construction.
Manitoba – le secteur manufacturier fait face à des pressions croissantes
L’économie du Manitoba devrait croître de 1,3 % en 2026, ce qui est légèrement inférieur à nos prévisions révisées à la hausse de 1,4 % pour 2025. Elle a été parmi les plus directement touchées par les droits de douane, et ces pressions pourraient s’intensifier l’an prochain en raison de l’expansion récente des droits de douane américains.
Les exportations du Manitoba sont soumises au troisième tarif effectif le plus élevé sur les expéditions vers les États-Unis, à 2,9 % en date d’août, juste derrière l’Ontario et le Québec. Les exportations nominales totales ont reculé de 11 % depuis le début de l’année par rapport à l’an dernier, en raison de la baisse de 17 % des exportations vers les États-Unis et de la baisse plus marquée de 36 % vers la Chine.
Les exportations vers les marchés non traditionnels ont augmenté d’environ 21 % depuis le début de l’année, mais cette diversification n’a compensé que partiellement l’effet des pertes. Les récentes hausses des droits de douane des États-Unis en octobre, qui comprennent 25 % sur le contenu non américain des camions lourds et 10 % sur les autobus, ainsi que les droits de douane potentiels sur les produits pharmaceutiques, qui représentent certaines des plus importantes exportations du Manitoba vers les États-Unis en 2024, pourraient exercer des pressions supplémentaires sur le secteur manufacturier l’an prochain.
Malgré une saison de feux de forêt records, la production agricole de diverses cultures a atteint des sommets inégalés en 2025, ce qui a contribué à stimuler légèrement la croissance cette année (maintenant prévue à 1,4 %, contre 1,2 %). Toutefois, la forte baisse des exportations vers la Chine reflète les pressions tarifaires croissantes sur d’importantes exportations agricoles, comme le canola et le porc.
Le marché de l’emploi s’est considérablement affaibli, le taux de chômage ayant grimpé à 6,1 % en novembre. Les dépenses de consommation sont demeurées résilientes, les ventes au détail ayant augmenté d’environ 5 % depuis le début de l’année, mais ces données cachent des vulnérabilités sous-jacentes. Le ralentissement du marché de l’emploi et de la croissance démographique ainsi que l’incertitude entourant les droits de douane devraient freiner les dépenses des ménages en 2026.
La construction demeure un point d’ancrage essentiel au rendement du Manitoba. La construction résidentielle a grimpé de plus de 20 % depuis le début de l’année, et la poursuite des projets gouvernementaux à grande échelle dans le cadre du plan d’investissement en capitaux dans les infrastructures contribuera à soutenir l’élan.
ONTARIO – Une reprise à deux vitesses se profile
L’Ontario entamera 2026 dans une situation plus favorable que prévu. La vigueur inattendue du troisième trimestre a entraîné une légère révision à la hausse de nos prévisions de croissance pour 2025 et 2026, malgré les difficultés commerciales persistantes.
Nous nous attendons maintenant à ce que l’Ontario atteigne un taux de croissance du PIB réel de 1,2 % en 2025 et de 1,1 % en 2026.
Cela dit, ces résultats globaux continuent de masquer de grandes disparités locales, certaines régions étant confrontées à des difficultés persistantes tandis que d’autres font preuve de résilience.
L’Ontario se situe dans la ligne de mire des tarifs douaniers américains. Les régions du centre et du sud-ouest de l’Ontario qui dépendent du secteur manufacturier sont les plus touchées par les tarifs douaniers américains.
Les mises à pied et les changements de production aux États-Unis dans les usines d’acier et d’automobiles ont pesé sur l’emploi dans le secteur manufacturier et soulevé des préoccupations au sujet de la capacité industrielle future. Entre-temps, les tensions commerciales continuent d’atténuer les investissements et les exportations, accentuant les pressions sur un secteur qui ne s’est jamais entièrement remis de la pandémie.
Le soutien fédéral et provincial – notamment les mesures de protection tarifaire sur l’acier, la stimulation de la demande intérieure grâce aux politique Achetez canadien et l’amélioration des taux financiers et de fret pour les segments clés – pourrait donner un répit aux secteurs en difficulté, tandis que des projets comme celui de l’usine de graphite synthétique de Vianode, d’une valeur de 3,2 milliards de dollars, et le lancement de la production en série de cellules de batterie par NexStar à Windsor offrent des perspectives prometteuses. Néanmoins, on ne sait pas si ces ajouts peuvent compenser rapidement les récentes pertes de production.
Dans l’ensemble, les perspectives commerciales demeurent difficiles. Les exportations se sont repliées après avoir bondi au premier trimestre en raison du devancement des importations avant l’imposition prévue des tarifs douaniers. En l’absence d’un autre coup de pouce ponctuel, la province ne devrait pas bénéficier d’un soutien similaire, ce qui maintiendra les tensions sur les échanges commerciaux entre l’Ontario et les États-Unis.
Malgré ces difficultés, les dommages liés aux échanges commerciaux sont demeurés relativement limités. La protection offerte par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) a eu des répercussions limitées sur d’autres secteurs, y compris la plupart des services où l’emploi est demeuré stable. Cette dynamique favorise une reprise à deux vitesses; l’ensemble du marché de l’emploi devrait s’améliorer en 2026, à mesure que la croissance de la population active ralentit et que la politique commerciale devient moins opaque.
La baisse des taux d’intérêt sera également bénéfique. L’incidence décalée des réductions de taux d’intérêt passées devrait encourager les ménages ontariens à continuer de dépenser après avoir restreint leurs dépenses pendant la période de taux d’intérêt élevés. Les secteurs sensibles aux taux d’intérêt devraient en bénéficier, ce qui relancera progressivement l’activité du marché de l’habitation et compensera en partie la faiblesse du secteur automobile.
QUÉBEC – La résilience intérieure maintient l’économie à flot
L’économie du Québec traverse une période difficile, mais gérable à l’approche de 2026.
Les secteurs tributaires des échanges commerciaux sont confrontés à de graves difficultés en raison des droits de douane américains qui frappent certaines des principales marchandises d’exportation de la province, en particulier l’acier, l’aluminium et les produits du bois d’œuvre. Pourtant, l’économie dans son ensemble se montre résiliente, les secteurs axés sur le marché intérieur procurant une base stable pour la croissance.
Nous prévoyons que le PIB réel du Québec augmentera de 1,1 % en 2026 – un rythme modeste, mais qui reflète ce contexte contrasté.
Les perspectives des exportateurs provinciaux demeurent nébuleuses, car les fabricants d’acier, d’aluminium et de produits de bois d’œuvre continuent d’être aux prises avec des droits de douane américains douloureusement élevés. Toutefois, nous ne prévoyons pas que leur situation se détériorera davantage. La plupart des exportateurs d’autres produits devraient continuer d’expédier leurs produits en franchise de droits, ce qui permettra aux exportations de se stabiliser l’an prochain. Un coup de pouce important sera donné au printemps lorsque de l’électricité sera fournie à l’État de New York en vertu de l’entrée en vigueur d’un nouveau contrat.
Sur le plan intérieur, la baisse des taux d’intérêt et les mesures d’allègement fiscal alimentent l’activité dans les secteurs moins exposés aux turbulences commerciales. Il est peu probable que les investissements en capitaux privés rebondissent en raison de la couche épaisse d’incertitude qui assombrit les décisions d’affaires, mais l’augmentation des dépenses en infrastructures publiques soutiendra de solides investissements non résidentiels. Le marché de l’habitation devrait poursuivre sa reprise graduelle, ce qui stimulera les investissements résidentiels et les dépenses connexes des ménages.
Le marché de l’emploi du Québec a franchi un tournant cet automne et nous nous attendons à de nouvelles améliorations en 2026. Nous nous attendons à ce que le taux de chômage passe de 5,6 % en 2025 à 5,4 % en 2026. Cette remontée devrait accroître la confiance des consommateurs et maintenir les dépenses des ménages sur une trajectoire haussière.
Néanmoins, une nouvelle variable inconnue s’est dessinée : de fortes réductions de l’immigration. La nouvelle cible de 45 000 résidents permanents de Québec – en baisse par rapport à plus de 60 000 en 2025 – freinera essentiellement la croissance de la population au cours de la prochaine année, ce qui limitera considérablement la croissance des dépenses de consommation. Ce changement démographique aura également des répercussions sur les activités stimulées par la population, comme la construction résidentielle. Nous prévoyons que les mises en chantier passeront de 59 500 unités en 2025 à 52 800 unités en 2026.
Dans l’ensemble, le Québec fait face à une année d’expansion modeste attribuable à sa résilience intérieure, qui a compensé l’effet de la morosité des secteurs tributaires des échanges commerciaux et le ralentissement de la croissance démographique.
NOUVEAU-BRUNSWICK – Le ralentissement intérieur accentue la faiblesse découlant des échanges commerciaux avec les États-Unis
L’exposition directe relativement faible du Nouveau-Brunswick aux tarifs douaniers américains s’avère insuffisante pour compenser le ralentissement économique généralisé.
La vigueur des exportations au premier semestre de 2025 et les mises en chantier plus élevées que prévu ont entraîné une révision à la hausse de notre prévision de croissance pour 2025, qui est passée à 1,5 %. Toutefois, nos perspectives pour 2026 reflètent l’assouplissement des conditions aux États-Unis et au pays, ce qui pèsera sur les exportations. Les ménages seront également confrontés à un ralentissement marqué de la population. Par conséquent, nous maintenons nos prévisions de croissance du PIB réel pour 2026 à 1,2 %.
Même si la faible exposition du Nouveau-Brunswick aux tarifs douaniers américains a épargné la province du pire des tensions commerciales qui touchent les autres régions du Canada, les exportations provinciales vers les États-Unis continuent de diminuer. La faiblesse a été concentrée dans le secteur de l’énergie, dans la foulée du fléchissement de la demande américaine. Toutefois, les activités récentes des pétroliers au port de Saint John’s laissent entrevoir un rebond au cours des dernières semaines, ce qui soutient nos prévisions de croissance des ressources naturelles en 2026.
La faiblesse généralisée des exportations peut également être observée dans les secteurs de la foresterie et des matériaux de construction, ce qui témoigne d’un ralentissement de la construction résidentielle aux États-Unis, qui n’est pas compensé par la demande intérieure.
En effet, les mises en chantier devraient passer de 7 000 en 2025 à 5 300 en 2026 au Nouveau-Brunswick cette année, soit leur niveau le plus bas depuis 2021. Cette situation survient dans un contexte de ralentissement marqué de la croissance de la population, alors que celle-ci a soutenu des mises en chantier supérieures à la moyenne en 2024 et en 2025.
Les dépenses publiques modéreront le ralentissement de la construction; un point positif pour l’économie. Cet automne, la province a mis en œuvre un important plan d’immobilisations, qui a fait grimper les dépenses de 21 % au cours de l’exercice 2026-2027.
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD – Modération de la croissance, de la population et des investissements publics
Nous nous attendons à ce que la croissance de l’Île-du-Prince-Édouard augmente de 1,7 % en 2026, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, après des années de croissance relative plus forte. Néanmoins, il s’agit d’un ralentissement par rapport à la progression prévue de 2 % en 2025.
Les investissements et la démographie ont été d’importants facteurs favorables pour la province au cours des dernières années, mais comme prévu, ils ont montré des signes de ralentissement. Par conséquent, ces facteurs ne contribueront pas autant à la croissance en 2026.
La construction devrait ralentir en 2026, après avoir été un important moteur de croissance au cours des dernières années. Les mises en chantier devraient s’essouffler, tout comme la croissance de la population et la hausse des prix des logements. Les investissements en immobilisations provinciaux montrent également des signes d’assouplissement, une augmentation de 5 % étant prévue pour l’exercice 2026-2027, ce qui représente une baisse importante par rapport à l’augmentation de 18 % sur 12 mois pour le présent exercice.
L’incidence des droits de douane sur la province a été limitée jusqu’à présent. Les exportations d’avions et de matériel de transport se sont bien comportées, de robustes gains ayant été enregistrés sur le marché américain. Le secteur des fruits de mer a également résisté aux droits de douane chinois en augmentant ses exportations vers l’Europe. Néanmoins, les échanges commerciaux demeurent un risque pesant sur les perspectives, en raison de l’incertitude entourant les politiques tarifaires des États-Unis et de la Chine.
Le tourisme, toutefois, présente un certain potentiel de hausse. Les arrivées nationales et internationales se sont raffermies depuis le début de l’année et pourraient continuer de progresser en 2026. La baisse des taux d’intérêt et l’amélioration du PIB par habitant maintiennent la résilience des dépenses de consommation et pourraient être de bon augure pour le tourisme l’an prochain dans un contexte de relations tendues avec les États-Unis.
NOUVELLE-ÉCOSSE – La diversification des exportations protège contre l’incidence des droits de douane
L’économie de la Nouvelle-Écosse devrait ralentir en 2026, après une année relativement meilleure en 2025. À 1,5 % l’an prochain, la croissance du PIB réel devrait être légèrement supérieure à la moyenne nationale en raison de la protection relative de la province contre les difficultés commerciales persistantes.
Les répercussions des droits de douane ont été moins graves pour la Nouvelle-Écosse que pour les autres provinces. Bien que les États-Unis soient son plus important partenaire commercial, les exportations vers ce pays représentent une part relativement petite du PIB.
Toutefois, des difficultés persistent quant aux secteurs. Le secteur manufacturier a ralenti, probablement en raison du ralentissement de la demande de pneus, car le secteur de l’automobile fait face à des défis plus vastes.
Les droits de douane chinois sur les fruits de mer ont également été moins perturbateurs que prévu. Les exportations de fruits de mer vers la Chine ont sombré de 34 % depuis le début de l’année à la suite de l’introduction de droits de douane de 25 % en mars, mais la diversification des exportations a limité les dommages dans l’ensemble.
L’augmentation de la demande en Europe aide à compenser les effets de la forte baisse de la demande chinoise. Néanmoins, la détérioration des relations commerciales avec ses deux principaux partenaires commerciaux crée des incertitudes persistantes à l’égard des perspectives de la province.
Le secteur du bois d’œuvre fait face à des difficultés dans un contexte de ralentissement de la construction résidentielle intérieure et aux États-Unis. Les mises en chantier ont probablement atteint un sommet en 2025, car le ralentissement de la croissance de la population limite la formation de ménages et la demande de nouveaux logements. Cette situation pèse sur le secteur de la construction, qui a été une importante source de croissance provinciale en 2024 et 2025.
Les perspectives de placement du côté non résidentiel sont toutefois plus nébuleuses. L’incertitude commerciale ne sera pas de bon augure pour les investissements des entreprises, mais les dépenses en immobilisations musclées de la province pourraient soutenir l’élan. Les investissements futurs deviendront plus transparents lorsque le plan d’investissement 2026-2027 sera déposé au cours de la nouvelle année.
Les annonces de dépenses fédérales dans le secteur de la défense présentent un potentiel de hausse supplémentaire grâce aux dépenses publiques. La Nouvelle-Écosse abrite la plus forte concentration de personnel de la défense au Canada, qui pourrait profiter de l’augmentation des dépenses en défense, y compris les salaires des travailleurs de ce secteur. Ces dépenses pourraient stimuler les revenus des ménages et les dépenses de consommation lorsqu’elles seront déployées.
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR – Le ralentissement de la construction pourrait freiner la croissance en 2026
Nous nous attendons à ce que la croissance à Terre-Neuve-et-Labrador ralentisse et passe de 2,8 % en 2025 à 1,7 % en 2026. Les nouveaux gisements et l’expansion des exploitations existantes dans le segment de la production minière offriront un soutien, mais le ralentissement de l’activité de construction et l’affaiblissement du segment des ménages devraient freiner la croissance globale.
Le momentum de la production de pétrole s’est atténué après un solide premier semestre en 2025. Le redémarrage et l’augmentation de la production pétrolière d’un certain nombre de navires hauturiers ont été de bon augure pour l’industrie pétrolière et gazière au début de l’année, mais cette montée est maintenant largement chose du passé. La production devrait continuer d’augmenter en 2026, mais l’incidence de cette hausse sur la croissance du PIB sur 12 mois devrait être inférieure à 2025.
Cela dit, il est peu probable que le secteur des ressources naturelles entrave fortement la croissance. La production minérale semble se trouver dans une meilleure situation, la première coulée d’or ayant été effectuée plus tôt que prévu cet automne à la mine Valentine. L’expansion de la mine de Voisey Bay a également été achevée il y a environ un an, et une accélération marquée est prévue au deuxième semestre de 2026. Nous prévoyons que cela compensera en partie la stabilisation de la production de pétrole l’an prochain.
La construction représente le plus grand défi, car les grands projets prennent fin et peu d’investissement prévu en capital de risque. En plus des nouvelles mines et des expansions de mines récemment achevées, le prolongement du bras ouest du projet White Rose de 4 milliards de dollars a clôturé la phase de construction à la fin de 2025. Une première livraison de pétrole est prévue au deuxième trimestre de 2026, ce qui soutiendra une croissance de la production marginale. Les investissements résidentiels devraient également ralentir en raison du ralentissement de la croissance de la population.
De même, il est peu probable que le segment des ménages soit en mesure de soutenir le fort momentum connu récemment. Les ventes au détail ont surpassé la moyenne nationale pendant deux années consécutives, mais le ralentissement de la croissance de la population devrait modérer ces résultats en 2026. L’emploi devrait se contracter cette année et demeurer près de zéro en 2026. Nous estimons que cela freine la consommation, car le ralentissement de la création d’emplois pèse sur le revenu des ménages.
Tableaux détaillés des prévisions:
Frances Donald est l’économiste en chef de RBC et supervise une équipe de professionnels de premier plan, qui fournissent des analyses et des informations économiques pour informer les clients de RBC dans le monde entier. Frances est une experte clé sur les questions économiques et est très recherchée par les clients, les dirigeants gouvernementaux, les décideurs et les médias aux États-Unis et le Canada.
Robert Hogue est membre du l’équipe Économique et leadership avisé RBC, se spécialisant dans l’analyse et les prévisions pour le marché de l’habitation canadien et les économies provinciales. Il compte parmi ses publications Tendances immobilières et accessibilité à la propriété, Perspectives provinciales et l’analyse des budgets provinciaux. Dans ses fonctions, il est fréquemment appelé à commenter l’évolution de la conjoncture économique auprès de la direction de RBC, de ses clients et des médias.
Nathan Janzen travaille à RBC depuis 2008, où il s’occupe principalement de la couverture des perspectives macroéconomiques du Canada et des États-Unis. Il est titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université McMaster et d’un baccalauréat en économie de l’Université de Regina.
Rachel Battaglia est économiste à RBC. Elle est membre du groupe d’Analyse macroéconomique et régionale et fournit des analyses des perspectives macroéconomiques provinciales. Elle est titulaire d’un baccalauréat en économie (avec distinction) de l’Université Western Ontario et d’une maîtrise en sciences de l’Amsterdam School of Economics.
Salim Zanzana est économiste à RBC. Il se concentre sur les questions macroéconomiques émergentes, allant des tendances du marché du travail aux changements dans la croissance structurelle à long terme du Canada et d’autres économies mondiales.
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