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L’inflation ralentit au Canada malgré les pressions sous-jacentes persistantes sur les prix

En résumé :

L’inflation globale a diminué pour s’établir à 2,2 % sur 12 mois en octobre, ce qui est légèrement supérieur aux prévisions antérieures à la publication de 2,1 % et en baisse par rapport au taux de 2,4 % en septembre. Ce ralentissement est principalement attribuable à la baisse des prix de l’essence et au ralentissement de la croissance des prix des aliments. Si l’on exclut ces composantes (souvent volatiles), les tendances sous-jacentes de la croissance des prix ont peu changé et demeurent supérieures au taux cible d’inflation de 2 % de la Banque du Canada (BdC).

Les mesures privilégiées de l’inflation de base de la Banque du Canada ont été contrastées : l’indice des prix à la consommation (IPC) « médian » n’a augmenté que de 0,1 % sur un mois en octobre, tandis que l’IPC tronqué a enregistré un gain plus important de 0,2 %. En moyenne sur trois mois, les deux indices sont demeurés au-dessus d’un taux annualisé de 2,5 % et ils se sont maintenus à environ 3 % sur 12 mois, mais ils se sont améliorés par rapport à leurs niveaux précédents.

La hausse des prix hors aliments et énergie en octobre est en partie attribuable à une autre augmentation importante des impôts fonciers (qui sont intégrés annuellement aux données de l’IPC en octobre). Selon nos calculs, près de la moitié des prix à la consommation ont toutefois quand même augmenté à un taux supérieur à 3 % au cours des trois derniers mois.

Dans l’ensemble, les données sur l’inflation d’octobre correspondent généralement à notre scénario de base. Les pressions sur les prix de base demeurent persistantes et les taux demeurent supérieurs à la cible d’inflation de la BdC; la demande des consommateurs s’est révélée résiliente jusqu’à présent, malgré l’incertitude entourant le commerce international et la politique budgétaire devrait soutenir la croissance au cours de la prochaine année. La BdC a indiqué que le taux du financement à un jour est « essentiellement au niveau approprié », pourvu que l’inflation et l’activité économique continuent de suivre les projections d’octobre. Dans un tel contexte, nous ne nous attendons pas à d’autres réductions du taux directeur par la BdC.



En détail :

  • La plus grande partie du ralentissement de la croissance de l’IPC sur 12 mois découle de la baisse plus prononcée des prix de l’essence en octobre par rapport à septembre (-9,4 % contre -4,1 % sur 12 mois). Ce ralentissement s’est avéré suffisant pour faire baisser l’inflation globale. La croissance des prix des aliments a également ralenti en raison d’une augmentation moins élevée des prix en épicerie, mais elle est demeurée en hausse de plus de 3 % par rapport à l’an dernier.

  • Au-delà de ces catégories plus volatiles, l’IPC hors aliments et énergie a augmenté, passant de 2,4 % à 2,7 % en octobre. 

  • La croissance sur 12 mois des mesures privilégiées de la Banque du Canada, soit l’IPC tronqué et l’IPC médian, a diminué, mais est demeurée dans la partie supérieure de la fourchette cible de 1 % à 3 % de la BdC, à 3,0 % et 2,9 % respectivement. Si l’on examine leurs moyennes mobiles annualisées sur trois mois, qui reflètent mieux les tendances récentes que les données sur un seul mois, l’IPC tronqué est demeuré stable à 2,6 %, tandis que l’IPC médian est passé de 2,8 % à 2,6 %.

  • L’ampleur des pressions inflationnistes à l’échelle du panier de l’IPC s’est légèrement élargie en octobre (selon nos calculs). Environ 46 % de ses composantes ont montré que les taux d’inflation annualisés sur trois mois dépassaient 3 %, ce qui est très semblable à septembre. La part du panier qui dépasse le seuil de 5 % a augmenté au cours du mois, passant de 27 % à 31 %.

  • Deux éléments se sont démarqués en octobre, ce qui explique la légère hausse inattendue des données réelles par rapport aux attentes.

  • Premièrement, l’IPC des loyers est passé de 4,8 % à 5,2 % sur 12 mois, même si la croissance des prix de la composante générale du logement a légèrement ralenti. Cela contraste avec le ralentissement continu des loyers du marché.

  • Deuxièmement, les hausses d’impôt foncier, publiées annuellement en octobre, s’établissent à 5,6 %, ce qui est plus élevé que prévu, mais en légère baisse par rapport au niveau élevé de 6 % enregistré en octobre 2024.

  • Les prix des voyages ont également rebondi après une cinquième baisse mensuelle consécutive en septembre : ils ont augmenté de 2,6 % sur 12 mois en octobre.


Abbey Xu est économiste à RBC. En tant que membre du groupe d’analyse macroéconomique, elle se spécialise dans les modèles de prévisions macroéconomiques, et présente des analyses et des mises à jour opportunes sur les tendances économiques.


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