Il faut savoir d’où on vient pour savoir où on va, dit la sagesse populaire. Et bien, RBC a été dans des endroits très intéressants. Saviez-vous, par exemple, que notre banque a aidé l’administration américaine pendant l’invasion de la baie des Cochons ?
Un peu d’histoire
La Banque Royale a ouvert une succursale à La Havane, à Cuba, en 1899. En 1960, elle fermait ses services bancaires au détail à Cuba, tout en maintenant un bureau de représentation à La Havane. Ce bureau a été fermé en 1965.
La situation
En décembre 1962, Earle McLaughlin est président de la Banque. Un vendredi, en fin d’après-midi, il voit entrer dans son bureau le sous-ministre de la Justice des États-Unis.
Il apprend qu’il y a dans les prisons cubaines 1 200 Américo-cubains capturés pendant le débarquement de la baie des Cochons. Le gouvernement cubain est prêt à les libérer contre 60 millions de dollars environ. Mais il y a un problème.
Les Cubains refusent de traiter avec des banques américaines. Les Américains demandent donc à la Banque Royale de les aider. M. McLaughlin accepte et un plan est dressé dans les jours suivants.
Le plan prévoit que la Banque Royale émettra une lettre de crédit irrévocable au nom de la Banco Nacional de Cuba qui permettra à cette banque de tirer de l’argent sur la Croix-Rouge américaine au fur et à mesure que les prisonniers seront renvoyés aux États-Unis.
L’entente est signée le 20 décembre 1962 et les premiers prisonniers arrivent à Miami le 24 décembre 1962. Le rapatriement s’est poursuivi tout au long de 1963.
Lorsque l’opération a été terminée, Robert Kennedy, qui était alors ministre de la Justice, a écrit à Earle McLaughlin pour féliciter la Banque de sa rapidité de décision et d’action.
D’après le Service des archives de RBC, à la demande de la famille Kennedy, la Banque a fait don de la lettre de crédit et de la correspondance entre la Banque Royale et R.F. Kennedy à la Kennedy Memorial Library.
Autre information intéressante : La Banque a annulé tous les frais, y compris les frais de 70 000 $ pour la lettre de crédit.
Ça, c’est faire passer le client avant tout !
Merci à Geoff Styles (vice-président du Conseil, à la retraite depuis 1987) qui nous a suggéré de raconter encore une fois cette histoire. « On dit souvent que l’histoire est un sujet ennuyeux qui n’a aucun intérêt aujourd’hui, dit M. Styles. Et pourtant, le passé permet souvent de comprendre pourquoi les choses sont ce qu’elles sont aujourd’hui. L’histoire de RBC et celle des employés qui l’ont faite est importante pour comprendre la culture et le statut de RBC aujourd’hui. »
Les faits historiques sont tirés du livre Banque Royale : au cœur de l'action de Duncan McDowall Copyright © 1993 Banque Royale du Canada
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