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Le rythme de la reprise du marché du logement au Canada ralentit

L’explosion des transactions immobilières ce printemps se tempère. Les reventes de logements n’ont augmenté que de 1,5 % en juin au Canada, ce qui marque un net ralentissement par rapport à la progression (étonnamment) forte de 16,3 % enregistrée en avril et en mai. La reprise de la campagne de hausse des taux par la Banque du Canada et de solides hausses de prix inattendues sur certains marchés ce printemps ont sans aucun doute freiné l’enthousiasme des acheteurs.

Au moins, l’offre est en train de remonter. Les nouvelles inscriptions ont augmenté plus rapidement que les ventes pour le deuxième mois consécutif au Canada, soit une hausse de 5,9 % sur un mois en juin. Mais il faudrait une offre beaucoup plus abondante pour gonfler les stocks historiquement bas. Les acheteurs font toujours face au manque d’options dans la majorité des marchés, ce qui fait pencher la balance en faveur des vendeurs.

Pour l’instant, la valeur des logements continue de s’apprécier rapidement. L’indice national composite des prix des propriétés MLS a bondi de 2,0 % sur un mois, ce qui correspond à l’augmentation de mai et dépasse légèrement celle de 1,9 % enregistrée en avril. Mais tout nouvel assouplissement des conditions de l’offre et de la demande ne peut que ralentir le rythme. Nous nous attendons à ce que les taux d’intérêt plus élevés réduisent le budget d’achat de nombreux acheteurs.

L’activité en juin a été contrastée à travers le pays

Pour la première fois depuis près d’un an, les tendances des marchés locaux ont divergé le mois dernier. En général, les reventes de logements ont continué d’augmenter sur un mois en Colombie-Britannique (sauf à Vancouver), en Alberta, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve, tandis qu’elles ont stagné en Saskatchewan et au Québec (y compris à Montréal), et qu’elles ont chuté en Ontario (y compris à Toronto), au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. Les nouvelles inscriptions ont augmenté dans la plupart des régions, de façon significative à Vancouver ( + 11,8 % sur un mois), à Calgary (+ 13,8 %) et à Toronto (+ 14,3 %), mais ont légèrement diminué au Manitoba, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Les hausses de prix demeurent généralisées

La grande majorité des marchés demeurent serrés malgré la divergence des ventes du mois dernier, ce qui maintient une forte pression à la hausse généralisée sur la valeur des propriétés à ce stade. Les IPP MLS locaux ont augmenté de plus de 2 % sur un mois en juin, principalement en Colombie-Britannique et en Ontario, et de plus de 1 % en Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Les hausses ont été plus modestes (généralement inférieures à 1 %) en Saskatchewan, au Manitoba et au Québec.

Une appréciation des prix plus modérée à l’horizon à Vancouver et à Toronto ?

Cela dit, l’augmentation considérable des nouvelles inscriptions et la stagnation ou la diminution des reventes le mois dernier à Vancouver et à Toronto ont considérablement atténué le resserrement des conditions de l’offre et de la demande dans ces marchés. Leur ratio ventes-nouvelles inscriptions respectif est revenu à un niveau d’équilibre. Si cette tendance se maintient, nous nous attendons à ce qu’elle modère le taux d’appréciation des prix au cours de la période à venir.

L’explosion printanière est probablement terminée

Nous croyons que le ralentissement de la croissance des reventes en juin marque un changement dans la reprise du marché canadien. À notre avis, la vigueur de ce rebond printanier n’était pas durable, surtout si l’on tient compte du fait que la Banque du Canada a resserré la vis à plusieurs reprises, ce qui a eu pour effet de rehausser la barre pour les acheteurs potentiels. Nous nous attendons à ce que la trajectoire globale s’aplatisse jusqu’à la fin de 2023, car les acheteurs sont aux prises avec des conditions d’accessibilité très difficiles et une récession attendue. Cela placerait les prix agrégés sur une trajectoire d’appréciation plus modérée.



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